DEPUIS TROP LONGTEMPS, ALGER NE POSSEDE PLUS DE CENTRE ATTRACTIF DIGNE DE SON IMPORTANCE ET A LA MESURE DE SES BESOINS ACTUELS, ENCORE MOINS DES FUTURS. DEPUIS L'EDIFICATION DE LA VILLE EUROPEENNE, ON A PU VOIR UNE SUCCESSION DE CENTRES SE SUBSTITUER LES UNS AUX AUTRES, AU FUR ET A MESURE DE L'EXTENSION DE LA VILLE ET DE SON ETIREMENT DANS LE SENS OUEST VERS L'EST. AINSI, DEPUIS 1830, LA PLACE DU GOUVERNEMENT, PUIS LE SQUARE BRESSON ET LA GRANDE POSTE SE VIRENT SUCCESSIVEMENT CONSACRER CENTRE DE LA CITE.

DANS LE PRESENT, LA GRANDE POSTE EST ENCORE UN LIEU DE CONVERGENCE, DU EN GRANDE PART A L'INFRASTRUCTURE DU RESEAU DES TRANSPORTS DE LA R.S.T.A. MAIS CE CENTRE, FAUTE D'UN EQUIPEMENT COMMERCIAL ET DISTRACTIF SUFFISANT, PASSE LA MAIN A LA RUE MICHELET, AVEC SA ZONE DES FACULTES CHARLES PEGUY ET LA PLACE LYAUTEY DE PEU D'ETENDUE.

MAIS ALORS QUE FAIRE, SI L'ON CONSIDERE L'EXTENSION SUR UNE PLUS VASTE ECHELLE D'ALGER? IL SEMBLE QUE VOULOIR SEULEMENT IMPLANTER SUR UN LIEU UNIQUE UN NOUVEAU CENTRE URBAIN AVEC TOUT L'EQUIPEMENT QUE CELA EXIGE NE SAURAIT, AU VU DES EXPERIENCES PASSEES, ABOUTIR A DES RESULTATS SATISFAISANTS. AU RYTHME DU DEVELOPPEMENT D'ALGER, DE SA MOUVANCE, IL Y AURAIT EN PREMIER TEMPS RAPIDEMENT SURSATURATION PUIS ENSUITE ETIOLEMENT. QUE PRECONISER EN REGARD DE CES CONSIDERATIONS?

LA NOUVELLE TRAME URBAINE DES CITES PERMET DANS SES CONCEPTIONS RECENTES D'APPORTER UNE SOLUTION ; IL S'AGIT NON PLUS DE CHERCHER A VOULOIR ETABLIR UN SEUL CENTRE, SI APPAREMMENT PARFAIT QU'IL SOIT CONÇU MAIS PLUSIEURS, SUIVANT L'ETALEMENT DE LA VILLE. L'AGENCE DU PLAN A ENTREPRIS L'ETUDE POUR L'AMENAGEMENT DU QUARTIER DE LA MARINE, QUI POLARISERA UNE PARTIE OUEST DE LA VILLE ; CELLE DU CENTRE DES ANNASSERS, DONT L'AMPLEUR DU PROJET DOIT PERMETTRE, NON SEULEMENT DE POURVOIR AUX BESOINS DE LA FUTURE CITE, MAIS EN PLUS DE CAPTER LES EXIGENCES DES QUARTIERS MITOYENS.

MENTIONNONS SURTOUT LE CENTRE PRINCIPAL DEFINI DANS L'ETUDE DU " POISSON " QUI SUR DES ZONES DELIMITEES, ENTRE LE PORT ET LA HAUTE VILLE, DE L'AGHA A MUSTAPHA, DOIT FIXER UNE INFRASTRUCTURE, ADMINISTRATIVE, COMMERCIALE, ECONOMIQUE ET DISTRACTIVE RENDANT ALGER DIGNE DE SON RANG DE CAPITALE.

AINSI, FAUT-IL VOIR DANS LE PROJET DE L'AMENAGEMENT DU CARREFOUR DES TAGARINS, DERNIERE ETUDE DE L'AGENCE, LA MEME LIGNE DE CONDUITE, QUOIQUE CETTE OPERATION CONCERNE UN LIEU NETTEMENT EN MARGE DES GRANDES LIGNES LONGITUDINALES DES GRANDES CIRCULATIONS ACTUELLES. IL S'INSCRIRA PARFAITEMENT

DANS SA FONCTION AVEC L'AFFLUX D'UNE INTENSE CIRCULATION, LORSQUE LA FUTURE AUTOROUTE DES HAUTS D'ALGER SERA ENTIEREMENT REALISEE

cliquer sur la photo pour agrandir Plan de situation dans la cité du carrefour des Tagarins montrant sa position privilégiée dans les hauts d'Alger. En trait noir les grandes lignes de liaisons véhicules avec les principales voies à fort débit. En grisé, les traditionnels cheminement piétons.

