Alger - l'Algérie
Quelques journées décisives (1)
LA BATAILLE DE STAOUELI
SIDI KHALEF

Lorsqu'en cet après-midi ensoleillé du 13 juin 1830, les innombrables bâtiments de la flotte française vinrent successivement au mouillage, de part et d'autre de la presqu'île de Sidi-Ferruch, les milliers d'hommes qu'ils avaient transportés à travers la Méditerranée se pressaient aux bastingages où les poussait une ardente curiosité mêlée d'appréhension. A leurs yeux étonnés, cette mystérieuse terre africaine où ils allaient aborder dévoilait un paysage énigmatique et étrangement silencieux.

extraits du numéro 17, 15 mars 1982, de "l'Algérianiste", bulletin d'idées et d'information, avec l'autorisation de la direction actuelle de la revue "l'Algérianiste"
mise sur site le 10-10-2009

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Quelques journées décisives (1)


Au bout de l'horizon, à l'Ouest, le mont Chenoua plongeait abruptement sa masse violacée dans la mer ; plus près, une succession de collines ocres et vertes émergeait d'une brume légère ; derrière ces hauteurs bordant la Mitidja inconnue, se découpaient en toile de fond les cimes bleutées de l'Atlas blidéen ; et, devant eux, droit vers l'Est, un terrain tout en ondulations s'étageait. Ces pentes douces, couvertes d'un maquis dense et sombre où perçaient quelques palmiers, s'élevaient graduellement jusqu'au sommet de la Bouzaréah, derrière lequel se dissimulait, tous le savaient alors, l'objectif à atteindre : Alger

Le lendemain, ils accomplirent leur premier bond en direction de cet objectif...

En effet, sur l'ordre du dey, les Turcs ne s'étaient pas opposés au débarquement. Car Hussein était persuadé que notre armée serait vite cernée et contrainte à la capitulation, lui livrant ainsi un énorme butin et d'innombrables prisonniers qu'il pourrait rançonner. Seules quelques bombes avaient été lancées, au soir du 13 juin, des deux batteries turques établies sur les premiers mamelonnements du plateau de la Bridja-Staouëli, face à la presqu'île. L'une d'elles blessa mortellement un matelot du " Breslau " ; la première victime de la campagne d'Afrique (2).

Commencé à 3 heures du matin, le débarquement du corps expéditionnaire se poursuivit, sans incident sérieux, jusque vers le milieu de la journée du 14. Mais les troupes turques commençaient à se rassembler sur les hauteurs proches. Déjà, leurs canonniers dirigeaient un tir plongeant vers les Français, tandis qu'une multitude de fantassins embusqués sous le couvert et armés de fusils à long canon, d'une portée supérieure à celle des nôtres, harcelait ces derniers d'un feu nourri.

Aussi, vers le milieu de la matinée, le général de Bourmont fit-il donner deux brigades de la ire division. Elles attaquèrent, efficacement appuyées par le feu de plusieurs vaisseaux mouillés dans la baie est. Et rapidement, les batteries turques tombèrent en notre pouvoir, leurs servants ayant été tués sur leurs pièces ou mis en fuite. L'une après l'autre, les hauteurs furent dégagées par nos troupes. Partout, l'" ennemi reculait en désordre " : il n'était pas encore midi !

Toutes les collines dominant la presqu'île et commandant le point de débarquement étant alors occupées, le Génie entreprit de fortifier le camp de Sidi Ferruch, le retranchant puissamment, tandis qu'une position de résistance s'établissait plus en avant, barrant toute la presqu'île (3).

