-Alger,
texte accompagnant le plan extrait de "Guides bleus" - 1930
acheté sur site enchère.

mise sur site le 19-6-2010

8 Ko
retour
 

22 - [I] ALGER.
Deux-Moulins, les habitations sont plus espacées. Sur le parcours, le boulevard Front-de-Mer récemment construit, sur lequel sont posées des voies du C. F. R. A., double l'ancienne route qui passe au milieu du village; il offre de pittoresques perspectives. - On fera bien de pousser jusqu'à (7 k. 5) la pointe Pescade (rest.), où la mer est fort belle (pointes et îlots rocheux; pêche abondante).

Mustapha.

TRAMS électriques partant de la place du Gouvernement : toutes les 5 min. (C. F. A. R.) pour Mustapha inférieur (trajet en 10 min.) : t. les 5 min. (T. A.) pour la station sanitaire (en 15 min.), et alternativement t. les 15 min. (T. A.) pour la colonne Voirol et pour le bd Bru (en 45 min.).

Les quartiers inférieurs de Mustapha sont des quartiers populeux n'offrant aucun intérêt. Il en est autrement de Mustapha supérieur, où l'on pourra se promener sur des routes et des sentiers ombragés, bordés de villas et de jardins, et d'où l'on jouira de vues admirables sur la ville et la rade. Le mieux est de se rendre en tram au boulevard Bru ou à la colonne Voirol et de redescendre ensuite à pied, soit directement sur Alger, soit sur le jardin d'Essais (p. 29).

L'agglomération dite de Mustapha, autrefois l'un des faubourgs d'Alger, puis érigée en commune distincte, et maintenant réannexée à Alger, comprend les quartiers d'Isly, de l'Agha (inférieur et supérieur), de Mustapha proprement dit (inférieur et supérieur), et de Belcourt. Le dérasement de l'enceinte qui la séparait d'Alger a été l'origine d'un mouvement très actif de construction, qui a eu pour effet de relier, sans autre solution de continuité que le boulevard Laferrière, les rues d'Alger à celles de Mustapha.

Le quartier de l'Agha tire son nom (Zebboudj El Agha, les oliviers de l'agha) de ce qu'au temps des Turcs c'était là que se rassemblaient les troupes, sous le commandement de l'agha, avant de partir en campagne : ce fut ensuite le camp d'Isly. Mustapha doit son nom au dey qui construisit la demeure où est installée la bibliothèque Nationale (p. 11), et qui avait une maison de campagne sur l'emplacement où se trouve aujourd'hui l'orphelinat de Saint-Vincent-de- Paul. Les rets et les riches Algériens, grands amateurs de jardins, avaient semé dans la banlieue d'Alger de somptueuses maisons de plaisance, dont quelques- unes subsitent à Mustapha supérieur.

-.1° MUSTAPHA INFÉRIEUR. - La principale artère de l'Agha inférieur, et de Mustapha inférieur, continuation de la rue de Constantine, est constituée par le boulevard Baudin, bordé de beaux immeubles neufs, parmi lesquels la Maison du Colon, le Service des Mines et des Ponts-et-Chaussées, et la rue Sadi-Carnot qui le prolonge (nombreux établissements industriels).

Au carrefour de l'Agha, point de jonction de ces deux artères, se détachent : à dr., la rue Richelieu, en forte rampe, par laquelle oh peut monter à la rue Michelet (ci-dessous, 2.); à g., la voie également en rampe, par laquelle on descend à la gare de l'Agha.

