Les ouvrages du centre
(1)
Ce texte
est extrait du Bulletin de la société
de géographie de l'Afrique du Nord, 4- trimestre 1907.
-----------La
" Consulaire". (voir sur ce site :
La " Consulaire " vient à Alger - A la mémoire
du père Levacher Consul de France
-----------La
voûte sud abritait, dans une embrasure ouverte vers l'est l'énorme
canon appelé "Baba-Merzoug ". Au-dessus de cette voûte
une batterie sans nom reliait le bordj " Es-Sardin " au bordj
" El Goumen ". Elle avait sept embrasures.
-----------La
" Consulaire " a été ainsi dénommée
à la suite du supplice inspiré au père Levacher,
consul de France en 1683. Ce religieux fut attaché à la
bouche du canon et ses membres, mutilés par la décharge
de la pièce, vinrent tomber près des vaisseaux français
qui bombardaient la ville. Cette grosse pièce, après la
prise d'Alger, a été transportée à Brest et
élevée sur un socle. Elle mesurait 6,25 m et sa portée
était de 4800 m. Pièce formidable pour l'époque.
-----------La
fin tragique du père Levacher, épisode barbare de la lutte
séculaire soutenue par les corsaires d'Alger contre la chrétienté,
mérite que l'on s'y arrête un peu car, s'il fut une manifestation
de la cruauté barbaresque il fut surtout la conséquence
de l'entêtement et de la maladresse de l'amiral Duquesne. (3)
-----------Le
père Levacher était un vieux missionnaire, vicaire apostolique,
habitant le pays depuis plus de vingt-cinq ans. Il avait été
chargé du consulat de France en 1675, bien qu'il eut allégué
son grand âge et de nombreuses infirmités pour décliner
ces fonctions. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Cependant, la vénération
qu'il inspirait aux Turcs par ses hautes vertus et sa bonne connaissance
du pays le mettaient en mesure de soutenir au mieux les intérêts
français. Il fit tous ses efforts pour soutenir la paix entre son
pays et la Régence turque. Mais ses conseils ne furent pas écoutés
par Louis XIV et une expédition contre Alger fut décidée.
-----------À
la fin du mois d'août 1682, Duquesne avait commencé à
bombarder la ville où le feu des galiotes avait causé de
grands dégâts. Le 4 septembre, le père Levacher fut
envoyé en parlementaire pour demander la paix à l'amiral.
Duquesne refusa de répondre au consul, déclarant qu'il ne
voulait traiter qu'avec les délégués du Diwan. Et
il continua le feu jusqu'au 12. Le mauvais état de la mer l'obligea
ensuite à rentrer en France, une partie de la flotte étant
restée au large d'Alger pour croiser pendant l'hiver.
-----------Il
revint en juin 1683 et le 26 le bombardement de la ville reprenait. Le
28, le dey envoya à bord du bâtiment-amiral, Le Saint-Esprit,
le père Levacher accompagné d'un parlementaire. L'amiral
Duquesne se montra cruel pour le consul, qui méritait plus d'égards,
tant par son âge que par ses fonctions. Après l'avoir traité
durement, il termina par ces mots " Vous êtes plus turc que
chrétien." " Je suis prêtre", répondit
le vieillard.
-----------Puis
l'amiral réclama la mise en liberté de tous les Français.
Ce qui fut exécuté rapidement. Duquesne demanda alors aux
envoyés du dey un million et demi de livres à titre d'indemnités.
Le dey sollicita un délai de quelques jours pour rassembler cette
somme. Entre-temps, il envoya des otages, parmi lesquels se trouvait Mezzo-Morto,
dit Hadj Hussein, renégat génois, chef des raïs.
-----------Les
exigences de Duquesne avaieht profondément divisé la ville
et deux partis s'étaient formés : l'un qui voulait la paix
et l'autre qui réclamait la guerre. Ce dernier était appuyé
par les raïs. Mezzo-Morto supplia Duquesne de le débarquer
en disant qu'il en ferait plus en une heure que Baba-Hassein, le dey,
en quinze jours. L'amiral le crut et le laissa retourner à terre.
