sur site le 30-09-2004
-L'Amirauté d'Alger
Ouvrages du centre (consulaire, chambre sanglante), forts du sud (el Goumen, Ras el Moul, porte des lions), fontaine de Baba Ali, marabout, mosquée.
voir la première partie : origines du port, forts du nord et de l'est
par Edouard NOCCHI

-------------textes extraits de "l'Algérianiste", bulletin d'idées et d'information. - n°35 - sept. 86 avec l'autorisation de la direction actuelle de la revue "l'Algérianiste". Ce texte est extrait du Bulletin de la société de géographie de l'Afrique du Nord, 4- trimestre 1907.
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Les ouvrages du centre (1)
Ce texte est extrait du Bulletin de la société de géographie de l'Afrique du Nord, 4- trimestre 1907.

-----------La " Consulaire". (voir sur ce site : La " Consulaire " vient à Alger - A la mémoire du père Levacher Consul de France
-----------La voûte sud abritait, dans une embrasure ouverte vers l'est l'énorme canon appelé "Baba-Merzoug ". Au-dessus de cette voûte une batterie sans nom reliait le bordj " Es-Sardin " au bordj " El Goumen ". Elle avait sept embrasures.
-----------La " Consulaire " a été ainsi dénommée à la suite du supplice inspiré au père Levacher, consul de France en 1683. Ce religieux fut attaché à la bouche du canon et ses membres, mutilés par la décharge de la pièce, vinrent tomber près des vaisseaux français qui bombardaient la ville. Cette grosse pièce, après la prise d'Alger, a été transportée à Brest et élevée sur un socle. Elle mesurait 6,25 m et sa portée était de 4800 m. Pièce formidable pour l'époque.
-----------La fin tragique du père Levacher, épisode barbare de la lutte séculaire soutenue par les corsaires d'Alger contre la chrétienté, mérite que l'on s'y arrête un peu car, s'il fut une manifestation de la cruauté barbaresque il fut surtout la conséquence de l'entêtement et de la maladresse de l'amiral Duquesne. (3)
-----------Le père Levacher était un vieux missionnaire, vicaire apostolique, habitant le pays depuis plus de vingt-cinq ans. Il avait été chargé du consulat de France en 1675, bien qu'il eut allégué son grand âge et de nombreuses infirmités pour décliner ces fonctions. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Cependant, la vénération qu'il inspirait aux Turcs par ses hautes vertus et sa bonne connaissance du pays le mettaient en mesure de soutenir au mieux les intérêts français. Il fit tous ses efforts pour soutenir la paix entre son pays et la Régence turque. Mais ses conseils ne furent pas écoutés par Louis XIV et une expédition contre Alger fut décidée.
-----------À la fin du mois d'août 1682, Duquesne avait commencé à bombarder la ville où le feu des galiotes avait causé de grands dégâts. Le 4 septembre, le père Levacher fut envoyé en parlementaire pour demander la paix à l'amiral. Duquesne refusa de répondre au consul, déclarant qu'il ne voulait traiter qu'avec les délégués du Diwan. Et il continua le feu jusqu'au 12. Le mauvais état de la mer l'obligea ensuite à rentrer en France, une partie de la flotte étant restée au large d'Alger pour croiser pendant l'hiver.
-----------Il revint en juin 1683 et le 26 le bombardement de la ville reprenait. Le 28, le dey envoya à bord du bâtiment-amiral, Le Saint-Esprit, le père Levacher accompagné d'un parlementaire. L'amiral Duquesne se montra cruel pour le consul, qui méritait plus d'égards, tant par son âge que par ses fonctions. Après l'avoir traité durement, il termina par ces mots " Vous êtes plus turc que chrétien." " Je suis prêtre", répondit le vieillard.
-----------Puis l'amiral réclama la mise en liberté de tous les Français. Ce qui fut exécuté rapidement. Duquesne demanda alors aux envoyés du dey un million et demi de livres à titre d'indemnités. Le dey sollicita un délai de quelques jours pour rassembler cette somme. Entre-temps, il envoya des otages, parmi lesquels se trouvait Mezzo-Morto, dit Hadj Hussein, renégat génois, chef des raïs.
-----------Les exigences de Duquesne avaieht profondément divisé la ville et deux partis s'étaient formés : l'un qui voulait la paix et l'autre qui réclamait la guerre. Ce dernier était appuyé par les raïs. Mezzo-Morto supplia Duquesne de le débarquer en disant qu'il en ferait plus en une heure que Baba-Hassein, le dey, en quinze jours. L'amiral le crut et le laissa retourner à terre.
-----------Aussitôt, Mezzo-Morto s'entoura des raïs, marcha à leur tête sur la Djenina, fit massacrer le dey, hissa le drapeau rouge et ouvrit le feu de toutes les batteries sur la flotte française. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Il fit dire à Duquesne que s'il envoyait encore des bombes sur la ville des chrétiens seraient mis à la bouche des canons. Cela se passait le 22 juillet. Le bombardement reprit et la menace fut exécutée.
-----------C'était le 29 juillet. Au plus fort du feu, une bande de forcenés se dirige sur le consulat de France, saccage la maison et s'empare du consul. Comme le père Levacher ne pouvait pas marcher on l'emporta assis sur une chaise et-on se dirigea vers le môle. Là, il fut placé à la bouche de " Baba-Merzoug". Vingt résidents français partagèrent le sort du consul.
-----------En 1686, lors d'un nouveau bombardement d'Alger, par la flotte du maréchal d'Estrées, cette fois, le successeur du père Levacher, M. Piolle, fut conduit au môle pour y subir le même supplice mais il avait été si cruellement frappé tout au long de la route qu'il expira avant d'arriver à la batterie.
-----------Successivement, cette fois-là, 42 Français furent attachés au canon. Le maréchal d'Estrées riposta en faisant pendre autant de Turcs qu'il y avait eu de Français suppliciés.

