Médecine à
Alger, en Algérie
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Lors du débarquement de nos troupes en 1830, aucune organisation d'assistance n'existait en Algérie. Une malpropreté indescriptible, des épidémies incessantes : peste, choléra, paludisme, ravageaient villes et campagne qui à l'est d'Alger n'étaient qu'un vaste marais. Le seul hôpital existant, installé au XVIème siècle par les frères de la Merci pour les captifs chrétiens, avait cessé de fonctionner lors de l'abolition de l'esclavage en 1816 après le bombardement de l'Amiral Exmouth. Pour les besoins du corps d'occupation décimé
par le paludisme, la dysenterie, s'est ouvert en 1831 l'hôpital
de la Salpêtrière, celui de la rue
Bab-Azoun, celui du
jardin du Dey à Bab-el-Oued. L'épidémie
de choléra de 1835 très meurtrière, nécessita
l'évacuation d'une grande partie de la population d'Alger sur la
Bouzaréah où les soeurs de Saint Joseph de l'Apparition
leur prodiguèrent leurs soins. La première tentative d'organisation méthodique
d'assistance aux indigènes, fut faite à
Boufarik qui n'était pas alors la perle de la Mitidja,
mais fut longtemps célèbre comme le tombeau des colons. Plus tard, avec la stabilité et la tranquillité,
l'assistance publique s'intensifie. En 1850 est créé à
Alger, rue Zama, sur l'initiative du docteur BERTHERAND, un hospice musulman
; jusqu'alors l'assistance était assurée presque complètement
par les médecins militaires qui ont rendu des services inappréciables. En 1867 et 68 le choléra, le typhus, déciment
la population mais font naître un généreux mouvement
d'assistance. Le Cardinal LAVIGERIE recueille de nombreux orphelins et
les installe dans des villages de la plaine du Chéliff. Après
la guerre de 1870, en accord avec le gouvernement général,
il crée les hôpitaux uniquement indigènes de Saint-Cyprien-les
Attafs et de Biskra avec installation et nourriture adaptées à
leurs moeurs. En 1893 le gouverneur général CAMBON demande
aux Pères Blancs de créer d'autres hôpitaux semblables
dans l'Aurès et les territoires du Sud. En 1930 l'Assistance Publique
en Algérie comprend : 19 hôpitaux civils, 33 hôpitaux
militaires, 83 hôpitaux auxiliaires, 70 infirmières visiteuses. Il y avait aussi 97 auxiliaires médicaux, 104 médecins de colonisation. Le nombre total de médecins d'Algérie est de 702. Extraits de textes 1930
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