En contre-bas s'étendent de vastes terre-pleins conquis sur la mer et bordés de quais : deux rampes d'accès les relient à la rue Sadi-Carnot, la première aboutissant vers le carrefour de l'Agha, après avoir passé devant l'Ecole supérieure de Commerce et de Navigation, la seconde à Mustapha inférieur. Au-devant s'étend le bassin de l'arrière-port, dont de larges môles accroissent le développement accostable. Une jetée de 800 m., enracinée à l'angle S.-E. du port, le couvre du côté du large, tandis qu'une passe pratiquée dans la jetée S. le fait communiquer avec le port (p. 13).
- 23
A l'angle du Champ de manoeuvres, vaste place entourée de plantations d'arbres, actuellement très réduite par la construction d'un quartier de maisons à bon marché, et au S. de laquelle s'élève l'arsenal, il y a une bifurcation. La route de g., voisine de la mer, qui garde le nom de rue Sadi-Carnot jusqu'aux ateliers du P.-L.-M., puis devient la route de Constantine, traverse le quartier de l'Abattoir; celle de dr., qui est la rue de Lyon, passe par le quartier de Belcourt. Toutes deux conduisent au jardin d'Essais (p. 29).
A dr. du Champ de manoeuvre, la rue Margueritte et le chemin Bobinot montent à la route de Mustapha supérieur, au delà du palais d'été (p. 27). Aussi à dr., la rue puis le chemin de Fontaine- Bleue conduisent au boulevard Bru et à Mustapha supérieur ( V. ci- après, 2°); des chemins ombragés pour piétons (poteaux du C.A.F.) s'en détachent (à dr.).

-. 2° MUSTAPHA SUPÉRIEUR : MUSÉE D'ANTIQUITÉS, PALAIS D'ÉTÉ. - La principale artère de l'Agha supérieur et de Mustapha supérieur est la rue Michelet, continuation de la rue d'Isly. Sur cette rue, à dr., sont le lycée de jeunes filles et le palais de l'Université.

Le palais de l'Université (facultés de Droit, de Médecine, des Sciences et des Lettres), auquel on accède par un double escalier et une rampe, renferme des salles de cours publics et de conférences, des amphithéâtres, des laboratoires, une bibliothèque (on peut obtenir l'autorisation d'y travailler), des collections géologiques et paléontologiques. Un jardin botanique y est annexé.

En bordure de la rue Michelet s'élèvent des constructions nouvelles (1929) avec de beaux magasins.

Derrière l'Université s'étend, à flanc de coteau, jusqu'au chemin des Aqueducs ou du Télemly (p. 26), le pittoresque quartier d'Isly.

Derrière l'Université s'élève l'Institut Pasteur, annexe remarquablement aménagée. Au-dessus, par la rue Thiers et le chemin Pouyanne, on atteindrait l' Institut naturiste, installé dans une très belle situation.

En continuant à suivre la rue Michelet, on laisse : - à dr. le boulevard Camille Saint-Saëns (ex-boulevard Bon-Accueil), qui se raccorde au chemin des Aqueducs (p. 26) à quelque distance du musée des Antiquités et du palais d'été. - à g., après la rue Richelieu (p. 23), la rue Tirman qui dessert l'église espagnole sans intérêt; - à g., la rue Bourlon conduisant à la rue Denfert-Rochereau, où se trouve l'église Saint-Charles de l'Agha, de style byzantin, bâtie en 1894-1896; - à g., le boulevard Victor-Hugo, bordé de palmiers d'une belle venue.

Au plateau Sauliére,
le chemin de la Solidarité, à dr., est l'amorce du sentier direct sur le chemin Laperlier et sur El Biar, signalé p. 27. On arrive ensuite à la Station sanitaire, point de départ des trams pour l'Opéra et la place du Gouvernement.

De la Station sanitaire à la Colonne Voirol, la rue Michelet, voie centrale de Mustapha supérieur, route plutôt que rue, suivie par le tram, s'élève par de nombreux lacets; les maisons, plus rares, sont des villas avec des parcs. On passe devant la chapelle écossaise (à g.) et le magnifique parc de Galland (à dr.), aménagé depuis 1914 sur un terrain déclive, aujourd'hui couvert de plantations et sillonné d'allées et d'escaliers, a délicieux compromis entre le jardin à la française et le jardin anglais ". On y voit : lè charmant

24
monument avec bas-relief et médaillon de Ch. de Galland (18.51-1923) ancien maire d'Alger, par Ch. Bigonet (1925); un dolinen provenant des Beni Messous (p. 44); dans le haut, musée des antiquités (p. 25).

