TIMIMOUN
Guides bleus Hachette, 1955.-
D'El Goléa à
Adrar
372 k. Timimoun (hôt.
Transatlantique, 13 ch., rest., fermé de mai à oct.),
village et ksar de 3.000 hab. environ, dépendant des Territoires
Miliaires d'Aïn-Sefra et ch.-1. de la commune indigène
de Gourara, qui compte 25.200 hab. Un détachement d'une dizaine
d'hommes de police montée à méhara assurent la
sécurité sur un territoire de plus de 8 millions d'hect.
; le capitaine chef du poste cumule les fonctions civiles, militaires
et judiciaire. Installation de la Compagnie des Pétroles d'Algérie.
Guide
"vert" Michelin, édition unique de 1956
TIMIMOUN * Carte Michelin n° 152 ( sahara) pli 4
- Schéma p. 161.
Avec ses clochetons, ses balustrades ajourées, ses pignons
d'argile, Timimoun apparaît comme une ville pittoresque
dont les architectures rouge vif, aux allures très soudanaises,
font, avec les dunes de l'erg, aux reflets roses, le vert sombre
des palmes et le blanc éblouissant de la sebkra qui s'étend
au pied de la falaise, un tableau magnifique. |
Trois oasis sahariennes présentent au point de vue architectural
les caractéristiques du style soudanais : ce sont les trois
villes flamboyantes qui encerclent le Tademaït : In Salah, Adrar
et Timimoun " l'oasis Rouge » qui en est la reine. On y
accède par la porte du Soudan construite en argile rouge éclatant
(d'après le modèle d'un tombeau soudanais réalisé
par le capitaine Athénour, qui fut l'urbaniste et le créateur
du Timimoun moderne et à qui l'on doit également les
sculptures murales d'inspiration berbère (Zénète)
réalisées dans les salles de réception du chef
du poste, au centre de documentation et à l'hôtel Transatlantique
; joli jardin au poste militaire ; du haut de la tour vue très
étendue sur l'oasis, la sebkha et le grand erg. L'artisanat
est très important dans le ksar et les environs, on y tisse
: des dokkalis (tentures) de Timimoun et de Fatis (Tinerkouk), les
plus belles du Sahara ; des burnous, gandourahs ; haïks . abayas
et des tapis rouges et verts aux dessins originaux appelés
Tanfsa.
La ville est bâtie sur le ressaut septentrional du Tademaït,
elle est séparée des grandes dunes par la palmeraie
et la sebkha, dépression analogue au lac Léman par sa
forme, par sa grandeur et sa disposition. Le dessèchement date
de quelques centaines d'années ; des noms de villages aux assonances
maritimes attestent encore d'une époque om l'on naviguait sur
le lac : Aghelman, le mot touareg de lac, que les Arabes prononcent
Hadj Guelman ; El Mers, le port ; El Marsa, la rade. Dans certains
endroits dans la région de Deldoul il est encore impossible
de traverser la sebkha sans risquer l'enlisement. Du haut des falaises
de Pharaoum, Tindfillet, Semouta où l'on accède par
une piste en corniche tracée en 1948, le paysage est grandiose.
Une nouvelle piste touristique part de Timimoun en direction E., suit
les berges de la sebkha et dessert une quinzaine de villages restés
jusqu'alors à l'écart . Elle court sur le haut des falaises
à partir de Tlalet et bifurque à Tindiillet sur Tabelkosa
ou vers Semouta et Hadj Guelman pour revenir vers Timimoun à
travers la sebka.
Les palmeraies du Gourara s'étendent dans les bas-fonds salins
couvrant environ 80 k. de long sur 25 à, 30 k. de large : grandes
productrices de dattes, elles abritent encore d'autres arbres fruitiers
: figuiers, vigne, amandiers, grenadiers,ainsi qu'un arbuste curieux,
le khouka. Les habitants sont comme au Touat (p. 470), cheurfas ou
harratines.
