Sahara
LE SAHARA, PAYS DE L'OR NOIR
Les recherches vont commencer sur un territoire de 120.000 km²
Il faudra souvent chercher l’eau avant le pétrole...

Echo du 10-10-1953 - Transmis par Francis Rambert

LE SAHARA, PAYS DE L'OR NOIR
Les recherches vont commencer sur un territoire de 120.000 km²
Il faudra souvent chercher l’eau avant le pétrole...

La Compagnie française des pétroles d'Algérie, propriétaire de l’appareiï de forage qui élève actuellement ses superstructures géantes dans l’enceinte de la F.A.M.P.A., a l’intention, avons-nous dit hier, d'entreprendre de vastes recherches pétrolières au nord du Sahara.

- Pouvez-vous nous délimiter les zones choisies pour ces sondages ? avons-nous demandé à la direction de cette compagnie,, nouvellement installée au 126 ter de la rue Michelet.

- Des études géologiques et géophysiques, auxquelles a procédé la Compagnie française des pétroles, dont nous sommes une filiale, en étroite collaboration avec la S.N. Repal, ont amené cette société à déterminer entre Biskra, Ouargla, El Goléa, Aïn-Sefra et Laghouat, une vaste étendue où se trouvent réunies les conditions justifiant des travaux de sondages par forage. Six permis de recherches, couvrant 120,000 kilomètres carrés nous ayant été accordés pour cette région en octobre 1952, nous avons immédiatement engagé des capitaux importants pour l’exploitation de ces permis.

Grâce à cet effort, nous serons bientôt en mesure, comme vous le savez, d’entreprendre les premiers forages de reconnaissance.

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sur site : janvier 2025

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LE SAHARA, PAYS DE L'OR NOIR
LE SAHARA, PAYS DE L'OR NOIR

LE SAHARA, PAYS DE L'OR NOIR
Les recherches vont commencer sur un territoire de 120.000 km²
Il faudra souvent chercher l’eau avant le pétrole...

La Compagnie française des pétroles d'Algérie, propriétaire de l’appareiï de forage qui élève actuellement ses superstructures géantes dans l’enceinte de la F.A.M.P.A., a l’intention, avons-nous dit hier, d'entreprendre de vastes recherches pétrolières au nord du Sahara.
- Pouvez-vous nous délimiter les zones choisies pour ces sondages ? avons-nous demandé à la direction de cette compagnie,, nouvellement installée au 126 ter de la rue Michelet.
- Des études géologiques et géophysiques, auxquelles a procédé la Compagnie française des pétroles, dont nous sommes une filiale, en étroite collaboration avec la S.N. Repal, ont amené cette société à déterminer entre Biskra, Ouargla, El Goléa, Aïn-Sefra et Laghouat, une vaste étendue où se trouvent réunies les conditions justifiant des travaux de sondages par forage. Six permis de recherches, couvrant 120,000 kilomètres carrés nous ayant été accordés pour cette région en octobre 1952, nous avons immédiatement engagé des capitaux importants pour l’exploitation de ces permis.

Grâce à cet effort, nous serons bientôt en mesure, comme vous le savez, d’entreprendre les premiers forages de reconnaissance.

Richesses sahariennes
- C’est bien là une idée relativement neuve ?
- En effet, les premières prospections en cette région désolée du monde eurent lieu en 1948.
- Qu’est-ce qui les a provoquées ?
- L’existence d’un vaste bassin sédimentaire encore inexploré, où la présence de formations riches en matières organiques pouvait laisser supposer qu’il s’y était formé des hydrocarbures.
Un autre effort de prospection, dans des domaines différents de ceux qui intéressent le pétrole, a d’ailleurs déjà révélé au Sahara d’importantes richesses minérales: ce n’est plus un secret pour personne que les mines de charbon, de cuivre, de plomb, de fer, d’amiante, de cobalt, de manganèse, de zinc, de titane ou de sel y prospèrent actuellement.

Les recherches pétrolières déjà entreprises au Sahara

— Quand et où, au Sahara, les premiers forages d’exploration ont- ils été effectués ?

— Un premier forage de reconnaissance a été entrepris en novembre 1952 à Bérlane, à 40 kilomètres au nord de Ghardaïa, par la S.N. Repal, avec la participation financière,,de la CF.P.

Un autre, près de Tarhit, à 90 kilomètres au sud de Colomb-Béchar a été mis en chantier par la même société en Janvier 1953.

En Tunisie, la C.F.P possède une participation dans la Société de recherches et d’exploitation des pétroles qui effectue des prospections étendues sur le territoire de la Régence.

Difficultés d'exploitation

— Certes, nous sommes déjà arri vés en Afrique du Nord à des résultats intéressants. La Société chérifienne des pétroles, par exemple, dont la C.F.P. détient 11,39 % du capital, a sorti en 1952 cent mille tonnes de ses gisements de Petitjean. Mais, pour encourageants qu’ils soient, ces résultats ne doivent pas faire oublier les obstacles de toutes sortes qui, dans ces contrées désertiques, attendent le prospecteur.

Après avoir mis en évidence par forage l’existence d’hydrocarbures liquides ou gazeux, 11 faut encore une grande somme de travaux avant de faire la preuve de l’existence d’un gisement exploitable : reconnaître l’étendue et les possibilités de production annuelle, compte tenu des difficultés d’accès et de transport, des conditions d’exploitation, des possibilités de recrutement du personnel, des servitudes du climat, etc..., etc... de façon à pouvoir en dégager un prix de revient.

Le problème de l'eau

— Pour les réglons qui nous occupent, un des problèmes qui compliquent encore la recherche est celui du ravitaillement en eau des forages. Les circonstances ont fait que nos premières études nous ont amenés à placer notre premier forage au voisi nage d’une oasis riche en eau. Mal heureusement, 11 est à craindre que les exigences de la géologie nous con duisent à forer en des lieux plus déshérités. Nous serons alors tenus à chercher de l’eau avant de cher cher du pétrole...

Il faut tout de même reconnaître que dans certaines régions cette recherche d’eau sera, pour nous, rendue plus facile du fait de l’existence de plusieurs horizons aquifères couvrant de vastes étendues. Mais, même en ces zones privilégiées, nos prospections, voire l’exploitation des gisements découverts, seront loin d’être une sinécure...