-----------Aussitôt,
Mezzo-Morto s'entoura des raïs, marcha à leur tête sur
la Djenina, fit massacrer le dey, hissa le drapeau rouge et ouvrit le
feu de toutes les batteries sur la flotte française. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis.
Il fit dire à Duquesne que s'il envoyait encore des bombes sur
la ville des chrétiens seraient mis à la bouche des canons.
Cela se passait le 22 juillet. Le bombardement reprit et la menace fut
exécutée.
-----------C'était
le 29 juillet. Au plus fort du feu, une bande de forcenés se dirige
sur le consulat de France, saccage la maison et s'empare du consul. Comme
le père Levacher ne pouvait pas marcher on l'emporta assis sur
une chaise et-on se dirigea vers le môle. Là, il fut placé
à la bouche de " Baba-Merzoug". Vingt résidents
français partagèrent le sort du consul.
-----------En
1686, lors d'un nouveau bombardement d'Alger, par la flotte du maréchal
d'Estrées, cette fois, le successeur du père Levacher, M.
Piolle, fut conduit au môle pour y subir le même supplice
mais il avait été si cruellement frappé tout au long
de la route qu'il expira avant d'arriver à la batterie.
-----------Successivement,
cette fois-là, 42 Français furent attachés au canon.
Le maréchal d'Estrées riposta en faisant pendre autant de
Turcs qu'il y avait eu de Français suppliciés.
-----------Rappelons
qu'à cette époque la " Consulaire" était
à découvert, la voûte qui l'abrita par la suite n'existant
pas encore. Et, des vaisseaux français, on put voir tous les détails
de ces scènes barbares.
-----------Chambre
sanglante
-----------C'est
dans cette partie de l'Amirauté que se trouvait le local désigné
sous le nom de " Chambre Sanglante", pièce voûtée,
obscure, au sujet de laquelle il s'est formé une légende.
Dans un numéro de la Revue nord-africaine, celui du 18 mars 1906,
M. Fritz Muller avait donné une description impressionnante de
cette chambre sanglante de l'Amirauté, croquis à l'appui.http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis.
Il signalait de nombreuses empreintes de mains et d'avant-bras appliquées
sur la muraille et le pilier central supportant les voûtes de cette
pièce et il considérait ces tâches comme faites de
sang humain. Pour lui, cette chambre était la salle des exécutions
capitales ordonnées par les raïs chargés d'administrer
les bagnes de la marine.
-----------Déclaration
controversée. En 1905 il avait été procédé
à l'examen de la matière composant ces taches et on avait
pu se rendre compte qu'il ne s'agissait pas de sang mais tout simplement
d'un enduit à base de goudron. L'origine de ces empreintes était
certainement postérieure à 1830 et pouvait être attribuée
aux marins employés à des travaux de goudronnage des ancres,
chaines et corps-morts de la marine.
-----------Au
reste, aucun document historique ne mentionne des événements
tragiques survenus en ces lieux.
Les forts du sud
-----------Fort
El-Goumen
-----------Sur
la jetée sud-ouest, faisant suite à la "voûte
du Coude", se trouvait le " Bordj-el-Goumen " (fort des
câbles), ainsi nommé parce que la corderie de la marine était
établie au rez-de-chaussée. Il y avait 17 embrasures hautes
et 13 basses, au total 30 bouches à feu. Il avait été
achevé au commencement du XIXe siècle. La batterie basse
de ce fort servait, de notre temps, de poste d'équipage pour le
personnel de l'Unité Marine.
-----------Une
inscription turque qui se trouvait là, au-dessus de l'entré
du fort, mentionne ces travaux. Elle avait été déposée
au Musée d'Alger.
-----------Cette
inscription porte le no 141 du corpus. En voici la traduction " Bien
qu'elle fut devenue fort ancienne la vigie était indispensable.
