cinémas d'Alger
de l'A.B.C au Vox
GOLGOTHA
1°/
Aux environs d'Alger Julien Duvivier va commencer à tourner"Golgotha"
2°/ En regardant julien Duvivier tourner "Golgotha

SOUS LE PLUS BEAU CIEL DU MONDE...(Voir Pépé le Moko.)
Aux environs d'Alger julien Duvivier va commencer à tourner"Golgotha"
Déjà, les remparts de Jérusalem dressent leur masse au-dessus des vallons de
Fort-de-l'Eau

Un film de Julien Duvivier avec Robert Le Vigan, Edwige Feuillère. Evocation de la vie du Christ, de son arrivée à Jérusalem à sa crucifixion et sa résurrection. Affichettes, photos et renseignements trouvés sur " AlloCiné" (N'ayons pas peur de le signaler.)

video : http://www.youtube.com/watch?v=gMz8wQ0NYmE
ou sur ce site ( le meilleur du web!)

GOLGOTHA
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Quatre articles + texte.

Echos d'Alger du 24-11-1934 et du 13-1-1934 - Envoi : Francis Rambert
sur site : mars 2014

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golghota avec julien duvivier et jean gabin



Aux environs d'Alger Julien Duvivier va commencer à tourner"Golgotha"

Le gros de la troupe qui doit tourner ici les grandes scènes de plein air du film «. Golgotha » est arrivé avant-hier à Alger, où- le réalisateur M. Julien Duvivier se trouvait déjà depuis quelques jours, pour mettre au point les derniers détails de la mise en scène.

Il s'agit en l'espèce d'une oeuvre de très grande envergure qui nécessitera le chiffre impressionnant de quatre mille figurants indigènes, pour lesquels un véritable petit village est en voie d'édification ; les artistes sont au nombre de deux cents dont une centaine ont été engagés sur place, quant aux décors dans lesquels évoluera cette véritable armée, les photos que nous en publions aujourd'hui ne, peuvent en donner qu'une idée très atténuée.

Ils représentent dans leur ensemble les remparts de Jérusalem. On y trouve au nord la porte de Sion ; à l'est, les immenses locaux du corps de garde, à l'ouest, la porte d'Ephraïm, au sud, le temple. Ils sont dûs à M. Perrler et fébrilement édifiés par une multitude d'ouvriers de tous corps de métiers sous la direction de MM. Landart, entrepreneur général et Chetaille, directeur du boisage.

En attendant qu'ils soient terminés, ce qui demandera encore quelques jours, M. Julien Duvivier commencera aujourd'hui à réaliser dans la Casbah les scènes de rues de la ville sainte.

Nous ne manquerons pas de tenir nos lecteurs au courant de la marche de cette formidable entreprise qui mérite les plus fervents encouragements et pour lesquels M. Julien Duvivier et ses collaborateurs doivent être chaleureusement félicités, car elle réalise enfin pratiquement et de magnifique façon le désir de tous les Algériens : faire de notre pays « le premier studio du monde »

F. Berlin.

Aux environs d'Alger Julien Duvivier va commencer à tourner"Golgotha"

Aux environs d'Alger Julien Duvivier va commencer à tourner"Golgotha"

Le Christ chasse les marchands du temple
— Excusez-moi, me dit le Christ de cette voix douce à laquelle il s'est habitué depuis qu'il joue ce rôle — car le Christ c'est Le Vigan — qui s'éloigne d'une démarche lente et noble dans sa lévite de gros lainage bis, les épaules couvertes d'un mantelet de bure brune. serrant sur la poitrine une petite glace ronde et un peigne de galalith verte qui lui servent à rétablir l'ordonnance de sa coiffure blonde.

C'est ici la campagne d'Alger : des oliviers, des cyprès, des terres roses sur lesquelles l'herbe met des fraicheurs vertes ; là-bas. sur l'azur pur de cette idéale matinée d'hiver, les monts translucides de l'Atlas mitidjien découpent leurs masses familières...

La campagne d'Alger ? Non, mais bien un coin de Palestine.

