IN-SALAH
IN-SALAH **. Carte Michelin
n° 152 - pli 4 - Schéma p. 158. Extrait
du Guide "vert" Michelin, 1ère édition, 1er
trimestre 1956 (collection personnelle.)
C'est l'une des villes les plus caractéristiques du grand désert.
Sa solitude et son isolement sont impressionnants.
In-Salah, là saharienne, ne connaît que de très
rares ondées; heureusement pour ses maisons d'argile que l'on
doit refaire après chaque averse. Par contre, elle est coutumière
de très fortes chaleurs d'été on y a enregistré
une température de 54° sous abri.
Etreinte par l'avance des dunes qui ont déjà recouvert
la maison qu'habita Charles de Foucauld, In-Salah voit maintenant
sa mosquée Ouled-Bahamou et le ksar voisin menacés d'un
même ensevelissement. Les ksouriens se défendent contre
ce péril en établissant sur la crête des dunes
de minces haies de feuilles de palmiers appelées afrag ou djeridj,
et destinées à empêcher le glissement et la progression
du sable.
Le trafic du bois d'ébène. In-Salah a
connu la fortune des villes d'échange. Située au carrefour
des pistes Nord-Sud et Est-Ouest, à mi-chemin entre le massif
du Hoggar et les palmeraies du Touat, de la Saoura et de la Zousfana,
elle`a vu passer d'innombrables caravanes et a été le
théâtre de palabres sans fin entre les grands nomades
du Nord saharien et les Touareg algériens et soudanais cherchant
à troquer leur lot « de bois d'ébène »
(c'est ainsi que 1"on désignait les esclaves noirs), de
plumes d'autruches, d'ivoire ou de poudre d'or, contre des étoffes,
du thé ou des dattes.
L'occupation française, en décembre 1899, a mis fin
au trafic d'esclaves. Puis les progrès de la circulation automobile
sur les pistes sahariennes ont peu à peu réduit l'importance
commerciale d'In-Salah, mais en ont fait l'une des grandes étapes
de la traversée du désert.
De nouvelles perspectives économiques.
In-Salah est actuellement l'un des centres les plus
actifs de la recherche pétrolière et minière
au Sahara
français. Le forage de Berga, dans la vallée
de l'oued Djaret, situé à 98 km au Sud-Ouest de cette
oasis, est l'un de ceux qui autorisent les espoirs les plus fondés.
Des nappes de gaz naturel ont déjà été
atteintes. Des convois de véhicules lourdement chargés
le relient presque journellement à In-Salah où atterrissent
les avions de transport de matériel provenant d'Alger.
VISITE
Alors que les ksour d'In-Salah entassent leurs misérables maisons
les unes contre les autres, la ville moderne est très aérée
et largement tracée. La rue principale, bordée d'éthels
et de parterres fleuris est très colorée. Il faut la
parcourir un peu avant le coucher du soleil; alors les multiples festons
de ses architectures néo-soudanaises : casbah des Ouled-Badjouda
(hôtel), murettes entourant les jardins, Annexe, château
d'eau aux coloris rouge-violine, revêtent leur plus bel aspect
et se prêtent à de pittoresques jeux de lumière.
Le Marché*. Il est
situé en face de l'hôtel, de l'autre côté
de la rue principale. Sur cette grande place, le touriste sera souvent
le témoin des scènes typiques de la vie du Sud : nomades
aux burnous bruns ou blancs, Touareg drapés dans leurs amples
cotonnades bleues et visages voilés, assis en cercle et devisant
entre eux en absorbant de petits verres de thé. Le centre de
la place est occupé par de curieuses arcades d'argile supportées
par des colonnes massives.
Parc
à mouflons.
Il est situé près de la poste. On y voit quelques mouflons,
errant sur un terre-plein entouré d'un fossé et d'un
mur.
Palmeraie et dunes. Promenade
à effectuer de préférence à pied (1 h.
1/2). Quitter In-Salah en direction d'Aoulef. Une allée d'éthels
d'environ 1 km prolonge la rue principale au-delà de la porte
monumentale limitant l'agglomération. A l'extrémité
de cette allée apparaît la palmeraie dont les jardins
bien entretenus se protègent du sable et des voleurs par des
haies de feuilles de palmiers tressées.
Revenant à In-Salah, on peut gravir (1/2 h. de montée
pénible dans le sable) l'avant-dernière dune qui s'élève
à gauche de la piste, en avant de la mosquée. Elle est
couronnée de haies d'afrag empêchant sa progression vers
le ksar. Du sommet, on jouit d'une belle vue sur In-Salah qui apparaît
comme un îlot de vie dans l'immensité-du désert.
ENVIRONS
El-Barka : ancienne piscine dans
la palmeraie. 10 km en auto AR.
Sortir d'In-Salah par la
piste d'Alouef. Suivre une allée d'éthels à
la suite de laquelle on prend à droite une piste traversant
la palmeraie d'In-Salah. Au km 2,5, prendre à gauche une piste
qui longe l'ancien terrain d'aviation et se diriger vers El-Barka
que l'on aperçoit devant soi. Laisser à droite quelques
maisons de ce village et quitter la voiture à l'une des entrées
Sud de la palmeraie d'El-Barka dans laquelle on pénètre.
A une cinquantaine de mètres, on aperçoit, derrière
une haie, l'ancienne piscine fréquentée par les habitants
d'In-Salah. Cette piscine, actuellement abandonnée au profit
de la nouvelle, creusée à In-Salah même, est un
but agréable de promenade. Ses eaux vertes dans lesquelles
se reflètent le ciel lumineux du Sahara et les beaux palmiers
environnants, son cadre de verdure, en font un site très pittoresque. |
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mise sur site : février 2020
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