Guides bleus Hachette, 1955 .-
De Bône à La Calle .-86 km. La Calle (services automobiles
-pour Bône et pour Tunis par Béja ; - hôt. :
Continental, 12 ch., rest., tél. 0-35 ; Tourin14 ch., rest.,
tél. 0-32), ch.-1. de canton de 6.400 hab., ch.-1. d'une
commune mixte de 37.500 hab. ; station estivale dans une belle région
forestière en bordure de la Méditerranée.
- La Calle, près de laquelle se trouvait, dans l'antiquité,
le port de Tuniza, a été le siège d'un des
anciens établissements français de la côte barbaresque.
En 1553, une compagnie marseillaise, dite Concessions d'Afrique,
ayant obtenu du dey dAlger l'autorisation de pécher le corail
sur la côte, construisit, à 12 k. O. de la vilee actuelle,
le bastion de France, auprès d'une crique devant servir d'abri
à la flotille de la compagnie. Plusieurs fois détruit
et relevé, ce comptoir fut, à la fin du XVIIè
siècle, transporté à La Calle, où il
subsista, avec diverses vicissitudes ( il resta évacué
de 1799 à 1816), jusqu'en 1827. La pêche du corail
continua d' être pratiquée après la conquête
et donna, jusque vers 1888, une véritable prospérité
à La Calle, où venaient affluer, à la saison,
des centaines de bateaux corailleurs. Elle est tombée depuis
dans le plus complet abandon.
Avant l'occupation, les habitants européens de La Calle étaient
cantonnés dans un étroit ilot, qui a été
depuis relié à la côte ; cette ancienne ville
est à peu près abandonnée, et un quartier moderne
s'est bâti en face autour de l'église Saint-Cyprien.
Sur le cours Barris, qui fait face à la presqu'île,
une stèle consacre la mémoire fit fondateur du Bastion
de France, Thomas Lenci (1553-1568), et celle de Samson Napollon,
qui fut tué en 1633, en voulant s'emparer de Tabarka.
Le port, peu profond, accessible seulement aux navires
d'un tirant d'eau inférieur à 3 m. 50, est des plus
médiocres ; les brisants at rendent fréquemment l'accès
impraticable.
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Calle
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