D'après la légende, cette région devrait son
nom à un Juif, Gourari, qui vivant à Timimoun, était
à la fois riche, juste et généreux, qualités
grâce auxquelle il prit sur les gens du pays un tel ascendant
que ceux-cl délaissèrent leur religion pour embrasser
la sienne ; cela jusqu'au jour où un marabout influent du Touat
les ramena de force à l'Islam, après avoir fait mettre
à mort le mécréant. Mais le nom de Gourara, autrement
dit sectateurs de Gourari, leur resta et fut également donné
à la contrée qu'ils habitaient (d'après L. Lehuraux).
A la sortie de Timimoun, prendre la piste du terrain d'aviation (4
km) et la piste de dr. lourde et ensablée. 400 k. On
passe à proximité, à g., le de la palmeraie de
Tinoumeur et du puits de Hassi Saka. 410 k. Puits de Bou Achelifa,
ne pas sortir de la piste ; plus loin puits de Hassi Joyeux et Hassi
Rahba. 447 k. Piste à dr. vers Deldoul, à g.,
vers Aouguerout (très mauvaise). 471 k. Piste à
g. vers Oufrane.
514 k. On rejoint la piste venant de Colomb-Béchar (p. 470).
515 km Sba.
556 k. Adrar,
p. 470.
Guide vert Michelin
TIMIMOUN * Carte Michelin n° e_ pli 4 - Schéma p.
161.
Avec ses clochetons, ses balustrades ajourées, ses pignons
d'argile, Timimoun apparaît comme une ville pittoresque dont
les architectures rouge vif, aux allures très soudanaises,
font, avec les dunes de l'erg, aux reflets roses, le vert sombre des
palmes et le blanc éblouissant de la sebkra qui s'étend
au pied de la falaise, un tableau magnifique.
CURIOSITÉS
Palmeraie*. Elle est située au pied de la falaise qui
borde Timimoun à l'Est. Quitter la place Laperrine vers le
Nord, 700 m. plus loin, prendre à gauche une piste bien tracée
qui descend dans l'une des rues de la palmeraie bordée de murettes
d'argile rouge. A mi-pente les murs disparaissent peu à peu
et on circule au milieu des palmiers-dattiers, des jardins de légumes,
des carrés de blé, d'orge et de fèves. Avant
d'atteindre la sebkra, prendre à gauche le long des séguias
remplies d'eau ruisselante amenée ici par des foggaras (voir
p. 167). La piste franchit ces séguios par de petits dos d'âne;
puis poursuit son parcours dans ce frais paysage. Prendre à
gauche une rue large, bordée de murs, en forte montée,
sablonneuse, qui rejoint le bord de la falaise.
Maison du commandant Audoin Dubreuil. Elle a appartenu au héros
de la première traversée du Sahara en automobile (p.
150). Située sur le rebord de la falaise, elle domine l'ensemble
de la palmeraie, de la sebkra et des dunes. De sa terrasse, agréable
vue* sur tout cet ensemble.
Minaret du bordj militaire. S'adresser à l'Annexe. Un
chaouch indique l'escalier à prendre Du haut de cette tour,
on jouit d'une bonne vue sur l'ensemble de Timimoun la place Laperrine
avec ses maisons rouges aux architectures originales et son ancien
marché aux esclaves, huttes rondes, seulement recouvertes d'un
toit de feuillage supporté par des rondins de bois; le ksar
m les terrasses de la ville indigène, puis la palmeraie, les
dunes et l'immensité du désert.
Ksour des Ouled-Nour-Bouyahia. 6 km en auto AR; au Sud de Timimoun
; environ 1 h. Quitter Timimoun par la piste de Charouïn et de
Beni-Abbès. Au km 3, laisser la voiture au pied d'une dune
caillouteuse qui borde la piste à droite.
Du haut de cette dune, on jouit d'une vue* sur les vieux ksour des
Ouled-Nour-Bouyahia à droite, et des Ouled-Nour-Bou-Allal à
gauche. Ces vieux ksour rouge sombre et rouge orangé, enfouis
dans leurs palmeraies forment un tableau coloré. |
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mise sur site : oct. 2016
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