Alger
- l'Algérie
|
Texte, illustrations
: Georges Bouchet
|
8 Ko |
o
DOUAOUDA
: lire
(page de 198 ko) Les trois villages du Sahel de Koléa Que le titre " Sahel de Koléa " ne trompe personne : le Sahel de Koléa fait partie du Sahel d'Alger qui est partagé en deux par la trouée du Mazafran. Il y a le Sahel oriental à l'est et le Sahel occidental à l'ouest de cette vallée. Le Sahel occidental est lui-même divisé en Sahel de Koléa et Sahel de Tipasa. Je ne puis m'intéresser qu'au Sahel de Koléa pour deux raisons. La première est que j'ai choisi d'illustrer en fait le texte du plan proposé par le comte Guyot pour les villages de colonisation à créer dans le Sahel. La seconde est que je ne possède pas la bonne feuille (celle de Tipasa) de la carte au 1/50 000 qui est indispensable pour connaître les limites exactes des communes et par conséquent également indispensable pour bien définir les limites géographiques de chaque monographie. Le Sahel de Tipasa associe les communes de Castiglione (Bou Ismail), Tefeschoun, Bérard (Aïn Tagourirt) et Tipasa. Si l'un de mes lecteurs possédait la feuille Tipasa de la carte au 1/50 000 et s'il avait le désir de compléter mon travail sur le Sahel, qu'il n'hésite pas à proposer à Bernard Venis d'ajouter ses monographies à la suite des miennes. J'en serais heureux. Avec Castiglione et Tefeschoun il aborderait le cas des " colonies agricoles de 1848 " aménagées par des ouvriers parisiens volontaires pour tenter l'aventure proposée par La Moricière et fondées par l'arrêté du 19 septembre 1848. Ceci à la suite des journées d'émeute des 23 au 26 juin 1848 à Paris, déclenchées par la suppression des " Ateliers Nationaux ". Avec Tipasa il rencontrerait un cas déjà décrit dans le chapitre sur Guyotville : celui d'un entrepreneur parisien, Auguste Demonchy, bénéficiaire d'une vaste concession de 2672ha (le 12 août 1854), à charge pour lui d'installer 50 familles. En réalité, à sa mort le 7 novembre 1859, 3 fermes seulement étaient terminées et il semble que la majorité des lots aient été par la suite, revendus à des indigènes. Malgré le retour en France de ses héritiers dans les années 1860, l'expression ferme Demonchy était restée en usage jusqu'aux années 1950. Il existe deux numéros des " documents algériens présents " sur le site de Bernard Venis dont la lecture pourrait s'avérer utile : ce sont les numéros 54 de la série économique (sur les colonies agricoles) et 27 de la série culturelle (sur Tipasa). Parfois on annexe à la région du Sahel, le massif du Chenoua qui fait la liaison avec la chaîne du Dahra. Je ne suis pas d'accord avec cette extension, tant les différences avec le Sahel sont grandes. Le massif est élevé (905m au Lala Tefouredj) ; les roches ne sont pas les mêmes, sa population en 1830 était berbérophone (on parlait de Chenouis, ou mieux, d'Ichewiyen en langue locale) ;et il n'y a eu aucune colonisation rurale, sauf en bordure, dans la vallée du Nador, le petit village de Desaix (aujourd'hui Nador) |