LE PREMIER MARIAGE CHRÉTIEN
D'ALGER
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Le 26-07-2013, de Pierre Musloch : "... vous indiquez comme premier
mariage à Alger celui des époux BREUIL/GARCIN. Je n'ai pas
trouvé cet acte. Vous indiquez aussi en 1834, mais cette année-là, le premier mariage était celui de François SARLANDE et Françoise Eugénie COUPUT, le 09/01/1834 ! Il y a eu des mariages à Alger avant cette année-là. Pour 1832, pour Alger, il existe un registre de publications de mariages, et, dès 1833 des actes. Le premier registre numérisé, au C.A.O.M. est un registre de décès, en 1830, à Boufarik, essentiellement pour les militaires débarqués à Sidi-Ferruch..." |
Esquisses anecdotiques et historiques de
Vieil Alger, F.Arnaudies, Édit. Barthélemy, Avignon -----On sait peu de chose sur les époux Breuil ; on peut préciser toutefois que leur mariage, en 1834, fut le premier officiellement célébré à Alger. -----Madame Breuil, née Garcin, eut un fils, Louis, qui en 1856 était maréchal-ferrant dans une unité de cavalerie à Blida. A sa libération, il fut doté d'une petite terre, sise à Baba-Ali (ex-Clauzelbourg) à vingt kilomètres d'Alger et à quelques centaines de mètres de la station actuelle de chemin de fer. La propriété Breuil-Garcin jouxtait, celle, beaucoup plus importante, exploitée plus tard par le comte de Richemont. -----Je suis persuadé que certains Algérois se souviennent encore de ce faste, plutôt tapageur, qui accompagnait les arrivées mensuelles du comte à la barbe de fleuve, carré dans sa victoria, dûment précédé d'un piqueur sonnant de la trompe. Du champ de manoeuvres à l'hôtel de la Tour du Pin où il descendait, place du Gouvernement, Richemont lançait à la volée des piécettes que les gamins accourus, très au fait, se disputaient en hurlant. -----Mais revenons à Louis Breuil-Garcin. L'endroit donc où il s'installa avec sa femme - car il avait épousé entre-temps Jeanne Courtois - et ses deux fils était assez marécageux et insalubre. Il fut heureusement assaini par les "condamnés du colonel Marengo" et, tant bien que mal, la famille vivota. -----Une petite maison s'était élevée bientôt sur le bord du chemin qui mène à Chebli. Cette maison doit subsister. Michel, le descendant de Madame Breuil, y vivait encore en 1915. Il avait créé dans les dépendances de la propriété une briqueterie et ouvert un modeste café qui servait de rendez-vous de chasse aux fusils de la région. -----Un portrait de l'aïeule, aux cheveux noirs à bandeaux, était accroché au-dessus du comptoir. |