LA PLAINE DE LA MITIDJA AVANT 1962
RAPIDE SURVOL DES COMMUNES DE LA MITIDJA
Extrait de Aux Echos d'Alger n° 143, décembre 2018

( avec autorisation de Francette.)
Le journal des villes et villages de l'Algérois

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ATTATBA

mise sur site : déc 2018

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Je ne suis pas l'auteur du texte ci-dessous.
Mais des textes, des images proviennent de mon site et ce, sans une demande quelconque d'autorisation pour leur usage.
Je me permets donc de mettre ce document ici puisque j'y ai participé

Tout à la fin, il est indiqué "SYNTHESE réalisée grâce à la participation des auteurs précités,"
Or, bien que s'étant largement servi sur mon site, l'auteur (fort indélicat et de mauvaise foi) de cette synthèse ne m'a jamais contacté pour solliciter quoi que ce soit. Pompage, copier-coller pur et simple..J'ai donc participé "à l'insu de mon plein gré" !!!.
Alors, normal, que cette page soit ici.
Et, ce n'est pas la seule synthèse où cela se produit.


ATTATBA

Cette localité est située à 54 km à l'Ouest d'ALGER, en bordure de la route départementale (D7), qui suit le revers Sud du Sahel depuis KOLEA (à 11 km) et se dirige vers MARENGO (à 25 km), au croisement de la D 17 qui mène directement de BLIDA à BERARD.


Caractérisée par un climat méditerranéen avec été chaud.

(Auteur Georges BOUCHET) :
ATTATBA : Nom d'origine arabe. C'est aussi le nom d'une partie de la plaine au Sud- ouest du village (le Bled El Attba de la carte) et celui de la tribu des BENI ATTAB.
ORIGINE du Centre : française. Décision assez tardive du Second Empire dans une zone jugée jusque là trop marécageuse. La création officielle date de 1862 après l'achèvement des premiers travaux d'assèchement du lac HALLOULA situé plus à l'Ouest.

Le territoire communal associe le versant sud des collines du Sahel et la plaine située plus au Sud. Le versant du Sahel est étroit et entaillé par de nombreux ravins. La plaine est large. Au Nord elle est inondable surtout au pied du Sahel et entre les oueds DJER et Bou ROUMI où les altitudes sont les plus basses : 55 mètres étant le minimum. Les bleds el Attba (où est la cave coopérative) et Tobal au Sud étant plus à l'abri des débordements du lac HALLOULA jadis.

Il n'est parcouru que par deux routes secondaires : la départementale 7, des quatre-chemins à MARENGO, et la départementale 141 reliant la D 7 à EL AFFROUN. Cette dernière étant desservi par les cars MORY qui après l'arrêt d'ATTATBA poursuivaient jusqu'à MARENGO par MONTEBELLO.

En dehors du modeste village d'ATTATBA qui ne reproduit pas le plan en damier habituel, il n'y a que quelques fermes et haouchs en petit nombre.
Les activités sont uniquement agricoles : vignes et céréales. Sans doute quelques oliviers et figuiers sur le versant du Sahel, à la place des broussailles naturelles. Pas de carrières, pas d'artisanat et peu de passage.
Source : http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/communes/textes/5_plaine_mitidja_communes_attatba.htm

A l'ouest, l'oued MIT " La rivière morte ", asséché par un détournement, et à l'Est-sud-est, l'oued BOUCHOUAOU " rivière des chiffons " (en kabyle) sont les seules limites naturelles de la commune.
ATTATBA figure dans l'histoire depuis fort longtemps semble-t-il, mais elle dut y avoir une existence modeste.

HISTOIRE
: - Textes et recherches Elisabeth BOILEAU, G. GOMEZ, M. TESTE -

Source : http://gagomez.chez-alice.fr/attatba/histoire/creation_du_village.htm

Epoque Romaine

On peut penser que l'endroit a été occupé par un établissement romain grâce aux témoignages de la toponymie et aux ruines apparentes. Ibn KHALDOUN, historien et sociologue arabe du 14ème siècle, signale qu'à leur arrivée dans la région, les Arabes ont trouvé des villes romaines à peu près intactes. L'emplacement qui fut choisi pour l'installation du village était nommé par les indigènes BENIAN DJOUHALA, c'est-à-dire : " La colline des idolâtres ".

D'autre part on a trouvé des silos carrés très bien conservés, ce qui indiquait déjà la vocation du pays; mais sans doute non utilisés, ils ont été oubliés. Il y avait encore un monument que l'on disait classé : un pressoir à huile, emprisonné par les racines d'un olivier coupé. Une légende circulait selon laquelle un serpent d'or était enfoui dans ces ruines.

De l'Afrique Romaine à la conquête Française

On ne trouve nulle trace d'ATTATBA pendant cette longue période. Du paragraphe précédent, l'on peut seulement induire que la formation ou l'extension du lac qui a si longtemps conditionné la vie de la région, n'a d'autre origine que les troubles et l'incurie dus aux invasions Vandales (422-477) chassés par les Byzantins, puis les Arabes. On sait que toute la MITIDJA était soumise à des razzias continuelles sous les dominations arabes et turques.