Près de la villa Musnier, plus haut et à g., chemin Yousouf, qui recoupe les chemins de Gascogne et Bobillot, puis la rue de Fontaine- Bleue et qui aboutit au Champ de manoeuvres.
Yousouf, qui a donné son nom au chemin et à une villa qui le borde, naquit à l'île d'Elbe. D'origine chrétienne, il fut enleVé à l'âge de sept ans par des pirates ce qui lui fit faire un séjour à la cour de Tunis. En 1830, il participa à la prise d'Alger et à de nombreuses campagnes par la suite, qui lui valurent son élévation au généralat. Retourné au christianisme, il épouia Mlle Veyer à Paris. La villa " El Khiat "lui fut attribuée en 1845 en récompense de ses brillants services; il y reçut Horace Vernet, Alexandre Dumas, et de nombreuses célébrités. Il mourut à Cannes en 1866; sa femme lui survécut jusqu'en 1907.
A g., villa du Bardo, construite au xvme s.; de 1879 à 1925, elle fut la propriété de M. Pierre Joret, qui en restaura les pavillons, les cours et les jardins. Ce bel ensemble, situé dans un cadre magnifique, et acquis par la colonie en 1926, a été transformé en musée de préhistoire et d'ethnographie africaines.
On y peut voir les résultats des fouilles de MM. Reygasse et de Prorok à Alabessa s.; Hoggar) : squelette de la reine Tini Nan, de type égyptien; bracelets d'argent et d'or; colliers ou pendentifs en cornaline, pâte de verre et os; Vénus lybienne ", statuette en pierre s'apparentant aux mêmes objets de l'époque aurignacienne; colonnette en or, de style byzantin.; etc.
Au delà, tournant où a été érigée une croix en 1850; .de là, *vue admirable d'Alger, de sa rade, du cap Matifou et, à l'arrière-plan, des montagnes de la Kabylie.
Le *musée des Antiquités et d'Art musulman s'élève, un peu plus haut, à dr., dans le haut du parc de Galland ( V. ci-dessus), Le long des murs extérieurs du musée, sur la façade, statues d'un Romain, trouvée près de Constantine, et d'une Romaine, de Cherchel; débris d'architecture antique ; à g., inscriptions libyques, puniques, latines ; à dr., inscriptions latines, pierres milliaires, etc.
Le musée est visible t. I. j. de 13 h. à 16. h. du ter sept. au 14 avr. et de 14 à 17 b. du 15 avr. au 14 juillet, excepté le lundi et j. fériés; en dehors da ces heures, s'adresser au gardien.

VESTIBULE. - Anciennes vues d'Alger. - Au-dessus de la porte, le Bon Pasteur, fragment d'un pavement en mosaïque trouvé dans la basilique de Rusguniœ, près du cap Matifou (p. 41).

COUR. - Sous les galeries : inscriptions arabes et turques, anciennes vues d'Alger. - Dans la cour tnême : mosaïque trouvée à Sula (province de Constantine), représentant Scylla et des divinités marines; mosaïque trouvée à Tipaza dans la chapelle de l'évêque Alexandre (p. 59), représentant des poissons. - Sous la galerie de g., modèle réduit du Medracees (p. 363), mausolée royal antérieur à la domination romaine. - Sous la galerie de dr., moulage d'un supplicié de l'époque turque (1567). Ce personnage, qu'on croit être un martyr chrétien, nommé Geronimo, avait été condamné par le pacha Euldj Ali à être enseveli vivant dans un bloc de pisé; ses formes s'y moulèrent exactement. Quand on retrouva ce bloc (1853), lors de la démolition du fort turc dit des Vingt-quatre heures (près du lycée), on obtint le moulage exposé au musée en coulant du piètre dans le creux correspondant à la place occupée par le corps.

Antiquités. - SALLE I (à dr. de la cour) ou salle des bronzes : Enfant à l'aiglon, provenant de Lambèse; trépied provenant de Tigava. - Grande

25
vitrine : Vénus à la sandale, trouvée à Cherchel; tête de l'Afrique; main votive de Tipaza; tète d'enfant, trouvée à Berrouaghia; Diane, provenant du département de Constantine; petits bronzes provenant d'une chapelle d'Isis à Lambèse; masque en bronze de la région d'Aumale; bijoux d'époque. romaine reproduisant des motifs puniques; lampe chrétienne en bronze dressée sur un support ;verreries provenant de tombeaux romains d'Alger; etc.

