-Alger, le quartier Bab-el-Oued,
les plages de Bab-el-Oued : Matarèse, Padovani, Nelson, El Kettani, la Poudrière...
retouché : janvier 2016
1°/ une carte postale
2°/ des textes
3°/ des articles de presse
4 °/ des publicités pour des restaurants...
extraits de l'Echo d'Alger - Transmis par Francis Rambert
extraits de l'Echo d'Alger du 11-9-1953 - toujours transmis par Francis Rambert
janvier 2016...+ oct.2024

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les plages de Bab-el-Oued : Matarèse, Padovani, Nelson, El Kettani.


Matarèse 1953 ou Matarèse 1923 au fond rien n'a changé !

Plusieurs générations ont animé la plage des bains Matarèse. Malgré ses installations modernisées, la plage est restée fidèle aux traditions : à la fois populaire et bien fréquentée. Elle rappelle aux anciens, soucieux du bien-être de leurs enfants, quelques souvenirs qu’ils évoquent à voix basse : les escapades de leur jeunesse. C’est là qu’on venait prendre un acompte sur les prochaines grandes vacances, c’est-à-dire, suivant l’expression même des gosses de Bab-el-Oaed, « que c’est à Matarèse qu’on « tapait cao » au moment des chaleurs. Au fond, peu de choses ont changé depuis trente ans !


Les "Oueds" : " ...Au Climat de France, , un pont enjambait l'oued, et juste au-dessus, un barrage retenait ses eaux pour alimenter la chute qui se trouvait un peu plus bas, et qui faisait tourner la roue du moulin St-Louis, autrefois car il était en ruine depuis bien longtemps, et je n'ai connu que la carcasse de ses murs sans toit aux fenêtres, sans vitre ni persienne et complètement abandonné. A partir de là, il coule souterrain, lui aussi, transformé en égout collecteur et termine sa course dans la mer entre les BAINS MATARES et les BAINS PADOVANI, d'un côté, et de la plage de la SALPÊTRIERE de l'autre.

--------Les BAINS MATARES étaient gratuits et recevaient la foule des pauvres. Ceux dont on disait qu'ils savaient " nager et garder le linge ". C'est-à-dire être suffisamment malins pour se baigner tout on surveillant leurs vêtements posés sur la plage, car les vols étaient nombreux parmi les lascars dignes petits-fils de CAGAYOUS, de célèbre mémoire, qui fréquentaient ces lieux.

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Les BAINS PADOVANI étaient payants et recevaient une clientèle relativement aisée. Des cabines en planches permettaient le déshabillage. Malgré la surveillance du gardien, il y avait toujours quelques garnements qui regardaient à travers les fentes les filles se dévêtir avant de mettre leur maillot de bain. Un parquet légèrement surélevé, bordé du côté de la mer par une balustrade grossièrement sculptée, servait de piste de danse pendant les soirs d'été, à une jeunesse ivre de mer, de soleil et d'amour. Un orchestre de quelques musiciens où dominait l'accordéon, jouait les valses et les tangos à la mode.
--------Plus loin, sur la droite, les BAINS MILITAIRES privés d'EL KETTANI recevaient les officiers, leurs familles et leurs invités.

--------Sur la placette, devant l'entrée des bains, se tenaient de nombreux marchands ambulants de cacahuètes, de pommes de terre frites, de brochettes, de merguez, de sandwiches aux anchois, de citronnade, de glaces et de gaufrettes au chocolat, à la pistache et à la vanille.
texte " Bal-el-Oued" aea n°24 : «Quand Bab-el-Oued eut une gare, il sut qu'il avait cessé d'être un village, et qu'il était déjà une ville dont la population avait, en moins de cinquante ans, dépassé celle de villes métropolitaines célèbres depuis plusieurs siècles. Une telle promotion était incompatible avec la présence du ruisseau nauséabond qui coulait entre la Bassetta et le "Bain des familles ", cette plage qui borde les quartiers voisins du cimetière et que le génie espiègle des latins de Bab-el-Oued a baptisée Consolation, on couvrit donc l'Oued M'kacel qui disparut ainsi d'abord de la vue des habitants de Bab-el-Oued puis de la mémoire des générations suivantes au point qu'il n'est pas un "pied-noir" sur dix mille qui en garde le souvenir.
bains matarese
Article du 1-6-1919
bains matarese
Article du 6-6-1919
La Pentecôte : 8 juin 1919
padovani
article du 14-5-1919
Hilaire VERDU, directeur