CIVILISATION
Les composantes d'une communauté
Si l'on excepte une faible minorité
d'environ 5 p. 100, la communauté européenne d'Algérie
était française. En 1954 on comptait 49.979 étrangers
sur 984.031 habitants de population municipale non musulmane dont le total
était de 1.024.409 individus. Elle l'était juridiquement.
Elle l'était volontairement. Elle l'était sentimentalement
même si bon nombre de ces Pieds-Noirs n'avaient jamais franchi la
Méditerranée sauf, pour certains d'entre eux, à l'occasion
des deux guerres
mondiales.
En 1962 personne ne contestera le fait, mais il n'en avait pas toujours
été ainsi car durant les décennies au cours desquelles
cette communauté se constituait, de graves inquiétudes s'étaient
manifestées : beaucoup ne voyaient que les scories apparaissant
à la surface du magma bouillonnant dans le creuset algérien
et doutaient que d'éléments aussi hétérogènes
pût sortir un jour un groupe humain qui, tout en conservant ses
caractères propres, fût marqué profondément
à l'effigie de la France. C'est cependant ce qui se produisit même
si a priori on pouvait en douter à l'examen des éléments
constitutifs de ce " peuple algérien " que Victor Demontès
présentait en 1906 et pour lequel la France, l'Europe et l'ancienne
Régence devenue l'Algérie avaient apporté leur part
dans sa formation.
I. - LA FRANCE
Les quelques Français qui vivaient
dans la Régence avaient disparu après le conflit déclenché
par le fameux " coup d'éventail " du 29 avril 1827. Sauf
exception, ils ne devaient pas revenir. C'est donc une population toute
nouvelle qui allait s'établir et, avant de préciser les
régions d'où elle venait, on peut s'interroger sur les origines
et les conditions de son émigration.
1. - Vers l'Algérie
a) L'Afrique mais
la ville
Les débuts du peuplement français en Algérie évoquent
surtout deux images : d'une part, celle des grands colons aventureux venus
" en gants glacés en en habits noirs ", les de Vialar,
les de Tonnac, les de SaintGuilhem, les de Lapeyrière et bien d'autres
d'origine bourgeoise, qui n'hésitent pas à s'installer seuls
au milieu des Arabes avec lesquels ils établissent souvent de bons
rapports et se lancent dans des entreprises agricoles presque toujours
ruineuses ; d'autre part, la naissance de Boufarik, autour de la petite
colonie du " bazar ", et le véritable calvaire des premiers
habitants aux prises avec la fièvre et l'insécurité.
Dans un cas c'est le début de la colonisation libre et dans l'autre
l'implantation de la colonisation officielle dans la Mitidja, mais dans
les deux on pense à l'établissement de colons, au sens propre
du terme, c'est-à-dire seulement au monde rural, sans doute parce
que la France d'alors était essentiellement paysanne et plus encore
parce qu'on était persuadé qu'en dernier ressort le pays
appartiendrait à ceux qui peupleraient les campagnes et les mettraient
en valeur.