La place centrale. Réminiscence des forums antiques, elle sera la première dans la cité conçue pour le seul usage du piéton promeneur. Sur trois côtés, des galeries couvertes (cafés, restaurants,). Le côté libre constitue un magnifique balcon sur la ville et la baie.

BIEN qu'établi dans un site typiquement méditerranéen, Alger n'en a pas toutes les caractéristiques urbaines. Le port formant une barrière entre la ville et la mer, le centre s'est développé le long d'axes longitudinaux sans caractère architectural.
Alger est une ville sans places : or, la Place du Centre des Tagarins, accessible aux seuls piétons, autour de laquelle s'organisent les terrasses des cafés, les restaurants, les cinémas, l'hôtel, etc... est susceptible de devenir l'un des centres d'attraction d'Alger.

En effet, le carrefour des Tagarins s'établit en un point exceptionnel du site :
A cheval sur la crête entre le Fort l'Empereur et la Caserne des Gardes mobiles;
Prenant des vues étendues sur la baie d'Alger d'une part, sur Bab-el-Oued d'autre part ;
Point d'intersection de deux grandes perspectives urbaines ;
Point clé de la circulation (voitures et transports en commun) puisqu'il distribue 5 directions déterminantes : Centre-ville, Casbah, Bab-el-Oued, Bouzaréah, El-Biar ;

Esquisse d'une vue nocturne du centre des Tagarins tel qu'il apparaitra depuis l'accès du bas: celui du boulevard de Lattre de Tassigny, où circule le monorail aérien.

Il est en contact immédiat avec le Centre-Ville ;
Il couronne le Stade des Tagarins. Toutes ces caractéristiques motivent et même nécessitent la création du Centre tertiaire des Tagarins.
Le périmètre d'opération comprend l'emprise totale du carrefour, du centre tertiaire et des parkings périphériques. Une part importante de ces terrains appartient déjà à la collectivité : terrains domaniaux, terrains du parc sportif et terrains déjà expropriés pour la réalisation de l'ancien carrefour (Rond-point sur la crête).

Le projet comporte deux sortes de parkings :
1° Les parkings privés qui sont établis dans les infrastructures des constructions - correspondant à une capacité de 2.000 voitures environ.
2° Les parkings publics établis à l'air libre et plantés d'arbres, répartis en périphérie du Centre Tertiaire et liés à celui-ci à l'Ouest par un escalier mécanique et à l'Est par une passerelle.

Ces parkings sont largement conçus, compte tenu de la proximité immédiate du stade. Ils peuvent recevoir un total d'environ 3.000 voitures.

Une gare routière est prévue dans la boucle est du carrefour avec stations de catérails et d'autobus.
Le projet tire parti des vues exceptionnelles sur la Baie d'Alger et sur Bab-el-Oued par l'établissement d'une série de places-belvédères.

Cliquer sur la photo pour agrandir Plan général de l'aménagement du Centre. A noter: la séparation des circulations piétons et véhicules (en grisé) et les voies d'accès.

C'est également un croisement de cheminement de piétons : aux Tagarins et axe Stade - Climat-de-France. Du Fort l'Empereur à la Casbah pourra s'établir dans l'avenir un grand mail.

Du Stade, le public se répartit sur les parkings, la Gare routière, la Place. De Climat-de-France, l'accès des piétons se-fait par une galerie commerçante sur immeubles.

Un hôtel de type urbain (genre Hôtel Aletti) d'environ 150 chambres, avec liaison directe sur cinémas, restaurants, etc... et d'où les vues s'étendent d'une part sur la Baie d'Alger, d'autre part sur Bab-el-Oued, est prévu.

En bout de l'immeuble qui lie le Centre à Climat-de-France, un petit groupe de commerces de quartier dessert les 400 logements.
Plus de la moitié du plancher constructible est consacré aux locaux d'affaires et d'administrations.

Un groupe de 400 à 500 logements trouve sa place dans les superstructures. Une école de 12 classes les dessert en particulier. Elle s'établit sur le terre-plein du Fort-l'Empereur où se situent actuellement quelques baraques militaires.

Le programme des travaux a été étudié de façon à ne pas interrompre le trafic actuel (avenue de Bourmont-Chemin de Fontaine Fraîche) durant toute l'opération.

Une évaluation sommaire des travaux comprenant les terrassements, les ouvrages et les revêtements s'élève à 6.000.000 de NF.
La tranche de travaux pour la liaison Tagarins-Bouzaréah qui pourrait être différée s'élève à 1.200.000 NF.

Une première tranche assurant le fonctionnement du Centre Tertiaire et les liaisons avenue de Lattre-boulevard Supérieur-Hauts de Bab-el-Oued s'élève à 4.800.000 NF.

Ce chiffre représente une économie d'environ 6.000.000 NF par rapport au projet de 1959 tout en assurant les mêmes capacités de construction et les mêmes liaisons routières.