LE SITE, LE ROLE ET
L'HISTOIRE DE TIMGAD
LE SITE DE TIMGAD.
----------Timgad
n'exerce peut-être pas sur celui qui la découvre la même
séduction que d'autres champs de ruines de l'Afrique du Nord. On
ne trouve ici ni le charme de Tipasa,
dispersée dans son paysage grec, ni celui dont s'enveloppent les
ruines de Djemila. Bâtie sur un sol relativement peu accidenté,
Timgad est une ville aux rues droites et monotones, où la raison
a peu plus de part que le cur. Elle n'a jamais tout à fait
dépouillé la rudesse de ce qu'elle fut à son départ
: une ville militaire.
----------Mais il
ne faut point s'en tenir aux premières impressions qu'elle apporte,
ni à la surprise de son immense spectacle de colonnes et de murs
ruinés, ni à l'émotion intellectuelle d'une richesse
archéologique qui, dans tout le monde romain, n'a guère
son équivalent qu'à Pompéi. Il faut la voir au printemps
au milieu des blés en herbe et quand la neige fraîche couvre
encore les sommets les plus proches. Il faut la voir sous le soleil de
midi, dressant ses pierres mornes dans la plaine brûlée.
La nuit aussi, quand la lune en transfigure l'image. Peut-être alors
deviendra-t-on sensible à la docilité d'une beauté
sévère.
----------Les hautes
plaines, qui, à travers l'Algérie, s'intercalent entre les
deux Atlas, ne constituent pas un ensemble uniforme, mais sont souvent
coupées par des chaînons qui les compartimentent. Ainsi au
Nord du massif de l'Aurès qui culmine à 2.307 m (dj. Chelia)
émerge en quelque sorte une longue arête montagneuse dont
l'élément principal, le dj. Bou Arif atteint 1.746 m au
Ras Fourar. Entre les deux s'allonge une plaine étroite qui vers
l'Est ne dépasse guère une vingtaine de kilomètres
de large et qui, à l'Ouest, de Timgad à Batna, n'est le
plus souvent qu'un assez étroit couloir. Cette plaine est à
une altitude moyenne d'un millier de mètres (Timgad : 1.040 au
musée, 1.080 au fort) si bien que les chaînons qui la bordent
au Nord et au Sud ne semblent, à l"oeil, qu'assez modestes
et d'autant que les ondulations de la plaine compromettent en quelque
sorte les horizons. Mais l'altitude ne se fera pas oublier du touriste
imprudent. Elle saura lui rappeler à l'occasion qu'il est dans
un pays froid où le soleil est chaud.
----------Les étroits
chaînons du Nord ne sont que des accidents topographiques. Mais
il n'en va pas de même de l'Aurès. Ce dernier est un énorme
massif qui, de la vallée
de l'Oued el-Kantara à celle de l'Oued el-Abiod, développe
ses chaînons sud-ouest, nord-est, sur une centaine de kilomètres
de longueur. Il est demeuré jusqu'aujourd'hui une zone refuge des
traditions berbères. Tel il nous apparaît, tel Procope l'a
vu voici quinze siècles : d'abord sauvage, d'accès difficile.
La montagne se défend elle-même, enlevant aux hommes l'obsédant
souci des forteresses.
LE RÔLE DE LA VILLE.
----------A vrai
dire, la pénétration romaine semble y avoir été
plus profonde qu'on ne l'imaginait naguère. Mais en dépit
des routes qui le traversaient, l'Aurès resta en dehors des territoires
vraiment romanisés. L'Empire ne s'attacha pas d'ailleurs à
son intégration. On préféra contenir les populations
frustes et rétives que de tenter une assimilation dont la difficulté
se mesurait assez bien et dont le profit eut
été maigre. La solution du problème de l'Aurès
apparut dans un réseau de fortifications qui ceinturerait le massif
rebelle et cette politique, inaugurée par les Flaviens, à
la fin du premier siècle de notre ère, resta celle de l'Empire,
pour autant qu'il la pût pratiquer, jusqu'à l'époque
byzantine.
-
---------Thabudeos (Thouda), Badias (Badès)
ad Majores (Henchir Besseriani) surveillèrent le massif vers le
Sud ; Mesarfelta (el-Outaya) et Calceus (el-Kantara) vers l'Ouest. Mais
c'est vers le Nord que s'intensifiaient les cultures et c'est de ce côté
qu'il convenait d'opposer une barrière plus solide à la
concupiscence des montagnards. A cette intention s'élevèrent
entre autres Mascula (Khenchela), Thamugadi (Timgad) et Lambaesis (Lambèse)
où s'établit la légion à laquelle incombait
le maintien de la paix romaine en Afrique : la IIIè Légion
Augusta.
----------Cette organisation ne fut pas uvre
d'un jour. La légion avait été cantonnée d'abord
beaucoup plus à l'Est à Ammaedara (Haïdra). Mais vers
la fin du règne de Vespasien (69-79) elle s'était installée
à Theveste (Tebessa). Quelques décades plus tard elle avait
trouvé à Lambèse son siège définitif.