La création du village

Vers 1830, c'était une région décimée à cause de la proximité du lac HALLOULA " le pays de la fièvre ", disait-on. Là vivaient cependant plusieurs tribus :
-Les HATTABS, tribu de bûcherons qui a laissé son nom en héritage au village ;
-Les Ben NESSAH, calmes, lorsqu'ils ne s'associaient pas aux terribles HADJOUTES : ils vivent encore au même endroit à l'Est du centre ;
-Les HADJOUTES, dans les bois de KAREZAS, qui incendiaient et pillaient sans cesse les premiers établissements de la plaine, surtout autour de BOUFARIK. Dès 1833 VOIROL, puis en 1835 CLAUZEL, s'emploient à les soumettre sans y parvenir complètement. Une famille porte encore le nom de HADJOUTI.


Le pays semblait promis à un avenir incertain à cause du lac et de ses marécages où FROMENTIN allait en 1847 chasser la canepetière (petite outarde au collier blanc), le canard, la sarcelle, la macreuse, la bécassine, et admirer les hérons gris et les cygnes

Si meurtrier était l'endroit qu'une légende rapporte que les moustiques avaient mis en fuite des Turcs cupides, les Osmalis, qui voulaient voler les trésors du tombeau de la Chrétienne (Koub er Roumia).


Quelques concessions de 25 hectares furent attribuées à des déportés en 1848, mais l'insalubrité empêcha leur installation ; les colons allèrent s'installer d'abord dans des endroits plus favorables.
En 1853 des Espagnols louèrent le droit de pêche dans le lac HALLOULA. C'est également à cette époque que le docteur WARNIER acheta le domaine du KANDOURY, voisin du lac et d'une superficie d'un millier d'hectares (il le cédera en 1869 à la famille ARLES-DUFOUR).

Le domaine du KANDOURY

1853 : Le chirurgien Auguste WARNIER achète le domaine du KANDOURY, voisin du lac HALLOULA, d'une superficie de 1 000 hectares ; quelques années plus tard, il y adjoint celui de Ben-KOUCHA de 600 hectares.
Ces deux domaines étaient désolés par les fièvres et WARNIER dut d'abord assainir la région. Il calculait en 1861 qu'il avait dépensé, outre les produits des domaines, une somme de 180.000 francs. Mais il y avait fait vivre une centaine de familles indigènes, rendu le pays moins insalubre et fondé une remarquable exploitation agricole.

WARNIER décrit l'état sanitaire de l'Haouch KANDOURY, et demande de création d'une route :

" L'insalubrité s'est accrue, la route n'a pas reçu un centime d'allocation, ma ferme a servi de quartier général et de point d'appui aux travailleurs du lac, ma personne s'est trouvée transformée en un frère hospitalier donnant des soins à tous, ma ferme n'a été qu'un hôpital. J'ai actuellement une belle et bonne maladie de foie qui tôt ou tard me conduira à la tombe. J'ai fais venir du Charolais deux vaches et un taureau, de 2 ans chaque, pure race et premier choix, chacune de ces bêtes me coûtant 500 francs. Malgré tous les soins apportés (écurie, litière, soins, bains, nourriture..) ces bêtes sont mortes, l'autopsie a trouvé le foie et la rate en pleine putréfaction ... Comment des hommes pourraient résister quand des bêtes robustes succombent...


Auguste WARNIER (1810/1875) François, Henri Armand ARLES-DUFOUR

…Aujourd'hui tous les colons sont découragés et demandent l'assèchement de l'Oued DJER ... Par suite de la remise du territoire à une Administration nouvelle (civile) on a la prétention de remplacer par deux ingénieurs résidant à Alger des vingtaines d'officiers du génie ... L'Ingénieur militaire du lac, le capitaine SCHMITT, réside à la ferme et travaille de six heures du matin à sept heures du soir ... comment un ingénieur résident à Alger peut-il faire aussi bien que lui ".

Découragé par les énormes difficultés communes au démarrage de ces exploitations, et plus intéressé par la politique, dont la révolution de 1848 l'avait écarté, il revend ses domaines.

1869 : Monsieur ARLES-DUFOUR père, riche négociant en soies de Lyon et ami proche d'ENFANTIN, achète les deux domaines pour son fils Armand pour un million de francs. Celui-ci a épousé la sœur de Henri DUVEYRIER explorateur du Sud algérien. Armand ARLES-DUFOUR exploite ses terres scientifiquement : il emploie le premier labourage à vapeur et introduit dans le pays l'élevage des chevaux anglo-barbes.

1891 : Il sera décoré de l'ordre de Chevalier de la Légion d'Honneur ; mais la même année, ces projets grandioses qui ont englouti la fortune du père et nécessité des emprunts amènent une mise sous séquestre et des surveillants imposés par le Crédit Foncier.

1893 : Le déclin s'accentue ; Armand ARLES-DUFOUR doit accepter une pension viagère de 4 000 francs contre l'abandon de ses propriétés. Il meurt ruiné en 1905. Le domaine du KANDOURY est alors acheté par la famille DROMIGNY dont un des membres s'illustrera comme député tandis qu'une fille épousera le sculpteur GAUDISSART auteur du monument de SIDI-FERRUCH.

1934 : Le domaine est acheté par la famille GERMAIN ; Monsieur Mario FAIVRE, petit-fils d'Auguste GERMAIN l'exploitera de 1946 jusqu'en 1962.

On retrouve une certaine organisation collectiviste : habitations pour le directeur et pour les ouvriers ; bâtiments de ferme et ateliers nécessaires, dispensaire, école et même mosquée. Mais ce n'est pas le système d'association Saint Simonien ; le seul essai réel dans ce sens et de courte durée, eut lieu à SAINT- DENIS du SIG dans la région d'Oran, et fut une œuvre fouriériste.

