Rue Bruce
Au- dessus du P de pompiers...
Vieil Alger
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| Hier a eu lieu, rue Bruce, la visite du Comité du Vieil Alger en l'ancien palais du dey Ahmed, récemment encore résidence du secrétaire générai, et dont est actuellement l'hôte M. le médecin inspecteur général Lasné qui, très obligeamment, en avait, ainsi que Mme Lasné, accordé l'entrée aux sociétaires. Intéressés dès l'arrivée par la belle et spacieuse squifa que parent de gracieuses colonnes torses jumelées, les visiteurs, après passage en des salles remarquablement décorées, accédèrent à l'étage. à l'ample cour mauresque du lieu où, non sans étonnement. l'on considéra la grâce robuste de sveltes fûts de marbre soutenant allègrement une double superposition de galeries. Là, le président, M. Henri Klein, ayant remercié de l'aimable accueil reçu et exprimé la reconnaissance de tous, dit le plaisir nouveau, éprouvé en cette visite, la première que faisait le Comité en ce monument du passé. Une courte séance suivit au cours de laquelle furent présentés des adhérents du mois. Une étude historique succéda, où il fut rappelé que l'édifice visité faisait, ainsi que l'archevêché, partie d'un groupe de bâtiments turcs que l'on désignait autrefois du nom collectif de « Jénina » et qui s'étendaient de la rue du Divan à la rue Jénina. Evocation fut faite des sanctuaires, écoles, cimetières intercalés en cet ensemble,, des ruelles du voisinage dont furent traduits les vieux noms arabes. Description fut offerte du palais proprement dit de la Jénina qui, édifié en 1552, avait remplacé une primitive résidence de souverains berbères. Détail fut donné des magasins et fours militaires d'El-Djezaïr que, rue Bab-elOued, firent disparaître en 1858 les immeubles de la galerie Malakoff. L'archeveché (Dar Bent Soultan) eut aussi son tour. Ce fut, enfin, Dar-Ahmed que le dey de ce nom occupa de 1805 à 1808, commettant la faute qui causa sa perte d' installer son harem en ce bâtiment de l'Etat. Relation fut ajoutée de sa fin tragique. Au delà de leur période barbaresque, ces anciens monuments furent encore étudiés en leurs nouvelles affectations françaises. Il fut, de la sorte, question de l'ancien hôtel de ville devenu en 1883 siège du gouvernement général, de l'ancienne Direction des affaires civiles, des services du sous-gouverneur, de l'hôtel des secrétaires généraux. A ce propos fut rappelé le souvenir du directeur de l'Intérieur Mercier de Lacombe, de la soirée qu'il donna à Dar-Ahmed en janvier 1863 et dont, de façon si originale, parla le « Courrier de Paris », de la fontaine conférée de son nom qu'il fit édifier rue du Vieux-Palais. Un souvenir fut de même donné aux hautes personnalités administratives du passé, ayant noms : baron Pichon, baron Genty de Bussy, Bresson, comte Guyot, Blondel, Waïsse, Varnier, etc. La communication terminée, le maître et la maîtresse de maison, ajoutant à la grâce de leur accueil, guidèrent les visiteurs en d'autres parties de l'historique palais que décorent en particulière élégance marbres, bois sculptés, faïences anciennes. Avec vif intérêt, les sociétaires parcoururent ces galeries, ces pièces, ces salons dont fut augmentée la parure intime d'adjonctions modernes, il est vrai, mais réalisées avec tact. Divers agréments se présentèrent à leurs yeux sous forme de plafonds polychromes, de broderies murales, de panneaux de céramique dont fut curieusement considérée la fantaisie. A 11 heures les sociétaires charmés prirent congé de Mme et de g. le médecin inspecteur général Lasné à qui ils tinrent à dire leur personnelle gratitude. lire sur ce site : les feuillets d'El-Djezaïr - Henri Klein Quelques Monuments - Jenina (Dar-Sultan) - Palais d'Hiver - Résidence de l'Amiral (Coptan-Raïs) - Hôtel de l'Intendance (Dar-Souf)(devenu hôtel de la division) |
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Ko
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Rue Bruce Au- dessus du P de pompiers... |