------Nous
remercions l'Amicale des Koubéens de nous permettre de vous faire
connaître l'histoire de Kouba.
HISTOIRE. -
-------KOUBA tire son nom du " Koubba"
qui signifie coupole, dôme. Hadj Pacha, qui exerça l'intérim
du commandement de la Régence, avait bâti, en 14545, une
mosquée surmontée d'une coupole (Koubba). Cette mosquée
était située non loin de l'emplacement de l'église
actuelle, et avait été transformée en chapelle
lors de la création du grand séminaire. Elle fut démolie,
plus tard, lorsqu'on dût procéder à la construction
de l'église.
-------L'origine de Kouba se rattache aux
premiers mois de la Conquête.
-------Pour couvrir la Capitale, on établit
aux environs d'Alger, deux camps retranchés, dont un fut Kouba,
l'autre Dély-Ibrahim
(1831). Ces deux camps donnaient accès à la Mitidja
l'un, par l'oued Kerma; l'autre, par Douéra.
-------On accédait à Kouba,
non pas par la partie basse longeant la mer, mais par les sommets, par
Mustapha-Supérieur, par l'actuel
Ravin de la Femme-Sauvage, pour aboutir au village indigène,
appelé aujourd'hui le "Vieux-Kouba ".
Sur l'emplacement de ce village indigène, près du camp
retranché, on construisit un nouveau village et on y installa
vingt-trois familles allemandes (1832). Ces émigrants étaient
au Havre et devaient se rendre en Amérique, et une circonstance
fortuite les fit diriger sur Alger.
-------Les travaux préliminaires
de ce village furent commencés en 1832. Chaque famille reçut
environ quatre hectares de terre, des semences, des outils, des vivres
et même de l'argent. Cette tentative n' eut aucun résultat
favorable; presque toutes les concessions attribuées furent abandonnées.
-------En 1835, l'Administration combla
ces vides en donnant les terres délaissées à des
colons français qui avaient déjà fait de la colonisation
dans la Mitidja où ils avaient été dépouillés
par les indigènes. Ces nouveaux arrivants, trouvant à
Kouba la sécurité et un village bien construit, se mirent
au travail avec ardeur.
-------Ce furent ces derniers qui plantèrent
les premiers cépages de vigne du Roussillonnais. Les résultats
furent excellents et ils trouvèrent de nombreux imitateurs.
-------Quelques Français d'origine
avaient acheté de vastes concessions. L'un d'eux, homme d'initiative
en matière de colonisation, avait loti ses terres et les avait
louées, dans de bonnes conditions, à des Mahonnais, gens
de vie sobre, accoutumés aux travaux de la terre et durs à
la peine.
-------Le succès devait couronner
cette tentative. Il y avait à Kouba, en 1844, sur un territoire
un peu plus étendu qu'il ne l'est aujourd'hui, une quarantaine
de fermes.
-------Kouba fut érigé en
commune de plein exercice le 31 décembre 1836.
-------La première école
fut créée, au Vieux Kouba, en 1841.
-------En 1848, le général
Cavaignac céda à Monseigneur Pavy, deuxième évêque
d'Alger, les terrains occupés par une partie du camp, pour y
créer son séminaire.
-------En 1851, une maison du village fut
aménagée en église; Monseigneur Pavy en fit la
bénédiction solennelle le 9 novembre de la même
année.
-------En 1890,
Monseigneur Lavigerie céda une partie de la propriété
du séminaire à la commune de Kouba, pour la construction
de nouvelles habitations et c'est sur une partie de ces terrains qu'a
été édifiée l'église actuelle qui
fut inaugurée le 3 avril 1892.
Description du village
-------Le charmant village de Kouba est
placé en avant de l'Atlas dont il est séparé par
la riche plaine de la Mitidja, planté sur un des derniers mamelons
des collines du Sahel, à127 mètres d'élévation.
-------Il occupe le centre du golfe que
ferme, à droite, le Cap Matifou et, à gauche, la ville
d'Alger. Par devant, des pentes douces, parsemées de villas et
ombragées d'arbres toujours verts, descendent vers le rivage.
Au-delà c'est l'immense étendue d'une mer bleue, sillonnée
de navires, le ciel profond de l'Afrique, le large cercle d'horizon
où ils se confondent dans le même azur, et derrière
lequel les yeux et le cur cherchent le rivage de la Mère-Patrie.
Kouba est certainement un des plus beaux villages du département
d'Alger.
-------La vue s'étend sur la merveilleuse
baie d'Alger dont le panorama est véritablement admirable, sur
la plaine de la Mitidja et sur les montagnes du Tell.
-------Les environs sont charmants ce ne
sont que vignobles, cultures maraîchères, jardins particuliers
fleuris et embaumés. On peut, par des sentiers couverts et de
nombreuses routes, se diriger vers les jolis centres environnants Birmandreis,
Birkadem, le Gué
de Constantine, Maison-Carrée
et Hussein-Dey.
-------La commune de Kouba a une population
de 3.986 habitants, dont 1.459 Français, 925
étrangers et 1.602 Indigènes. Sa superficie est
de 1.600 hectares.
-------Kouba est desservi par un Service
de tramways électriques (C.F.R
A.). L'électricité et le gaz y sont distribués
pour l'éclairage, la force motrice et. le chauffage. L'importance
de Kouba va chaque jour grandissant; de nombreuses villas s'édifient
et des quartiers nouveaux surgissent.
-------Le climat y est excellent, dépourvu
d'humidité et très recherché, pendant ~a saison
chaude, par les Algérois. Kouba peut également rivaliser,
pour la saison d'hiver, avec les plus fameuses stations hivernales.
-------En raison des nombreux avantages
signalés ci-dessus, Kouba, par sa situation, son panorama, ses
abords merveilleux, peut prétendre à devenir un centre
climatique et touristique de premier ordre, bien fait pour captiver
l'attention et la sympathie tant des Algériens que des nombreux
étrangers qui viennent, chaque année, visiter nos régions.
-------Kouba possède des vignobles
importants dont les vins sont très réputés. Un
commerce important de primeurs y est fait.
E. GAUDET, 1931, Editeur à Alger,
Conseiller Municipal de Kouba.
Un enfant de Kouba fête son jubilé
sacerdotal
-------Le 3 février 1987 à
Vernerque près de Toulon, l'abbé Claude VALETTE invitait
ses paroissiens ainsi que la grande foule de ses amis à participer
à la f ète.
-------Entouré de dix prêtres
du doyenné, l'abbé Valette nous apparut rayonnant de joie.
-------Aux premiers rangs, plusieurs membres
de sa famille, des amis de KOUBA, du Ruisseau, et tous les chrétiens
de Vernerque, et des paroisses environnantes. La messe d'action de gr&ce
commença et du début à la f in, la cérémonie
se déroula dans une ferveur particulière.
-------Après l'évangile, l'abbé
Valette remercia tous les fidèles présents et absents, puis
nous retraça l'histoire de sa vie né à KOUBA en 1935,
il y passa toute sa jeunesse, puis après le séminaire de
Notre-Dame d'Afrique il fut ordonné prêtre en 1963. Curé
de Constantine de 1973 à 1976, puis d'Hydra 1976-1985. Rentré
en France il fut nommé curé de BIagnac puis de Vernerque.
-------Après la messe, un vin d'honneur
fut offert à toute l'assistance.
-------Nous, ses amis, l'assurons de toute
notre amitié et de notre soutien fraternel.
F. M.
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