L'assainissement de la MITIDJA

Lors du peuplement de l'ouest Mitidja, le problème du lac HALLOULA se posa immédiatement. La proximité du lac devait avoir une influence déterminante sur la mortalité. Celle-ci s'élèvera en moyenne à 95,2 pour mille à MARENGO; 121,3 à AMEUR et 92,9 à BOURKIKA; alors que dans les centres éloignés de la cuvette, elle est de 47,6 à la CHIFFA, 47,6 à MOUZAÏAVILLE et 34,9 à BENI-MERED, pourtant près de BOUFARIK.

 

Source : http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/textes/3_plaine_mitidja_presentation_generale_historique_2_bouchet.htm
Dès 1850, plusieurs projets furent présentés à l'administration pour son dessèchement.

L'ingénieur des Ponts et Chaussées ROUGEMONT proposa un canal de déversement de 7,6 km vers l'oued DJER, alimenté par quatre fossés creusés dans le lac. L'administration le différa en raison de son coût (650.000 francs).

DE MALGLAIVE présenta alors son premier projet. Il pensait que les alluvions apportées par l'oued BOURKIKA et l'Oued DJER étaient responsables des seuils de l'est et de l'ouest qui fermaient la cuvette. Il proposa donc de détourner ces deux oueds vers le point sud du lac. Les alluvions apportées combleraient la cuvette, les eaux étant dirigées vers le lit aval de l'Oued-DJER, affluent du MAZAFRAN, lequel les déverserait à la mer. Le projet prévoyait une dépense de 300.000 francs, 185.000 en employant la main-d'œuvre militaire. L'administration ne retint pas ce projet et nomma une commission chargée d'étudier les différentes propositions, et de les soumettre à la Commission supérieure des Ponts et Chaussées.

Le Général CHABAUD de la TOUR proposa de creuser à travers les collines du Sahel un tunnel d'évacuation. Le projet fut jugé trop onéreux et rejeté. Pourtant, c'était le projet le plus intéressant, mais il ne devait être réalisé que près d'un siècle plus tard.

Les Ponts et Chaussées firent procéder dans la cuvette à des sondages, pensant qu'il serait peut-être possible d'évacuer les eaux à travers la couche imperméable qui les retenait : résultat négatif.

DE MALGLAIVE présenta un second projet : dans ce dernier, l'Oued-DJER ne serait pas détourné depuis le pied de l'Atlas, mais d'un point distant du lac de 2 km seulement, Les résultats étant jugés problématiques par la Commission, le projet fut rejeté.

L'ingénieur des Ponts et Chaussées HARDY reprit le projet ROUGEMONT mettant le lac en communication avec l'oued DJER inférieur. Il préconisait de réaliser les travaux en hiver pour éviter le paludisme, et de laisser un bouchon à la prise du canal. La poussée des eaux ferait sauter le bouchon, et leur force approfondirait le canal. Ce projet fut accepté par la Commission supérieure des Ponts et Chaussées, qui demande également qu'on favorise par des travaux la dérivation du DJER dans l'oued BOU-ROUMI, Il fut également adopté par le Ministre (17.07.1858) alors qu'il était déjà en train de se réaliser.

Des sociétés privées avaient entre temps demandé la concession de dessèchement du lac : Société PINONDEL de la BERTOCHE, GIRARDIN, DUVAL et Cie et Société TASCHER de la PAGERIE, Ces propositions n'eurent pas de suite.

Le territoire du lac passa â l'administration civile et les Ponts et Chaussées poursuivirent les travaux de dessèchement. Ils durèrent cinq ans et coûtèrent 134 000 francs. Un grand fossé rectiligne déversait les eaux dans l'oued DJER. La surface inondée par les pluies d'hiver se trouvait réduite à 500 ha, ce qui était encore important.

D'avril à juin 1862, une enquête demandée pas le Préfet à l'ingénieur en chef, a pour but de préparer les bases sur lesquelles les terrains conquis sur le lac seront livrés à la colonisation.

Dans son rapport, l'ingénieur AYMARD fixe la date de formation du lac à un siècle environ. Il le décrit peuplé d'anguilles, de poissons, carpes, tanches, " avec des sangsues dont nous avons vu en certains points les eaux toutes noires ". Il préconise :
-d'attendre 2 à 3 ans d'insolation,
-ne plantation le long du grand canal sur 5 km,
-pour les concessions, la plantation le long des fossés en essences conseillé par les Eaux et Forêts,
-la constitution d'un syndicat de dessèchement et d'irrigation,
-la nécessité d'irriguer les futurs terrains, ceux-ci, semblables à ceux du Nil, sont très durs quand ils se dessèchent,
-de laisser subsister un étang d'une cinquantaine d'hectares pour maintenir le niveau hydrostatique. L'ancien périmètre du lac desséché est remis par les Domaines à la colonisation.
Des demandes de concession sont présentées : Étienne ETOURNEAU, homme de lettres à Alger demande 1 000 hectares au Haouch Sidi-RACHED, à charge pour lui de la peupler d'immigrants européens en 25 lots de fermes de 25 à 100 ha, avec bâtiments d'habitations et d'exploitation. Pas de suite.

Sera rejeté en 1869 un projet présenté par sept habitants de MARENGO pour la création d'un village à Sidi- RACHED.

Précédemment, en 1864, la Commission avait enquêté sur les lieux et conclu à la création d'un village de 40 feux, ainsi qu'il a été dit plus haut. Plusieurs fermes s'établissent à proximité d'ATTATBA et autour des routes de Sidi- RACHED, à BOURKIKA et AMEUR-EL-AÏN : la culture des céréales s'est substituée aux asphodèles et aux scilles.
Malheureusement, malgré les travaux constants de consolidation des canaux et d'aménagement, le lac se reformait à chaque période de grandes pluies. C'est ainsi qu'en avril 1870, les terres de culture seront inondées sur 400 à 500 hectares.

