ATTATBA
Cette localité est située à 54 km
à l'Ouest d'ALGER, en bordure de la route départementale
(D7), qui suit le revers Sud du Sahel depuis KOLEA (à 11 km) et
se dirige vers MARENGO (à 25 km), au croisement de la D 17 qui
mène directement de BLIDA
à BERARD.
Caractérisée par un climat méditerranéen avec
été chaud.
(Auteur Georges BOUCHET)
:
ATTATBA : Nom d'origine arabe. C'est aussi le nom d'une partie de la plaine
au Sud- ouest du village (le Bled El Attba de la carte) et celui de la
tribu des BENI ATTAB.
ORIGINE du Centre : française. Décision assez tardive du
Second Empire dans une zone jugée jusque là trop marécageuse.
La création officielle date de 1862 après l'achèvement
des premiers travaux d'assèchement du lac HALLOULA situé
plus à l'Ouest.
Le territoire communal associe le versant sud des collines
du Sahel et la plaine située plus au Sud. Le versant du Sahel est
étroit et entaillé par de nombreux ravins. La plaine est
large. Au Nord elle est inondable surtout au pied du Sahel et entre les
oueds DJER et Bou ROUMI où les altitudes sont les plus basses :
55 mètres étant le minimum. Les bleds el Attba (où
est la cave coopérative) et Tobal au Sud étant plus à
l'abri des débordements du lac HALLOULA jadis.
Il n'est parcouru que par deux routes secondaires : la
départementale 7, des quatre-chemins à MARENGO,
et la départementale 141 reliant la D 7 à
EL AFFROUN. Cette dernière étant desservi par
les cars MORY qui après l'arrêt d'ATTATBA poursuivaient jusqu'à
MARENGO par MONTEBELLO.
En dehors du modeste village d'ATTATBA qui ne reproduit
pas le plan en damier habituel, il n'y a que quelques fermes et haouchs
en petit nombre.
Les activités sont uniquement agricoles : vignes et céréales.
Sans doute quelques oliviers et figuiers sur le versant du Sahel, à
la place des broussailles naturelles. Pas de carrières, pas d'artisanat
et peu de passage.
Source
: http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/communes/textes/5_plaine_mitidja_communes_attatba.htm
A l'ouest, l'oued MIT " La rivière morte ",
asséché par un détournement, et à l'Est-sud-est,
l'oued BOUCHOUAOU " rivière des chiffons " (en kabyle)
sont les seules limites naturelles de la commune.
ATTATBA figure dans l'histoire depuis fort longtemps semble-t-il, mais
elle dut y avoir une existence modeste.
HISTOIRE
: - Textes et recherches Elisabeth BOILEAU,
G. GOMEZ, M. TESTE -
Source : http://gagomez.chez-alice.fr/attatba/histoire/creation_du_village.htm
Epoque Romaine
On peut penser que l'endroit a été occupé
par un établissement romain grâce aux témoignages
de la toponymie et aux ruines apparentes. Ibn KHALDOUN, historien et sociologue
arabe du 14ème siècle, signale qu'à leur arrivée
dans la région, les Arabes ont trouvé des villes romaines
à peu près intactes. L'emplacement qui fut choisi pour l'installation
du village était nommé par les indigènes BENIAN DJOUHALA,
c'est-à-dire : " La colline des idolâtres ".
D'autre part on a trouvé des silos carrés
très bien conservés, ce qui indiquait déjà
la vocation du pays; mais sans doute non utilisés, ils ont été
oubliés. Il y avait encore un monument que l'on disait classé
: un pressoir à huile, emprisonné par les racines d'un olivier
coupé. Une légende circulait selon laquelle un serpent d'or
était enfoui dans ces ruines.
De l'Afrique Romaine à
la conquête Française
On ne trouve nulle trace d'ATTATBA pendant cette longue période.
Du paragraphe précédent, l'on peut seulement induire que
la formation ou l'extension du lac qui a si longtemps conditionné
la vie de la région, n'a d'autre origine que les troubles et l'incurie
dus aux invasions Vandales (422-477) chassés par les Byzantins,
puis les Arabes. On sait que toute la MITIDJA était soumise à
des razzias continuelles sous les dominations arabes et turques.
La création du village
Vers 1830, c'était une région décimée
à cause de la proximité du lac HALLOULA " le pays de
la fièvre ", disait-on. Là vivaient cependant plusieurs
tribus :
-Les HATTABS, tribu de bûcherons qui a laissé son nom en
héritage au village ;
-Les Ben NESSAH, calmes, lorsqu'ils ne s'associaient pas aux terribles
HADJOUTES : ils vivent encore au même endroit à l'Est du
centre ;
-Les HADJOUTES, dans les bois de KAREZAS, qui incendiaient et pillaient
sans cesse les premiers établissements de la plaine, surtout autour
de BOUFARIK. Dès 1833 VOIROL, puis en 1835 CLAUZEL, s'emploient
à les soumettre sans y parvenir complètement. Une famille
porte encore le nom de HADJOUTI.
Le pays semblait promis à un avenir incertain à cause du
lac et de ses marécages où
FROMENTIN allait en 1847 chasser la canepetière (petite
outarde au collier blanc), le canard, la sarcelle, la macreuse, la bécassine,
et admirer les hérons gris et les cygnes
Si meurtrier était l'endroit qu'une légende
rapporte que les moustiques avaient mis en fuite des Turcs cupides, les
Osmalis, qui voulaient voler les trésors du tombeau de la Chrétienne
(Koub er Roumia).