On ignore à quelle date précise. Mais il est possible que
ce dernier transfert n'ait pas été opéré sans
hésitation et que TIMGAD ait servi de camp provisoire à
la légion, à la fin du 1è siècle. Peut-être
a-t-on retrouvé le médiocre rempart qui l'entourait, si
médiocre que certains n'ont pas manqué d'y voir une construction
de basse époque. Si cette hypothèse est valable, la Timgad
primitive aurait été enfermée dans une enceinte rectangulaire
d'environ 355 mètres sur 325 et son extension aurait coïncidé
à peu près avec celle de la ville fondée plus tard
par Trajan. On serait en même temps amené à penser
que Timgad a pu être municipe avant de devenir colonie. Peut-être
municipe et colonie vécurent-ils un temps côte à côte.
----------Si Lambèse, située à
une vingtaine de kilomètres plus à l'Ouest et à proximité
de la grande voie Nord-Sud . qui emprunte le défilé d'el-Kantara,
était à coup sûr un meilleur emplacement pour le quartier
général de la légion, Timgad n'en était pas
moins un excellent point stratégique. Placée à l'entrée
du couloir qui suivait jadis la voie romaine, Tebessa-Lambèse,
que suit aujourd'hui la route qui la joint à Batna, elle commande
en outre les voies d'accès aux grandes vallées aurasiennes
de l'Oued el-Abdi et de l'Oued el-Abiod que gagnaient des voies romaines.
Le site où la ville devait s'élever ne se prêtait
pas moins à son établissement : un plateau ondulé,
légèrement incliné du Sud au Nord forme en bordure
de la plaine l'ultime contrefort de l'Aurès. Un double réseau
d'oueds dont les sources sont toutes proches et qui convergent vers l'aval
le limitent à l'Est et à l'Ouest. Un mamelon permettait
la construction facile d'un théâtre. La pierre était
abondante : grès dans les environs immédiats, calcaires
blanc ou bleu, qu'on trouvait à quelques dizaines de kilomètres
au Sud et au Nord. Enfin, l'eau ne manquait pas. L'Aïn-Morris, qui
alimente encore Timgad, sourd à 3 kilomètres au Sud. On
connaît l'existence d'autres sources aujourd'hui disparues et les
organisations hydrauliques qu'on a retrouvées çà
et là montrent que les précipitations servaient elles aussi
à l'alimentation de la ville.
----------Si l'on ajoute que la campagne d'alentour
était riche en grain, au témoignage de Procope, et en huile,
comme l'attestent les moulins à huile trouvés aux environs,
et qui à basse époque s'installèrent jusque dans
la ville même, on comprend que le site de Timgad ait été
retenu par l'autorité romaine pour fonder une ville et que le camp
de la légion, si tant est qu'il ait existé, n'ait pas été
abandonné après la fixation de celle-ci à Lambèse.
LA COLONIE ROMAINE.
----------Quoi qu'il
en soit, c'est sous le règne de Trajan (98-117), en l'année
100, L. Muniatus Gallus étant légat, que fut fondée
par ordre de l'Empereur, la colonie de Thamugadi ou, pour lui donner son
nom officiel, la colonia Marciana Trajana Thamugadi dont les habitants
furent rangés dans la tribu Papiria. La légion fut chargée
des travaux qu'imposait la création d'une ville.
----------Cette ville de Trajan ne fut quelque temps
qu'un chantier dont les premiers colons furent sans doute très
peu nombreux, 250 a-t-on dit ; mais on n'en avait pas moins tracé,
dès le départ, un plan d'ensemble : la ville avait la forme
d'un carré de 1.200 pieds de côté, soit environ 355
mètres. Ce carré était coupé par deux voies
principales suivant ses médianes : le cardo maximus du Nord au
Sud, le decumanus maximus de l'Est à l'Ouest. Chacun des carrés
ainsi délimités fut divisé en trente-six îlots
carrés, d'environ 20 mètres de côté ou insulae
que séparèrent les cardines et decumani secondaires plus
étroits que les précédents.
----------Ce plan strictement géométrique
ne fut toutefois pas intégralement respecté. Pour des raisons
qui nous échappent, on ne construisit du côté de l'Ouest
que cinq rangées d'insulae au lieu de six. D'autre part, la construction
de monuments publics ou privés amena le groupement de deux ou de
plusieurs insulae. Celle du forum, en particulier, eut pour conséquence
de déporter vers l'ouest le cardo maximus sud qui ne se trouve
plus dans le prolongement du cardo maximus nord. Enfin, les remaniements
multiples que commande le déroulement de la vie apportèrent
quelques entorses au plan primitif. Cependant, ce plan resta dans ses
grandes lignes inscrit sur le sol et rien n'est plus net ni plus frappant
que sa disposition générale en damier dans laquelle des
rues rectilignes, dallées de grès, sauf le cardo et le decumanus
maximus qui le sont de calcaire bleu, séparèrent les blocs
monotones des insulae.