Pétitions et réclamations se succèdent.

En 1886, le Gouvernement général prescrit une nouvelle étude. Un avant-projet, présenté en 1888 reprend l'idée de CHABAUD de la TOUR : un tunnel creusé dans les collines du Sahel : 3.220 m de long, 9 m2 de section, débit 37 m3/seconde. Avis défavorable du Conseil départemental de l'hygiène ( !).

Nouvelles inondations en 1899, nouvelle commission, nouveau projet qui reprend l'idée du tunnel : 2 275 m, coût prévu : un million. Trop cher, dit l'administration.

Les riverains, sur les conseils du Gouvernement général, créèrent un Syndicat. Les démarches ne furent pas couronnées de succès, car la dépense envisagée était trop importante.
Pourtant, si le tunnel avait exécuté à cette époque, que de gaspillage on aurait évité.

Le projet de bétonnage du collecteur fut lui aussi abandonné. Les travaux d'entretien continuèrent à être assurés par les Ponts et Chaussées, au jour le jour.

Ce n'est que peu avant la dernière guerre que le percement du tunnel eut lieu. Mais sa section s'avère insuffisante pour évacuer les apports d'eau dans les périodes de fortes pluies comme lors d'un printemps très pluvieux la plaine fut inondée sur plusieurs centaines d'hectares, l'eau arrivant à plusieurs mètres au-dessus de la partie supérieure de la prise du tunnel.
NDLR : Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous recommande ce lien :
http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/textes/4_plaine_mitidja_presentation_generale_geographique_bouchet.htm

 

ATTATBA

Au début de décembre 1858, la commission des centres proposa la création d'un village. Le 14 septembre 1860, le Préfet, sur le rapport de la commission, adressa des propositions détaillées pour la création d'ATTATBA au Ministre de l'Algérie et des colonies, CHASSELOUP-LAUBAT.

L'emplacement choisi, la colline de BENIAN DJOUHALA, sur le versant Sud du Sahel, au bord d'une route projetée pour relier KOLEA à MARENGO, lui paraissait heureux ; il était à la fois " sain, pourvu d'eau et de bois …".
Les lots à bâtir seraient au nombre de 60 et chaque famille recevrait 13 ou 14 hectares de terres en partie cultivables. Un communal d'une contenance de 485 ha, composé de terres impropres à la culture, était réservé pour le parcours des troupeaux du village.

Enfin à l'extrémité des concessions seraient aménagées cinq fermes d'une superficie variant entre 25 et 77 hectares.


Malgré l'opposition du préfet qui déclara vouloir s'en tenir à son projet, estimant celui du ministre " peu pratique et de nature à compromettre l'avenir du nouveau centre ", le Gouverneur général de l'Algérie, le Maréchal PELISSIER, suivant l'avis exprimé par son Conseil consultatif dans sa séance du 28 août 1861, adopta les remaniements demandés par le Ministre, mais en raison des dépenses nécessitées par l'expropriation, il décida que " le territoire arabe serait vendu aux enchères publiques en 60 lots avec promesse pour chaque adjudicataire, qui s'engagerait à bâtir sur l'emplacement réservé pour les habitations, de la concession gratuite d'un lot urbain et d'un lot de jardin d'une étendue moyenne d'un peu plus d'un hectare. Les lots urbains et de jardins qui ne seraient point réclamés par les adjudicataires seraient concédés à toutes autres personnes qui en feraient la demande et justifieraient des moyens d'action suffisants pour se construire une habitation ".

Cette dernière disposition avait pour but de compléter la population du village au moyen de familles d'artisans.

L'adjudication publique des lots ruraux eut lieu sous la forme règlementaire, aux enchères et à l'extinction de trois bougies allumées successivement, le 24 octobre 1861 à BLIDA devant une foule de 200 personnes. Une quinzaine de lots urbains et de jardins furent attribués à des personnes n'ayant pas acquis de terres cultivables.

Le dossier administratif fut bouclé le 12 mai 1862. Le 28 août 1862 Napoléon lll signa le décret de la création d'un centre de population de 60 feux auquel était affecté un territoire de 1650 hectares 66 ares et 21 centiares. Ce nouveau village fut rattaché à la commune de KOLEA.


Liste nominative des premiers colons concessionnaires :