Quelques concessions de 25 hectares furent attribuées à
des déportés en 1848, mais l'insalubrité empêcha
leur installation ; les colons allèrent s'installer d'abord dans
des endroits plus favorables.
En 1853 des Espagnols louèrent le droit de pêche dans le
lac HALLOULA. C'est également à cette époque que
le docteur WARNIER acheta le domaine du KANDOURY, voisin du lac et d'une
superficie d'un millier d'hectares (il le cédera en 1869 à
la famille ARLES-DUFOUR).
Le domaine du KANDOURY
1853 : Le chirurgien Auguste WARNIER achète le
domaine du KANDOURY, voisin du lac HALLOULA, d'une superficie de 1 000
hectares ; quelques années plus tard, il y adjoint celui de Ben-KOUCHA
de 600 hectares.
Ces deux domaines étaient désolés par les fièvres
et WARNIER dut d'abord assainir la région. Il calculait en 1861
qu'il avait dépensé, outre les produits des domaines, une
somme de 180.000 francs. Mais il y avait fait vivre une centaine de familles
indigènes, rendu le pays moins insalubre et fondé une remarquable
exploitation agricole.
WARNIER décrit l'état sanitaire de l'Haouch
KANDOURY, et demande de création d'une route :
" L'insalubrité s'est accrue, la route n'a
pas reçu un centime d'allocation, ma ferme a servi de quartier
général et de point d'appui aux travailleurs du lac, ma
personne s'est trouvée transformée en un frère hospitalier
donnant des soins à tous, ma ferme n'a été qu'un
hôpital. J'ai actuellement une belle et bonne maladie de foie qui
tôt ou tard me conduira à la tombe. J'ai fais venir du Charolais
deux vaches et un taureau, de 2 ans chaque, pure race et premier choix,
chacune de ces bêtes me coûtant 500 francs. Malgré
tous les soins apportés (écurie, litière, soins,
bains, nourriture..) ces bêtes sont mortes, l'autopsie a trouvé
le foie et la rate en pleine putréfaction ... Comment des hommes
pourraient résister quand des bêtes robustes succombent...
Auguste WARNIER (1810/1875) François, Henri Armand ARLES-DUFOUR
Aujourd'hui tous les colons sont découragés
et demandent l'assèchement de l'Oued DJER ... Par suite de la remise
du territoire à une Administration nouvelle (civile) on a la prétention
de remplacer par deux ingénieurs résidant à Alger
des vingtaines d'officiers du génie ... L'Ingénieur militaire
du lac, le capitaine SCHMITT, réside à la ferme et travaille
de six heures du matin à sept heures du soir ... comment un ingénieur
résident à Alger peut-il faire aussi bien que lui ".
Découragé par les énormes difficultés
communes au démarrage de ces exploitations, et plus intéressé
par la politique, dont la révolution de 1848 l'avait écarté,
il revend ses domaines.
1869 : Monsieur ARLES-DUFOUR père, riche
négociant en soies de Lyon et ami proche d'ENFANTIN, achète
les deux domaines pour son fils Armand pour un million de francs. Celui-ci
a épousé la sur de Henri DUVEYRIER explorateur du
Sud algérien. Armand ARLES-DUFOUR exploite ses terres scientifiquement
: il emploie le premier labourage à vapeur et introduit dans le
pays l'élevage des chevaux anglo-barbes.
1891 : Il sera décoré de l'ordre
de Chevalier de la Légion d'Honneur ; mais la même année,
ces projets grandioses qui ont englouti la fortune du père et nécessité
des emprunts amènent une mise sous séquestre et des surveillants
imposés par le Crédit Foncier.
1893 : Le déclin s'accentue ; Armand ARLES-DUFOUR
doit accepter une pension viagère de 4 000 francs contre l'abandon
de ses propriétés. Il meurt ruiné en 1905. Le domaine
du KANDOURY est alors acheté par la famille DROMIGNY dont un des
membres s'illustrera comme député tandis qu'une fille épousera
le sculpteur GAUDISSART auteur du monument de SIDI-FERRUCH.
1934 : Le domaine est acheté par la famille
GERMAIN ; Monsieur Mario FAIVRE, petit-fils d'Auguste GERMAIN l'exploitera
de 1946 jusqu'en 1962.
On retrouve une certaine organisation collectiviste :
habitations pour le directeur et pour les ouvriers ; bâtiments de
ferme et ateliers nécessaires, dispensaire, école et même
mosquée. Mais ce n'est pas le système d'association Saint
Simonien ; le seul essai réel dans ce sens et de courte durée,
eut lieu à SAINT- DENIS du SIG dans la région d'Oran, et
fut une uvre fouriériste.
L'assainissement de
la MITIDJA
Lors du peuplement de l'ouest Mitidja, le problème
du lac HALLOULA se posa immédiatement. La proximité du lac
devait avoir une influence déterminante sur la mortalité.
Celle-ci s'élèvera en moyenne à 95,2 pour mille à
MARENGO; 121,3 à AMEUR et 92,9 à BOURKIKA; alors que dans
les centres éloignés de la cuvette, elle est de 47,6 à
la CHIFFA, 47,6 à MOUZAÏAVILLE et 34,9 à BENI-MERED,
pourtant près de BOUFARIK.
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Source
: http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/textes/3_plaine_mitidja_presentation_generale_historique_2_bouchet.htm
Dès 1850, plusieurs projets furent présentés à
l'administration pour son dessèchement.