----------TIMGAD grandit vite et, dès la
seconde moitié du IIè siècle, elle avait déjà
débordé le cadre dans lequel Trajan avait prétendu
l'enfermer. Sa superficie primitive était d'une douzaine d'hectares,
elle finit par en couvrir au moins cinquante, débordant ses limites
initiales principalement au sud et à l'ouest de part et d'autre
de la route de Lambèse. Mais ces constructions nouvelles toutes
spontanées celles-là n'obéirent plus comme celles
qui les avaient précédées à une direction
générale. Le tracé des rues fut fait suivant une
géométrie moins exigeante et le contraste est flagrant entre
la régularité que présente l'aspect de la ville de
Trajan et le caractère assez anarchique de ses faubourgs.
----------N'en concluons pas, pour autant, que Timgad
ait été une ville immense, même à son âge
d'or. Elle n'était pas même à coup sûr une des
cités les plus importantes de l'Afrique. Sans doute ne risque-t-on
guère de se tromper en lui attribuant environ 15.000 habitants.
Cela représente une densité moyenne de trois cents à
l'hectare, le chiffre est déjà considérable.
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---------Nous savons peu de chose de l'histoire
de Timgad. Les textes antiques ne la nomment presque jamais et quand ils
le font, c'est le plus souvent sans rien ajouter à la mention de
son nom. Mais les très nombreuses inscriptions découvertes
permettent d'en mesurer la médiocrité. Ce fut une petite
ville, comme tant d'autres, dans l'Empire, où les vétérans
se retirèrent volontiers, mais qu'aucune activité économique
de quelque envergure, ni aucun événement intellectuel considérable
ne vinrent agiter. Si l'on en juge par ce que nous savons d'elle, la vie
y fut parfaitement " quotidienne ". Seules les ambitions humaines
en venaient parfois troubler la quiétude. Tel rêvait d'être
décurion ou duumvir, comme qui dirait conseiller municipal ou maire,
voire de représenter la ville au concilium provincial où
les cités s'associent dans la célébration du culte
impérial. Rien n'est trop coûteux pour atteindre ces nobles
buts ; celui-ci fait bâtir à ses frais un marché ou
une bibliothèque ; celui-là élève une statue
en l'honneur de l'Empereur ou à la gloire des Dieux, ne manquant
pas, bien entendu, de graver sur la pierre ce que lui doit la cité
et qui, à défaut de la faveur de ses contemporains, lui
vaut parfois la modeste immortalité que constitue le souvenir des
archéologues. Mais ces ambitions ne durèrent qu'autant qu'elles
furent profitables et l'épigraphie nous montre qu'au IV""'
siècle, on ne se fit pas faute d'échapper comme on put à
d'onéreux honneurs. L'État dût alors inscrire de force
sur l'album municipal tous ceux à qui leur fortune faisait un droit
d'y figurer.
LE BAS-EMPIRE.
----------Le grand
événement de l'histoire de Timgad fut en somme celui de
tout l'Empire : l'apparition du Christianisme. Dès 256, pour le
moins, la communauté de Timgad avait un évêque et,
peu de temps après, sous Valérien (253-260) ou sous Dioclétien
(284-305), elle eut à compter des martyrs. Mais c'est le schisme
donatiste qui plus que ce glorieux témoignage allait lui donner
quelque lustre. La Numidie en fut la citadelle et les habitants de Timgad
apportèrent en nombre. semble-t-il, leur enthousiaste appui au
parti de Donat. Timgad fut un moment la capitale de la secte, lorsque
son évêque Optat en fut à la fin du IV` siècle
le véritable chef. Un concile donatiste s'y tint en 397 et le successeur
d'Optat, Gaudentius. avec lequel saint Augustin lui-même ne dédaigna
pas de se mesurer (contra Gaudentium. vers 421-422) fut à son tour
le champion d'une cause que l'hostilité impériale avait
inclinée vers la mort.
----------Mais les désordres suscités
par le schisme, l'affaiblissement du pouvoir que sollicitait partout une
tâche surhumaine ne furent point sans inconvénient pour la
ville. Elle se trouva la proie tentante de ceux-mêmes que sa crainte
avait si longtemps maintenus dans la sagesse. Peut-être restaura-t-on
alors l'antique rempart. Si la chose est vraie, on doit conclure qu'il
fut impuissant. A la fin du V' siècle ou au début du VIè,
les Maures de l'Aurès détruisirent la ville. Les murailles
furent rasées et les habitants déportés, nous dit
Procope, et l'archéologie confirme les incendies dont Timgad fut
victime, malheureusement sans en assurer la date. Mais il ne faudrait
point prendre Procope au mot et imaginer un anéantissement de la
cité contre lequel les pierres protestent. A l'époque byzantine,
encore, l'activité agricole se maintenait à l'alentours,
et dans la ville elle-même subsistait une vie précaire. Solomon,
le général de Justinien, n'eut pas besoin, quoique il s'en
soit glorifié, de la réédifier depuis ses fondations.