ARNAUD Claude, cultivateur, lots à bâtir (LB) 12-15 + lots de jardins (LJ) 93-173 + 8 lots de terre (LT),
ARNAUD Jean-Claude, cultivateur, LB 8 + LJ 89 + 4 LT,
BONNEFOY Nicolas, cultivateur, LB 41 + LJ 64 +LT 4,
Vve BOURLIET née BERTRAND M. Madeleine, LB 22 + LJ 180,
BOUSQUET J. François, cultivateur, LB 6-58, LJ 99-81, LT 8,
BRODTS J. Baptiste, cultivateur, LB 34 +LJ 57, LT 4,
CALVET François, cultivateur, LB 26 +LJ 184,
CATALA François, cultivateur, LB 49-50-52-53 +LJ 72-73-75-76 + LT 16,
COSTE Jean, cultivateur, LB 33 +LJ 56 + LT 54,
DELAURENCE Jacques, cultivateur, LB 29 +LJ 85 +LT 4,
Mlle DENIAU (ou DESSIAU ?) Coralie, LB 46 + LJ 69,
Mlle DUMOULIN Elisabeth, LB 3-42 +LJ 88-65 + LT 8,
FILLIET Claude, LB 23 + LJ 181 + LT 4,
GIBELLO Angelo, entrepreneur, LB 55 + LJ 78 + LT 4,
Mme GUERRE ép. DE MONTAGU Victoire, LB 19-20, LJ 177-178 + LT 8,
GUERIN Louis, cultivateur, LB 47 + LJ 70 + LT 4, HAWKE Pierre, LB 35-48 + LJ 58-71 + LT 4,
HUGUET Emmanuel, LB 57 +LJ 80 + LT 4,
HUMBERT Eugène, LB 56 + LJ 79 + LT 4,
HUMBERT Constantin, LB 28-38 + LJ 170-61 + LT 8,
JANIN Louis, cultivateur, LB 4-27 + LJ 86-169 + LT 8,
JAUBERT Joseph, LB 13 + LJ 171 + LT 4,
JODELET François, cultivateur, LB 20 + LJ 179,
LAVAL Alexandre, cultivateur, LB 40-36 + LJ 63-59 + LT 8,
LAVAL Jean, cultivateur, LB 31-54 + LJ 54-77 + LT 8,
LEPINE Charles, LB 39 + LJ 62 + LT 4,

168 lots de jardins et 60 lots urbains au centre du village

168 lots de jardins et 60 lots urbains au centre du village

(En bas du plan, en plus foncé, l'Oued DJER)


MARTIN Alexis, LB 59 + LT 82 + LT 4 (concession achetée à TOKARSKI)
MICHAUD Maurice, cultivateur, LB 2 + LJ 94 (concession achetée par MAILLOT JB),
MIRAVAL Florentin, cultivateur, LB 1 + LJ 95 + Ferme 1,
MIRAVAL Joseph, cultivateur, LB 1 + LJ 95 + Ferme 5,
BEN MOHAMED Mohamed, cultivateur, LB 45 + LJ 68 + LT 4,
MONY Eugène, cultivateur, LB 18 + LJ 176 + LT 5,
PINAUDIER Pierre, avocat, LB 60 + LJ 83 + LT 8,
RABEY Claude, cultivateur, LB 51 + LJ 74 + LT 4,
RABEY Marcel, cultivateur, LB 9 + LJ 90 + LT 4,
RONCHAUD Jean, cultivateur, LB 17 + LJ 175,
ROUSSEL Jean Albert, LB 44 + LJ 67,
SABARTHES Jean Pierre, cultivateur, LB 11 + LJ 92,
SI Ahmed BEN NESSAH, cultivateur, LB 24 + LJ 182 + LT 4,
SI Lahssen BEN NESSAH, cultivateur, LB 16 + LJ 174 + LT 12,
TESQUET Jacques, cultivateur, LB 14 + LJ 172,
Veuve TESTU née LAGOUET Françoise, LB 32 + LJ 55,
TOBARSKI Gabriel, cultivateur, LB 30 + LJ 84 + LT 4,
VACHER Jean Baptiste, cultivateur, LB 43 + LJ 66,
Veuve COUTU née VOGIEN Louise, LB 5 + LJ 87 + LT 4,
WEISS Jacques, LB 7 + LJ 100 + LT 4 (concession vendue à MONY Eugène).


Un crédit de 53 000 francs avait été affecté aux travaux d'établissement du nouveau village, mais l'administration sembla se désintéresser complètement de cette installation. C'est ce que constatait dans sa session de 1862 le Conseil général d'Alger : " Le village d'ATTATBA présente cet inconvénient qu'aucune des conditions indispensables pour l'installation des colons n'ayant été prise, les colons découragés ont renoncé en partie à s'installer sur leurs terres ".

C'est ce dont se plaignirent amèrement les colons de ce centre.

C'est en 1868 que plusieurs colons demandèrent la création de la commune d'ATTATBA. Une enquête fut menée auprès des premiers habitants qui manifestèrent, dans leur grande majorité, leur volonté d'autonomie. Le conseil municipal de KOLEA ayant donné son accord le 21 septembre 1868, le Préfet pris le 2 décembre 1869 l'arrêté créant une Commune de Plein Exercice.


Les débuts difficiles

Les débuts d'ATTABA ne furent pas des plus heureux. L'administration les ignorant complètement, les colons ne purent compter que sur eux même. Leur tâche fut encore compliquée par le paludisme qui régnait en maître dans cette nature sauvage où les oueds aux eaux stagnantes en été et en automne formaient de véritables foyers d'infection. C'est le paludisme dont les ravages, à cette époque étaient importants, qui valut à cette région l'appellation de " bled à fièvre ". Aussi il n'était pas rare de voir pendant ces saisons, toutes les demeures du village fermées, leurs occupants étant terrassés par la maladie. Le système routier à la disposition des colons comprenait uniquement des sentiers muletiers conduisant à KOLEA et à BLIDA.