Or, c'est un fait, jamais souligné mais incontestable, la colonisation
française dès le début fut surtout urbaine et elle
le fut de plus en plus avec le temps, imitée d'ailleurs par tous
les autres éléments européens. Ce sont des Français
qui, les premiers, élèvent de toute part à Alger
maisons de commerce et magasins. Le commandant Pellissier de Reynaud,
qui a laissé de remarquables Annales algériennes, note qu'
"on trouvait à Alger, dès le mois de janvier 1831,
à satisfaire à peu près tous les besoins de la vie
européenne ". Et, à un moindre degré, il
en sera de même dans les ports recevant les immigrants puis dans
les villes de l'intérieur. En 1835, il y a déjà à
Alger 3.205 Français (pour 1.835 Espagnols, l'élément
étranger le plus important). Avec la disparition de l'immigration
d'aventure, cette attraction de la cité s'exerce sur toutes les
catégories du corps social ouvriers des diverses corporations amenés
par les travaux d'urbanisation, boutiquiers sans affaires cédant
au mirage des profits faciles en Afrique, fonctionnaires de tous grades
recrutés d'abord exclusivement en métropole et retenus par
quelques avantages financiers s'ajoutant à l'emprise du pays, soldats
du contingent qui n'ont pas résisté au charme d'une Algéroise
ou d'une Oranaise... A la fin du siècle on estimera que la seule
colonisation administrative, à peu près uniquement citadine,
laisse chaque année en Algérie un millier d'individus. De
plus en plus afflueront bientôt vers les villes les petits colons
ruinés ou les fils de ceux que la terre ne peut retenir en attendant
les terriens enrichis qui pratiquent l'absentéisme Au dénom-
brement agricole de 1903 on comptera 125.204 Français de population
rurale alors que le recensement de 1901 avait totalisé une population
fran- çaise de 413.770 personnes.
Déjà, au 31 décembre 1853, on peut noter que, sur
une population civile européenne de 133.192 individus dont 74.558
Français, la population agricole, c'est-à-dire " l'élément
véritablement colonial " n'est que de 32.000 personnes
dont sans doute un peu plus de la moitié françaises. C'était
peu et si elle voulait créer une classe paysanne nombreuse (on
parlera plus tard de démocratie rurale), la colonisation officielle
devait se montrer plus attirante.
b) L'appel séduisant
L'expression est de Bugeaud qui, dès 1840, disait à la Chambre
" Il faut des colons (...). Pour les avoir, il faut leur faire
un appel séduisant car sans cela vous n'en aurez pas. "
Et l'Administration s'y employa, fondant son action sur l'octroi des concessions
et, à un moindre degré, sur la publicité.
Au début on accorde de manière assez anarchique des concessions
pour la constitution des fermes et cette libéralité à
l'égard d'hommes bien en cour se poursuivit avec parfois des choix
heureux comme ceux de Borély la Sapie à Souk Ali, près
de Boufarik (1844) ou de Dupré de Saint-Maur à Arbal, dans
la région d'Oran (1846). Mais ce sont les concessions destinées
à former des villages qui devaient être l'instrument de choix
pour l'implantation française. Boufarik, baptisé d'abord
Médina-Clauzel, date officiellement de 1836. Des villages naîtront
parfois plus ou moins spontanément autour d'une " mercantiville
" établie près d'un camp militaire, l'initiative privée
précédant et forçant alors l'intervention administrative.
Mais le premier plan de colonisation officielle, dû au comte Guyot,
est de 1842 avec pour base la concession gratuite selon l'arrêté
signé par Bugeaud le 18 avril 1841. Si l'on excepte quelques tentatives
de création de villages par des entrepreneurs, c'est l'Etat qui
demeure le maître d'uvre, choi- sissant les régions,
fixant les périmètres à lotir, recrutant les colons,
leur imposant les conditions à remplir pour devenir propriétaires.
Celles-ci ont varié et la concession gratuite laisse même
la place, en 1864, à la vente. On y revient cependant de 1871 à
1904 pour donner ensuite une place prépondérante à
la vente sans supprimer complètement la concession gratuite.
Mais encore fallait-il que les futurs colons aient connaissance des créations
décidées et des avantages accordés. D'où l'intérêt
des renseignements reçus par les postulants ou diffusés
par voie d'affichage à l'initiative des préfets. Et ces
imprimés évoquaient la proximité d'une rivière
(!), la fertilité des terres, la future station de chemin de fer,
le prochain barrage, maniant avec un art consommé le présent,
le futur et le conditionnel, alors que rien n'existait encore, que l'eau
manquait et que la région pouvait être totalement dénudée
sous un soleil torride.