II n'en reste pas moins que l'élément essentiel de la Timgad
byzantine ce fut la forteresse qui se dressa à 400 m au sud de
la ville de Trajan.
LA MORT DE TIMGAD.
----------Au milieu
même du VII' siècle, à la veille même de la
conquête arabe, les Byzantins élevèrent encore une
modeste chapelle et quelques indices laissent à penser que la ville
ne fut pas abandonnée immédiatement après. Mais,
sur ces derniers jours de Timgad nous ne savons rien. Les ruines se recouvrirent
peu à peu de terre et d'herbes, les souvenirs d'oubli. Pas un seul
historien ou géographe arabe n'en a, à ma connaissance,
fait mention. Ce n'est qu'en 1765 que le voyageur anglais Bruce la redécouvrit.
On ne voyait plus alors, semble-t-il, que le sommet de l'arc de Trajan,
le capitole, le théâtre, la forteresse et, çà
et là, des pans de murs et des colonnes éparses. Il fallut
attendre l'occupation française pour que les ruines attirassent
de nouveau les archéologues. Une courte mission épigraphique
de L. Renier, en 1851, en inaugura l'exploration scientifique, mais les
fouilles ne commencèrent qu'en 1880. Elles n'ont pas cessé
depuis et la majeure partie de la ville est aujourd'hui ressuscitée
à nos yeux. Il n'est pourtant pas exclu que des fouilles futures
réservent encore d'heureuses surprises.
LES ASPECTS DE TIMGAD
LES RUES ET LES MAISONS.
----------Ce
qui crée la physionomie d'une ville, ce sont ses rues plus encore
que ses monuments. Celles de Timgad, on l'a dit, étaient rectilignes
et même strictement perpendiculaires les unes aux autres, à
l'intérieur du périmètre qu'avaient délimité
les urbanistes de Trajan. Elles n'offraient certes pas aux promeneurs
les charmes imprévus des villes du moyen âge, chrétien
ou musulman. Tout au plus les portiques qui en bordaient ça et
là quelques-unes parvenaient-ils à en assouplir la banalité.
Mais ils leur donnaient aussi un aspect monumental, qui ne devait point
manquer d'une certaine grandeur.
----------De loin en loin, une fontaine, auprès
de laquelle on se plaît à imaginer l'attroupement de toges
plus ou moins crasseuses, les cris des enfants et les bavardages des femmes,
apportaient à la rue une sorte de don de vivre. On en a retrouvé
plusieurs, à proximité du Forum et des Thermes. Mais si
l'on excepte la source dit Aqua septimiana felix, qu'on avait enfermée
dans un somptueux appareil d'édifices, la plus belle de toutes
était vraisemblablement celle que P. Julius Liberalis avait élevée
sur la route de Lambèse et par laquelle il n'avait pas dépensé
moins de 32.348 sesterces, soit environ 8.000 francs-or.
----------Les ares triomphaux constituaient un autre
ornement des rues. Le visiteur venant de Cirta pénétrait
dans la ville en franchissant une porte monumentale et il apercevait en
face de lui celle qui marquait l'entrée du forum sur le decumanus.
Mais s'il empruntait la route qui traversait la ville d'ouest en est,
celle qui menait de Lambeasis à Mascula, il ne rencontrait pas
moins de quatre arcs triomphaux. Deux d'entre eux indiquaient les limites
de la ville de Trajan, les deux autres, celles que l'agglomération
avait atteintes une soixantaine d'années plus tard, à l'époque
de Marc Aurèle. Le plus somptueux des quatre est encore à
peu près intact et est généralement connu sous l'appellation
inexacte d'arc de Trajan.
Arc
de Trajan
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face ouest
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face est
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Construit à une date inconnue, mais certainement
au cours du second siècle, il fermait à l'ouest le decumanus
primitif de sa masse imposante. Les voitures empruntaient l'arche centrale
et l'on voit encore sous sa voûte les empreintes que leurs roues
ont laissées sur les dalles bleues. Deux portes latérales
étaient destinées aux piétons. Plus petites, surmontées
de niches où l'on avait placé des statues, elles étaient
encadrées de colonnes corinthiennes qui supportaient des frontons
semi-circulaires. Une attique couronnait l'ensemble qui devait accentuer
l'impression de lourdeur satisfaite que laisse encore aujourd'hui l'édifice
restauré.
----------Cependant, la plupart des rues présentaient
sans doute une assez grande banalité. Un quartier industriel s'étendait
au sud de la ville, à proximité des thermes. Quant au centre
du commerce, c'était sans doute le decumanus maximus. C'est
sur cette voie, à proximité du forum, qu'ont été
dégagées les étroites boutiques où s'effectuaient
les modestes transactions de jadis. C'est sur elle aussi que s'ouvraient
les marchés de la ville. Ils étaient au nombre de trois
: le marché de L'est, situé non loin du forum était
constitué par deux cours semi-circulaires sur lesquelles donnaient
les éventaires ; le marché de l'ouest, situé au delà
de l'arc de Trajan et connu sous le nom de marché de Sertius, du
nom du généreux citoyen qui l'avait fondé, formait
une abside ouverte sur une cour oblongue et bordée de portiques.