Pour aller à BLIDA, il fallait traverser à gué trois oueds, ce qui contribuait à rendre très difficile les transports de toute nature (récoltes, matières premières, etc...). Une série de calamités s'abattit également sur la plaine : au début de janvier 1867 un séisme, dont l'épicentre probable était Blida, causa de nombreux dégâts ; il fut suivi peu après d'une invasion de sauterelles, de pluies diluviennes qui eurent pour conséquences la famine. Les hauts plateaux déversèrent leurs affamés ; s'ensuivirent typhus et choléra. En 1871, neuf ans après sa fondation, ce

centre ne comptait, y compris les fermes établies sur son territoire, qu'une population de 222 personnes, dont 36 étrangers. Il fallut attendre 1880 pour confirmer le peuplement.
Vers 1890 on nota un afflux de population espagnole.
En 1891, la population avait presque doublé grâce à cette arrivée, mais pour diminuer dans la suite d'une façon régulière : 306 habitants en 1901, 277 en 1911, 221 (soit le même chiffre qu'en 1871) en 1921, dont 84 Français seulement d'origine, 97 naturalisés et 40 étrangers, tous Espagnols, non compris 2.052 indigènes.
Le recensement de 1926 accusa une légère augmentation européenne, 244, dont 206 Français et 38 étrangers. Un service de diligences reliait ATTATBA à KOLEA. La piste qui conduisait à KOLEA franchissait trois gués. Le village cependant végétait, dépérissait même au moment de la guerre de 1914 -1918. De France et d'Alger, des personnes plus fortunées rachetèrent les terres abandonnées et les firent gérer.


L'essor

Pendant longtemps, le lac HALLOULA, fluctuant selon la saison, rendait la région très insalubre. En 1927 le tunnel d'écoulement des eaux lacustres fut creusé sous les collines. Le projet existait depuis longtemps, mais malgré une inondation en 1899, n'avait pas été voté du fait d'un désaccord entre les riverains et l'Etat. ATTATBA émergea alors de ses fièvres et prit son essor.

salle des fetes

Le premier lieu de culte

Dans les premiers plans de création du village datant de 1858, il était prévu la construction d'une église et son presbytère ; les lots 53 et 52 furent réservés à cet effet. Mais faute de moyens, cette église ne fut pas construite et le lot 53 fut concédé à la commune par décret du 22 octobre 1875 pour être affecté à l'agrandissement de la place publique. Les offices religieux étaient célébrés à KOLEA.

En 1887, le Curé de KOLEA demande la construction d'une église à ATTATBA mais sa demande est repoussée par le conseil municipal car elle " n'était appuyée d'aucun document, plan, devis, émanant de l'Administration Supérieure des Travaux ".

Le 27 avril 1895, un bail à loyer d'une partie de la maison cantonnière, est signé, entre la Préfecture représentant la commune et l'Archevêché, pour le service du culte catholique et le logement du prêtre desservant. Le rez-de- chaussée de cet édifice construit en 1881, reste occupé par la Poste.
L'Archevêque d'Alger bénit ce local le 10 novembre et y donne le sacrement du baptême à six enfants d'ATTATBA.


Entre 1897 et 1900, le lot 52 resté en dotation curiale, fait l'objet d'une polémique entre l'Archevêque et la commune. En 1900, le nouveau maire constatant " qu'il n'y a pas de curé à ATTATBA (l'ancien curé M. PIEL ayant été nommé à OUED-EL-ALLEUG), mais que c'est simplement un vicaire de KOLEA qui chaque dimanche (pas tous…) vient dire la messe à ATTATBA refuse de remettre le loyer à la cure tant que Monsieur le Préfet, lui-même, l'aura assuré qu'un prêtre est réellement titulaire de la cure d'ATTATBA et que ce titulaire résidera effectivement dans la localité "


Le 30 mai 1933 le conseil municipal vote la vente du terrain, d'une superficie de 131,31 m2, (à raison de 5 francs le m2) pour que l'on y construise l'église du village.
La construction débute aussitôt et se termine en janvier 1934. Le nouvel édifice, d'un très joli style roman modernisé, est dû à MM. Paul FERRANT, architecte à Alger, BERNABE, marbrier à Koléa, GARCIA, entrepreneur à Mouzaïaville, et PLEYBER, architecte à Boufarik et surveillant des travaux.

La bénédiction solennelle de la nouvelle église a eu lieu le 28 janvier 1934 en présence de l'Archevêque d'Alger, Monseigneur LEYNAUD. La revue la Semaine religieuse d'Alger rapporte que cette bénédiction s'est faite en présence du Maire d'ATTATBA, Monsieur Gaston JANNIN, de tous les villageois et d'un nombreux public venu par cars de tous les alentours : OUED-EL-ALLEUG, BLIDA, LA CHIFFA, MOUZAÏAVILLE, KOLEA et même ALGER.


L'agriculture


Nous savons que les conditions de sol et de climat sont favorables dans leur ensemble à l'agriculture. Celle-ci est la base essentielle de l'économie locale. La mise en valeur rationnelle au cours de ces dernières années a accru considérablement les surfaces cultivées, le rendement et la production.

- La vigne

Elle vient au premier rang des productions de la commune. Les vins obtenus, rouges en grande majorité, titrent 10 à 12° et, certaines années plus sèches, au-delà, jusqu'à 14 °.
La main d'œuvre locale étant insuffisante, des ouvriers saisonniers viennent de MEDEA pour tailler et ébourgeonner la vigne, de BERROUAGHIA, CARNOT et ZURICH pour les vendanges. Ils logent alors dans des tentes montées par les soins des propriétaires. La vendange commence au 15 août.
La surface cultivée atteint 1 856 hectares (contre 2 214 ha en 1953). Le KANDOURY, ferme-atelier, en cultive à lui seul, sur ses 1 100 ha de terres, 700 hectares.
La production de 1959 a atteint 230.684 hl dont 209.496 hl de vin rouge et 21.188 hl de vin blanc, obtenus à partir des variétés Cinsault, Carignan et Clairette. La plupart des propriétaires viticulteurs possèdent leur propre cave. Certaines années pluvieuses, avant la fin des vendanges, les viticulteurs sont obligés d'envoyer leurs premiers vins par camions citernes à ALGER ou BLIDA pour vinifier la fin de la récolte.
On ne cultive pas de raisins de table sinon quelques pieds selon la fantaisie des propriétaires.
Toutefois la superficie des vignobles diminue légèrement, en raison de primes à l'arrachage et de la lutte contre la surproduction, au profit des plantations d'agrumes et des cultures fruitières.


