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-Alger, Algérie : vos souvenirs
La page de Robert Brouillet
LES DERNIERS CONSCRITS D'ALGER - ANNÉE 1962.

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---------------VINGT ANS !! on avait vingt ans...Quand je regarde ces photos, c'était juste hier ..

---------------À cette époque des années 60, pour faire du parachutisme, il fallait seulement s'inscrire à la caserne BUGEAUD ( ndlr: ou d'Orléans?), se tenir bien droit , bomber le torse et dire: " j'en veux " ... et sauter avec la LÉGION ÉTRANGÈRE au-dessus du " TOMBEAU DE LA CHRÉTIENNE " vers TIPAZA un beau matin ,à la fraîche, avec les copains ... qui bien souvent disaient : " t'ies pas capable ?? "et on y allait ,avec un peu d'appréhension ,tout de même !! mais à cette époque on aurait tout fait pour la patrie , pour le pays etc ... et surtout , ça nous plaçait ,devant les filles, qui bavaient devant les tenues "léopards ".
---------------OUI , on était capable de tout , même d'aller passer le conseil de révision avec une grande hantise : SURTOUT DE NE PAS ÊTRE INAPTE au service militaire , quelle honte , alors là impossible d'avoir les pieds plats ou de faire semblant d'être fou, tous nus, serrés à la queue leu leu (ndlr: c'est le cas de le dire!) devant les adjudants. Ça poussait sec derrière , ils en voulaient de la médaille "BON POUR LE SERVICE " .

---------------ALORS là , quel honneur , quelle joie de se retrouver tous,dehors, avec le macaron BLEU-BLANC -ROUGE. On s'étreignait les uns les autres, les copains de GAUTIER , de BUGEAUD, du CHAMP DE MANOEUVRE , toutes écoles confondues ... on était tous frères ,alors qu'il y avait rivalité (ndlr: pas rivalité, ...compétition...) entre ces écoles ...

---------------Ensuite direction vers les quotidiens d'ALGER , surtout l'ECHO D'ALGER qui nous prenait en photos , devant le "TUNNEL DES FACULTÉS " les drapeaux fièrement levés , on était hilares , criants , vociférants , complètement dingues , courants dans les rues d'ALGER ,surtout le plein centre , rue Michelet devant l 'OTOMATIC , à la sortie des "DELACROIX ".... si possible.... pour se jeter sur les filles qui , ma foi , bizarrement se laissaient embrasser d'assez bonne grâce, pour une fois, car ce jour, bien particulier..... c'était permis !! ¨

---------------ET OUI ,ce jour là c'était un grand jour , et surtout : on avait " VINGT ANS "