Le très sérieux Journal des débats de Paris, hostile à l'expédition, avait menacé l'armée de devenir la proie des lions, des tigres, des serpents et même des... sauterelles, sans compter les chameaux, dont l'étrange aspect devait effrayer la cavalerie - souvenir de la campagne d'Egypte ! - mais ce furent d'autres fauves que les troupes eurent à affronter, dès leurs premiers pas sur le sol africain. Et les premiers combats leur révélèrent une forme de guerre féroce à laquelle ils durent s'adapter rapidement. Quelques notes prises alors par le capitaine de frégate A.-T. Matterer, commandant en second de " La Ville-de-Marseille ", vaisseau ancré dans la baie ouest de Sidi Ferruch, en projettent l'aspect terrible :

" Sidi Ferruch, 15 juin. - Aujourd'hui, à 8 heures du matin, l'armée de terre se bat pour enlever des positions, le feu se présente sur le sommet d'une foule de petites montagnes. Le temps est beau, mais brumeux... 7 heures du soir... Plus à droite, les Turcs disputaient pied à pied un ruisseau de très bonne eau que nous voulions enlever (4) ; là, ils nous ont tué un capitaine et huit soldats. Ils ont pris un sergent auquel ils ont coupé la tête et un fourrier auquel ils ont coupé autre chose. Mais au moment où un de ces Turcs coupait la tête du capitaine pour l'emporter, car nos têtes sont mises à prix, un de nos chasseurs est tombé dessus et lui a enfoncé sa baïonnette dans le corps mais trois Turcs sont venus comme des furieux, ont enlevé le chasseur et lui ont coupé la tête. Voilà ce qui s'est fait aujourd'hui, et dans toute la ligne des tirailleurs on se tuait réciproquement ; c'était un roulement de coups de fusil... "

Et le 18 juin, cet officier de marine rapporte encore :
" On a trouvé dans la broussaille un jeune sous-lieutenant des voltigeurs du 4e de Ligne, la tête coupée, ainsi que les deux mains et les deux pieds... "

Le 18 juin, la flotte à l'ancre fut mise en péril par une tempête heureusement aussi courte qu'elle fut violente.

LA BATAILLE DE STAOUELI

Mais pendant que les Français organisaient leur terrain, l'armée turque, grossie d'importants effectifs mercenaires, se rassemblait sur les hauteurs en arrière, se préparant à l'attaque. Et le 19 juin, dès l'aube, toutes les troupes du dey s'ébranlèrent dans le brouillard encore dense.

Les premiers, les cavaliers affrontèrent nos lignes. Ils arrivaient à fond de train, portant chacun en croupe un fantassin qu'ils déposaient près de nos positions, lâchaient leur coup de fusil et, virevoltant, disparaissaient rapidement, sans cesse remplacés par d'autres cavaliers qui perpétuaient cette manoeuvre tourbillonnante, dans une nuée de poussière. Pendant ce temps, les fantassins, dissimulés dans les buissons, tiraient sur nos soldats, leur infligeant des pertes sensibles. Un certain nombre parvinrent même à s'infiltrer jusqu'aux retranchements français et un Turc vint planter son drapeau à même le revêtement d'une batterie où le coup de sabre d'un officier d'artillerie l'abattit (5).

Une contre-attaque générale fut alors ordonnée. Vigoureusement menée, utilement appuyée sur la gauche par les batteries des bâtiments Le Ducouêdic, du Griffon et du Sphinx, embossés dans la baie est, elle surprit les Turcs qui lâchèrent pied partout rapidement, reculant, déjà désorganisés et presque démoralisés.

Il était à peine 7 heures du matin, le brouillard se dissipait et le soleil brillait dans le ciel.

A cet instant, le général de Bourmont, désireux d'exploiter ce rapide succès, décida l'occupation du plateau de Staouéli où les Turcs avaient établi leur camp. Aussitôt, nos troupes reprirent l'offensive sur toute la ligne de front (6). Débordant une défense opiniâtre, elles bousculèrent furieusement l'ennemi désorganisé et le repoussèrent plus haut, dans un désordre total.

La bataille avait été dure ; elle nous avait coûté 57 tués et près de 500 blessés. Mais ce soir-là, le général Berthezène put dormir dans le camp évacué par les Turcs, sous la magnifique tente que l'agha Ibrahim venait d'abandonner précipitamment.