L'ingénieur des Ponts et Chaussées ROUGEMONT proposa un
canal de déversement de 7,6 km vers l'oued DJER, alimenté
par quatre fossés creusés dans le lac. L'administration
le différa en raison de son coût (650.000 francs).
DE MALGLAIVE présenta alors son premier projet. Il pensait que
les alluvions apportées par l'oued BOURKIKA et l'Oued DJER étaient
responsables des seuils de l'est et de l'ouest qui fermaient la cuvette.
Il proposa donc de détourner ces deux oueds vers le point sud du
lac. Les alluvions apportées combleraient la cuvette, les eaux
étant dirigées vers le lit aval de l'Oued-DJER, affluent
du MAZAFRAN, lequel les déverserait à la mer. Le projet
prévoyait une dépense de 300.000 francs, 185.000 en employant
la main-d'uvre militaire. L'administration ne retint pas ce projet
et nomma une commission chargée d'étudier les différentes
propositions, et de les soumettre à la Commission supérieure
des Ponts et Chaussées.
Le Général CHABAUD de la TOUR proposa de creuser à
travers les collines du Sahel un tunnel d'évacuation. Le projet
fut jugé trop onéreux et rejeté. Pourtant, c'était
le projet le plus intéressant, mais il ne devait être réalisé
que près d'un siècle plus tard.
Les Ponts et Chaussées firent procéder dans la cuvette à
des sondages, pensant qu'il serait peut-être possible d'évacuer
les eaux à travers la couche imperméable qui les retenait
: résultat négatif.
DE MALGLAIVE présenta un second projet : dans ce dernier, l'Oued-DJER
ne serait pas détourné depuis le pied de l'Atlas, mais d'un
point distant du lac de 2 km seulement, Les résultats étant
jugés problématiques par la Commission, le projet fut rejeté.
L'ingénieur des Ponts et Chaussées HARDY reprit le projet
ROUGEMONT mettant le lac en communication avec l'oued DJER inférieur.
Il préconisait de réaliser les travaux en hiver pour éviter
le paludisme, et de laisser un bouchon à la prise du canal. La
poussée des eaux ferait sauter le bouchon, et leur force approfondirait
le canal. Ce projet fut accepté par la Commission supérieure
des Ponts et Chaussées, qui demande également qu'on favorise
par des travaux la dérivation du DJER dans l'oued BOU-ROUMI, Il
fut également adopté par le Ministre (17.07.1858) alors
qu'il était déjà en train de se réaliser.
Des sociétés privées avaient entre temps demandé
la concession de dessèchement du lac : Société PINONDEL
de la BERTOCHE, GIRARDIN, DUVAL et Cie et Société TASCHER
de la PAGERIE, Ces propositions n'eurent pas de suite.
Le territoire du lac passa â l'administration civile et les Ponts
et Chaussées poursuivirent les travaux de dessèchement.
Ils durèrent cinq ans et coûtèrent 134 000 francs.
Un grand fossé rectiligne déversait les eaux dans l'oued
DJER. La surface inondée par les pluies d'hiver se trouvait réduite
à 500 ha, ce qui était encore important.
D'avril à juin 1862, une enquête demandée
pas le Préfet à l'ingénieur en chef, a pour but de
préparer les bases sur lesquelles les terrains conquis sur le lac
seront livrés à la colonisation.
Dans son rapport, l'ingénieur AYMARD fixe la date de formation
du lac à un siècle environ. Il le décrit peuplé
d'anguilles, de poissons, carpes, tanches, " avec des sangsues dont
nous avons vu en certains points les eaux toutes noires ". Il préconise
:
-d'attendre 2 à 3 ans d'insolation,
-ne plantation le long du grand canal sur 5 km,
-pour les concessions, la plantation le long des fossés en essences
conseillé par les Eaux et Forêts,
-la constitution d'un syndicat de dessèchement et d'irrigation,
-la nécessité d'irriguer les futurs terrains, ceux-ci, semblables
à ceux du Nil, sont très durs quand ils se dessèchent,
-de laisser subsister un étang d'une cinquantaine d'hectares pour
maintenir le niveau hydrostatique. L'ancien périmètre du
lac desséché est remis par les Domaines à la colonisation.
Des demandes de concession sont présentées : Étienne
ETOURNEAU, homme de lettres à Alger demande 1 000 hectares au Haouch
Sidi-RACHED, à charge pour lui de la peupler d'immigrants européens
en 25 lots de fermes de 25 à 100 ha, avec bâtiments d'habitations
et d'exploitation. Pas de suite.
Sera rejeté en 1869 un projet présenté par sept habitants
de MARENGO pour la création d'un village à Sidi- RACHED.
Précédemment, en 1864, la Commission avait enquêté
sur les lieux et conclu à la création d'un village de 40
feux, ainsi qu'il a été dit plus haut. Plusieurs fermes
s'établissent à proximité d'ATTATBA et autour des
routes de Sidi- RACHED, à BOURKIKA et AMEUR-EL-AÏN : la culture
des céréales s'est substituée aux asphodèles
et aux scilles.
Malheureusement, malgré les travaux constants de consolidation
des canaux et d'aménagement, le lac se reformait à chaque
période de grandes pluies. C'est ainsi qu'en avril 1870, les terres
de culture seront inondées sur 400 à 500 hectares.
Pétitions et réclamations se succèdent.
En 1886, le Gouvernement général prescrit une nouvelle étude.
