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site le 25/12/2002 ...cette date me dit quelque chose !
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Ko / 9 s
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-----Un samedi soir de Juillet 1905, un orage d'une rare violence éclatait sur Alger. Pendant toute la nuit la pluie tombait à torrents, transformant les rues de la ville en fleuves boueux, les escaliers en cascades. -----Le quartier Pasteur fut un des plus éprouvés. Le ravin qui descend du Télemly et aboutit à l'intersection de la rue Saint-Augustin et de l'avenue Pasteur charriait d'énormes masses d'eau qui entraînaient avec elles de la pierre et des rochers. Vers trois heures du matin, l'égout qui fait suite au ravin se trouva obstrué et les eaux s'amoncelèrent derrière une maison en construction qui faisait l'office d'un barrage puis se frayant une brèche, jaillirent vers la rue Saint-Augustin et la rue Pasteur. -----Sur son passage, le torrent enleva un mur en pierre sèche large d'un mètre, déchaussa les fondations de la maison et enleva le trottoir de la rue Pasteur sur toute la longueur de la rue Edouard Cat. Le trottoir, les terres et les barrières furent précipités dans le ravin qui borde la Ligue de l'Enseignement. -----L'imprimerie de MM. Escoffier et Marcus se trouva inondée en quelques minutes par suite de l'effondrement d'un mur qui avait rempli l'office de digue. Les blocs roulés par les eaux défoncèrent la porte de l'atelier et furent projetés à l'intérieur. Quelques-unes pèsent plus de 60 kilos. Dans l'imprimerie, l'eau atteignait une hauteur de 1 m 20, les casiers étaient inondés, les lourdes machines déplacées et enduites d'un limon jaunâtre. ----Rue de la Liberté, où les trottoirs s'affaissèrent et les conduites d'eau se rompirent, inondant les caves de la brasserie de l'Etoile ; avenue Gandillot et dans les quartiers Saint-Augustin, l'orage se fit particulièrement sentir. On eut beaucoup de peine, ce jour, à rétablir les communications, en raison de l'encombrement des voies. Ce n'est que vers 9 heures du matin que les trains purent desservir les quartiers du Plateau Saulière et de Bab-el-Oued. -----Les T.M.S. ont subi également des arrêts ainsi que les C.F.R.A. -----La nuit, dans certaines parties de la ville, la situation fut particulièrement critique. Vers deux heures et demie, la corne d'alarme se faisaient entendre à Bab-el-Oued : les rues Fourchault, Raspail et Eiffel étaient envahies par les eaux. Dans certains endroits les habitants durent être sauvés par les fenêtres, tellement l'eau inondait les rez-de-chaussée. Le sauvetage s'est opéré rapidement grâce à la bonne volonté de tous et au dévouement des pompiers. -----Ce n'est qu'au matin qu'on a pu se rendre compte des dégâts. L'aspect présenté par le quartier Bab-el-Oued était lamentable. Tous les modestes logis de la rue des Fours-à-Chaux ont été envahis par l'eau. Une épaisse couche de boue s'étend dans les chambres où gisent, pêlemêle, les meubles détériorés. ----L'oued M'Kacel, cause de tout le mal, a emporté, sur son passage, des oliviers et amandiers et dévasté tous les jardins qui le bordent. |
-----A l'Agha,
un véritable torrent a parcouru la rue Balzac et obstrué
l'égout en construction. Le rez-de-chaussée de la maison
Gastu, habité par des ménages d'ouvriers, a été
inondé. Les paillasses, les meubles nageaient dans des mares d'eau.
Un tombereau, entraîné par le courant fut précipité
contre les balustrades du P.L.M. et les défonça. Jean-Marc LABOULBENE Bibliographie : L'Afrique du nord illustrée. |