SALLE II (libyque, punique et romaine).- Au milieu, mosaïque des Saisons, découverte aux environs d'Ain Beïda. - Le long des murs, stèles libyques, stèles puniques. - Dans les vitrines, à dr. : poteries provenant de la nécropole punique de Gouraya. - Statues de Cherchel, originaux et moulages; stèles figurées dédiées à Saturne; mosaïque (Scène de chasse), provenant de Ténès; sarcophage et mosaïque funéraire de Larnbiridi; etc.

SALLE III Ou GRANDE SALLE (au fond de la cour). - Torse célèbre de la Vénus de Cherche! (type de la Vénus du Capitole); femme drapée, réplique d'un original de l'époque de Phidias (même provenance); Bacchus (même provenance); groupe d'un Satyre et d'un Hermaphrodite; jeune Satyre; belle tête colossale de Minerve, trouvée à Khamissa. - Deux piliers en marbre de Cherchel, décorés de rinceaux d'un style analogue à celui de sculptures ornementales de, la Renaissance italienne. -Moulages des principales statues des musées d'Algérie. - Sur les murs, diverses mosaïques trouvées en Algérie : tête d'Océan flanquée de Néréides (Sétif); l'Hiver (Aumale); débris d'une grande mosaïque des Ouled Agla, près de Bordj Bou Arréridj, représentant les Amours de Jupiter (Europe et le Taureau, Danaé et la pluie d'Or, Antiope et Jupiter en Satyre); Enlèvement d'Europe; Pasiphaé et Dédale fabriquant le Taureau (Aïn Beïda); Bacchus et les Saisons (Lambèse); Chasse au sanglier et à la panthère (Orleansville); etc.

SALLE IV (à g. de la cour; salle romaine et chrétienne). - Vitrine centrale : monnaies d'or romaines et arabes; bijoux d'or; chéchia ornée de roses et de piécettes en or; anneaux de pieds (khalkal) en or, du min s. Bas-relief de Carthage représentant Mars et Vénus et Jules César; têtes de l'époque romaine, originaux et moulages; sarcophage chrétien de Dellys (Miracles du Christ). - Dans une vitrine, reliquaires chrétiens (département de Constantine). Dans d'autres, lampes puniques, païennes et chrétiennes, et menus objets mobiliers, médaillier. - Mosaïques avec inscriptions chrétiennes (Tipaza); inscriptions et bas-reliefs païens et chrétiens, etc.
Art musulman. - Les salles de la section se suivent, la salle A s'ouvrant sur la salle II de la section des Antiquités et, la salle E débouchant sur la salle IV de la même section.

SALLE A (au fond de la salle II et à dr. de la salle I I I). - Vitrines verticales : broderies marocaines de Fès, Salé, Rabat, Azernmour et Chechaouen. - Vitrines horizontales : cuirs algériens et marocains; armes marocaines; broderies de Fès, de Chechaouen et de Tétouan. - Faïences, poteries, stucs et stèles funéraires provenant de la Kalaa des Beni Hammad (xi, s.). - Vitrine octogonale, entourant une colonne d'onyx provenant de Tlemcen (xlvo s.) : bijoux de l'Aurès, de Kabylie et du Sahara. - Aux murs, tissus kabyles et tapis algériens (Guergour, Djebel Amour), etc. - Portes et frises de bois sculptés (Maroc, xive-xvin s.).

SALLE B (au fond de la précédente). - Vitrine centrale : inscription en bois de la grande mosquée de Nédroma s.); fragment de la chaire de la grande mosquée d'Alger (fin du xin s.); coin pour la frappe des pièces de monnaie (début du xue s.); bas-relief en marbre, chasse au faucon (Maroc,
mesure rituelle en cuivre (Maroc, >min s.). - Vitrines horizontales : bois berbères, moules à pâtisserie, etc.; bronzes, poids, clefs, miroirs, marteaux de portes, etc. - Vitrines verticales : poteries berbères. -- Grande jarre à décor estampé sous émail vert de la forme du vase de l'Alhambra (xlvn s.). - Moulage du mihrab de la mosquée de Sidi Bel Hassen, ,à Tlemcen (xtun s.); grands coffres kabyles en bois sculpté; berceau; etc. - Aux murs, tapis algériens.