-Les céréales


Elles constituent également une ressource importantes depuis longtemps déjà, et occupe le 3ème rang des productions communales. On cultive uniquement des céréales d'hiver : blé dur et blé tendre, orge et avoine.
Il y a environ trois fois moins de terres consacrées aux céréales qu'au vignoble. En certains points de la commune, comme sur les terres de plaine du domaine BORGEAUD de Sidi EL EUBCHI, on arrive à obtenir 30 quintaux de blé à l'hectare. Les cultures fourragères, maraichères, industrielles (Géranium et Tabac) et agrumes complètent les productions d'ATTATBA. On assiste à une extension des cultures fruitières diverses : poires, pêches et nèfles pour l'exportation hors de la commune. Les fermes du Sud-ouest et le KANDOURY sont les premiers à s'être lancés dans cette voie.

dispensaire


-L'élevage

Il conserve davantage ses traditions, parce qu'il a peu d'importance dans l'ensemble, étant destiné presque entièrement à satisfaire la consommation locale, sauf en ce qui concerne les porcs, pour quelques fermes seulement, et les poulets. Ces derniers donnent naissance à un commerce croissant.
La famille MORLA dépasse cette autarcie patriarcale ; devant les besoins du village en 1920, elle a débuté dans cette voie. Elle élevait alors des chèvres, en plus des animaux élevés actuellement : vaches normandes, bonnes laitières, pour la viande, chevaux bretons, moutons, volailles et lapins.

Si l'industrie se réduit à presque rien, le commerce est florissant. Presque tous les produits récoltés dans la commune sont vendus au dehors (vin, agrumes, tabac, céréales en partie, porcs et poulets, produit Vulcain) ; tous les objets fabriqués nécessaires (machines, engrais, lubrifiants et même de nombreuses denrées alimentaires transformées) sont achetés.

Par ailleurs le commerce de détail est assez important : il y a 11 épiciers, 5 bouchers et marchands de légumes, 2 crémiers, 2 boulangers installés au " Carrefour de la panthère ", 2 cafés-restaurants dont un est pourvu de chambres d'hôtel, 3 cafés maures et une gargote, 2 coiffeurs, 2 charrons-forgerons, 2 mécaniciens, 1 plombier-ferblantier, 2 bourreliers, 1 menuisier, 1 tailleur. Le cordonnier est mort de vieillesse depuis de nombreuses années.
Toutefois il faut noter que tous les petits magasins indigènes offrent souvent les ressources d'un épicier, d'un grainetier, d'un marchand de confection et d'un mercier. Les marchands de légumes ont tous un rayon de boucherie (mouton, veau et bœuf). Dans les fermes, les propriétaires prennent l'initiative de tuer du bétail pour leurs ouvriers ils leur distribuent gratuitement une partie de ce qu'ils ont aidé à récolter : ainsi aux vendanges chaque ouvrier peut le soir, emporter quelques grappes de raisins.


La population

Nous avons donc pu constater que la population de la commune se compose d'une majorité musulmane atteignant les 9/10ème de l'ensemble, et d'une faible minorité française de souche née en Algérie de parents qui y sont nés eux-mêmes.
On compte une unique famille Israélite.
La fréquentation scolaire est bonne, mais davantage pour les garçons que pour les filles. On sent que la population musulmane cherche à s'élever par la culture française ; cette poussée est moins nette chez les femmes, réfrénée par les coutumes, qui sortent toutefois assez facilement de leur foyer ; mais peu d'entre elles adoptent le mode de vie occidentale.

Année 1878 : 1 494 habitants,
Année 1926 : 2 691 habitants,
Année 1958 : 5 460 habitants.


- L'école

ATTATBA a son école depuis 1874, même si elle ne se compose que d'une seule classe mixte. Il convient de rappeler quel était alors la situation générale ; nous nous attacherons à l'enseignement primaire puisqu'il fallait ensuite quitter le village pour les cours complémentaires ou les lycées de BLIDA ou d'ALGER.

De nombreux instituteurs enseignèrent à ATTATBA, dont certains ne firent que passer. Trois d'entre eux resteront plus particulièrement dans nos mémoires :
Madame ALLA, Monsieur BRAKNI et Monsieur CACHIA enfin, qui, pendant quinze ans, de 1945 à 1960, donna aux

plus jeunes d'entre nous les bases de leur savoir et vécut l'explosion de la scolarisation que connut, comme le reste de l'Algérie, notre village (deux classes après la guerre et une douzaine à l'indépendance.

Monsieur BRAKNI avec sa classe de 1954.
Monsieur BRAKNI avec sa classe de 1954.


A noter qu'il existait deux écoles coraniques, l'une à ATTATBA, l'autre au KANDOURY.