Dieu soit loué, elle est maintenant achevée et a reçu
une organisation. À l'origine, la vigie n'avait que deux canons;
c'était peu. À présent elle est devenue un fort à
six canons. C'est la sécurité. Son constructeur est Omar
Pacha, compatriote de celui qui fit la Conquête. Puisse-t-elle durer
tant que dureront les mondes jusqu'au jour de la résurrection.
O, hommes de garde, observez bien qui aborde à ce rivage ; artilleurs
qui êtes du nombre, allez, donnez vos soins aux canons. Achevé
en l'an 1231 de l'Hégire." (1815-1816 de l'ère
chrétienne.)
-----------Il
résulte de cette inscription que le Bordj-el-Goumen, dont la construction
est bien antérieure à cette époque, avait englobé
l'ancienne vigie construite par Arab Ahmed en 1573; c'était une
petite tour, signalée par Haêdo vers 1580 comme peu importante
et ne contenant pas d'artillerie.
-----------Le
père Dan, en 1634, décrit également une petite tour
où l'on faisait la garde à l'entrée du port. Il ne
dit pas qu'elle fut armée de canons.
----------- Fort
Ras-et-Moul
-----------À
la suite se trouvait le Bordj-el-Hadj-Ali, du nom de son dernier restaurateur
et plus connu sous le nom de Bordj-Ras-et-Moul (fort de l'extrémité
du môle) à cause de sa situation. Il avait 19 embrasures
à deux étages, l'inférieur casematé. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis.
Construit au commencement du XVIlle siècle, il avait été
remanié et restauré à plusieurs reprises. L'entrée
de ce fort, dénommée " porte des Lions" se trouvait
sous le " minaret des Sultanes" où, d'après certains,
le dey enfermait ses femmes et les belles captives qu'il avait choisies.
Nous pensons plutôt qu'il s'agissait du raïs et non du dey,
ce dernier logeant, en principe, à la Djenina.
-----------Près
de la " Fontaine de Baba-Ali " plusieurs inscriptions arabes
mentionnent les travaux du fort. Voici la traduction de l'une d'entre
elles, placée sur le mur extérieur du " minaret des
Sultanes " et qui porte le no 46 du corpus : " Louange
à Dieu; la construction de ce fort a été achevée
par l'entremise de l'illustre maître Mohamed Arab, fils de maître
Aly (que Dieu pardonne ses péchés et voile son imperfection)
dans le mois de rebit et tany de l'année 1115."
(1703-1704 de l'ére chrétienne.)
-----------Ces
travaux ont été terminés sous le règne du
dey Hadj Mustapha.
-----------Une
seconde inscription, proche de la précédente, porte le no
47 du corpus et a été traduite ainsi :" Louange
à Dieu! La construction de ce fort de surveillance a été
achevée par les soins du respectable, de l'illustre maître
Mohamed Arab, fils de Mohamed, fils du maître Aly (que Dieu pardonne
ses péchés et voile ses imperfections de sa grâce)
dans le mois de Rebit-tany de l'année 1120. " (1708-1709
de l'ère chrétienne.) II s'agit de travaux de modifications
partielles effectuées sous le règne du dey Mahamed Baktacha.
-----------Une
troisième inscription placée au-dessus de l'entrée
du fort, " porte des Lions", no 52 du corpus, dit : "
Fort extraordinaire qui triomphera des ennemis du maître, le défenseur
dont les flancs jetteront les dommages dans les entrailles de quiconque
est voué à la ruine. La construction en a été
achevée par sa grâce et le bonheur de son étoile se
manifeste sous le règne du maître dont les actions sont toujours
louables, le seigneur Pacha Aly ben Hussein, le Victorieux, dans le mois
de chaban (dont les mérites sont sans cesse proclamés) de
l'année vingt-quatre et ajoute afin de voir mille et, après
lui cent. O! mon Dieu, fais triompher l'entreprise. Année 11124."
(1712-1713 de l'ère chrétienne.)