Dans certains cas, pour attirer les émigrants, à l'octroi
de la concession complaisamment décrite, on ajouta des avantages
particuliers très importants, toujours sur le papier mais parfois
dans la réalité.
Il en fut ainsi tout d'abord pour les colonies agricoles de 1848. Dans
le but essentiel d'éloigner les ouvriers au chômage dans
la capitale après la fermeture des ateliers nationaux, on créa
d'un coup 42 villages en promettant aux futurs colons, outre la concession,
une maison d'habitation en maçonnerie, des instruments agricoles,
des semences, des têtes de bétail et des subventions alimentaires
pendant trois ans. Alors partirent, par fleuves et canaux, avec la bénédiction
des prêtres et les attentions prodiguées par la franc-maçonnerie,
16 convois (plus un 17e de Lyon) qui déversèrent sur le
sol algérien quelque 13.000 individus qu'attendaient des baraques
en bois sans aucun confort, la promiscuité, des sols hérissés
de palmiers nains ou de jujubiers, une administration militaire sourcilleuse
et, pour comble, la sécheresse, les sauterelles et surtout, en
1849, le choléra qui ravagea les villages. Résultat : compte
tenu des décès et des départs, il fallut établir
20.502 habitants pour qu'il en restât 10.397.
Moins tragique mais comparable à bien des égards fut l'expérience
des Alsaciens-Lorrains. Sur les 125.000 quittant les provinces annexées,
on comptait en attirer un bon nombre vers l'Algérie en mettant
à la disposition de chaque famille, avec la concession, une maison
de 2.000 F et un capital de 1.500 F. Quelque 5.000 se fixèrent
en Algérie. Si les résultats peuvent être considérés
comme assez bons pour le peuplement, ils furent médiocres quant
à l'implantation rurale : en 1899, sur 1.183 familles installées,
383 seulement avaient conservé leur propriété, 519
n'avaient plus leur concession mais étaient restées en Algérie,
277 avaient quitté l'Algérie ou avaient disparu.
Comme autre type de colonisation privilégiée pour lequel
l'appel fut particulièrement séduisant, on peut citer la
colonisation maritime, dont le but était d'assurer le contrôle
des côtes par des pêcheurs français. Des tentatives
avaient eu lieu de 1845 à 1848 près d'Alger et elles avaient
échoué à cause du mauvais recrutement des pêcheurs.
On les reprit sur les côtes algéroise et constantinoise en
1872, 1890, de 1893 à 1897 en offrant, à la fin du siècle
notamment, maison avec jardin, matériel de pêche, prime d'émigration,
allocations et secours divers. Ce fut l'échec dans les deux tiers
des cas pour diverses raisons dont la concurrence des Italiens et de nouveau
le recrutement défectueux : on vit les pêcheurs devenir maraîcher
ou garde-champêtre quand ils ne vendirent pas à des naturalisés
ou à des estivants algérois.
Pratiquement la colonisation officielle se termine en 1928, avec la création
du dernier village, Gaston Doumergue, dans la région d'Aïn
Temouchent. Au total, en y comprenant les quelques éléments
militaires et religieux dont nous faisons état plus loin, le bilan
officiel, à la fin de 1929, s'établissait ainsi pour le
nombre de " villages ou groupes de fermes créés
ou agrandis "
- 1830 à 1850 : 150
- 1851 à 1860 : 91
- 1861 à 1870 : 23
- 1871 à 1880 : 205
- 1881 à 1890 : 89
- 1891 à 1900 : 80
- 1901 à 1920 : 217
- 1921 à 1929 : 71
soit en tout 928 groupes d'habitations constituant notamment quelque 70
véritables villages, avec 45.000 paysans chefs de famille, l'assise
de 1a population rurale européenne, à l'origine essentiellement
française.
c) Le "compelle intrare " : pression
et contrainte
A côté de la séduction, le "Forcez-les d'entrer
" de l'Evangile ft employé lorsqu'il s'agit des militaires
et des déportés politiques.
