cinémas d'Alger
de l'A.B.C au Vox
"Sarati le Terrible"
va être tourné en Alger
(Affiche : Sarati avec 1 r - Echo: Sarrati avec 2 r. Qui a raison?)

A Alger, César Sarati qui rançonne les dockers, s'éprend de sa nièce Rose qui elle, aime Gilbert, un ancien joueur et débauché.

M. Jean Vignaud nous rappelle combien il fut conquis par le charme d'Alger lorsqu'il y vint pour la première fois se documenter pour son célèbre roman. Il fut enthousiasmé par l'activité fébrile et la vie intense de nos quais et c'est alors que, puisque depuis Fromentin tout avait été si admirablement dit sur Alger la Blanche, il tourna le dos à la ville et se décida à écrire l'existence de ceux qui peinent dans la noire poussière du charbon. Il rend hommage .à cette occasion à Georges Laff ont dont la documentation précise et abondante lui fut des plus précieuses.
L'auteur évoque ensuite les journées de prises de vues de la version muette par le regretté Mercanton qui fut le premier à venir chercher ici ses extérieurs tournés avec un matériel complet.
La partie mondaine fut réalisée dans la magnifique villa d'une Algéroise et eut comme figurants les membres de la meilleure société de notre ville.
Et comme nous évoquons devant lui l'immense succès remporté il y a une quinzaine d'années en Afrique du Nord par cette oeuvre, dont le principal interprète était Henri Baudin, M. Jean Vignaud nous dit qu'il ne doute point qu'avec un réalisateur comme Hugon ( NOTA : figure dans notre page "portraits")et des artistes comme Harry Baur et ses collègues, la version parlante ne suscite auprès du public algérien une ferveur aussi empressée.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarati_le_terrible_(film,_1937)

https://www.telerama.fr/cinema/films/sarati-le-terrible,33234.php
https://www.unifrance.org/film/37500/sarati-le-terrible

Extrait Echo d'Alger des 1/7 et 15-4-1937 - Transmis par Francis Rambert
sur site : nov.2019
+ L'Afrique du Nord illustrée du 1-5-1937 -
Transmis par Francis Rambert
nov.2020

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"Sarrati le Terrible"

"Sarrati le Terrible"

affiche du film

Harry Baur
Harry Baur

Jacqueline Laurent
Jacqueline Laurent

André Hugon
André Hugon
portrait (galerie algérienne de Paris)

"Sarati le Terrible"

"Sarati le Terrible"

André HUCON tourne
" Sarrati-le-terrible "
et reçoit ses amis
............
Ainsi que nous l'avons annonce, André Hugon a donné, au début de la semaine dernière, sur les quais d'Alger, les premiers tours de manivelle du film tiré de l'oeuvre de Jean Vignaud. Nous avons également indiqué les noms des vedettes métropolitaines auxquelles notre concitoyen a confié les principaux rôles de sa production. Mais il est un point sur lequel nous tenons à attirer la reconnaissante attention des Algériens; c'est l'attachement effectif que Hugon a manifesté à son pays natal, en faisant appel le plus largement possible, aux éléments qu'il a pu trouver sur place pour collaborer à son oeuvre.
C'est ainsi que la force motrice et le courant d'éclairage nécessaires ont été fournis par une maison de la place, les travaux de menuiserie effectués par un artisan de notre ville, les costumes et accessoires acquis dans nos magasins, etc. D'autre part, certains rôles ont été confiés aux excellents éléments de la troupe dramatique de Radio Alger; des acteurs indigènes choisis parmi les meilleurs ont été également engagés, dont certains pour toute la durée des prises de vues dont les intérieurs se continueront a Paris.
Enfin, André Hugon a tenu à s'assurer la collaboration continue de notre excellent confrère A ndré Sarrouy, qu'il s'est attache en qualité d'assistant.
Aussi est-ce en toute sympathie sincèrement cordliale que les représentants de la presse qu'André Hugon avait réunis hier dans les salons du Casino municipal, ont assuré André Hugon de leurs sentiments de gratitude, et formé les meilleurs voeux pour le succès complet de « Sarrati le Terrible ».
F. BERLIN

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André Hugon tourne " Sarati-le-Terrible "

L'Algérie est actuellement très à la mode au cinéma. C'est un fait dont nous n'essayerons pas ici de découvrir les origines mais que nous enregistrons avec la joie la plus vive tant il nous apparaît susceptible d'étayer heureusement la propagande touristique de notre grande et belle Colonie.

Après " Golgotha ", après " La Route Impériale " et " Pépé-le-Moko ", " Sarati-le-Terrible " va tout prochainement chanter, sur les écrans du monde entier, les charmes de la France d'Afrique, sa lumière, le pittoresque de ses foules et tout ce qui fait son incomparable originalité.

Tiré d'un roman célèbre que Jean Vignaud consacra, il y a quelques quinze ans, à l'existence pénible et quelquefois héroïque des charbonniers du port d'Alger, le scénario de " Sarati-le-Terrible " fait, en effet, largement appel au précieux concours de nos " extérieurs " et il nous est d'autant plus agréable de souligner cette intéressante particularité, que son metteur en scène, est lui-même algérien puisque, aussi bien, il s'agit d'André Hugon dont le nom est aujourd'hui universellement connu des amateurs de films.

Ainsi donc, démentant les pires préjugés, confondant les esprits chagrins, la preuve s'établit qu'il n'y a pas d'enfants prodigues chez nous. Bien au contraire, l'amour de la terre natale n'a été plus accusé en Algérie, jamais la possibilité d'une affectueuse collaboration ne s'est mieux fait sentir. Là encore, André Hugon nous apporte des preuves que nous enregistrons avec joie. C'est ainsi que son premier opérateur de prise de vues, Tahar, est originaire de Constantine et qu'il a confié tous ses " rôles secondaires " à des interprètes locaux, appartenant pour la plupart à la troupe de comédie de Radio-Alger.
Quant à son assistant, il n'est autre que notre excellent collaborateur et camarade André Sarrouy.

Entouré d'autre part, d'une équipe d'artistes et de techniciens formés à la bonne école, Hugon a attaqué son travail avec un enthousiasme remarquable. Le grand Harry Baur, Georges Rigaud, à la silhouette sympathique de jeune premier américain, Jacqueline Laurent - une prétendante sérieuse à l'emploi laissé vacant par le départ de Simone Simon- Dalio et Granval apportent dans l'accomplissement de leur tâche une attention, une probité qui n'ont d'égal que leur talent. Mais comment ne nommerait-on pas des techniciens tels que Bujard, chef opérateur vigilant, véritable magicien des lumières ; Ramoin, de la " Nicoea ", qui a fait des prodiges dans ce domaine, si difficile à aborder, de l'électricité ou bien l'ingénieur du son Rouanet ? Il serait peut-être temps d'informer le grand public de l'utilité de ces spécialistes qui apportent une si large contribution, à la réussite d'un film.

Les quais de l'arrière-port de l'Agha et leurs énormes tas de " Cardiff " ; les ruelles tortueuses et grasses de la Casbah, la villa Abd-el-Tif et une terrasse d'où l'on découvre un panorama unique de la baie d'Alger ont servi tour à tour de cadre aux scènes capitales de " Sarati " à qui nous souhaitons très sincèrement le plus beau succès.