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jardin d'essai - Alger, le Hamma
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Texte de Luc Tricou,
06/2002 Dans la première décennie du XXe siècle la mer attirait de plus en plus d'amateurs. Et si se baigner proprement dit était surtout réservé aux jeunes et aux hommes, cela n'empêchait le sexe dit faible ( ?) de venir profiter du délassement procuré par les plages et de la fraîcheur des brises marines réconfortantes par rapport à la moiteur des appartements citadins. -----Si les criques qui parsemaient l'ouest d'Alger ont de tout temps attiré les baigneurs, par contre la plage qui s'échelonnait après les bassins malodorants de Mustapha, avait la faveur des bourgeois de la ville. Ils y avaient édifié des constructions légères qui lui avait donné le nom de " Plage des cabanonniers ". -----Elle était aussi désignée plage du jardin d'essai qui la limitait vers la terre près de la ligne des tramways qui déversaient, à la saison chaude, de très nombreux amateurs. -----Canotiers pour ces messieurs et assaut de chapeaux à la mode pour ces dames, puisqu'il était malséant de sortir et se promener " en cheveux ". Les amateurs espéraient qu'une route de tourisme serait établie pour permettre une meilleure accessibilité à celle-ci, une " corniche " algérienne donnant une plus value considérable aux propriétaires !. -----Las ! le développement des véhicules motorisés incita les édiles à établir une meilleure pénétrante vers la ville et la plage fut sacrifiée. Cette décision donna lieu à de nombreuses pétitions, interventions politiques et de la presse, qui parla " d'acte de vandalisme ". En vain!. -----Les amateurs furent exilés plus loin de la ville donnant ainsi une impulsion aux transports et Guyotville, SIDI-FERRUCH et leurs hameaux satellites à l'ouest et Fort de l'eau, Cap Matifou, Aïn-Taya et les plages environnantes, à l'est, se félicitèrent de cette décision. |
52 ko Ko / 15 s |
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datée du 21- 8-1913 ---- |