Cette tente se dressait au pied d'un bouquet de palmiers auprès desquels devait s'élever, treize ans plus tard, le couvent de la Trappe (7), Et au soir du 19 juin 1830, l'armée française bivouaquait déjà sur le territoire de la future commune de Chéragas.

Un immense butin fut saisi dans le camp turc, armes de toutes sortes, munitions, canons, vivres frais, moutons, chevaux, et, parmi le bétail capturé, une soixantaine de chameaux qui obtinrent un énorme succès de curiosité auprès des troupiers. On découvrit aussi des milliers de chaînes et carcans de fer destinés aux nombreux prisonniers que comptaient faire les Turcs (8).

SIDI KHALEF

Le nouveau camp, appelé camp de Staouéli, fut organisé en base avancée et rapidement fortifié. Mais déjà l'ennemi se regroupait un peu plus haut, à deux ou trois kilomètres de là, sur le plateau de Sidi Khalef, autour du marabout de ce saint homme (9) et sous le commandement d'un nouveau chef, le bey de Titteri, Mustapha bou Mezrag. Aussi, le général de Bourmont, desireux de garder l'initiative des opérations, brusqua-t-il les choses et, dès le 24, à l'aube, toutes les brigades attaquèrent droit devant elles, refoulant les Turcs assistés de leurs troupes mercenaires.

Partis d'un seul bond, les régiments engagèrent le combat à l'arme blanche le plus souvent, délogeant l'adversaire de ravin en ravin jusqu'à Sidi Khalef puis, maintenant leur pression, le repoussèrent en désordre sur les hauteurs qui dominent Alger, vers la Bouzaréah et El-Biar. A 4 heures de l'après-midi, ce jour-là, nos avant-postes s'établirent sur une ligne allant de l'haouch Dély Ibrahim aux premiers contreforts de la Bouzaréah, au lieu-dit " Chapelle et Fontaine ", dénomination due au commandant Boutin qui désignait ainsi, sur son plan, le marabout de Sidi bou Naga et la source qui l'avoisinait. Ce point se situait précisément, de nos jours, à l'intersection de la route de Chéragas - El Biar (N. 41) - Béni Messous.

Cette journée fut un succès pour nos armes, mais l'affaire avait été rude. Dès le début, le point de résistance le plus sérieux se cristallisa autour de l'haouch Aïn Kalâa (10), sur le bord de la profonde entaille de l'oued Béni Messous et, un peu plus haut, sur les rives de son affluent, l'oued Defla où une maison de campagne (la " maison crénelée " des commentateurs), appartenant au Kaznadji (11), ou trésorier du Dey, devint l'enjeu d'âpres combats, plusieurs fois prise et reprise au cours de la même matinée, puis définitivement conquise par les voltigeurs du 49° de Ligne, occupée et aussitôt fortifiée.

Dans ce secteur, les fortes dénivellations du terrain, ainsi que les nombreux obstacles naturels qui le hérissaient : fourrés impénétrables de cactus, d'agaves, épaisses broussailles de lentisques et d'arbousiers truffées de ronciers, rendirent la progression difficile, empêchant même l'utilisation de la cavalerie (12) et favorisant au contraire l'énergique défense des tirailleurs turcs qui résistèrent dans un corps à corps acharné. Ils durent cependant céder devant l'élan irrésistible des brigades Damrémont et Berthezène et reculèrent, pied à pied, jusqu'à la ligne des crêtes surplombant Alger.

