La Société
LOVERSE
-----Monsieur Louis Loverse, avec son père
aujourd'hui décédé, avait fondé, en 1911,
le Transit MéditerranoAlgérien, à Alger (ancienne
Société Loverse père et fils, 1, rue Littré),
ainsi que la succursale d'Oran (7, place de la République), qui
s'en est détachée depuis ces dernières années.
-----Par sa compétence, son activité
et son labeur, M. Louis Loverse avait donné une telle impulsion
à cette maison, qu'elle se trouvait bientôt placée
parmi les premières entreprises de transit d'Alger.
-----Le rôle qu'elle a joué
pendant la guerre, au moment où sévissait si cruellement
la crise des transports, est considérable et mérite d'être
rappelé et signalé à l'attention.
-----A cette époque tourmentée,
où nos transitaires couraient des dangers et des risques considérables
et éprouvaient des pertes vives, M. Louis Loverse n'hésitait
pas à acquérir successivement quatre voiliers dont trois
avaient un tonnage de trois cents à quatre cents tonnes, la Résolue
qui eut les honneurs d'un torpillage allemand, le Georges-André
et le Sampéro.
-----Un voilier de huit cents tonnes, le
Calypso, venait peu après s'ajouter à ces unités.
-----M. Louis Loverse eut également,
à cette époque, en exploitation le vapeur Lacydon et en
consignation le vapeur Pennsular.
-----On sait combien difficiles et périlleuses
furent, pendant la guerre, les opérations de transit à travers
la Méditerranée, que la présence constante des sous-marins
allemands rendait dangereuses.
-----Il fallut à nos armateurs et
nos affréteurs algériens un grand courage et un grand mépris
du danger pour continuer leur oeuvre. Ils ont ainsi, en pleine guerre,
en pleine crise maritime, maintenu le bon renom de notre puissance commerciale
et donné, au monde entier, un rare exemplaire de ténacité
et une leçon de patriotisme.
Les pertes éprouvées par eux furent considérables.
-----Après la guerre, des modifications
se produisirent d'autres, plus importantes, survinrent à la mort
de M. Loverse père.
-----S'engageant dans une voie nouvelle l'ancienne
Société Loverse père et fils était dissoute
pour faire place à la nouvelle maison Louis Loverse, installée
provisoirement 3, rue Maréchal-Soult, à Alger.
-----Spécialisée dans le transport
des vins à forfait, à l'hectolitre, de toute gare ou port
de France, elle a vu son ancienne clientèle demeurée fidèlement
attachée s'accroître dans de sérieuses proportions.
-----Grâce à une organisation
excellente, cette maison assure également, avec la plus grande
célérité, le transport à prix forfaitaire
de marchandises diverses mais elle est notamment qualifiée pour
le transport de matériel d'usine, de mines,, d'agriculture, que
son outillage spécial lui permet d'effectuer dans les meilleures
conditions.
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La Société
PARRES
-----Notre guide
nous fait part de la création d'une nouvelle agence maritime dont
M. Manuel Parrès est le directeur.
-----Attaché pendant douze années
au Consulat général d'Espagne, et, pendant une assez longue
période aussi, chargé d'assurer les fonctions de secrétaire
général de la Chambre de Commerce espagnole à Alger,
M. Manuel Parrès a consacré tous ses efforts à rendre
plus étroits et plus solides encore les liens d'amitié qui
unissent son pays d'origine à notre Colonie.
-----Son agence s'est donc spécialement
attribué pour mission de reprendre nos relations maritimes entre
l'Espagne et l'Algérie, et d'intensifier leur trafic, soit par
vapeurs, soit par voiliers.
-----M. Parrès, à peine établi,
ne tardait pas à voir son entreprise couronnée du plus légitime
succès.
-----Il accepte des offres de fret pour tous
les ports espagnols. Mais, à cette tâche particulière,
ne se limite pas son effort.
Il s'occupe également du fret pour les navires des compagnies qu'il
représente et qui relient l'Algérie et l'Espagne à
tous les ports de l'étranger.
-----M. Parrès a également
fondé une organisation de représentation.
-----Il est, en effet, pour l'Algérie,
la Tunisie et le Maroc Oriental, l'agent général de nombreuses
maisons importantes, telles que : Rodrigo Sanchez Diaz, de Bilbao ; Antonio
Belmonte Ruipérez, de Murcia (piments rouges d'Espagne) ; d'Antonio
Abellan, de Murcia (crins de Florence) ; de A. F. de Cugnières,
de Paris (accessoires et outillage pour automobiles) ; d'Alexis Pellent,
de Salon (huiles et savons) ; de José Vicente, de Villafranca del
Cid (ceintures de laine) ; de Thomaset, de Marseille (confitures marque
l'Eden).
-----M. Parrès a des agents et des
correspondants maritimes à Alicante, Almeria, Avilès, Barcelone,
Bilbao, Cadix, Carthagène, Cette, Gijon, Garrucha, Gênes,
Huelva, La Coruüa, Mahon, Marseille, New-York, Oviedo, Palma de Mallorca,
Pasajes, San-Estaban-de-Pravia, Séville, Tarragone et Torreviéja,
qui lui facilitent toutes les opérations maritimes.
-----Ses représentants commerciaux
à Alicante, Murcie, Barcelone, Valence, Madrid lui permettent de
placer en Espagne nos produits algériens.
-----Ajoutons que M. Parrès est, à
Alger, consul de la République Orientale de l'Uruguay.
-----Il est aussi l'agent de la plus ancienne
des sociétés françaises de capitalisation Le Crédit
à l'Epargne, de Lyon.
-----On peut se rendre compte, par ce rapide
exposé, de l'importance de l'agence de M. Parrès et de l'heureuse
répercussion que sa création ne peut manquer d'avoir eue
sur nos relations avec la Métropole et l'étranger.
-----Nous ne pouvons manquer d'y trouver
d'heureux éléments d'activité et de profits, non
seulement pour le port d'Alger, niais pour la ville elle-même et
la Colonie tout entière.
-----Extraits de presse dans les années... 20... ?
transmis parYvette
VILLETTE
Adh. N° 580
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