On peut y voir encore les tables de pierre où s'étalaient
les marchandises offertes à la tentation des clients. Quant au
troisième marché, il se trouvait à côté
du précédent et était, du moins à ce qu'il
semble, un marché aux vêtements.
----------Les rues n'offraient le plus souvent que
le visage aveugle des maisons. Comme la maison arabe, la maison antique
demeurait mystérieuse au passant. Comme elle, elle était
essentiellement constituée par une cour sur laquelle s'ouvraient
les pièces d'habitation, à moins que le luxe du propriétaire
ne lui permit d'adjoindre en quelque sorte à cet élément
fondamental un appartement privé. Les fouilles nous ont fait connaître
des maisons de toute importance. Quelques-unes n'occupent que le tiers
ou le quart d'une insula. D'autres en recouvrent deux ; telles les maisons
dites de Sertius et de l'Hermaphrodite qui offrent les images les plus
précises des demeures du patriciat local et dont la disposition
rappelle très exactement les édifices analogues de Pompéi
ou d'Herculanum.
-
--------Les cours bordées de portiques, les
bassins ou les jardinières qui ornaient les cours, les mosaïques
qui décoraient les pièces et principalement le tablinum
où le maître recevait ses hôtes, les thermes privés
qu'on a découverts dans certaines de ces maisons, tout contribue
à nous donner l'image d'une opulence qui sans doute fait un peu
méconnaître la misère toute proche et qui, elle, n'a
guère laissé de traces. Le goût africain romanisé
qui élevait à grand frais ces demeures somptueuses n'est
d'ailleurs pas irréprochable. La facture des mosaïques que
le Musée a recueillies est souvent médiocre. Celle des statues
est le plus souvent franchement détestable. En dépit des
critiques qu'il appelle, cet art n'en est pas moins émouvant :
il témoigne de la volonté des provinciaux d'imiter en toutes
choses la cité triomphale qui leur avait apporté sa paix.
-
---------Mais la ville antique ne s'arrêtait
pas à l'endroit où les vivants cessaient d'édifier
à leur propre usage. Les maisons des morts relayaient celles des
vivants le long des routes. Si les nécropoles de Timgad sont dans
l'ensemble mal connues, du moins celle qu'on a découverte à
l'ouest de la ville, de part et d'autre de la route de Lambèse,
nous permet-elle de nous représenter ce que pouvaient être
les autres. Les tombes à incinération s'entremêlent
avec les tombes à inhumation. Constructions de toutes sortes d'ailleurs
; depuis le tas de terre allongé suivant l'axe du corps et que
consolident des tuiles " affrontées ", jusqu'aux tombes
à caisson et aux lourds sarcophages qu'ornent parfois des sculptures
frustes ou le texte indigent d'une épitaphe.
LE FORUM. LES LIEUX DE PROMENADE ET LES
TEMPLES.
----------Le
Centre de Timgad c'est comme dans toutes les villes romaines, le Forum.
Celui-ci, l'un des plus vastes de l'Afrique du Nord, était constitué
par une vaste esplanade rectangulaire, pratiquement close sur ses quatre
côtés. On y accédait vers le sud par d'étroits
escaliers, vers le nord par un escalier monumental dont on a déjà
parlé. C'est sur cette esplanade, bordée d'un portique sur
presque tout son pourtour, que s'élevaient quelques-uns des principaux
monuments dont l'existence était indispensable à la vie
d'une colonie et qu'on avait construits pour la plupart presque à
ses débuts, c'est-à-dire au cours du second siècle.
----------Parmi ces édifices, il faut citer
au premier chef la curie qui servait de lieu de réunion à
l'assemblée des décurions, c'est-à-dire au conseil
municipal de la colonie. C'était une salle de petites dimensions
précédée par un portique et qu'ornaient quelques
statues. Mais son revêtement de marbre lui donnait sans doute un
lustre dont le pavement seul nous garde encore le souvenir. Sur la façade
orientale, de l'autre côté de la curie, se trouvait la basilique
civile, vaste nef où siégeaient les magistrats auxquels
incombait le soin de la justice. Tandis que les juges occupaient une tribune
située sur l'un des petits côtés de l'édifice,
les plaideurs et les oisifs devisaient dans la salle et même ne
se privaient pas d'y jouer aux dés, aux osselets, ou autres jeux
plus ou moins mystérieux pour nous, dont les dalles ont conservé
les traces.
