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site le 25-02-2003
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-----On
trouve dans les "Archives Jésuites"(1)
des documents concernant la création et le fonctionnement des établissements
des Jésuites à travers le monde. Parmi ceux-ci les orphelinats
de Ben-Aknoun et de Boufarik. -----Le Père Robert BONFILS, qui m'a reçu, se dit un peu agacé par les généalogistes qui lui prennent beaucoup de son temps... mais il se montrera finalement charmant et de bon conseil. Des documents consultés, on peut tirer le résumé suivant -----Le 25/05/1844, le Père Ferdinand BRUMAULD (1798-1863) acquiert, pour 120 000 F, une vieille maison située à Ben-Aknoun, à 6 km au sud-ouest d'Alger. Il achète ensuite des fermes attenantes, portant la propriété à 150 ha de cultures, jardins, prairies et landes. Il y accueille 120 orphelins. Le Maréchal BUGEAUD l'aide à surmonter les grosses difficultés financières de cette entreprise. -----Les enfants sont accueillis à partir de l'âge de 6 ans jusqu'à leur majorité. Ils seront 150 en 1845, 200 en 1846, 250 en 1848, 270 en 1850. Leur vie y est assez rude et disciplinée. Ils reçoivent une instruction générale et religieuse et peuvent y apprendre divers métiers, dirigés principalement vers l'agriculture. -----Le Père BRUMAULD a beaucoup d'amis mais aussi beaucoup d'adversaires. Ces derniers se méfient du fait qu'il soit Jésuite. Mais finalement, devant l'accroissement du nombre d'enfants qui lui sont confiés, il obtient, en 1850, la concession, pour 20 ans, du camp d'Erlon, à Boufarik, pour y créer un 2ème établissement. C'est un ancien camp militaire de 31 ha, porté ensuite à 200 ha, situé à 20 km de Ben-Aknoun et 30 km d'Alger. En 1853, on compte 220 orphelins à Boufarik. Le Père BRUMAULD essaie d'orienter son recrutement dans une perspective de colonisation de l'Algérie. Il tente ainsi une expérience d'accueil d'enfants de familles pauvres du département de la Seine. Il tente également de mettre en place des périodes d'apprentissage dans les fermes des environs. Mais en 1858, il est rappelé en France pour être nommé Procureur des Missions. |
-----Par la suite, des campagnes
antireligieuses, des tracasseries administratives, des suppressions de
subventions rendront de plus en plus difficile la gestion de ces établissements.
Les effectifs des orphelins baissent. En 1865, ils sont 330 pour les deux
orphelinats. On pense à en fermer un. Jean-Marc VALENTIN |