-----------Rappelons qu'à cette époque la " Consulaire" était à découvert, la voûte qui l'abrita par la suite n'existant pas encore. Et, des vaisseaux français, on put voir tous les détails de ces scènes barbares.

-----------Chambre sanglante
-----------C'est dans cette partie de l'Amirauté que se trouvait le local désigné sous le nom de " Chambre Sanglante", pièce voûtée, obscure, au sujet de laquelle il s'est formé une légende. Dans un numéro de la Revue nord-africaine, celui du 18 mars 1906, M. Fritz Muller avait donné une description impressionnante de cette chambre sanglante de l'Amirauté, croquis à l'appui.http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Il signalait de nombreuses empreintes de mains et d'avant-bras appliquées sur la muraille et le pilier central supportant les voûtes de cette pièce et il considérait ces tâches comme faites de sang humain. Pour lui, cette chambre était la salle des exécutions capitales ordonnées par les raïs chargés d'administrer les bagnes de la marine.
-----------Déclaration controversée. En 1905 il avait été procédé à l'examen de la matière composant ces taches et on avait pu se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de sang mais tout simplement d'un enduit à base de goudron. L'origine de ces empreintes était certainement postérieure à 1830 et pouvait être attribuée aux marins employés à des travaux de goudronnage des ancres, chaines et corps-morts de la marine.
-----------Au reste, aucun document historique ne mentionne des événements tragiques survenus en ces lieux.