SALLE C (salle voûtée, derrière la grande salle III). - Tapis de Rabat (Maroc), - On a placé entre cette salle et la salle romaine une belle porte
26 -
en bois, sculptée au xvillo siècle pour la mosquée, des Ketchaoua (cathédrale actuelle, p. 10) et qui fut longtemps à l'entrée de l'église Notre-Dame-desVictoires (p. 18); elle est attribuée au maitre Ahmed Ben Lablachi.

SALLE D ou SALLE LUCE BEN Aussi (Mme Ben Aben créa la première école algéroise de broderie indigène et sauva de l'oubli cet art raffiné et exquis). - Belle collection de broderies d'Alger, sur étamine ou sur toile, en général du xvtice s. : grands rideaux qui étaient placés dans des baies entre les portiques intérieurs des maisons et les chambres, écharpes, bonnets de bain, etc.

SALLE E (à g. de la salle précédente; elle communique aussi avec les salles III et IV). - Suite de la collection des broderies d'Alger sur étamine et sur toile. Broderies d'or sur velours et sur cuir. Selles brodées, cuivres d'Alger, armes de l'époque turque. - Dans une vitrine octogonale centrale, bijoux et armes de la même époque. - Au fond, près de la salle IV, objets tunisiens : tentures, tapis, meubles en écaille et nacre, grand lit.
Dans le jardin, un pavillon annexe (visible le jeudi, seulement après fermeture du musée)contient la salle Mahé renfermant des objets du xvilie s. légués par Mme Mahé (meubles, porcelaines chinoises et européennes), des faïences persanes et hispano-mauresques, etc.
A g. du musée, pavillon des toréés de l'Algérie : spécimens de bois, animaux empaillés, etc. - En quittant le musée, on ne manquera pas de jeter un coup d'oeil sur le parc et d'admirer la belle vue sur la rade d'Alger dont on jouit de la terrasse.

Au delà du parc de Galland et du musée se détache (à dr.) le chemin du Télemly ou chemin des Aqueducs, ainsi nommé parce qu'il suit en partie le tracé de conduites turques, restaurées et améliorées, servant à l'adduction d'eaux. C'est une fort jolie promenade à flanc de coteau, qui ramène (en 1 h.; 4 k. env.) à Alger, où l'on aboutit aux tournants Rovigo, après avoir longé en contre-haut le quartier d'Isly. Le chemin est plan et ombragé, mais long et sinueux; vues variées et charmantes sur la mer, devenues plus rares par suite de lotissements récents ; belles villas dans des jardins de végétation magnifique. - Du chemin des Aqueducs partent (àg.) deux sentiers en pente raide, l'un près du musée, l'autre à hauteur de l'hôtel Algéria, qui gravissent les collines et aboutissent en 20 min. env., le premier à la route de la Colonne Voirol à El Biar (p. 34, B), le second au chemin qui suit : entre ces deux sentiers, également à g., chemin carrossable en lacets, dit chemin Laperlier, allant se raccorer à la route d'Alger à El Biar près de la villa des Oliviers (p. 34, A).

Si l'on veut descendre en ville plus rapidement, on regagnera la rue Michelet en traversant le parc de Galland, ou quittant le chemin des Aqueducs près de l'hôtel Algéria et en prenant (à dr.) soit le boulevard Camille SaintSaens, soit le chemin de la Solidarité (p. 24).

Le palais d'été du Gouverneur (pour visiter, s'adresser au concierge, de 9 h. à 11 h.), un peu plus haut au delà du musée des Antiquités, à g. de la route, est un ensemble de constructions mauresques modernes au milieu d'un parc ombreux, orné d'essences
méditerranéennes et de plantes tropicales. Les fêtes données le gouverneur général y trouvent un cadre merveilleux. De chaque côté de la porte d'entrée, médiocres bustes en marbre de divers gouverneurs de l'Algérie : général Chanzy, maréchal Randon maréchal Pélissier, général Damrémont, à dr.; maréchal Bugeaud, amiral de Gueydon, maréchal Clauzel, général Lamoricière, à g;.
- En face de l'entrée, statue en marbre blanc du maréchal de Mac-Mahon, gouverneur général (1865-1870). A dr., s'ouvre le boulevard Galliéni, par lequel on irait à El Biar (p. 34).

Plus loin, à g., la petite église paroissiale de Mustapha supérieur.........................................