Un avant-projet, présenté en 1888 reprend l'idée
de CHABAUD de la TOUR : un tunnel creusé dans les collines du Sahel
: 3.220 m de long, 9 m2 de section, débit 37 m3/seconde. Avis défavorable
du Conseil départemental de l'hygiène ( !).
Nouvelles inondations en 1899, nouvelle commission, nouveau projet qui
reprend l'idée du tunnel : 2 275 m, coût prévu : un
million. Trop cher, dit l'administration.
Les riverains, sur les conseils du Gouvernement général,
créèrent un Syndicat. Les démarches ne furent pas
couronnées de succès, car la dépense envisagée
était trop importante.
Pourtant, si le tunnel avait exécuté à cette époque,
que de gaspillage on aurait évité.
Le projet de bétonnage du collecteur fut lui aussi abandonné.
Les travaux d'entretien continuèrent à être assurés
par les Ponts et Chaussées, au jour le jour.
Ce n'est que peu avant la dernière guerre que le percement du tunnel
eut lieu. Mais sa section s'avère insuffisante pour évacuer
les apports d'eau dans les périodes de fortes pluies comme lors
d'un printemps très pluvieux la plaine fut inondée sur plusieurs
centaines d'hectares, l'eau arrivant à plusieurs mètres
au-dessus de la partie supérieure de la prise du tunnel.
NDLR : Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous recommande
ce lien :
http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/textes/4_plaine_mitidja_presentation_generale_geographique_bouchet.htm
ATTATBA
Au début de décembre 1858,
la commission des centres proposa la création d'un village. Le
14 septembre 1860, le Préfet, sur le rapport de la commission,
adressa des propositions détaillées pour la création
d'ATTATBA au Ministre de l'Algérie et des colonies, CHASSELOUP-LAUBAT.
L'emplacement choisi, la colline de BENIAN DJOUHALA, sur
le versant Sud du Sahel, au bord d'une route projetée pour relier
KOLEA à MARENGO, lui paraissait heureux ; il était à
la fois " sain, pourvu d'eau et de bois
".
Les lots à bâtir seraient au nombre de 60 et chaque famille
recevrait 13 ou 14 hectares de terres en partie cultivables. Un communal
d'une contenance de 485 ha, composé de terres impropres à
la culture, était réservé pour le parcours des troupeaux
du village.
Enfin à l'extrémité des concessions
seraient aménagées cinq fermes d'une superficie variant
entre 25 et 77 hectares.
Malgré l'opposition du préfet qui déclara vouloir
s'en tenir à son projet, estimant celui du ministre " peu
pratique et de nature à compromettre l'avenir du nouveau centre
", le Gouverneur général de l'Algérie, le Maréchal
PELISSIER, suivant l'avis exprimé par son Conseil consultatif dans
sa séance du 28 août 1861, adopta les remaniements demandés
par le Ministre, mais en raison des dépenses nécessitées
par l'expropriation, il décida que " le territoire arabe serait
vendu aux enchères publiques en 60 lots avec promesse pour chaque
adjudicataire, qui s'engagerait à bâtir sur l'emplacement
réservé pour les habitations, de la concession gratuite
d'un lot urbain et d'un lot de jardin d'une étendue moyenne d'un
peu plus d'un hectare. Les lots urbains et de jardins qui ne seraient
point réclamés par les adjudicataires seraient concédés
à toutes autres personnes qui en feraient la demande et justifieraient
des moyens d'action suffisants pour se construire une habitation ".
Cette dernière disposition avait pour but de compléter
la population du village au moyen de familles d'artisans.
L'adjudication publique des lots ruraux eut lieu sous
la forme règlementaire, aux enchères et à l'extinction
de trois bougies allumées successivement, le 24 octobre 1861 à
BLIDA devant une foule de 200 personnes. Une quinzaine de lots urbains
et de jardins furent attribués à des personnes n'ayant pas
acquis de terres cultivables.
Le dossier administratif fut bouclé le 12 mai 1862. Le 28 août
1862 Napoléon lll signa le décret de la création
d'un centre de population de 60 feux auquel était affecté
un territoire de 1650 hectares 66 ares et 21 centiares. Ce nouveau village
fut rattaché à la commune de KOLEA.