Ne voilà-t-il pas devant moi la porte de Sion, le parvis des Gentils et la haute et lourde porte du Temple de Jérusalem ?...
— Tout le monde dans le décor ! clame la gueule noire d'un haut-parleur qui retransmet les ordres que Duvivier. perché au faite d'un praticable, tout là haut. sur une plateforme dressée à dix mètres du sol, confie au micro.
— Il me faut du monde partout, un grand mouvement doit se produire à l'entrée du Christ sur la gauche...

Au milieu de la place, deux mille indigènes. des Kabyles qu'on a été spécialement quérir dans les montagnes s'agitent. Ils sont tels qu'on les a trouvés dans leurs villages. Pourquoi les aurait-on vêtus d'un autre costume ? Leur burnous au capuchon pointu. n'est-il pas semblable à celui des Arabes qui peuplaient les rues de Jérusalem à l'époque d'Auguste, sous le règne d'Hérode, roi des Juifs ? Leurs figures couleur de tabac ou de brique n'ont pas besoin des soins du maquilleur, mais...
— Bon sang, hurle Duvivier, qui s'agite, qu'on fasse sortir ce type en béret basque et qu'on enlève les parapluies.

C'est qu'il y a là, dans cette cohue, des masses de parapluies que leurs propriétaires ne veulent plus lâcher, de peur de ne jamais les retrouver !!!

Lentement, dans la masse grise des burnous, s'incorporent cinq ou six cents marchands juifs, aux lévites bariolées, des caravaniers persans. enfants, femmes et des gardes du Temple.

Un troupeau de chameaux, des bandes de petits ânes, traversent la place...
— Attention, on répète pour la dernière fois. Le haut-parleur retransmet alors en kabyle — c'est un interprète qui parle — les ultimes instructions.

Un dernier coup d'oeil ; le cameraman, qui est placé au sommet des remparts. fait signe qu'il est prêt.
— Moteurs, crie Duvivier, on tourne...

Et brusquement le merveilleux se réalise. La foule s'anime. Les propos sont interrompus. les marchandages arrêtés. On se précipite, on se bouscule. Des cris, des acclamations, des huées s'élèvent et grondent. La foule se précipite vers le portique.

Jésus est là, déchaîné, faisant sauter d'une main qui pour la première fois se ferme en poing pour frapper, les tables où les changeurs entassent leur argent. Une sainte fureur l'anime.

Les marchands quittent leurs éventaires où sont empilés des gargoulettes, des amphores, des cuivres ouvragés, des tapis et des tissus.

Des pigeons s'envolent, montant d'un vol rapide dans l'azur, les poulets et les poules s'égaillen tentre les jambes des Arabes....
— Cessez... Cessez.... crie Duvivier, Un coup de sifflet strident retentit qui arrète net le tumulte.
— Allons, c'est bon, déclare Duvivier, passons à un autre plan et le voilà qui lestement, descend de sa plateforme.

La camera suit le même chemin.
Et l'on s'installe cette fois, dans le vestibule du temple, pour prendre de face, l'arrivée du Christ, qui ayant chassé les marchands, parvient au sommet des degrés donnant acc"s à la grande porte.

BAVARDAGES.
Les machinistes et les électriciens s'affairent ; ils déplacent les micros transportent les cables des haut-parleurs.
Pendant ce temps, on bavarde. Le Christ s'extasie sur la douceur de l'air, sur la beauté de la lumière.
— Nous méritons bien ça, déclare Duvivier. Nous avons eu assez de pluie ces jours derniers.
Le réalisateur de « Golgotha » exprime franchement sa satisfaction et ajoute :
— Si c'était tous les jours ainsi ! Car ce n'est pas tous les jours ainsi. Un jour le temps boude, l'autre la figuration se montre rebelle et ne sait rien exécuter des ordres qu'elle reçoit...
En bavardant, nous sortons du décor. Voici, près du camion d'enregistrement sonore, « l'homme du son » qui, à son banc d'écoute règle tous les bruits montant dans le décor ; voici, désert maintenant, un coin de l'Antonia. quartier de Jérusalem où furent tournées der scènes importantes. Voici des charpentiers qui édifient un petit décor sous la direction d'André Roux, le précieux ....(suite sur l'article de journal)