-----------Enfin,
au-dessous de celle-ci, une dernière inscription arabe reproduite
de chaque côté de l'entrée du fort et divisée
en deux parties, no 53 du corpus. Traduction : "
Il n'y a de divinité que Dieu, le Roi, la Vérité.
L'évident Mohamed est le Prophète de Dieu."
-----------Un
ouvrage additionnel, complétant le Bordj-Ras-el-Moul présentait
deux embrasures supérieures. Il avait été construit
après l'expédition de Lord Exmouth en 1816.----------Porte
des Lions
-----------Au-dessus
de la porte d'entrée du fort "Ras-et-Moul ", connue sous
le nom de porte des Lions, on remarque un dessin d'allure héraldique
dans lequel on a cru voir les armoiries d'Alger.http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis.
Le dessin représente un écu supporté par deux félins
et surmonté d'une sorte de couronne. Il porte au centre le sceau
de Salomon. Cet écu était reproduit sur la porte de France
qui se trouvait sur l'emplacement où fut construite plus tard la
caserne Lemercier, en haut de la rampe de l'Amirauté.
-----------Mais
il ne s'agit, très vraisemblablement, que de la fantaisie d'un
captif chrétien car les Turcs n'ont jamais eu d'armoiries. Ils
n'ont adopté, comme signe distinctif de leur suzeraineté
que le croissant, devenu l'emblème de l'Islam depuis la prise de
Constantinople, en 1453.
-----------Dans
le vestibule, à l'entrée du fort, on voyait encore, au début
du siècle, des rateliers sur lesquels les soldats turcs plaçaient
leurs fusils et des peintures décoratives qui paraissaient l'oeuvre
de quelque chrétien.
-Les
autres édifices du port d'Alger
-----------En
dehors des établissements militaires il existait, à l'Amirauté,
une fontaine ornementale et deux édifices religieux : un marabout
et une mosquée (voir schéma no 2).
-----------Fontaine
de Baba Ali
clic
dessus pour agrandir
----------La
fontaine appelée " fontaine de Baba Ali " était
située sous le logement du commandant de la marine. Elle a été
construite par Ali-Pacha qui fut dey d'Alger de 1754 à 1766. Elle
était d'une architecture gracieuse, décorée d'anciennes
faïences et de plaques de marbre curieusement travaillées.
-----------L'inscription
turque qu'elle portait et qui figurait au corpus sous le no 86 a été
ainsi traduite : " Aly-Pacha, ayant examiné
parfaitement ce monde méprisable a songé à gagner
son salut par l'emploi de ses richesses à élever une construction.
Il a fait couler ces fontaines qui donnent la vie et en même temps
la pureté. Il espère en son coeur des éloges sincères.
Que Dieu soit satisfait de lui. Puisse-t-il être conduit sans jugement
au plus haut du Paradis. Année de l'Hégire 1178. "
(17641765 de l'ère chrétienne.)
-
---------Au commencement
du XVllle siècle, Laugier de Tassy signale la présence,
à cet endroit, d'un édifice carré au milieu duquel
se trouvait une cour entourée d'une balustrade et ornée
de quatre fontaines. C'était à l'époque, le lieu
de réunion du raïs et de ses officiers.
-----------Sur
les côtés de l'édifice existait un banc de pierre
couvert d'une natte. http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. C'est là
que, suivant la tradition, les captifs étaient débarqués
à leur arrivée. En attendant d'être conduits chez
le dey, et après le choix de ce dernier, au Badestan (marché
aux esclaves), ils demeuraient exposés à la curiosité
et souvent aux injures de la foule.
-----------Cet
édifice, dont on n'a pas trouvé les traces, a été
remplacé au commencement du XIXe siècle, par le pavillon
qui devait, à l'arrivée des Français, héberger
le commandant de la marine.
-----------Marabout
clic
dessus pour agrandir
-----------Le marabout
qui se trouve au début de la " voûte du Coude"
est consacré à Sidi-Brahim el-Robrini et Bahri. Les restes
de de saint personage auraient été inhumés en cet
endroit avant la construction des batteries dans lesquelles le monument
est consacré.
