Le port d'Alger
Le ressac est vaincu dans le port d'Alger - 1936

Une des premières choses que j'ai apprises sur le port d'Alger — pendant ma première traversée — c'est que c'était un port à ressac. Depuis, j'en ai entendu parler maintes et maintes fois, surtout les jours où le vent souffle en rafales....(L'auteur de l'article.)

Echo d'Alger du 24-6-1936 - Transmis par Francis Rambert
sur site : mars 2014

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Lire sur ce site : les désastres du ressac
Tempêtes et ressac à l'assaut du port.

Carte-photo écrite : " Une photo de la tempête subie le samedi à 15 heures, le 12 décembre 1931.Avec une grosse bisette» Adressée à Paris. Photo P.Raynal (pas trouvé sur l'annuaire 1961. Coll. B.Venis )

Chacun sait aujourd'hui que pour briser la houle avant son entrée dans e port d'Alger, il était nécessaire de prolonger la jetée Nord sur quatre cents mètres. Et chacun de se dire pourquoi ne la prolonge-t-on pas ?
Eh bien ! on la prolonge, on peut même dire aujourd'hui qu'elle est prolongée.
Le gros oeuvre d'un semblable ouvrage n'est, en effet, pas apparent. Dans une jetée, les blocs, la promenade et les quais ne sont rien. Ce qui compte. c'est l'énorme base de rocs sur laquelle les superstructures reposent.
Ainsi, le mince filet apparent qu'est la jetée repose sur une véritable petite colline artificielle dont la base s'étend en largeur sur plus de cent mètres de fond. On comprend que pareille masse de rochers soit longue à immerger et la colline ne peut, surtout dans les debuts, monter que très lentement. S'il faut 10.000 tonnes de rocs pour monter le premier mètre, il n'en faut plus que 100 pour monter le dixième et 10 quand on arrive en surface. Ces chiffres ne sont pas exacts, mais ils donnent une idée approximative du genre de travail.
Aussi quand on regarde la coupe de la jetée à 50 mètres du feu blanc, on se dit que le plus gros oeuvre est fait — la base de la jetée est désormais posée. La houle est brisée.
Et chaque jour apporte son contingent de blocs. Le profil que nous donnons ci-dessous montre l'état des travaux sur les cent premiers mètres qui font suite au feu blanc. La première tranche montre l'état des travaux le 2 novembre 1935. La deuxième tranche, l'état des travaux le 28 mars 1936. Aujosrd'hui, il n'y a pas dix mètres d'eau à cent mètres du feu blanc. C'est trop peu pour que passe une forte houle. Le port est désormais à l'abri du ressac.
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