Liste nominative des premiers colons concessionnaires
:
ARNAUD Claude, cultivateur, lots à bâtir
(LB) 12-15 + lots de jardins (LJ) 93-173 + 8 lots de terre (LT),
ARNAUD Jean-Claude, cultivateur, LB 8 + LJ 89 + 4 LT,
BONNEFOY Nicolas, cultivateur, LB 41 + LJ 64 +LT 4,
Vve BOURLIET née BERTRAND M. Madeleine, LB 22 + LJ 180,
BOUSQUET J. François, cultivateur, LB 6-58, LJ 99-81, LT 8,
BRODTS J. Baptiste, cultivateur, LB 34 +LJ 57, LT 4,
CALVET François, cultivateur, LB 26 +LJ 184,
CATALA François, cultivateur, LB 49-50-52-53 +LJ 72-73-75-76 +
LT 16,
COSTE Jean, cultivateur, LB 33 +LJ 56 + LT 54,
DELAURENCE Jacques, cultivateur, LB 29 +LJ 85 +LT 4,
Mlle DENIAU (ou DESSIAU ?) Coralie, LB 46 + LJ 69,
Mlle DUMOULIN Elisabeth, LB 3-42 +LJ 88-65 + LT 8,
FILLIET Claude, LB 23 + LJ 181 + LT 4,
GIBELLO Angelo, entrepreneur, LB 55 + LJ 78 + LT 4,
Mme GUERRE ép. DE MONTAGU Victoire, LB 19-20, LJ 177-178 + LT 8,
GUERIN Louis, cultivateur, LB 47 + LJ 70 + LT 4, HAWKE Pierre, LB 35-48
+ LJ 58-71 + LT 4,
HUGUET Emmanuel, LB 57 +LJ 80 + LT 4,
HUMBERT Eugène, LB 56 + LJ 79 + LT 4,
HUMBERT Constantin, LB 28-38 + LJ 170-61 + LT 8,
JANIN Louis, cultivateur, LB 4-27 + LJ 86-169 + LT 8,
JAUBERT Joseph, LB 13 + LJ 171 + LT 4,
JODELET François, cultivateur, LB 20 + LJ 179,
LAVAL Alexandre, cultivateur, LB 40-36 + LJ 63-59 + LT 8,
LAVAL Jean, cultivateur, LB 31-54 + LJ 54-77 + LT 8,
LEPINE Charles, LB 39 + LJ 62 + LT 4,
168 lots de jardins et 60
lots urbains au centre du village
(En bas du plan, en plus
foncé, l'Oued DJER)
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MARTIN Alexis, LB 59 + LT 82 + LT 4 (concession achetée
à TOKARSKI)
MICHAUD Maurice, cultivateur, LB 2 + LJ 94 (concession achetée
par MAILLOT JB),
MIRAVAL Florentin, cultivateur, LB 1 + LJ 95 + Ferme 1,
MIRAVAL Joseph, cultivateur, LB 1 + LJ 95 + Ferme 5,
BEN MOHAMED Mohamed, cultivateur, LB 45 + LJ 68 + LT 4,
MONY Eugène, cultivateur, LB 18 + LJ 176 + LT 5,
PINAUDIER Pierre, avocat, LB 60 + LJ 83 + LT 8,
RABEY Claude, cultivateur, LB 51 + LJ 74 + LT 4,
RABEY Marcel, cultivateur, LB 9 + LJ 90 + LT 4,
RONCHAUD Jean, cultivateur, LB 17 + LJ 175,
ROUSSEL Jean Albert, LB 44 + LJ 67,
SABARTHES Jean Pierre, cultivateur, LB 11 + LJ 92,
SI Ahmed BEN NESSAH, cultivateur, LB 24 + LJ 182 + LT 4,
SI Lahssen BEN NESSAH, cultivateur, LB 16 + LJ 174 + LT 12,
TESQUET Jacques, cultivateur, LB 14 + LJ 172,
Veuve TESTU née LAGOUET Françoise, LB 32 + LJ 55,
TOBARSKI Gabriel, cultivateur, LB 30 + LJ 84 + LT 4,
VACHER Jean Baptiste, cultivateur, LB 43 + LJ 66,
Veuve COUTU née VOGIEN Louise, LB 5 + LJ 87 + LT 4,
WEISS Jacques, LB 7 + LJ 100 + LT 4 (concession vendue à MONY Eugène).
Un crédit de 53 000 francs avait été
affecté aux travaux d'établissement du nouveau village,
mais l'administration sembla se désintéresser complètement
de cette installation. C'est ce que constatait dans sa session de 1862
le Conseil général d'Alger : " Le village d'ATTATBA
présente cet inconvénient qu'aucune des conditions indispensables
pour l'installation des colons n'ayant été prise, les colons
découragés ont renoncé en partie à s'installer
sur leurs terres ".
C'est ce dont se plaignirent amèrement les colons
de ce centre.
C'est en 1868 que plusieurs colons demandèrent
la création de la commune d'ATTATBA. Une enquête fut menée
auprès des premiers habitants qui manifestèrent, dans leur
grande majorité, leur volonté d'autonomie. Le conseil municipal
de KOLEA ayant donné son accord le 21 septembre 1868, le Préfet
pris le 2 décembre 1869 l'arrêté créant une
Commune de Plein Exercice.
Les débuts difficiles
Les débuts d'ATTABA ne furent pas des plus heureux.
L'administration les ignorant complètement, les colons ne purent
compter que sur eux même. Leur tâche fut encore compliquée
par le paludisme qui régnait en maître dans cette nature
sauvage où les oueds aux eaux stagnantes en été et
en automne formaient de véritables foyers d'infection. C'est le
paludisme dont les ravages, à cette époque étaient
importants, qui valut à cette région l'appellation de "
bled à fièvre ". Aussi il n'était pas rare de
voir pendant ces saisons, toutes les demeures du village fermées,
leurs occupants étant terrassés par la maladie. Le système
routier à la disposition des colons comprenait uniquement des sentiers
muletiers conduisant à KOLEA et à BLIDA.
Pour aller à BLIDA, il fallait traverser à
gué trois oueds, ce qui contribuait à rendre très
difficile les transports de toute nature (récoltes, matières
premières, etc...). Une série de calamités s'abattit
également sur la plaine : au début de janvier 1867 un séisme,
dont l'épicentre probable était Blida, causa de nombreux
dégâts ; il fut suivi peu après d'une invasion de
sauterelles, de pluies diluviennes qui eurent pour conséquences
la famine. Les hauts plateaux déversèrent leurs affamés
; s'ensuivirent typhus et choléra. En 1871, neuf ans après
sa fondation, ce
centre ne comptait, y compris les fermes établies sur son territoire,
qu'une population de 222 personnes, dont 36 étrangers. Il fallut
attendre 1880 pour confirmer le peuplement.
