Arts divers
en Alger et en Algérie
Concert Saint-Saëns
Les privilégiés qui assistèrent
à ce concert en garderont un impérissable souvenir.
Deux heures durant, l'art brilla d'un pur éclat, tandis que
le Maître illustre unissait aux noms de Chopin, de Beethoven,
de Gluck et de Rameau celui de Saint-Saëns, gloire de la musique
française.
Avant de s'asseoir au piano, Saint-Saëns rendit grâces
à l'Algérie qu'il aime doublement, dit-il, parce qu'il
lui doit la vie, et dans un sentiment de modestie charmant, il accusa
M. de Galland d'être
responsable de ce concert où il se sentait si peu sûr
de répondre convenablement à l'empressement de ses
auditeurs. On vit bien, par la suite, comme il se calomniait, quand
ses doigts magiciens, ailés, incorporels, pourrait-on dire,
accordèrent une âme qui s'épancha, mélodieuse,
de l'instrument inesthétique et ingrat. Motif d'admiration
et d'étonnement infinis que cet esprit créateur qui
arrive à animer la matière inerte et muette du marteau
et de la corde.
( suite dans l'article) |
Echo d'Alger du 18-1-1920- transmis par
Francis Rambert
mise sur site : avril 2016
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