LA PLAINE DE LA MITIDJA
AVANT 1962
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MARENGO (ou Hadjout)
Origine du nom
: italo-française. Marengo est le nom d'un village italien, le
nom d'une victoire française contre les Autrichiens et le surnom
d'un jeune soldat italien. Origine du centre :
française. Marengo (d'abord appelé Meurad durant 3 ans)
est l'une des 42 colonies agricoles de 1848 (dont 3 dans la Mitidja
: Bou Roumi, El Affroun et le futur Marengo). Le décret concernant
Marengo a été signé le 17 septembre 1848. Le territoire communal est
à l'extrémité occidentale de la Mitidja, dans l'angle
où se rapprochent le Sahel, le massif du Chenoua et le massif
du Zaccar. Il est parcouru par de nombreux oueds dont la réunion
donne naissance à l'oued Nador qui sépare le Sahel de
Tipasa et le massif du Chenoua. Avant les travaux d'assèchement
du lac Halloula, le nord de la commune était souvent inondé.
C'est dans cette zone qu'avant 1842 se trouvait le repaire des tribus
Hadjoutes qui ont massacré colons et patrouilles militaires jusqu'à
Boufarik. Il y avait alors une vaste forêt, dite de Sidi Slimane,
parfois inondée et difficile à pénétrer. Les activités sont essentiellement agricoles dans les campagnes ; à l'exception d'une briqueterie située sur la route de Zurich. C'est la vigne et le tabac qui dominent depuis les années 1880. Auparavant on avait tenté en vain la sériciculture et le coton. Mais après 1920 ont été également aménagées des orangeraies. Marengo est le seul centre. Il aurait dû s'appeler Malglaive plutôt que Marengo car c'est bien le capitaine Malglaive (ou de Malglaive ?) qui fut le vrai responsable de sa naissance et de ses premières années d'existence, en tant que chef , et des militaires sous ses ordres, et des premiers colons dont il contrôlait les travaux. Son nom figure tout de même sur la carte : c'est celui de sa ferme (car il fut aussi colon) située sur la route de Marengo à Meurad. C'est à Maglaive qu'il revint de situer le futur
village sous l'autorité du Directeur de la colonisation. Ce dernier
avait donné l'ordre de l'implanter sur la rive droite de l'oued
Meurad. Malglaive décida sans autorisation un emplacement plus
éloigné des crues en hiver et des moustiques en été.
Il aurait été officiellement blâmé pour ce
manquement à la discipline, et officieusement félicité
pour son bon sens. C'est lui aussi qui, pour accélérer
le début des travaux du barrage de Meurad, en 1854, avait avancé
l'argent nécessaire (il fut remboursé l'année suivante). Ce plan (malheureusement orienté avec le nord " en bas " et l'est " à gauche ") nous rappelle
En 1958 le village était desservi par une seule société d'autobus, celle des Transports Mory. Cet autocar venait d'Alger par Tipasa et Desaix. Ce village était alors devenu une ville pourvue de la plupart des services ; ce qui en faisait une sorte de petite capitale régionale ; à savoir : 5 banques , un collège, un hôpital, un tribunal. Population en 1954 :
10 804 dont 2 361 non musulmans, (soit 21,85%, c'est beaucoup). Grain de sel de B.Venis : sur ce site, quelques documents sur Marengo: clic |