-----------Ce
Sidi-Brahim serait le fils d'un marabout célèbre qui a son
tombeau à Cherchell où sa famille, les Robrini, a joué
un rôle politique important au moment de l'arrivée des Français.
-----------Sidi-Brahim
serait venu à Alger par mer d'où son surnom de El-Bahri
(le marin). Il était l'objet d'un culte particulier de la part
des marins musulmans d'Alger. Chaque année, de nombreux pèlerins
se rendant à Cherchell, venaient en procession, avant leur départ,
faire une visite au tombeau de Sidi-Brahim.
-----------Ce
monument était autrefois plus important et empiétait sur
une partie de la route; il était surmonté d'une kouba dont
un segment subsiste encore sous l'arceau de la voûte des remparts.
Lors du remaniement des constructions, l'alignement a entraîné
la mutilation du marabout, qui n'en continuait pas moins à recevoir
la visite de nombreux pèlerins, des femmes musulmanes surtout.
L'eau de la darse aurait, au voisinage du marabout, des propriétés
particulières. On voyait certains jours les femmes mauresques venir
en grand nombre sur la grève qui s'étendait devant le marabout,
s'y livrer à des ablutions rituelles et remplir d'eau de mer des
récipients qu'elles emportaient chez elles.
-----------Mosquée
-----------Dans
un acte de l'année 1104 de l'Hégire (1692-1693 de l'ère
chrétienne), on trouve signalée une mosquée du port,
exclusivement fréquentée par les gens de mer.
-----------D'après
Devoulx, cette mosquée n'avait pas de minaret et aurait été
située à l'est du pavillon du commandant de la marine dont
nous avons déjà parlé.
-----------Aucune
des constructions existant à cet endroit ne paraissait répondre
à cette indication. Par contre, à l'entrée d'un magasin
situé sous l'infirmerie (magasin qui servit plus tard de garage
aux travaux maritimes, utilisé précédemment comme
cale à vin) on voyait un escalier conduisant à un minaret
qui s'élevait au-dessus d'un atelier, au nord de la cale de halage.
http://perso.wanadoo.fr/bernard.venis. Bien que nous n'ayons pas trouvé,
dans la vaste salle où s'ouvrait ce minaret, de trace de mirhab,
la tradition conservée par les marins turcs y place l'ancienne
" Mosquée de la Marine ".
*****
-----------Lorsqu'on
regarde des gravures anciennes représentant le port d'Alger on
retrouve l'imagerie d'Epinal dont l'exécution de scènes,
surtout militaires, était loin de la réalité.
-----------Il
est vrai que pour nos contemporains l'Amirauté d'Alger, d'une architecture
plus légère, était bien différente de la masse
représentée par les gravures anciennes remontant au XVIIe
siècle (souvent hollandaises ou allemandes). Et pourtant, après
ce que nous venons de voir, l'impression de puissance qui se dégage
de ces gravures est peut-être plus proche de la réalité
que nous le pensons.
-----------Ces
défenses, pour les marines des siècles passés, étaient
impressionnantes. Mais nul, avant les Français (Charles-Quint excepté
mais il n'avait pas estimé à leur juste valeur les tempêtes
d'équinoxe) n'avait songé à un débarquement
sur un point moins protégé de la côte et surtout en
une saison plus propice.
-----------Force
est de constater que Charles X, puisant il est vrai dans le rapport Boutin
de 1808, avait rassemblé, en vue de l'expédition, les moyens
de sa politique. La préparation était sans faille.
Edouard NOCCHI.
(1) Ce texte est extrait du Bulletin
de la société de géographie de l'Afrique du Nord,
4- trimestre 1907.
(2) Schéma 2 : la darse telle que l'ont connue nos contemporains.
(3) Sur le père Levacher, voir
- Gleizes (Raymond; : Jean Levacher, Paris, Victor Lecoffre, J. Gabalda,
1914;
- Misermont (Lucien) : Le père Jean Levacher, Paris, Lecoffre,
J. Gabalda et Cie édit., 1935.
|