Les forts du sud

-----------Fort El-Goumen
-----------Sur la jetée sud-ouest, faisant suite à la "voûte du Coude", se trouvait le " Bordj-el-Goumen " (fort des câbles), ainsi nommé parce que la corderie de la marine était établie au rez-de-chaussée. Il y avait 17 embrasures hautes et 13 basses, au total 30 bouches à feu. Il avait été achevé au commencement du XIXe siècle. La batterie basse de ce fort servait, de notre temps, de poste d'équipage pour le personnel de l'Unité Marine.
-----------Une inscription turque qui se trouvait là, au-dessus de l'entré du fort, mentionne ces travaux. Elle avait été déposée au Musée d'Alger.
-----------Cette inscription porte le no 141 du corpus. En voici la traduction " Bien qu'elle fut devenue fort ancienne la vigie était indispensable. Dieu soit loué, elle est maintenant achevée et a reçu une organisation. À l'origine, la vigie n'avait que deux canons; c'était peu. À présent elle est devenue un fort à six canons. C'est la sécurité. Son constructeur est Omar Pacha, compatriote de celui qui fit la Conquête. Puisse-t-elle durer tant que dureront les mondes jusqu'au jour de la résurrection. O, hommes de garde, observez bien qui aborde à ce rivage ; artilleurs qui êtes du nombre, allez, donnez vos soins aux canons. Achevé en l'an 1231 de l'Hégire." (1815-1816 de l'ère chrétienne.)
-----------Il résulte de cette inscription que le Bordj-el-Goumen, dont la construction est bien antérieure à cette époque, avait englobé l'ancienne vigie construite par Arab Ahmed en 1573; c'était une petite tour, signalée par Haêdo vers 1580 comme peu importante et ne contenant pas d'artillerie.
-----------Le père Dan, en 1634, décrit également une petite tour où l'on faisait la garde à l'entrée du port. Il ne dit pas qu'elle fut armée de canons.

----------- Fort Ras-et-Moul
-----------À la suite se trouvait le Bordj-el-Hadj-Ali, du nom de son dernier restaurateur et plus connu sous le nom de Bordj-Ras-et-Moul (fort de l'extrémité du môle) à cause de sa situation. Il avait 19 embrasures à deux étages, l'inférieur casematé. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Construit au commencement du XVIlle siècle, il avait été remanié et restauré à plusieurs reprises. L'entrée de ce fort, dénommée " porte des Lions" se trouvait sous le " minaret des Sultanes" où, d'après certains, le dey enfermait ses femmes et les belles captives qu'il avait choisies. Nous pensons plutôt qu'il s'agissait du raïs et non du dey, ce dernier logeant, en principe, à la Djenina.
-----------Près de la " Fontaine de Baba-Ali " plusieurs inscriptions arabes mentionnent les travaux du fort. Voici la traduction de l'une d'entre elles, placée sur le mur extérieur du " minaret des Sultanes " et qui porte le no 46 du corpus : " Louange à Dieu; la construction de ce fort a été achevée par l'entremise de l'illustre maître Mohamed Arab, fils de maître Aly (que Dieu pardonne ses péchés et voile son imperfection) dans le mois de rebit et tany de l'année 1115." (1703-1704 de l'ére chrétienne.)
-----------Ces travaux ont été terminés sous le règne du dey Hadj Mustapha.
-----------Une seconde inscription, proche de la précédente, porte le no 47 du corpus et a été traduite ainsi :" Louange à Dieu! La construction de ce fort de surveillance a été achevée par les soins du respectable, de l'illustre maître Mohamed Arab, fils de Mohamed, fils du maître Aly (que Dieu pardonne ses péchés et voile ses imperfections de sa grâce) dans le mois de Rebit-tany de l'année 1120. " (1708-1709 de l'ère chrétienne.) II s'agit de travaux de modifications partielles effectuées sous le règne du dey Mahamed Baktacha.
-----------Une troisième inscription placée au-dessus de l'entrée du fort, " porte des Lions", no 52 du corpus, dit : " Fort extraordinaire qui triomphera des ennemis du maître, le défenseur dont les flancs jetteront les dommages dans les entrailles de quiconque est voué à la ruine. La construction en a été achevée par sa grâce et le bonheur de son étoile se manifeste sous le règne du maître dont les actions sont toujours louables, le seigneur Pacha Aly ben Hussein, le Victorieux, dans le mois de chaban (dont les mérites sont sans cesse proclamés) de l'année vingt-quatre et ajoute afin de voir mille et, après lui cent. O! mon Dieu, fais triompher l'entreprise. Année 11124." (1712-1713 de l'ère chrétienne.)