Vers 1890 on nota un afflux de population espagnole.
En 1891, la population avait presque doublé grâce à
cette arrivée, mais pour diminuer dans la suite d'une façon
régulière : 306 habitants en 1901, 277 en 1911, 221 (soit
le même chiffre qu'en 1871) en 1921, dont 84 Français seulement
d'origine, 97 naturalisés et 40 étrangers, tous Espagnols,
non compris 2.052 indigènes.
Le recensement de 1926 accusa une légère augmentation européenne,
244, dont 206 Français et 38 étrangers. Un service de diligences
reliait ATTATBA à KOLEA. La piste qui conduisait à KOLEA
franchissait trois gués. Le village cependant végétait,
dépérissait même au moment de la guerre de 1914 -1918.
De France et d'Alger, des personnes plus fortunées rachetèrent
les terres abandonnées et les firent gérer.
L'essor
Pendant longtemps, le lac HALLOULA, fluctuant selon la
saison, rendait la région très insalubre. En 1927 le tunnel
d'écoulement des eaux lacustres fut creusé sous les collines.
Le projet existait depuis longtemps, mais malgré une inondation
en 1899, n'avait pas été voté du fait d'un désaccord
entre les riverains et l'Etat. ATTATBA émergea alors de ses fièvres
et prit son essor.
Le premier lieu de culte
Dans les premiers plans de création du village
datant de 1858, il était prévu la construction d'une église
et son presbytère ; les lots 53 et 52 furent réservés
à cet effet. Mais faute de moyens, cette église ne fut pas
construite et le lot 53 fut concédé à la commune
par décret du 22 octobre 1875 pour être affecté à
l'agrandissement de la place publique. Les offices religieux étaient
célébrés à KOLEA.
En 1887, le Curé de KOLEA demande la construction
d'une église à ATTATBA mais sa demande est repoussée
par le conseil municipal car elle " n'était appuyée
d'aucun document, plan, devis, émanant de l'Administration Supérieure
des Travaux ".
Le 27 avril 1895, un bail à loyer d'une partie
de la maison cantonnière, est signé, entre la Préfecture
représentant la commune et l'Archevêché, pour le service
du culte catholique et le logement du prêtre desservant. Le rez-de-
chaussée de cet édifice construit en 1881, reste occupé
par la Poste.
L'Archevêque d'Alger bénit ce local le 10 novembre et y donne
le sacrement du baptême à six enfants d'ATTATBA.
Entre 1897 et 1900, le lot 52 resté en dotation curiale, fait l'objet
d'une polémique entre l'Archevêque et la commune. En 1900,
le nouveau maire constatant " qu'il n'y a pas de curé à
ATTATBA (l'ancien curé M. PIEL ayant été nommé
à OUED-EL-ALLEUG), mais que c'est simplement un vicaire de KOLEA
qui chaque dimanche (pas tous
) vient dire la messe à ATTATBA
refuse de remettre le loyer à la cure tant que Monsieur le Préfet,
lui-même, l'aura assuré qu'un prêtre est réellement
titulaire de la cure d'ATTATBA et que ce titulaire résidera effectivement
dans la localité "
Le 30 mai 1933 le conseil municipal vote la vente du terrain, d'une superficie
de 131,31 m2, (à raison de 5 francs le m2) pour que l'on y construise
l'église du village.
La construction débute aussitôt et se termine en janvier
1934. Le nouvel édifice, d'un très joli style roman modernisé,
est dû à MM. Paul FERRANT, architecte à Alger, BERNABE,
marbrier à Koléa, GARCIA, entrepreneur à Mouzaïaville,
et PLEYBER, architecte à Boufarik et surveillant des travaux.
La bénédiction solennelle de la nouvelle église a
eu lieu le 28 janvier 1934 en présence de l'Archevêque d'Alger,
Monseigneur LEYNAUD. La revue la Semaine religieuse d'Alger rapporte que
cette bénédiction s'est faite en présence du Maire
d'ATTATBA, Monsieur Gaston JANNIN, de tous les villageois et d'un nombreux
public venu par cars de tous les alentours : OUED-EL-ALLEUG, BLIDA, LA
CHIFFA, MOUZAÏAVILLE, KOLEA et même ALGER.
L'agriculture
Nous savons que les conditions de sol et de climat sont favorables dans
leur ensemble à l'agriculture. Celle-ci est la base essentielle
de l'économie locale. La mise en valeur rationnelle au cours de
ces dernières années a accru considérablement les
surfaces cultivées, le rendement et la production.
- La vigne
Elle vient au premier rang des productions de la commune.
Les vins obtenus, rouges en grande majorité, titrent 10 à
12° et, certaines années plus sèches, au-delà,
jusqu'à 14 °.
La main d'uvre locale étant insuffisante, des ouvriers saisonniers
viennent de MEDEA pour tailler et ébourgeonner la vigne, de BERROUAGHIA,
CARNOT et ZURICH pour les vendanges. Ils logent alors dans des tentes
montées par les soins des propriétaires. La vendange commence
au 15 août.
La surface cultivée atteint 1 856 hectares (contre 2 214 ha en
1953). Le KANDOURY, ferme-atelier, en cultive à lui seul, sur ses
1 100 ha de terres, 700 hectares.
