Tour d'Algérie, 1949
Étape 11 : Sétif - Biskra
VAN DJICK gagne au sprint l'étape Sétif-Biskra (261 km)
Les exploits de KEBAILI et ZAAF et l'abandon de Benoît FAURE faits saillants de la course
Le vétéran Benoît Faure chute et doit abandonner
Le courageux Zaâf a réussi une longue échappée solitaire
Echo du 26 -3-1949 - Transmis par Francis Rambert
2 articles + classement arrivée dans 2è article


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Le fait dominant de cette étape — longue officiellement de 233 km, mais en réalité de 261 km. à la suite d'un changement de parcours par Banka pour éviter un tronçon de mauvaise route -- n'est pas pour les suiveurs du Tour, la magnifique échappée de Zaàf pendant 50 km. ni la remontée extraordinaire, en fin de parcours, de Kebaïli après une crevaison, ni le sprint magnifique qui jeta, dans Biskra en fête, 26 hommes sur la ligne d'arrivée : c'est l'abandon forcé du vétéran du Tour, Benoit Faure.

L'exploit de ZAAF

Partis de Sétif avec un temps gris. les 39 rescapés du Tour semblaient peu enclins, hier matin, à faire des efforts. Pour la seconde fois depuis le départ — la première se situant entre Aumale et Bou-Sàada — nous n'assistions pas à l'impitoyable bataille à laquelle les coureurs du Tour nous ont habitués. Ce début n'était qu'une mise en train et qu'une conséquence du froid très vif qui sévissait sur la route.

Dès que l'occasion se présenta, les démarrages fusèrent. Le plus opiriàtre de tous les courageux qui tentèrent l'échappée au début de la course fut assurément notre Zaaf , qui devait rester seul en tète dans des conditions défavorables pendant 60 km. Si 10 km. avant Mac-Mahon (151 km. du départ), Zen! n'avait pas trouvé un vent debout qui le, cloua sut place, il n'est pas certain qu'il ait été rejoint avant l'arrivée. La première place des Nord-Africains que ce brave Zâaf obtint au sprint etait, dans tousles cas, amplement méritee.

A propos de cette échappée de Zaaf. I! cet intéressant de signaler que ses coéquipiers se comportèrent assez habilement dans le peloton pour lui permettre de prendre du champ. L'avance de Zaaf ne dépassa jamais deux minutes et il réussit à résister, deMac-Mahon à El-Kantara, avec la misère d'avance qui lui restait : environ 200 mètres.

KEBAILI toujours malchanceux


Son camarade Kebaill eut a souffrir, une fois de plus, de la malchance, puisqu'il creva à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée, alors qu'il se trouvait dans l'imposant peloton de tête. Cette crevairon permit au maillot orange un nouvel exploit, le même qu'il avait accompli prés de Sidi-bel-Abbès : remonter le peloton avant le sprint,
Nous avons demandé à son manager Medjehri si Kebaïli utilisait de bons boyaux. Nous connaissions déjà la réponse : " Si Kebaïli crève aussi souvent, c'est tout simplement qu'il n'a pas de chance ".

(début, suite dans les articles.)


mise sur site : mai 2020

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