Alger,
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Les juges ont l'impérieux
devoir d'apporter quelques adoucissements aux rigueurs souvent,
excessives du Code pénal, disions-nous dans un de nos précédents
numéros à propos d'une manifestation des automobilistes
algérois. Les cochers de fiacres d'Alger viennent d'avoir eux aussi l'occasion de témoigner leur mécontentement. Trois, d'entre eux, François l.abanca, Jules Imbert et Noffre Galiéro avaient été-condamnés à deux jours de prison pour avoir, pendant quelques minutes, laissé leur voiture sans gardien, à la porte d'un café où la chaleur de ces jours derniers venait de les inciter à s'arrêter ou en façade de quelque petit édifice public, vers lequel des besoins urgents les appelaient. Pour une si minime contravention aux règlements de police municipale, on leur avait infligé un séjour de quarante-huit heures à Barberousse, antre obscur, où dans un contact, dégradant, ils devaient être les voisins de ces hommes que la société jette au rebut pour leurs tares, leur inconduite, leur criminalité invétérée. Les cochers de fiacres ne voulurent point laisser passer une telle mesure sans appeler sur eux l'attention de la population algéroise, et sans affirmer nettement qu'eux aussi ont droit à plus de pitié de la part de nos magistrats. Aussi plus d'une centaine d'entre eux s'étaient-ils rendus, conduisant leur calèche, sur le terre-plein qui s'étend aux abords de la farouche prison pour acclamer à leur sortie leurs collègues victimes d'une réglementation terroriste. (suite à droite de l'image.) |
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LES COCHERS DE FIACRES MANIFESTENT |