- Les Maires

1/ -1871 à 1874 : Eugène MONY,
2/ -1874 à 1878 : Edmée MAYEUX,
3/ -1878 à 1881 : Edouard VIVIER,
4/ -1881 à 1884 : James SMITH,
5/ -1884 à 1887 : Louis SAUVANET,
6/-1896 à 1900 : Justin BARGE,
7/-1900 à 1904 : Benoit MORLA,
8/-1887 à 1896 : Léon JANNIN,
9/-1904 à 1929 : Léon Eugène JANNIN,
10/-1929 à 1953 : Gaston JANNIN
11/- 1953 à 1962 : Pierre BONNARD.

Plan du village année 1960.Plan du village année 1960.



DEPARTEMENT

Le département d'ALGER est un des départements d'Algérie, qui a existé entre 1848 et 1968 avec les codes 91 puis 9A.


Considérée comme une province française, l'Algérie fut départementalisée le 9 décembre 1848. Les départements créés à cette date étaient la zone civile des trois provinces correspondant aux beyliks de la régence d'ALGER récemment conquis. Par conséquent, la ville d'ALGER fut faite préfecture du département portant son nom, couvrant alors le centre de l'Algérie, laissant à l'Est le département de CONSTANTINE et à l'Ouest le département d'ORAN.

Les provinces d'Algérie furent totalement départementalisées au début de la 3e république, et le département d'ALGER couvrait alors un peu plus de 170 000 km2. Il fut divisé en six arrondissements dont les sous-préfectures étaient : AUMALE, BLIDA, MEDEA, MILIANA, ORLEANSVILLE ET TIZI OUZOU.

Le département comportait encore à la fin du 19e siècle un important territoire de commandement sous administration militaire, sur les hauts plateaux et dans sa zone saharienne. Lors de l'organisation des Territoires du Sud en 1905, le département fut réduit à leur profit à 54 861 km2, ce qui explique que le département d'ALGER se limitait à ce qui est aujourd'hui le centre-nord de l'Algérie.


Le 28 janvier 1956, une réforme administrative visant à tenir compte de la forte croissance démographique qu'avait connu le pays, amputa le département d'ALGER de son arrière-pays et créant ainsi le 20 mai 1957, trois départements supplémentaires : le département du TITTERI (chef-lieu MEDEA), le département du CHELIF (chef-lieu ORLEANSVILLE) et le département de la Grande Kabylie (Chef-lieu TIZI-OUZOU).

Le nouveau département d'ALGER couvrait alors 3 393 km2, était peuplé de 1 079 806 habitants et possédait deux sous- préfectures, BLIDA et MAISON-BLANCHE.


L'Arrondissement de BLIDA comprenait 33 localités :

AMEUR EL AÏN - ATTATBA - BENI MERED - BERARD - BLIDA - BOUARFA - BOUFARIK - BOU HAROUN - BOUINAN - BOURKIKA - CASTIGLIONE - CHAÏBA - CHEBLI - CHIFFALO - CHREA - DALMATIE - DESAIX - DOUAOUDA - DOUAOUDA Marine - DOUERA - EL AFFROUN - FOUKA - KOLEA - LA CHIFFA - MARENGO - MEURAD - MONTEBELLO- MOUZAÏAVILLE - OUED EL ALLEUG -
SIDI MOUSSA - SOUMA - TEFESCHOUN - TIPASA -

MONUMENT AUX MORTS

Le relevé n° 54337 de la commune d'ATTABA fait mention de 11 noms de soldats " Morts pour la France " au titre de la guerre 1914/1918, à savoir :

BOUZIANE Ahmed (Mort en 1918) -BRACI Ben Youcef (1918) -DJEHRI Boualene (1918) -HENRICH Antoine (1915) - JANNIN Léon (1915) -JANNIN Louis (1918) -KAFHAMMAM Mohammed (1917) -KEBLADJ Abderrahmane (1914) -MEGRI Mohamed (1918) -MISRAOUI Mohammed (1918) -MORLA Benoit (1915) -

La Mitidja


Mais aussi :


-15 janvier 1959 ont été assassinés dans un café : ALLA Albert, DJELLOULI Djilali, QUESSADA Abel, TERRAT Henri.
Nous nous souvenons aussi des habitants d'ATTATBA victimes en Algérie du terrorisme :
- ALBERTI Vincent, assassiné le 20 septembre 1958 à BABA ALI ;
- BROSSETTE Georges, assassiné dans sa propriété ;
- CAVALIE Jean, assassiné chez lui ;
- Baron DUPORT Emile, corps retrouvé à EL AFFROUN le 6 septembre 1962 ;
- FAURE Amable, Robert, assassiné à BOUFARIK le 25 juin 1962 ;

- LAGOUEYTE Emile, assassiné près de chez lui ;
- MITELBERGER Jean, enlevé et disparu le 11 mai 1962 à DOUAOUDA;


EPILOGUE ATTATBA

Au dernier recensement (2008) : 27 059 habitants.


SYNTHESE réalisée grâce à la participation des auteurs précités, que je remercie, et aux sites ci- dessous dont celui de " Gérard GOMEZ " très riche en informations sur ATTATBA, mis aimablement à notre disposition, que je vous recommande tout particulièrement si vous souhaitez en savoir plus…

http://encyclopedie-afn.org/Attatba_-_Ville
http://alger-roi.fr/Alger/plaine_mitidja/communes/textes/5_plaine_mitidja_communes_attatba.htm
http://gagomez.chez-alice.fr/attatba/histoire/creation_du_village.htm
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1933_num_30_3_12143
http://www.piedsnoirs-aujourdhui.com/attatba.html
http://tipaza.typepad.fr/mon_weblog/2009/04/le-lac-halloula.html
http://lestizis.free.fr/Algerie/