-----------Enfin, au-dessous de celle-ci, une dernière inscription arabe reproduite de chaque côté de l'entrée du fort et divisée en deux parties, no 53 du corpus. Traduction : " Il n'y a de divinité que Dieu, le Roi, la Vérité. L'évident Mohamed est le Prophète de Dieu."
-----------Un ouvrage additionnel, complétant le Bordj-Ras-el-Moul présentait deux embrasures supérieures. Il avait été construit après l'expédition de Lord Exmouth en 1816.----------Porte des Lions
-----------Au-dessus de la porte d'entrée du fort "Ras-et-Moul ", connue sous le nom de porte des Lions, on remarque un dessin d'allure héraldique dans lequel on a cru voir les armoiries d'Alger.http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Le dessin représente un écu supporté par deux félins et surmonté d'une sorte de couronne. Il porte au centre le sceau de Salomon. Cet écu était reproduit sur la porte de France qui se trouvait sur l'emplacement où fut construite plus tard la caserne Lemercier, en haut de la rampe de l'Amirauté.
-----------Mais il ne s'agit, très vraisemblablement, que de la fantaisie d'un captif chrétien car les Turcs n'ont jamais eu d'armoiries. Ils n'ont adopté, comme signe distinctif de leur suzeraineté que le croissant, devenu l'emblème de l'Islam depuis la prise de Constantinople, en 1453.
-----------Dans le vestibule, à l'entrée du fort, on voyait encore, au début du siècle, des rateliers sur lesquels les soldats turcs plaçaient leurs fusils et des peintures décoratives qui paraissaient l'oeuvre de quelque chrétien.

-Les autres édifices du port d'Alger

-----------En dehors des établissements militaires il existait, à l'Amirauté, une fontaine ornementale et deux édifices religieux : un marabout et une mosquée (voir schéma no 2).

-----------Fontaine de Baba Ali

la fontaine de Baba Ali
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----------La fontaine appelée " fontaine de Baba Ali " était située sous le logement du commandant de la marine. Elle a été construite par Ali-Pacha qui fut dey d'Alger de 1754 à 1766. Elle était d'une architecture gracieuse, décorée d'anciennes faïences et de plaques de marbre curieusement travaillées. -----------L'inscription turque qu'elle portait et qui figurait au corpus sous le no 86 a été ainsi traduite : " Aly-Pacha, ayant examiné parfaitement ce monde méprisable a songé à gagner son salut par l'emploi de ses richesses à élever une construction. Il a fait couler ces fontaines qui donnent la vie et en même temps la pureté. Il espère en son coeur des éloges sincères. Que Dieu soit satisfait de lui. Puisse-t-il être conduit sans jugement au plus haut du Paradis. Année de l'Hégire 1178. " (17641765 de l'ère chrétienne.)
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---------Au commencement du XVllle siècle, Laugier de Tassy signale la présence, à cet endroit, d'un édifice carré au milieu duquel se trouvait une cour entourée d'une balustrade et ornée de quatre fontaines. C'était à l'époque, le lieu de réunion du raïs et de ses officiers.
-----------Sur les côtés de l'édifice existait un banc de pierre couvert d'une natte. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. C'est là que, suivant la tradition, les captifs étaient débarqués à leur arrivée. En attendant d'être conduits chez le dey, et après le choix de ce dernier, au Badestan (marché aux esclaves), ils demeuraient exposés à la curiosité et souvent aux injures de la foule.
-----------Cet édifice, dont on n'a pas trouvé les traces, a été remplacé au commencement du XIXe siècle, par le pavillon qui devait, à l'arrivée des Français, héberger le commandant de la marine.