----------C'est sur une de celles du forum, lui-même,
qu'on a relevé l'inscription : "Venari,
lavari, ludere, ridere,
occ est vivere (chasser, prendre des bains, jouer, rire, çà
c'est vivre) dans laquelle l'un de ses habitués nous a confié
les principes de son épicurisme sommaire. Car la place et ses portiques
étaient aussi le rendez-vous de ceux qui n'avaient rien à
faire et qui trouvaient les uns auprès des autres le moyen d'occuper
les heures souvent longues d'une existence vide. Ils s'y croisaient avec
les gens d'affaires, avec ceux aussi dont la politique locale entretenait
l'intérêt ou l'ambition. Il faut les imaginer dans un décor
d'ailleurs tout différent de celui qui s'offre à présent
à nos yeux. Non seulement les portiques dissimulaient sans doute
à peu près l'horizon des montagnes, et son spectacle mouvant
suivant les saisons et les heures ; mais l'esplanade du forum lui-même
n'était pas jadis cette grande surface à peu près
unie que nous contemplons aujourd'hui. Elle était encombrée
de statues, une trentaine environ, que les riches habitants avaient élevées
à la gloire des Dieux, de la famille impériale ou de ceux
de leurs concitoyens à qui quelque raison valait cet insigne hommage.
Sans doute ce bric à brac n'était-il pas du meilleur goût.
La période impériale a été l'âge d'or
des sculpteurs mais pas celui de la sculpture. Pour autant que permettent
d'en juger les fragments recueillis, ceux de Timgad eussent été
mieux inspirés de s'adonner à d'autres occupations.
----------Fermons pourtant les yeux et ne retenons
que le souvenir de cet attachement à la cité et à
l'Empire que trahit la floraison de cet art officiel. Sans doute l'attrait
des fonctions publiques ne s'explique-t-il pas davantage aux IIme ou III-
siècles qu'à d'autres par le seul souci du devoir civique.
Du moins ceux qui les briguaient avaient-ils à cur de laisser
autre chose d'eux que le témoignage éphémère
de leurs vertus municipales. Quand ils s'avançaient sur la petite
tribune qu'on avait élevée en avant du temple, dit de la
Victoire, la plupart savaient sans doute qu'on attendait moins de leurs
mérites que de leurs bienfaits.
----------Ce n'est pas sur le seul forum que se
déroulait la vie quotidienne. Les thermes était eux-aussi
propices aux palabres. Le bain romain, dont le bain maure est l'héritier
abâtardi, se déroulait presque avec le rythme d'un office.
Du vestiaire, on gagnait le frigidarium où l'on trouvait les piscines
froides, puis une salle tiède (tepidarium), puis une autre où
l'on prenait un bain chaud (caldarium), le laconicum enfin, c'est-à-dire
la salle de sudation. La cérémonie se terminait normalement
par un massage. Mais les thermes comprenaient aussi des salles de pas
perdus et vraisemblablement de lecture. Il suffit de se promener dans
les grands thermes de Timgad, ceux du nord, proches de la porte de Cirta,
ou ceux du sud, proches de la porte de l'Aurès, pour mesurer l'importance
de ces édifices dans la vie roi-naine. Dans ceux du sud en particulier,
l'infrastructure est demeurée visible et nous permet de reconstituer
les procédés dont on usait pour les chauffer. Mais plus
révélateur peut-être que l'ampleur des monuments est
le nombre des thermes qu'on a découverts à Timgad. Il y
en a quatorze, sans compter ceux que comportaient certaines maisons et
qui étaient réservés à leurs occupants.
----------Mais la flânerie n'occupait pas
cependant la vie tout entière des Thamugadiens. Une bibliothèque
permettait à ceux qui le désiraient d'accéder aux
plaisirs de l'esprit et c'était chose précieuse en un temps
où les livres étaient chers et relativement rares. Timgad
la devait à la générosité d'un des siens :
M. Julius Quintianus Flavius Rogatianus qui n'avait pas ménagé
ses deniers pour faire de l'édifice un lieu attrayant. On pénétrait
d'abord dans une cour bordée d'un portique et qui s'ouvrait sur
le cardo nord. Au flanc de celle-ci s'ouvrait une salle semi-circulaire,
au haut. de laquelle était creusée des niches aux parois
garnies de marbre et dans lesquelles s'entassaient les rouleaux que constituaient
les volumina ; les lecteurs s'asseyaient à côté, sur
les marches.
----------Cependant, la grande distraction locale,
c'était à coup sùr le théâtre. Toutes
les villes n'en possédaient pas et les représentations étaient
pour les habitants des cités voisines l'occasion d'un déplacement,
pour Timgad celle d'une animation inaccoutumée. Bâti au flanc
d'une colline, au sud du forum, ce théâtre avait été
construit vers le milieu du second siècle et pouvait contenir 3.500
à 4.000 spectateurs. Comme tous les théâtres antiques,
il est essentiellement constitué par une série de gradins
disposés en demi-cercle et qui servaient de sièges aux spectateurs,
du moins à ceux du commun car les notabilités avaient droit
à des sièges plus confortables qu'on disposait sur des marches
en avant du premier rang. Ces gradins ont été restaurés
- ou plus exactement pour la plupart reconstitués - mais de la
scène il ne reste que le soubassement. Le mur de fond a disparu,
les dépendances du théâtre sont tout juste reconnaissables.
C'est ailleurs, à Djemila, ou à Khemissa qu'il faut aller
chercher l'image relativement complète d'un théâtre
antique.
