Mgr Combes a dû renoncer volontairement aux lourdes charges que lui imposait la double administration des diocèses de Carthage et d'Alger. Mgr Combes reste archevêque de Carthage, de même que
Mgr Piquemal, évêque auxiliaire d'Alger, conserve ce siège.
L'archevêque d'Alger aura donc la haute administration des diocèses d'Alger, d'Oran et de Constantine, ce dernier récemment confié à M. Bessières, curé de Sidi-bel-Abbès.
Mgr Leynaud (Augustin-Ferdinand) est né en 1865, son diocèse d'origine est Viviers (Ardèche). Il a été ordonné au grand
séminaire de Kouba, près d'Alger, le 24 juin 1888, par Mgr Dusserre, coadjuteur, puis successeur du cardinal Lavigerie.
Après son ordination, l'abbé Leynaud fut nommé vicaire dans la paroisse de Mustapha, c'est là que le cardinal Lavigerie le prit pour en faire son secrétaire.
L'abbé Leynaud suivit en cette qualité le cardinal à Biskra (février 1890), puis à Tunis (avril 1890). En juillet 1891, il était nommé curé de La Goulette, succédant en ce poste au R. P. Vincent, capucin italien.
Il était chanoine titulaire de Carthage et faisait partie de la Commission d'archéologie chrétienne que préside Mgr Raoul, vicaire général. Il était curé de Sousse depuis 1901.
Mgr Leynaud, qui, on le sait, est un archéologue distingué, écrit aussi avec élégance ; on lui doit :
« Le R. P. Billy, sa vie et sa mort (1892) ;
« La Mort des Justes » (1893) ;
« Le cardinal Lavigerie à Biskra » (1900) ;
« L'orpheline de. Tunis », roman (1913) ;
« Hadrumète-Sousse », monographie ;
« Filii Sanctorum », roman (1905) ;
« Le lieutenant Burtin » (1906) ;
« Les Catacombes africaines » (1910) ;
Mentionnons enfin un manuscrit inédit,cité, par Mgr Baunard, « Souvenirs intimes sur le cardinal Lavigerie ».
Ajoutons enfin que Mgr Leynaud a célébré, le 24 juin 1913, ses noces d'argent sacerdotales.