Le soir même, le gros des colonnes françaises se regroupa sur le plateau de Sidi Khalef (13), et, ce jour-là, le capitaine de frégate Matterer put écrire :

" 24 juin, 2 heures du soir. - Le temps est beau, les vents sont à l'Est. Au moment où j'écris, une forte explosion vient de se faire entendre au-dessus de la position de nos troupes, c'est-à-dire au-dessus de Sidi Khalef ; cette explosion est suivie d'un gros nuage de fumée grisâtre... (Le même jour, 8 heures du soir.) ... Notre armée est maintenant sur les hauteurs d'Alger. On s'est bien battu. L'explosion que nous avons entendue à 2 heures est une maison minée (14), quand les Turcs ont vu que nos troupes s'en approchaient, ils ont mis le feu ; mais ils s'y sont pris trop tôt car le général Valazé, homme instruit, a fait sonner la trompette pour faire retirer les troupes qui s'avançaient. Alors l'explosion a eu lieu ; l'armée a été un instant couverte de poussière et nous avons perdu quelques hommes imprudents. Les Bédouins nous ont tué une douzaine d'hommes qui étaient en amateurs à l'arrière de l'armée ; ils ont contourné et se sont placés derrière. M. Grandval, volontaire, et sept ou huit de ses camarades, ont été poursuivis pendant une lieue de distance par des cavaliers qui, heureusement pour eux, se sont arrêtés pour massacrer et piller un jeune officier d'artillerie. On a trouvé un jeune officier de marine ayant la tête coupée. Il avait été se promener à la suite de l'armée. Toutes les troupes sont en marche ; le général de Bourmont est à leur tête. Son fils a reçu une balle dans la poitrine et en mourra... "

Il s'agissait d'Amédée de Bourmont, deuxième des quatre fils du général, lieutenant au 49e de Ligne. Selon certains commentateurs, ce jeune officier fut grièvement blessé à la tête de ses grenadiers, lors d'une attaque poussée en direction de l'haouch Dély Ibrahim. En escaladant une clôture, avancent d'autres, tandis que l'Estafette du 10 juillet 1830 relate :

" Le jeune A. de Bourmont, officier d'état-major, attaché au 4' régiment de Ligne, avait été chargé de porter une ordonnance au quartier général. Traversant un ravin pour éviter de suivre le détour immense d'une colline, il arrive sur le sommet et là, une balle meurtrière l'atteint à la poitrine. Malgré cette blessure, il déchire sa chemise, étanche son sang qui coulait en abondance, prend le galop et achève sa mission, en même temps qu'il perd connaissance... "

D'abord transporté au camp de Staouéli, sur un sac à distribution, sous la tente du général Love' do, A. de Bourmont fut ensuite dirigé sur le camp de Sidi Ferruch où il mourut quelques jours plus tard, le 7 juillet.

Il avait été frappé près du sommet de la colline sur la pente de laquelle devait plus tard s'élever le village de Chéragas. A cet emplacement, en 1839, l'évêque Dupuch célébra une messe sous un figuier voisin et, en 1843, les Trappistes y érigèrent un calvaire (15). A l'aube, cette croix de fer se détachait sur le ciel, au-dessus du clocher de l'église, nettement visible de toutes les rues de la localité orientées Est-Ouest. Par un rapprochement du destin, Amédée de Bourmont était tombé sur le territoire de la tribu des Zouaous, tribu qui, longtemps, avait fourni des mercenaires aux pachas de Tunis et d'Alger, avant de constituer le premier corps ode supplétifs indigènes de l'Armée d'Afrique, et ce corps devint bientôt célèbre sous le nom de " Zouaves ".

A Sidi Khalef, les Français virent quelques habitations, les premières rencontrées depuis Sidi Ferruch. C'étaient, disséminées sur les pentes descendant d'El Biar et de Bouzaréah d'où jaillissaient de nombreuses sources, quelques maisons de campagne appartenant à de riches Maures d'Alger ou à des officiers des Janissaires.