La production de 1959 a atteint 230.684 hl dont 209.496 hl de vin rouge
et 21.188 hl de vin blanc, obtenus à partir des variétés
Cinsault, Carignan et Clairette. La plupart des propriétaires viticulteurs
possèdent leur propre cave. Certaines années pluvieuses,
avant la fin des vendanges, les viticulteurs sont obligés d'envoyer
leurs premiers vins par camions citernes à ALGER ou BLIDA pour
vinifier la fin de la récolte.
On ne cultive pas de raisins de table sinon quelques pieds selon la fantaisie
des propriétaires.
Toutefois la superficie des vignobles diminue légèrement,
en raison de primes à l'arrachage et de la lutte contre la surproduction,
au profit des plantations d'agrumes et des cultures fruitières.
-Les céréales
Elles constituent également une ressource importantes depuis longtemps
déjà, et occupe le 3ème rang des productions communales.
On cultive uniquement des céréales d'hiver : blé
dur et blé tendre, orge et avoine.
Il y a environ trois fois moins de terres consacrées aux céréales
qu'au vignoble. En certains points de la commune, comme sur les terres
de plaine du domaine BORGEAUD de Sidi EL EUBCHI, on arrive à obtenir
30 quintaux de blé à l'hectare. Les cultures fourragères,
maraichères, industrielles (Géranium et Tabac) et agrumes
complètent les productions d'ATTATBA. On assiste à une extension
des cultures fruitières diverses : poires, pêches et nèfles
pour l'exportation hors de la commune. Les fermes du Sud-ouest et le KANDOURY
sont les premiers à s'être lancés dans cette voie.
-L'élevage
Il conserve davantage ses traditions, parce qu'il a peu
d'importance dans l'ensemble, étant destiné presque entièrement
à satisfaire la consommation locale, sauf en ce qui concerne les
porcs, pour quelques fermes seulement, et les poulets. Ces derniers donnent
naissance à un commerce croissant.
La famille MORLA dépasse cette autarcie patriarcale ; devant les
besoins du village en 1920, elle a débuté dans cette voie.
Elle élevait alors des chèvres, en plus des animaux élevés
actuellement : vaches normandes, bonnes laitières, pour la viande,
chevaux bretons, moutons, volailles et lapins.
Si l'industrie se réduit à presque rien,
le commerce est florissant. Presque tous les produits récoltés
dans la commune sont vendus au dehors (vin, agrumes, tabac, céréales
en partie, porcs et poulets, produit Vulcain) ; tous les objets fabriqués
nécessaires (machines, engrais, lubrifiants et même de nombreuses
denrées alimentaires transformées) sont achetés.
Par ailleurs le commerce de détail est assez important : il y a
11 épiciers, 5 bouchers et marchands de légumes, 2 crémiers,
2 boulangers installés au " Carrefour de la panthère
", 2 cafés-restaurants dont un est pourvu de chambres d'hôtel,
3 cafés maures et une gargote, 2 coiffeurs, 2 charrons-forgerons,
2 mécaniciens, 1 plombier-ferblantier, 2 bourreliers, 1 menuisier,
1 tailleur. Le cordonnier est mort de vieillesse depuis de nombreuses
années.
Toutefois il faut noter que tous les petits magasins indigènes
offrent souvent les ressources d'un épicier, d'un grainetier, d'un
marchand de confection et d'un mercier. Les marchands de légumes
ont tous un rayon de boucherie (mouton, veau et buf). Dans les fermes,
les propriétaires prennent l'initiative de tuer du bétail
pour leurs ouvriers ils leur distribuent gratuitement une partie de ce
qu'ils ont aidé à récolter : ainsi aux vendanges
chaque ouvrier peut le soir, emporter quelques grappes de raisins.
La population
Nous avons donc pu constater que la population de la commune
se compose d'une majorité musulmane atteignant les 9/10ème
de l'ensemble, et d'une faible minorité française de souche
née en Algérie de parents qui y sont nés eux-mêmes.
On compte une unique famille Israélite.
La fréquentation scolaire est bonne, mais davantage pour les garçons
que pour les filles. On sent que la population musulmane cherche à
s'élever par la culture française ; cette poussée
est moins nette chez les femmes, réfrénée par les
coutumes, qui sortent toutefois assez facilement de leur foyer ; mais
peu d'entre elles adoptent le mode de vie occidentale.
Année 1878 : 1 494 habitants,
Année 1926 : 2 691 habitants,
Année 1958 : 5 460 habitants.
- L'école
ATTATBA a son école depuis 1874, même si
elle ne se compose que d'une seule classe mixte. Il convient de rappeler
quel était alors la situation générale ; nous nous
attacherons à l'enseignement primaire puisqu'il fallait ensuite
quitter le village pour les cours complémentaires ou les lycées
de BLIDA ou d'ALGER.
De nombreux instituteurs enseignèrent à
ATTATBA, dont certains ne firent que passer. Trois d'entre eux resteront
plus particulièrement dans nos mémoires :
Madame ALLA, Monsieur BRAKNI et Monsieur CACHIA enfin, qui, pendant quinze
ans, de 1945 à 1960, donna aux
plus jeunes d'entre nous les bases de leur savoir et vécut l'explosion
de la scolarisation que connut, comme le reste de l'Algérie, notre
village (deux classes après la guerre et une douzaine à
l'indépendance.
Monsieur BRAKNI avec sa classe de 1954.
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A noter qu'il existait deux écoles coraniques,
l'une à ATTATBA, l'autre au KANDOURY.