-----------Marabout

le marabout
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-----------Le marabout qui se trouve au début de la " voûte du Coude" est consacré à Sidi-Brahim el-Robrini et Bahri. Les restes de de saint personage auraient été inhumés en cet endroit avant la construction des batteries dans lesquelles le monument est consacré.
-----------Ce Sidi-Brahim serait le fils d'un marabout célèbre qui a son tombeau à Cherchell où sa famille, les Robrini, a joué un rôle politique important au moment de l'arrivée des Français.
-----------Sidi-Brahim serait venu à Alger par mer d'où son surnom de El-Bahri (le marin). Il était l'objet d'un culte particulier de la part des marins musulmans d'Alger. Chaque année, de nombreux pèlerins se rendant à Cherchell, venaient en procession, avant leur départ, faire une visite au tombeau de Sidi-Brahim.
-----------Ce monument était autrefois plus important et empiétait sur une partie de la route; il était surmonté d'une kouba dont un segment subsiste encore sous l'arceau de la voûte des remparts. Lors du remaniement des constructions, l'alignement a entraîné la mutilation du marabout, qui n'en continuait pas moins à recevoir la visite de nombreux pèlerins, des femmes musulmanes surtout. L'eau de la darse aurait, au voisinage du marabout, des propriétés particulières. On voyait certains jours les femmes mauresques venir en grand nombre sur la grève qui s'étendait devant le marabout, s'y livrer à des ablutions rituelles et remplir d'eau de mer des récipients qu'elles emportaient chez elles.

-----------Mosquée
-----------Dans un acte de l'année 1104 de l'Hégire (1692-1693 de l'ère chrétienne), on trouve signalée une mosquée du port, exclusivement fréquentée par les gens de mer.
-----------D'après Devoulx, cette mosquée n'avait pas de minaret et aurait été située à l'est du pavillon du commandant de la marine dont nous avons déjà parlé.
-----------Aucune des constructions existant à cet endroit ne paraissait répondre à cette indication. Par contre, à l'entrée d'un magasin situé sous l'infirmerie (magasin qui servit plus tard de garage aux travaux maritimes, utilisé précédemment comme cale à vin) on voyait un escalier conduisant à un minaret qui s'élevait au-dessus d'un atelier, au nord de la cale de halage. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Bien que nous n'ayons pas trouvé, dans la vaste salle où s'ouvrait ce minaret, de trace de mirhab, la tradition conservée par les marins turcs y place l'ancienne " Mosquée de la Marine ".

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-----------Lorsqu'on regarde des gravures anciennes représentant le port d'Alger on retrouve l'imagerie d'Epinal dont l'exécution de scènes, surtout militaires, était loin de la réalité.
-----------Il est vrai que pour nos contemporains l'Amirauté d'Alger, d'une architecture plus légère, était bien différente de la masse représentée par les gravures anciennes remontant au XVIIe siècle (souvent hollandaises ou allemandes). Et pourtant, après ce que nous venons de voir, l'impression de puissance qui se dégage de ces gravures est peut-être plus proche de la réalité que nous le pensons.
-----------Ces défenses, pour les marines des siècles passés, étaient impressionnantes. Mais nul, avant les Français (Charles-Quint excepté mais il n'avait pas estimé à leur juste valeur les tempêtes d'équinoxe) n'avait songé à un débarquement sur un point moins protégé de la côte et surtout en une saison plus propice.
-----------Force est de constater que Charles X, puisant il est vrai dans le rapport Boutin de 1808, avait rassemblé, en vue de l'expédition, les moyens de sa politique. La préparation était sans faille.

Edouard NOCCHI.

(1) Ce texte est extrait du Bulletin de la société de géographie de l'Afrique du Nord, 4- trimestre 1907.
(2) Schéma 2 : la darse telle que l'ont connue nos contemporains.
(3) Sur le père Levacher, voir
- Gleizes (Raymond; : Jean Levacher, Paris, Victor Lecoffre, J. Gabalda, 1914;
- Misermont (Lucien) : Le père Jean Levacher, Paris, Lecoffre, J. Gabalda et Cie édit., 1935.