Militaires, certains le furent malgré eux, tels ces " volontaires
par siens " de 1830 dont plusieurs avaient pris part à la
Révolution de Juill( et que le gouvernement voulut exiler, sans
le dire, en les dirigeant ver l'Afrique. On leur fit des promesses qui
ne furent pas tenues et ils devinrer les soldats du 67° de Ligne avant
de rester parfois en Algérie comme "ouvriers d'art ".
Tout le monde connaît l'expérience de Bugeaud. Après
avoir utilisé la troupe à effectuer les travaux préparant
la colonisation, il pensa que les soldats seraient les meilleurs colons
et ce furent en 1841-1842, fondées sur le travail en commun, les
expériences malheureuses d'Ain Fouka, Beni Mered et Mahelma, dont
la seule conséquence démographique fut de conduire en Algérie
quelques femmes de Toulon " mariées au tambour".
Cependant, la colonisation d'origine militaire ne s'est pas limitée
à ces villages. Dans divers centres les soldats libérés
ont obtenu un grand nombre de concessions et parfois même la totalité
comme à Pélissier, fondé en 1846 à l'est de
Mostaganem sans autre nom que " les Libérés ",
ou à Saint André, à l'ouest de Mascara.
Le cas des déportés politiques appelés aussi "
transportés " est particulier. Il y eut trois déportations
: celle qui suivit les journées de juin 1848 et qui eu lieu en
réalité en 1851, celle des victimes du coup d'Etat du 2
décembre 1851 et celle qui s'attaqua aux opposants après
l'attentat d'Orsini en 1858. Le sort de ces déportés fut
variable et ils effectuèrer des travaux divers mais quelle fut
leur importance sur le peuplement. Elle a été très
exagérée : on a dénombré 6.258 individus mais,
après le décret de grâce du 23 septembre 1859, la
plupart rentrèrent en France. Si l'on déduit du total les
472 décédés et les 42 évadés, 195 seulement
sont restés à coup sûr en Algérie, ce qui est
peu pour une population européenne atteignant alors 200.000 habitants.
Toutefois, ouvriers politisés intellectuels , ils jouèrent,
comme journalistes notamment, un rôle important dans la formation
d'une opinion hostile à l'Empire.
d) Doctrines et religion
L'Algérie ne fut jamais une terre où les théoriciens
vinrent avec leurs disciples se livrer à de grandes expériences
économiques et sociales. Les Saint-Simoniens jouèrent un
rôle notable dans la politique algérienne dans la mise en
valeur du pays mais ils ne furent à l'origine d'aucune entreprise
de peuplement : même si Enfantin s'enthousiasma un moment à
l'idée d'un magistrat d'" envoyer en Algérie les
bagnards, les mendiant les vagabonds et les enfants trouvés qu'on
organiserait en colonies agricoles ", aucune réalisation
ne suivit. Le bibliothécaire d'Alger, Adrien Berbrugger, songea
à fonder un phalanstère à Sidi-Ferruch, mais le seul
essai notable des Fouriéristes, et notamment de l'économiste
Jules Duval fut la création, en 1846, de l'Union agricole du Sig
qui, disposant de 3.000 hectares, voulut être une " colonie
sociétaire ", mais ne devint jamais un véritable phalanstère,
bien qu'on l'appelât ainsi dans la région et dont le but,
l'établissement de 300 familles, ne fut jamais atteint ni même
approché. On pourrait aussi évoquer les projets de catholiques
sociaux songeant aux miséreux et aux inadaptés qui auraient
pu se régénérer au soleil d'Afrique en contribuant
à apporter une solution au problème aigu de la main-d'uvre.