- Les Maires
1/ -1871 à 1874 : Eugène MONY,
2/ -1874 à 1878 : Edmée MAYEUX,
3/ -1878 à 1881 : Edouard VIVIER,
4/ -1881 à 1884 : James SMITH,
5/ -1884 à 1887 : Louis SAUVANET,
6/-1896 à 1900 : Justin BARGE,
7/-1900 à 1904 : Benoit MORLA,
8/-1887 à 1896 : Léon JANNIN,
9/-1904 à 1929 : Léon Eugène JANNIN,
10/-1929 à 1953 : Gaston JANNIN
11/- 1953 à 1962 : Pierre BONNARD.
Plan
du village année 1960.
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DEPARTEMENT
Le département d'ALGER est un des départements
d'Algérie, qui a existé entre 1848 et 1968 avec les codes
91 puis 9A.
Considérée comme une province française, l'Algérie
fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements
créés à cette date étaient la zone civile
des trois provinces correspondant aux beyliks de la régence d'ALGER
récemment conquis. Par conséquent, la ville d'ALGER fut
faite préfecture du département portant son nom, couvrant
alors le centre de l'Algérie, laissant à l'Est le département
de CONSTANTINE et à l'Ouest le département d'ORAN.
Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées
au début de la 3e république, et le département d'ALGER
couvrait alors un peu plus de 170 000 km2. Il fut divisé en six
arrondissements dont les sous-préfectures étaient : AUMALE,
BLIDA, MEDEA, MILIANA, ORLEANSVILLE ET TIZI OUZOU.
Le département comportait encore à la fin
du 19e siècle un important territoire de commandement sous administration
militaire, sur les hauts plateaux et dans sa zone saharienne. Lors de
l'organisation des Territoires du Sud en 1905, le département fut
réduit à leur profit à 54 861 km2, ce qui explique
que le département d'ALGER se limitait à ce qui est aujourd'hui
le centre-nord de l'Algérie.
Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à
tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connu
le pays, amputa le département d'ALGER de son arrière-pays
et créant ainsi le 20 mai 1957, trois départements supplémentaires
: le département du TITTERI
(chef-lieu MEDEA), le département du CHELIF (chef-lieu ORLEANSVILLE)
et le département de la Grande Kabylie (Chef-lieu
TIZI-OUZOU).
Le nouveau département d'ALGER couvrait alors 3
393 km2, était peuplé de 1 079 806 habitants et possédait
deux sous- préfectures, BLIDA et MAISON-BLANCHE.
L'Arrondissement de BLIDA comprenait 33 localités :
AMEUR EL AÏN - ATTATBA - BENI MERED - BERARD - BLIDA
- BOUARFA - BOUFARIK - BOU HAROUN - BOUINAN - BOURKIKA - CASTIGLIONE -
CHAÏBA - CHEBLI - CHIFFALO - CHREA - DALMATIE - DESAIX - DOUAOUDA
- DOUAOUDA Marine - DOUERA - EL AFFROUN - FOUKA - KOLEA - LA CHIFFA -
MARENGO - MEURAD - MONTEBELLO- MOUZAÏAVILLE - OUED EL ALLEUG -
SIDI MOUSSA - SOUMA - TEFESCHOUN - TIPASA -
MONUMENT AUX MORTS
Le relevé n° 54337 de la commune d'ATTABA fait
mention de 11 noms de soldats " Morts pour la France " au titre
de la guerre 1914/1918, à savoir :
BOUZIANE Ahmed (Mort en 1918) -BRACI Ben Youcef (1918)
-DJEHRI Boualene (1918) -HENRICH Antoine (1915) - JANNIN Léon (1915)
-JANNIN Louis (1918) -KAFHAMMAM Mohammed (1917) -KEBLADJ Abderrahmane
(1914) -MEGRI Mohamed (1918) -MISRAOUI Mohammed (1918) -MORLA Benoit (1915)
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La Mitidja
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Mais aussi :
-15 janvier 1959 ont été assassinés dans un café
: ALLA Albert, DJELLOULI Djilali, QUESSADA Abel, TERRAT Henri.
Nous nous souvenons aussi des habitants d'ATTATBA victimes en Algérie
du terrorisme :
- ALBERTI Vincent, assassiné le 20 septembre 1958 à BABA
ALI ;
- BROSSETTE Georges, assassiné dans sa propriété
;
- CAVALIE Jean, assassiné chez lui ;
- Baron DUPORT Emile, corps retrouvé à EL AFFROUN le 6 septembre
1962 ;
- FAURE Amable, Robert, assassiné à BOUFARIK le 25 juin
1962 ;
- LAGOUEYTE Emile, assassiné près de chez lui ;
- MITELBERGER Jean, enlevé et disparu le 11 mai 1962 à DOUAOUDA;
EPILOGUE ATTATBA
Au dernier recensement (2008) : 27 059 habitants.
SYNTHESE réalisée grâce à la participation
des auteurs précités, que je remercie, et aux sites ci-
dessous dont celui de " Gérard GOMEZ " très riche
en informations sur ATTATBA, mis aimablement à notre disposition,
que je vous recommande tout particulièrement si vous souhaitez
en savoir plus
http://encyclopedie-afn.org/Attatba_-_Ville
http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/communes/textes/5_plaine_mitidja_communes_attatba.htm
http://gagomez.chez-alice.fr/attatba/histoire/creation_du_village.htm
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1933_num_30_3_12143
http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/attatba.html
http://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2009/04/le-lac-halloula.html
http://lestizis.free.fr/Algerie/
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