mise
sur site le 2106/2002
....1er jour de l'été à 13 h 35
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24
Ko / 11 s
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------Il
est vrai que pour les Algérois, Kouba était un havre de paix
et de villégiature. La conquête ------Kouba titre son nom du mot "Koubba" qui signifie coupole, dôme. ------Hadj Pacha, qui exerça l'intérim du commandement de la Régence, avait bâti, en 1545, une mosquée surmontée d'une coupole (Koubba). Cette mosquée était située non loin de l'emplacement de l'Eglise actuelle, et avait été transformée en Chapelle lors de la création du Grand Séminaire. Elle fut démolie, plus tard, lorsqu'on dût procéder à la construction de l'Eglise. ------L'origine de Kouba se rattache aux premiers mois de la conquête. ------Pour couvrir la Capitale, on établit aux environs d'Alger, deux camps retranchés, dont un fut Kouba, l'autre Dély-Ibrahim (1831). Ces deux camps donnaient accès à la Mitidja : l'un par l'oued Kerma ; l'autre, par Douéra. ------On accédait à Kouba, non pas par la partie basse longeant la mer ; mais par les sommets, par Mustapha-Supérieur, par l'actuel Ravin de la Femme Sauvage, pour aboutir au village indigène, appelé aujourd'hui le "Vieux Kouba". ------Sur l'emplacement de ce village indigène, près du camp retranché, on construisit un nouveau village, et on y installa vingt-trois familles allemandes (1832). Ces émigrants étaient au Havre et devaient se rendre en Amérique mais une circonstance fortuite les fit diriger sur Alger. ------Les travaux préliminaires de ce village furent commencés en 1832. Chaque famille reçut environ quatre hectares de terre, des semences, des outils, des vivres et même de l'argent. Cette tentative n'eut aucun résultat favorable ; presque toutes les concessions attribuées furent abandonnées. ------En 1835, l'Administration combla ces vides en donnant ces terres délaissées à des colons français qui avaient déjà fait de la colonisation dans la Mitidja où ils avaient été dépouillés par les indigènes. Ces nouveaux arrivants, trouvant à Kouba la sécurité et un village bien construit, se mirent au travail avec ardeur. ------Ce furent ces derniers qui plantèrent les premiers cépages de vigne du Roussillonnais. Les résultats furent excellents et ils trouvèrent de nombreux imitateurs. ------Quelques Français d'origine avaient acheté de vastes concessions.L 'un d'eux, homme d'initiative en matière de colonisation, avait loti ses terres et les avait louées, dans de bonnes conditions, à des Mahonais, gens de vie sobre, accoutumés aux travaux de la terre et durs à la peine. ------Le succès devait couronner cette tentative. I1 y avait à Kouba, en 1844, sur un territoire un peu plus étendu qu'il ne l'est aujourd'hui, une quarantaine de fermes. ------Kouba fut érigée en commune de plein exercice le 31 décembre 1836. ------La première école fut créée, au Vieux Kouba, en 1841. ------En 1848, le général Cavaignac céda à Monseigneur Pavy, deuxième Evêque d'Alger, les terrains occupés par une partie du camp, pour y créer son Séminaire. ------En 1851, une maison du village fut aménagée en Eglise ; Monseigneur Pavy en fit la bénédiction solennelle le 9 novembre de la même année. ------En 1890, Monseigneur Lavigerie céda une partie de la propriété du Séminaire à la Commune de Kouba, pour la construction de nouvelles habitations et c'est sur partie de ces terrains qu'a été édifiée l'Eglise actuelle St Vincent de Paul qui fut inaugurée le 3 avril 1892. Un village charmant ------Kouba est placé en avant de l'Atlas dont il est séparé par la riche plaine de la Mitidja, planté sur un des derniers mamelons des collines du Sahel, à 127 mètres d'élévation. ------Il occupe le centre du golfe que ferment à droite, le cap Matifou et, à gauche, la ville d'Alger. ------Par devant, des pentes douces, parsemées de villas et ombragées d'arbres toujours verts, descendent vers le rivage. Au delà, c'est l'immense étendue d'une mer bleue, sillonée de navires, le ciel profond de l'Afrique, le large cercle d'horizon où ils se confondent dans le même azur, et derrière lequel les yeux et le coeur cherchent le rivage de la Mère Patrie. ------Kouba est certainement un des plus beaux villages du département d'Alger. Reprenons ce qui disait Emile Gaudet en 1931: "La vue s'étend sur la merveilleuse baie d'Alger dont le panorama est véritablement admirable, sur la plaine de la Mitidja et sur les montagnes de Tell. ------Les environs sont charmants : ce ne sont que vignobles, cultures maraîchères, jardins particuliers fleuris et embaumés. On peut, par des sentiers couverts et de nombreuses routes, se diriger vers les jolis centre environnants : Birmandreis, Birkadem, le Gué de Constantine, Maison-Carrée et Hussein-Dey. ------Sa superficie est de 1600 hectares. ------Kouba est desservi par un Service de tramways électriques (C.F.R.A.). L'électricité et le gaz y sont distribués par l'éclairage, la force motrice et le chauffage. L'importance de Kouba va chaque jour grandissant ; de nombreuses villas s'édifient et des quartiers nouveaux surgissent. ------Le phare dans le séminaire devenu centre des invalides (il sera démonté par les américains en 42 trop repérable aux avions ennemis) dominait de même que le Fort qui deviendra centre de radio pendant la 2è guerre mondiale. ------Le climat y est excellent, dépourvu d'humidité et très recherché, pendant la saison chaude, par les Algérois, Kouba peut également rivaliser, pour la saison d'hiver, avec les plus fameuses stations hivernales. ------En raison des nombreux avantages signalés ci-dessus, Kouba, par sa situation, son panorama, ses abords merveilleux, pouvait prétendre à devenir un centre climatique et touristique de premier ordre, bien fait pour captiver l'attention et la sympathie tant des Français d'Algérie que des nombreux étrangers qui viennent, chaque année, visiter nos régions. Kouba possède des vignobles importants dont les vins sont très réputés. Un commerce important de primeurs y est fait". |
------De nombreuses
sociétés étaient implantés à Kouba. Amicale des anciens de Kouba |