480.000 m2 de terrains entretenus par les services de
la Ville d'Alger sont répartis en îlots de verdure au coeur
même des zones les plus actives de notre cité.
Alger a su ainsi conserver, dans son essor de grande ville industrielle,
ce qui constitue un élément indispensable de tout urbanisme
bien compris.
Partout où s'élèvent des constructions nouvelles,
des jardins, des parcs, des ombrages, sont prévus.
I1 y a là plus qu'un simple souci esthétique, encore que
ce dernier ne soit pas négligeable.
En effet, le développement des grandes villes modernes qui aboutissent
à des concentrations de populations considérables, rend
plus nécessaires encore que par le passé, le maintien et
l'élargisse-ment de larges îlots de verdure au coeur des
quar tiers les plus denses.
Pour ne reprendre que les créations les plus importantes effectuées
au cours de l'année écoulée par les services des
Parcs et Jardins de la Municipalité, rappelons la plantation du
jardin Renan, la réalisation de
l'horloge florale au pied des jardins du Monument
aux Morts, l'aménagement de la place Bacuet, les transformations
effectuées aux abords de l'internat
de Ben Rouilah l'implantation des jardins de l'école
de la Baucheray, et surtout celle des magnifiques
jardins du Foyer Civique dont la première tranche est
en cours
Près de 500 arbres au total, sans compter les buissons d'arbustes,
les massifs de plantes grasses et de fleurs, ont été plantés
au cours de la saison.
Encore ne comptons-nous pas dans ce chiffre, les jardins de Diar-es-Saâda
qui paraissent mériter une mention particulière en raison
de leur ampleur et de leur incomparable agencement.
En un an 555 arbres ont déjà été plantés
à Diar-es-Saâda.
Plus de 2.000 arbustes à fleurs et à feuillage ont été
répartis dans les massifs et les plates-bandes.
4.000 m2 de plates-bandes de gazons et de fleurs ont été
aménagés ainsi qu'une haie de cyprès et d'arbustes
le long de l'escalier cascade.
Près de 200 pieds de plantes grimpantes (bou gainvilles, chèvrefeuilles,
longent le soubassement des immeubles.
La pierre et la verdure, se compléteront, se soutiendront et s'harmoniseront
sur tout le terrain où se dresse maintenant la nouvelle cité
de Diar- es-Saâda.
Il en
sera de même pour
Diar-el-Mahçoul et pour toutes les cités nouvelles
qui seront élevées ; car la naissance d'une ville ne se
traduit pas seulement en tonnes de pierres ou de béton, elle ne
consiste cas à édifier des blocs d'immeubles sans clarté
et sans horizon.
Prévoir l'agrandissement d'une cité, c'est prévoir
aussi un cadre plus large et mieux adapté aux contingences de la
vie moderne, un décor de cha que jour où l'enfant ne grandira
plus entre des murs gris, où la fenêtre ne s'ouvrira plus
sur des cours vides.
Construire une ville, c'est aussi engager pour l'avenir le destin de milliers
d'êtres. Il convient de ne pas leur préparer des existences
sans joie et sans lumière.
Jardins d'Alger...
jardins paisibles d'une ville de France. - Le garde du Parc Saint-Saëns
a su faire triompher son point de vue : cette descente en masse s'effectuera
donc par l'escalier, et les pelouses (pour cette fois) seront sauves.
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