ALGER veut prétendre au titre de ville-lumière
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"Alger-Revue", mai 1955

 


mise sur site le 8-12-2006

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La Municipalité a décidé de doter les rues d'Alger d'un réseau d'installations électriques comparable, en puissance et en qualité, à celui des plus grandes capitales.

En effet, l'éclairage des grandes villes du monde moderne est inséparable de leur prestige.
En outre, indépendamment de tout facteur d'ordre touristique ou esthétique, l'éclairage d'une cité de l'importance d'Alger doit sans cesse être accru et modernisé.

Les raisons ? M. William Benaïm, adjoint au député-maire Jacques Chevallier, les a précisées en novembre 1953, lors d'une communication au Conseil Municipal.
Elles sont évidentes : " diminution des accidents de la circulation et des agressions éventuelles, facilités plus grandes de la tache qui incombe aux effectifs de la Police d'Etat lesquels peuvent ainsi être réduits ou tout au moins être mieux répartis, renforcement de l'animation des artères même à des heures tardives, ce dont ne peuvent que profiter le commerce de détail, les brasseries ou les salles de spectacles... "

C'est pourquoi un vaste programme a été entrepris, comportant notamment l'extension de l'éclairage fluorescent aux grandes artères et l'intensification des autres modes d'éclairage dans les autres rues moins fréquentées de la périphérie.

L'an dernier, le Bulletin anniversaire de la Mairie a rendu compte de l'oeuvre accomplie en ce sens au cours de l'année 1953.

Cet effort a été poursuivi et intensifié durant l'année 1954 et doit encore se développer dans l'avenir.

A L'heure actuelle, 114 km. 900 de rues sont équipés en éclairage incandescent et 5 km. 100 en éclairage fluorescent.

Au cours de l'année écoulée (Mai 54-Avril 55), la puissance totale installée pour la ville en éclairage fluorescent a été de 50.300 Kw, soit: 436 lanternes fluorescentes, 3 tubes de 1 m. 20 Kw, d'une puissance totale installée de 46,45 Kw, et 14 lanternes ballons fluorescentes d'une puissance de 3.850 Kw.

C'est ainsi notamment qu'ont été équipées en fluorescence, les rues d'Isly, Michelet, Henri-Martin et l'avenue de la Marne.

Par ailleurs, en éclairage incandescent, 162 lanternes d'une puissance totale de 32.825 Kw ont été installées.

Ajoutons à cela que l'éclairage de la Cité Diar-Es-Saâda a été réalisé par la pose de 68 lanternes fluorescentes d'une puissance totale de 8,30 Kw et de 103 lanternes incandescentes totalisant une puissance de 17,55 Kw.

Quant à Diar-El-Mahçoul, le projet étudié prévoit la pose et l'installation de 333 foyers :fluorescents (soit : 61,225 Kv,) et de 155 foyers incandescents (soit : 44,400 Kw) ce qui équivaut, au total, à une puissance de 105,625 Kw.

Enfin, d'autres projets sont en cours, notamment pour l'éclairage du Foyer Civique, pour une extension de la fluorescence dans la rue Michelet, pour la pose de 16 candélabres de jardin dans le jardin Laferrière, etc...

Si l'on tient compte aussi des multiples travaux d'entretien, des progrès qui sont sans cesse réalisés dans la signalisation lumineuse, de l'électrification des cités de recasement et de tant d'autres ouvrages dont l'énumération serait fastidieuse, on peut apprécier l'oeuvre accomplie par les services de l'Eclairage Public de la Municipalité.

Grâce à eux et, en application du vaste programme qui a été tracé, Alger brille chaque nuit d'un éclat plus vif, et déjà la nouvelle "Ville-Lumière " relaie désormais, le soir, la légendaire "Ville-Blanche" ...

tableau résumant les principales installations