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Le fait dominant de cette étape longue
officiellement de 233 km, mais en réalité de 261
km. à la suite d'un changement de parcours par Banka pour
éviter un tronçon de mauvaise route -- n'est pas
pour les suiveurs du Tour, la magnifique échappée
de Zaàf pendant 50 km. ni la remontée extraordinaire,
en fin de parcours, de Kebaïli après une crevaison,
ni le sprint magnifique qui jeta, dans Biskra en fête, 26
hommes sur la ligne d'arrivée : c'est l'abandon forcé
du vétéran du Tour, Benoit Faure.
L'exploit de ZAAF
Partis de Sétif avec un temps gris. les 39 rescapés
du Tour semblaient peu enclins, hier matin, à faire des
efforts. Pour la seconde fois depuis le départ la
première se situant entre Aumale et Bou-Sàada
nous n'assistions pas à l'impitoyable bataille à
laquelle les coureurs du Tour nous ont habitués. Ce début
n'était qu'une mise en train et qu'une conséquence
du froid très vif qui sévissait sur la route.
Dès que l'occasion se présenta, les démarrages
fusèrent. Le plus opiriàtre de tous les courageux
qui tentèrent l'échappée au début
de la course fut assurément notre Zaaf
, qui devait rester seul en tète dans des conditions
défavorables pendant 60 km. Si 10 km. avant Mac-Mahon
(151 km. du départ), Zen! n'avait pas trouvé
un vent debout qui le, cloua sut place, il n'est pas certain qu'il
ait été rejoint avant l'arrivée. La première
place des Nord-Africains que ce brave Zâaf obtint au sprint
etait, dans tousles cas, amplement méritee.
A propos de cette échappée de Zaaf. I! cet intéressant
de signaler que ses coéquipiers se comportèrent
assez habilement dans le peloton pour lui permettre de prendre
du champ. L'avance de Zaaf ne dépassa jamais deux minutes
et il réussit à résister, deMac-Mahon à
El-Kantara, avec la misère d'avance qui lui
restait : environ 200 mètres.
KEBAILI toujours malchanceux
Son camarade Kebaill eut a souffrir, une fois de plus, de la malchance,
puisqu'il creva à une quinzaine de kilomètres de
l'arrivée, alors qu'il se trouvait dans l'imposant peloton
de tête. Cette crevairon permit au maillot orange un nouvel
exploit, le même qu'il avait accompli prés de Sidi-bel-Abbès
: remonter le peloton avant le sprint,
Nous avons demandé à son manager Medjehri si Kebaïli
utilisait de bons boyaux. Nous connaissions déjà
la réponse : " Si Kebaïli crève aussi
souvent, c'est tout simplement qu'il n'a pas de chance ".
(début, suite dans
les articles.)