L'Algérie-Sahara compte 28 syndicats d'initiative
groupés au sein d'une Fédération. Ils représentent
aussi bien les cités que les régions de grand intérêt
touristique.
Adrar, Alger, Alma-Marine,
Batna, Biskra, Bône, Bougie, Bou-Saâda, Bugeaud, Cherchell,
Chréa, Colomb-Béchar, Constantine, Courbet,
Djidjelli, El-Goléa, Ghardaïa, La Calle, Laghouat, Le Figuier,
Mascara, Oran, Philippeville, Ténès, Tipaza-Chenoua,
Tizi-Ouzou, Tlemcen, Touggourt.
Nous en détacherons 3: celui de la Ville d'Alger, doyen, servant
la plus grande cité d'Algérie ; Bou-Saâda qui de tous
temps a su exploiter au maximum ses richesses folkloriques et drainer
le tourisme international ; enfin Ghardaïa (note
: la page correspondante manque, arrachée de la revue)
qui, de fondation assez récente, ouvre au Sahara un tourisme de
grande possibilité sans équivalence dans le monde. Voici,
ci-après, le point de vue exposé par chacun d'eux.
Organisation et rôle du Syndicat d'Alger
En 1897 des hautes personnalités algéroises ont fondé
à Alger, sous le patronage des autorités civiles et militaires
et de la presse algéroise le " Comité d'hivernage d'Algérie".
En 191:3 ce Comité a pris le nom de "Syndicat d'Initiative
et de Tourisme d'Algérie" titre qui est devenu " Syndicat
d'Initiative et de Tourisme d'Alger" lors de la création de
l'OF.A.L.A.C.
Dès sa création les buts de cette association ont été
d'étudier les mesures susceptibles d'augmenter la prospérité
de l'Algérie en général et celle de la ville d'Alger
en particulier, et d'en poursuivre la réalisation par tous les
moyens légaux.
Ses statuts précisent que le Syndicat d'Initiative et de Tourisme
d'Alger s'efforce d'organiser ou de contribuer à l'organisation
du territoire au point de vue touristique, thermal et climatique et de
mettre en relief, dans l'intérêt du commerce et de l'industrie,
toutes les richesses naturelles, artistiques et économiques du
pays. Il prend, dans la mesure de ses possibilités, les dispositions
utiles pour favoriser et augmenter les échanges touristiques entre
la métropole, les pays étrangers et l'Algérie. Il
accueille les touristes et les visiteurs, facilite leur séjour
en Algérie, les conseille dans la visite de la ville, de l'intérieur
du pays, des monuments historiques e1 archéologiques, des ruines
romaines, des quartiers pittoresques, etc... Il s'emploie à améliorer
les conditions d'existence dans la cité. (relations avec les Services
Publics, Administratifs et Privés, Circulation. Police, hôtels,
restaurants. etc). Il organise ou apporte son concours à 1'organisation
des manifestations économiques, touristiques, artistiques, musicales
et sportives.
En liaison avec les Syndicats d'Initiative, les Comités et les
Associations de la métropole, ainsi qu'avec les différents
transporteurs ( Air, mer, fer, route) et les agences de voyages, il contribue
à faire connaître la Métropole aux habitants de l'Afrique
du Nord et il leur fournit les renseignements qu'ils recherchent, tant
sur le plan touristique que sur le plan économique.
Le " Syndicat d'Initiative et de Tourisme d'Alger " ne fait
aucune opération commerciale. Son intervention est toujours bénévole.
Il tire ses ressources des cotisations de ses membres et des subventions
qui lui sont attribuées par les administrations et collectivités.
II est administré par un conseil de 21 membres. Les finances sont
placées sous le contrôle d'un commissaire aux comptes agréé
par la Cour d'Appel d'Alger.
Ce Conseil d'Administration est en relation directe avec l'Union des Fédérations
des Syndicats d'Initiative de France et Pays d'Outre-mer, avec tous les
Syndicats d'Initiative du France et les Offices de Tourisme étrangers.
Sur le plan local l'activité du Syndicat d'Initiative et de Tourisme
d'Alger a été réduite, faute de moyens financiers,
à la réception des visiteurs, à l'expédition
de renseignements touristiques et économiques à des correspondants
de métropole et de l'étranger (il arrive des demandes d'Italie,
de Hollande, d'Allemagne, de Belgique, d'Espagne, d'Angleterre, de Yougoslavie,
du Japon, d'Australie, du Brésil, de Guinée, d'Afrique du
Sud, des États-Unis, etc) et à l'étude d'un projet
de construction d'un Pavillon d'Accueil digne de la deuxième ville
de France.
Certaines villes de France subventionnent largement leurs syndicats d'Initiative.
Le Syndicat d'Initiative de Paris a perçu en 1959 un total de subventions
voisin de 100.000.000 dont 35.000.000 du Conseil Municipal et 35.000.000
de la Chambre de Commerce de Paris.
Le Syndicat d'Initiative et de Tourisme d'Alger n'a perçu aucune
subvention en 1957 et 1958. En 1959 il a perçu (au litre de 1958)
750.000 F En 1960, il a perçu (au titre de 1959) 675.000 FF. Une
subvention de 1.000.000 votée par le Conseil municipal en septembre
1959 reste à percevoir.
Il est indispensable, que si les Algériens veulent avoir des syndicats
d'Initiative qui remplissent leur office, que les crédits nécessaires
soient mis à leur disposition.
Syndicat de Bou-Saâda
1° Nous rappellerons pour mémoire l'activité
très étendue de notre Syndicat avant 1954.En raison du nombre
progressif de touristes que nous recevions, notre travail était
très intéressant et très important.
Par suite des événements, l'activité du S.l. est
assez réduite, mais nous pensons bien travailler pour l'avenir
en distribuant des dépliants à l'Armée.
Nous constatons également que les demandes de renseignements adressées
par des agences étrangères de voyages sont plus nombreuses
depuis 1959, de même que les demandes de particuliers dont les enfants
(militaires) ont séjourné dans notre secteur.
2°/ Nous ne pensons pas que le moment soit déjà venu
de faire de la publicité pour attirer la clientèle touristique
internationale, mais nous pensons que c'est le moment, maintenant, de
faire quelque chose pour les Algérois. Car le tourisme régional
peut et doit reprendre dans notre ville, et ce sur le plan économique
pour le pays. Les hôtels ne faisaient-ils pas vivre cent-vingt familles,
soit environ sept cents personnes femmes et enfants compris), les artisans
au nombre d'une cinquantaine, les commerçants indigènes
qui vivaient du tourisme, etc...
ll y a donc quelque chose d'important à faire pour que le tourisme
reprenne, mais nous devons être aidés par les pouvoirs publics.
Bou-Saâda, ville de tourisme international par excellence. ne doit
pas mourir et il faut tout mettre en uvre pour la faire revivre.
Nous nous efforçons de conserver à Bou-Saàda son
caractère touristique, et nous sommes certains que les nombreux
et premiers Algérois que avons vu revenir pour Pâques et
la Pentecôte 1960 auront constaté que 1' " Oasis du
week-end" leur réserve toujours le meilleur accueil et qu'ils
y ont trouvé la détente et le repos qu'ils recherchaient.
(note : la page correspondante suivante
manque car arrachée de la revue)
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