Peut-on parler d'une colonisation religieuse ? Outre ses multiples expériences,
Bugeaud " voulut encore essayer de la colonisation par la main des
moines " et ce fut en 1843 l'établissement des Trappistes
à Staouéli
sur une concession de 1.020 hectares. Ce sont des religieux
qui crurent possible de faire venir en Algérie, sous la Monarchie
de Juillet et le Second Empire, une partie des 100.000 enfants trouvés
dénombrés en France, mais les orphelinats créés
à Ben
Aknoun (près d'Alger), Medjez- Ahmar (O. de Guelma),
Misserghin (O. d'Oran) et Dély-Ibrahim
(celui-ci à l'O. d'Alger réservé aux protestants)
recueillirent surtout des orphelins d'Algérie et, en totalisant
ceux qui furent transportés de France, on ne trouve que 330 enfants.
C'est aussi une colonisation d'inspiration religieuse que celle des "
Alpins " de Freissinières (au N.-0. de Gap) qui, à
l'iniative et avec l'aide du Comité protestant de Lyon, allèrent,
en 1881, fonder le centre de Trois-Marabouts, près d'Aïn Temouchent,
soutenus très activement par un pasteur. De même la Société
Coligny, société protestante de colonisation fondée
en 1890, aida jusqu'en 1902 de nombreuses familles à s'établir
dans divers centres d'Oranie Guiard (O. Temouchent), Turenne (O. de Tlemcen),
Hammam-bou-Hadjar (E. d'Aïn Temouchent), Ténézéra
(Chanzy, au S. de Sidi Bel Abbés).
Au total, pour toute la colonisation de motivation idéologique
ou religieuse sans doute moins d'un millier d'individus sur les 136.314
Français nés en métropole que permet de dénombrer
le recensement de 1896, compte non tenu des territoires annexés
par l'Allemagne.
2. - Les régions
d'origine
Avec les nombres donnés par V. Demontès
pour 1896, on peut établir la carte ci-contre :
Origine des Français d'Algérie nés en France
(en 1896)
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Trois régions doivent être mises
à part : les territoires annexés non mentionnés et
dont les trois départements (Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin) ont
fourni quelque 5.000 émigrants pour les seules années 1871
et 1872 le département de la Seine (6.370 individus) dont nombre
d'émigrants venaient en réalité de la province ;
et la Corse qui détient le record avec 7.303 individus, soit 2,5
p. 100 de la population de l'île et 5,39 p. 100 de la population
totale d'origine française en Algérie.
Sans être aussi précis pour les autres départements,
on voit que ce sont les régions méridionales qui ont fourni
les gros contingents, ce qui s'explique par la proximité, la similitude
des conditions géographiques et, plus encore, les crises économiques
et avant tout celle de la viticulture. Les départements pauvres
du Centre et la Franche-Comté (celle-ci grâce à des
initiatives individuelles) donnèrent naissance également
à une émigration notable. On notera aussi qu'aucun département
n'est resté étranger à la colonisation de l'Algérie,
qui fut réellement une uvre nationale.
Pour concrétiser celle-ci, on pensa même à une colonisation
départementale, chaque département se chargeant de la création
d'un village. Certains, comme Jules Duval, prédisaient un bel avenir
à ce projet et on envisageait l'organisation de convois semblables
à ceux de 1848 pour les colonies agricoles. En fait, un seul véritable
essai fut tenté, à partir de 1853, surtout, avec des Francs-Comtois
à Aïn Benian, qui devint VesoulBenian, près de Miliana.
Sans pratiquer la véritable colonisation départementale,
on s'efforça cependant de grouper dans chaque centre des gens de
la même région : Chéragas est peuplé de paysans
du Var (1843) ; Sidi Merouane O. N.-0. de Constantine) de Corses de Cargèse
(1872) ; Montgolfier (S. de Relizane) et Taine (dans le Sersou) recevront
des Savoyards (1905-1906) et on pourrait citer d'autres exemples. Le plus
souvent, il est vrai, le centre reçoit des concessionnaires issus
de terroirs différents, mais tous français depuis 1871.
(A suivre.) Xavier YACONO.
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