----------Mais la cité romaine est bâtie
pour les Dieux, tout autant que pour les hommes. Leurs effigies ornent
les demeures privées comme les monuments publics ; les textes-
épigraphiques témoignent du souci qu'avaient les dédicants
d'attirer sur la ville autant que sur eux-mêmes leur attention favorable.
Pourtant Timgad est relativement pauvre en sanctuaires. Ceux de Saturne
et de Mercure ou de Cérès, n'ont été identifiés
que de façon incertaine et n'ont laissé, s'il s'agit bien
d'eux, que des restes archéologiques assez informes. En fait, trois
temples seulement, mis à part ceux qui bordaient au sud de l'Aqua
septimiana, nous offrent autre chose que la substructure de leur cella.
C'est d'abord celui qui se dresse sur le forum lui-même, à
côté de la curie et dans lequel on a voulu voir, on ne sait
trop pourquoi, un sanctuaire dédié à la Victoire.
De petite dimension, comme la plupart des temples antiques, il s'élevait
en arrière de la tribune, qu'il dominait de son portique tétrastyle.
Ainsi les orateurs pouvaient-ils sentir peser sur eux l'ombre toujours
inquiétante des Dieux.
Vue d'ensemble
du marché de Sertius
|
----------Un autre
temple faisait face au marché de Sertius, dédié
celui-ci au Génie de la Colonie auquel on avait associé
d'autres divinités. Deux colonnes corinthiennes supportent encore
un fragment d'architrave et leur silhouette grêle se découpe
aujourd'hui sur le ciel. Elles suffisent à nous donner une idée
de la grâce de ce petit édifice que précédait
une cour asymétrique et auquel on accédait par un escalier
dont on a conservé les marches.
----------Mais le plus important des temples de
Timgad était son Capitole, sanctuaire par excellence dans les colonies
comme à Rome et dont Jupiter, Junon et Minerve se partageaient
l'usage. Bien qu'il ait été restauré - au moins partiellement
- dans la seconde moitié du IV"" siècle, l'édifice
présente à nos yeux l'image désolée de ses
portiques ruinés, de sa cella détériorée.
Les fûts des colonnes jonchent le sol de leurs tambours énormes
- sauf deux qu'on a pu remonter et qui attestent les vastes proportions
que le temple eut jadis - et dont, s'il faut en croire un dessin de Bruce,
on pouvait avoir encore quelque idée au XVIII`- siècle.
TIMGAD CHRETIEN ET BYZANTIN.
----------Mais
on l'a dit, Timgad ne disparut pas avec les dieux du paganisme, le christianisme
triomphant dressa dans la ville convertie ses basiliques et ses chapelles.
Mais le schisme ne tarda pas à déchirer la tunique sans
couture et les ruines étalent encore, devant nous le témoignage
de cette division.
----------C'est probablement l'ensemble chrétien
le plus remarquable de Timgad que celui qui constitue le quartier donatiste
et qu'on a longtemps connu sous le nom impropre de monastère de
l'Ouest. L'essentiel en est constitué par une basilique à
trois nefs et dont la nef centrale se termine en abside et que précède
un atrium. Mais ce sont les annexes qui présentent l'intérêt
le plus vif : la maison de l'évêque donatiste Optat et, du
point de vue esthétique, le baptistère qui flanque l'atrium
au nord-ouest.Le bâtiment lui-même a disparu mais la cuve
de mosaïque est demeurée presque intacte à travers
les siècles. Les mosaïques polychromes aux dessins géométriques
couvrent encore les marches par lesquelles le néophyte descendait
pour recevoir le sacrement ; et, tout autour de la cuve le décor
floral continue de s'épanouir avec une inaltérable fraîcheur.
----------Mais quoique Timgad ait été
l'une des citadelles du donatisme, elle n'abandonna semble-t-il jamais
tout à fait l'orthodoxie qui finit d'ailleurs par l'emporter. De
l'autre côté de la route de Lambèse, celle-ci avait
elle aussi son église, moins vaste il est vrai que la précédente,
mais qui s'incorporait également dans un ensemble d'édifices
dont l'agencement et l'objet ne sont d'ailleurs pas toujours très
clairs.
----------Au reste, les églises ne manquent
pas à Timgad. Malheureusement la date de construction de la plupart
d'entre elles ne peut guère être fixée que d'une manière
très incertaine. On hésite souvent entre le V° et VIII
siècles, et cette imprécision n'autorise guère à
des conclusions générales. Un fait toutefois est frappant
- qui n'a d'ailleurs pas lieu de surprendre - les édifices chrétiens
ne se rencontrent qu'exceptionnellement dans la partie centrale de la
ville. Un seul est hors de conteste : c'est la petite chapelle qui s'élève
non loin du forum dans la maison de L. Julius Januarius dont on utilisa
les murs et l'atrium. Pour la plupart c'est en dehors de l'agglomération
qu'il se rencontrent mais avec des colonnes et des pierres disparates
et provenant des monuments antérieurs.