" Il y avait là. dit J.-T. Merle (16), qui y passa le 6 juillet, quelques masures entourées de jardinets dans un état de semi-abandon, avec quelques restes de culture et, de-ci, de-là, on trouvait quelques maisons turques au milieu des orangers, des grenadiers, des figuiers, des citronniers, etc. C'était un curieux mélange de luxe et de misère : une porte vermoulue ouvrait sur un corridor pavé de marbre ; au mur de jolies petites fenêtres en ogive, sans vitraux, mais un plancher croulant ; aucune commodité des maisons européennes... "

Aucune route ne menait jusque-là, comme partout ailleurs dans la Régence, à cette époque, simplement un chemin cavalier venant d'Alger, profondément encaissé comme un ravin et s'arrêtant à hauteur du marabout. En fait, il s'agissait du tracé de l'ancienne voie romaine joignant Icosium (Alger) à Tipasa et Césarée (Cherchell) dont J.-T. Merle put reconnaître les vestiges dallés en plusieurs endroits (17). Un fortin devait commander cette voie à l'emplacement de l'haouch El Kalâa (18), d'où le nom de ce dernier. Les vestiges antiques étaient nombreux et quelques officiers purent distinguer dans les constructions turques des matériaux de réemploi empruntés aux villes romaines préexistant déjà sur le site, dont la pierre et le marbre avaient été abondamment réutilisés. C'était le cas, notamment à l'haouch El Kagnadji, ainsi qu'à l'haouch El Khodja (19), ou secrétaire du dey.

De même, dans les alentours de l'haouch El Kalâa (20), certains officiers du général Berthezène avaient découvert, non sans étonnement, de nombreux dolmens disséminés parmi les lentisques et les cactus. Ils ignoraient alors que ces monuments mégalithiques - par ailleurs assez modestes - étaient les vestiges d'une ancienne nécropole s'étendant sur les deux rives de l'oued Beni Messous (21) et remontant à une époque reculée. Tous ces vestiges démontraient, et les travaux archéologiques menés depuis 1830 l'ont vérifié, que cette région était humainement fréquentée depuis des temps immémoriaux.

(A suivre.) Gaston PALISSER.

(1) Préparant une monographie sur Chéragas, l'auteur serait reconnaissant à toute personne possédant des documents sur ce centre qui voudrait bien les lui communiquer (ou, simplement, leur reproduction). Prière de se mettre en relation avec M. Gaston Palisser, 4, rue de l'Eglise, 92420 Vaucresson.
(2) Journal du capitaine de frégate A.-T. Matterer, à bord de " La Ville-de-Marseille ", en baie de Sidi-Ferruch.
(3) C. Rousset : la Conquête d'Alger ; général Desprez : Journal d'un officier...
(4) L'oued Bridja.
(5) De Bartillat : Relation de la campagne d'Afrique.
(6) Gabriel Esquer : La prise d'Alger ; C. Rousset : La conquête d'Alger.
(7) Ce bouquet de palmiers se dressse toujours dans la cour de l'ancien couvent de La Trappe.
(8) Henri Klein : Feuillets d'El Djezair.
(9) Petit édifice religieux, toujours visible sur la propriété J. Bernardo, à 1 km environ de Chéragas.
(10) Gabriel Camps Précisions sur la bataille de Sidi Khalef.
(11: Propriété de Fleurieu.
(12) M. Fernel Campagne d'Afrique.
(13) C'est-à-dire, approximativement, sur l'aire s'étendant à la sortie ouest de Chéragas et allant de la bordure du ravin de Beni Messous au lieu-dit el-Omara (d'après le relevé topographique des opérations du général Valazé).
(14) Selon le Précis du théâtre des opérations en Afrique du général Valazé, cette maison turque se situait à Béni Messous, sur les confins de la propriété L. Vidal.
(15) Visible sur la propriété L. Vidal.
(16) J.-T. Merle : Anecdotes pour servir à l'histoire de la conquête d'Alger.
(17) Berbrugger : Icosium ; J.-T. Merle Anecdotes...
(18) Gabriel Camps : Précisions sur la bataille de Sidi Khalef.
(19) Depuis, propriété L. Vidal.
(20) Propriété Lioré, a haouch Ain Kalàa ".
(21) Gabriel Camps : Précisions sur la bataille de Sidi Khalef.