Alexandre CLAIRAC
(1873 - ????)
Avocat à la Cour d'Appel d'Alger
Substitut du Procureur de la République de Constantine en 1905


Le nom d'Alexandre Clairac s'auréole d'un prestige exceptionnel. Il est de la classe des grands avocats qui servirent le barreau de la manière la plus brillante.
En Algérie où il exerça pendant longtemps et en France où il est conseiller à la Cour depuis 1936, Clairac s'est affirmé comme un magistrat intègre sachant appliquer les lois avec humanité.

Ses compatriotes le savent qui l'ont vu à l'oeuvre.

Comme un grand nombre de ses confrères, Alexandre Clairac, qui est né à Alger en 1873, a fait ses débuts à la Cour d'appel d'Alger, après ses études au lycée d'Alger et à la Faculté. Peu après, c'est-à-dire en 1897, il devient suppléant rétribué du juge de paix d'El-Kseur, puis, un an plus tard, il est chargé de l'instruction aux tribunaux de Lavaur (Tarn) et de Lourdes (Hautes-Pyrénées). Le voici en 1902 juge d'instruction à Dôle (Jura). Les Constantinois le revoient quelques années plus tard dans la robe de substitut du procureur de la République. Procureur de la République il l'est, pour la première fois, à Batna en 1908. puis à Bougie en 1911, puis à Blida en octobre 1913. Là, quelques jours avant la déclaration de guerre, il préside la distribution des prix.
— Le destin avait déjà choisi ses orphelins parmi ces enfants innocents auxquels je distribuais les récompenses, qu'ils avaient méritées, déclare-t-il avec tristesse.

Il part pour le front à sa demande, bien que R.A.T. et père de quatre enfants. Démobilisé le lee février 1919, avec la poitrine ornée des rubans de la Légion d'honneur, des croix de guerre française (trois citations) et italienne, il devient un mois plus tard, conseiller à la Cour d'appel d'Alger. Il préside en cette qualité les sessions des Cours d'assises et criminelles d'Algérie. En 1929, il occupe une fonction de choix : celle de procureur de la République à Oran.

Exposée ainsi dans ses grandes lignes, la carrière de notre compatriote serait assez éloquente sans qu'il soit nécessaire de raconter par le menu les procès dans lesquels il fut appelé à requérir ou à se prononcer. Bornons-nous à préciser que chacune de ses mutations — c'est le terme administratif — Clairac fut escorté à son train par une foule d'indigènes qui tenaient à lui témoigner de cette manière un peu bruyante la place qu'il s'était faite dans leur cœur.
Ces manifestations de sympathie sont couronnées au départ pour Paris cette fois définitif, de l'éminent magistrat, par une consécration de marque. En effet, en 1933, Clairac est nommé président d'honneur de l'Association des anciens combattants musulmans de l'Oranie.

(suite dans l'article.)

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Echo du 10-11-1937 - Transmis par Francis Rambert


sur site : mai 2020

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