----------C'était déjà le cas
des deux grandes basiliques, donatiste eu catholique. C'est encore celui
de l'église qu'on a découverte à l'ouest, à
proximité de la route de Lambèse et dont la cour a servi
de cimetière. Celui aussi d'une petite chapelle sans doute byzantine
située au sud-ouest du Capitole.
----------Mais le site chrétien le plus émouvant
de Timgad est certainement l'immense nécropole qui s'étend
au sud de la ville. Plus de 10.000 tombes ont été mises
au jour, la plupart formées de simples tuiles affrontées
; les épitaphes sont exception et Dieu seul peut reconnaître
les siens dans la foule anonyme des morts. Deux églises dominaient
jadis la nécropole. Elles n'offrent plus que des ruines confuses.
Mais l'une d'elles a livré une inscription qui nous apprend qu'elle
fut bâtie par Jean, duc de Tigisi, entre 641 et 647, à la
veille même des premières expéditions arabes.
----------Pourtant ce n'est pas dans ces constructions
religieuses qu'il faut chercher le souvenir du Timgad byzantin. Pour défendre
ce point stratégique important, le magister militum Solomon fit
bâtir en 539 une immense forteresse de 132 m. sur 67 dont les fouilles
récentes ont révélé l'extraordinaire état
de conservation. De l'extérieur on n'aperçoit que les hautes
murailles nues, flanquées de tours carrées et qui s'élèvent
encore à plus de 12 m. au-dessus du sol. Mais une fois franchie,
la porte unique par laquelle on pénétrait dans l'édifice,
au milieu de la face nord, on découvre un ensemble complexe et
imposant. Ce sont naturellement les casernements, les magasins, la petite
chapelle, aussi, avec son baptistère minuscule. Mais c'est encore
un immense bassin qui, sans le, secours de l'épigraphie, eut laissé
les archéologues dans une incertitude sans doute cruelle. Une inscription
a permis de dater du début du IIIè siècle la construction
non seulement du bassin mais des édifices qui l'environnent et
e appris qu'il était destiné à recueillir les eaux
de l'Aqua septimiana felix. Sans doute cette citerne toute faite et dont
l'alimentation était assurée par une source, parut-elle
aux Byzantins particulièrement désignée pour fixer
le site de leur forteresse
. ----------Sans
souci de conserver le monument élevé avec un besoin périmé
de la grandeur, sans grand ménagement pour les sanctuaires des
dieux déchus. Ils élevèrent les murailles utilitaires
à l'intérieur desquelles s'abritait leur précaire
sécurité.
o O o
----------On ne
prétend pas certes avoir donné dans ces quelques pages une
image bien précise de Timgad. Peut-ètre cependant suffiront-elles
à en montrer l'extraordinaire variété. Ce sont des
édifices de toute nature que la pioche a ramenés au jour
et leur construction s'étale sur plus de cinq siècles. Leur
intérêt est déjà en eux-mêmes, car certain
d'entre-eux sont parmi les mieux conservés de leur espèce.
Mais la valeur de Timgad tient plus encore ????????(illisible) impressionnante
des ruines, qui sont parmi les plus vastes et les plus évocatrices
que nous ait laissé le monde antique.
Christian COURTOIS.
TABLE DES MONUMENTS (voir
le plan)
1 Porte du Nord ou de Cirta |
28 Petits Thermes du Sud. |
2 Maison et chapelle |
29 Fort byzantin. |
3 Petits Thermes du Nord |
30 Chapelle du duc Jean |
4 Bibliothèque publique |
31 Nécropole chrétienne
et église |
5 Boutiques du decumanus |
32 Temple. |
6 Latrines |
33 Capitole |
7 Forum |
34 Eglise. |
8 Théâtre |
35 Cathédrale donatiste et dépendances. |
9 Temple de Cérès (?) |
36 Thermes du Capitole |
10 Temple de Mercure (?) |
37 Thermes de l'Ouest. |
11 Maison aux jardinières |
38 Maison |
12 Marché de l'Est. |
39 Temple du Génie de la Colonie |
13 Petits Thermes de l'Est |
40 Marché de Sertius |
14 Porte de Mascula |
41 Marché aux vêtements. |
15 Porte du Faubourg Est |
42 Thermes du marché de Sertius. |
16 Grands Thermes de l'Est |
43 Fontaine de Liberalis |
17 Thermes du Nord-Est |
44 Porte du Faubourg Ouest. |
18 Porte secondaire du Nord |
45 Maison et Thermes |
19 Maison de Corfidius Crementius |
46 Nécropole païenne. |
20 Maison de Januarius et Chapelle.
|
47 Eglise. |
21 Arc dit de Trajan |
48 Eglise. |
22 Maison de la piscina. |
49 Maison. |
23 Petits Thermes du Centre |
50 Edifices du Faubourg Nord. |
24 Maison de Sertius.
|
51 Thermes des Filadelfes |
25 Maison de l'Hermaphrodite. . |
52 Grands Thermes du Nord. |
26 Quartier industriel. |
53 Temple de Saturne (?) |
27 Grands Thermes du Sud |
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