sur site le 14-3-2003
-les chemins de fer en Algérie
LE PREMIER CHEMIN DE FER D'ALGÉRIE
-Le premier tronçon de ligne construit en Algérie fut celui d'Alger à Blida.
-----Les travaux de terrassement commencèrent en 1858, avec la main-d'oeuvre militaire, suivant les suggestions de l'empereur Napoléon III.
-----L'inauguration eut lieu le 15 août 1862, dans un climat enthousiaste.

Extrait de "Esquisses anecdotiques et historiques de Vieil Alger, F.Arnaudies, Édit. Barthélemy, Avignon"

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-----Le premier tronçon de ligne construit en Algérie fut celui d'Alger à Blida.
-----Les travaux de terrassement commencèrent en 1858, avec la main-d'oeuvre militaire, suivant les suggestions de l'empereur Napoléon III.
-----L'inauguration eut lieu le 15 août 1862, dans un climat enthousiaste.
-----Le soleil du 15 août 1862, a écrit Théophile Gautier, se leva au bruit des salves d'artillerie qui annonçaient les solennités du jour. L'Algérie, pour célébrer dignement avec toute la France la fête de l'Empereur, ajoutait au programme des réjouissances ordinaires, l'inauguration de son premier chemin de fer. Cette première ligne de rails qui réunit Alger à Blida, n'est point longue : cinquante kilomètres, mais c'est le commencement d'un réseau qui va bientôt s'étendre de tous côtés sur le territoire de notre belle colonie, c'est un avenir plein de promesses qui s'ouvre pour la France africaine.
-----Le Courrier de l'Algérie de son côté rapporte que les rues de Blida étaient encombrées par une population bruyante, et une foule compacte qui se pressait aux abords de la gare, où les diverses autorités, civiles et militaires étaient convoquées pour saluer le Maréchal à son arrivée.

-----Dès 8 h 40, la locomotive est signalée. Alors, les tambours battent aux champs, les troupes présentent les armes et une immense acclamation part de toute les bouches. Il y eut des discours.
-----Le maréchal Pélissier, duc de Malakoff, gouverneur général de l'Algérie, parla simplement, en soldat.
  -----Mais les salves d'artillerie lui coupaient souvent la parole.
C'est bien la première fois que le canon m'ennuie, dit-il à un moment. L'abbé Suchet bénit les locomotives.
-----Plus tard, un banquet réunit les hautes personnalités, les responsables du premier chemin de fer, dans un coin des plus pittoresques de la ville : le Bois sacré, jardin d'oliviers pressés autour de l'archaïque sépulture d'un saint musulman.
-----Il y avait là, aux côtés du maréchal-gouverneur, les généraux Yusuf, Lasserre, Martimprey, le sous-préfet de Chancel, le maire de Blida, Raoul de Montagny, Rostand, vice-président du Conseil d'administration des Chemins de fer, MercierLacombe, directeur général des Services civils, Blanche, conseiller d'Etat, les journalistes parisiens Théophile Gautier, Villetard, Habenech.
-----A Alger, on festoya toute la nuit. On tira des feux d'artifice sur l'esplanade Bab-el-Oued et l'on suivit en chantant une retraite aux flambeaux.
-----Tous les uniformes rutilants de l'Armée d'Afrique, tous les uniformes non moins rutilants de l'Administration d'Afrique se côtoyaient, se mêlaient sous la lumière mouvante des lampions, dont chaque immeuble public ou privé était abondamment pourvu.