Alger,
rue d'Isly :
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POUR LES FÊTES DE NOËL
Les vedettes remplaceront au Casino Music-Hall les artisans qui l'aménagent IL y a deux ans, on pouvait encore lire au-dessus de la scène du casino Music-Hall " Anno 1884 "... Cette inscription dont l'or quelque peu délavé indiquait la date de " la première grande première ", semble presque un symbole. un symbole de la vie algéroise. En effet, l'intersection de la rue d'Isly et de la rue de la Poudrière a été pendant plus d'un demi-siècle 1'un des coins les plus marquants, les plus animés et les plus aimés de notre cité. De Mayol à Piaf On aura. tout vu et tout entendu dans cet établissement ! Flonflons, " French cancans ", comiques troupiers, chanteuses, acrobates, autant de souvenirs inoubliables pour les Algérois de la belle Époque ! Trop de noms se pressent dans notre mémoire ; citons au passage et par ordre chronologique les Mayol, Perchicot. Turcy, Damia, Chevalier,Trenet, Piaf qui ont fait rire, pleurer, rêver le tout-Alger... Les attractions les plus diverses, les plus variées. ont aussi été du voyage : illusionnistes. acrobates, équilibristes, toute la synthèse imprévue du programme " music-hall "... Le casino le plus moderne d'Afrique du Nord Depuis deux ans, les colonnades, les vieilles boiseries, les tentures aux couleurs vives s'en sont allées sous la pioche des démolisseurs : mais tel le Phénix renaissant de ses cendres, un nouveau et splendide casino surgira des gravats, dans la rue d'Isly_ Les sympathiques directeurs, les frères Cazes, ont en effet mis tout en uvre pour sa résurrection. Ils ont confié les travaux de rénovation à l'architecte parisien Scob qui a imaginé une nouvelle salle digne des plus grands casinos de France. |
200
Ko
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1;-librairie Rélin 2.-rue de la Poudrière , voir ce que j'en dis à "porte-clés".et l'Olympia 3.-le début de la rue d'Isly au carrefour rues Henri Martin/Dumont d'Urville ( fin des tournants Rovigo) |
4.-Du crottin de cheval ( le tram n'est pas
responsable). 5.-le Casino que j'ai connu , surtout, comme cinéma. |
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POUR LES FÊTES
DE NOËL Les vedettes remplaceront au Casino Music-Hall les artisans qui l'aménagent IL y a deux ans, on pouvait encore lire au-dessus de la scène du casino Music-Hall " Anno 1884 "... Cette inscription dont l'or quelque peu délavé indiquait la date de " la première grande première ", semble presque un symbole. un symbole de la vie algéroise. En effet, l'intersection de la rue d'Isly et de la rue de la Poudrière a été pendant plus d'un demi-siècle 1'un des coins les plus marquants, les plus animés et les plus aimés de notre cité. De Mayol à Piaf On aura. tout vu et tout entendu dans cet établissement ! Flonflons, " French cancans ", comiques troupiers, chanteuses, acrobates, autant de souvenirs inoubliables pour les Algérois de la belle Époque ! Trop de noms se pressent dans notre mémoire ; citons au passage et par ordre chronologique les Mayol, Perchicot. Turcy, Damia, Chevalier,Trenet, Piaf qui ont fait rire, pleurer, rêver le tout-Alger... Les attractions les plus diverses, les plus variées. ont aussi été du voyage : illusionnistes. acrobates, équilibristes, toute la synthèse imprévue du programme " music-hall "... Le casino le plus moderne d'Afrique du Nord Depuis deux ans, les colonnades, les vieilles boiseries, les tentures aux couleurs vives s'en sont allées sous la pioche des démolisseurs : mais tel le Phénix renaissant de ses cendres, un nouveau et splendide casino surgira des gravats, dans la rue d'Isly_ Les sympathiques directeurs, les frères Cazes, ont en effet mis tout en uvre pour sa résurrection. Ils ont confié les travaux de rénovation à l'architecte parisien Scob qui a imaginé une nouvelle salle digne des plus grands casinos de France. Une charpente 90 tonnes Quatre-vingt-dix tonnes de ferraille constitueront l'ossature du futur édifice. Le montage de cette charpente métallique a été effectué par la maison Moisant qui s'enorgueillit des constructions du pont Vauban à Strasbourg ; du garage Marbuf, du pont des Batignoiles, etc .. A l'heure actuelle. les maçons succédant aux charpentiers, s'affairent autour du squelette, pour la pose des gradins. Neuf cents places assises et confortables sont prévues : orchestre et balcons. MM. Cazes nous ont assurés que la visibilité et l'acoustique, objets d'études poussées, seront parfaites. Plus de promenoir Un changement notable et... remarquable : la suppression du promenoir familier aux habitués du " Music-Hall " ; une galerie le remplacera dans laquelle, aux entractes, spectateurs et surtout spectatrices, pourront admirer les dernières créations de la mode : articles de Paris, fourrures, bijoux, chefs-d'uvre de la couture y seront exposés... dans de magnifiques vitrines. Les frères Cazes nous ont dit que la décoration, confiée aux soins de la société " Franco-Marocaine ", sera particulièrement soignée : le style moderne remplacera les antiques panneaux. Le choix des coloris ou domineront le rouge, l'orange, le violine, le carmin contribueront à l'efficacité de l'éclairage indirect et fluorescent Music-hall et cinéma Questionnés sur la qualité des programmes à venir, les deux aimables directeurs nous ont déclaré qu'en plus des traditionnelles revues et opérettes. des séances cinématographiques sont prévues, présentées par des vedettes. Une question nous vient naturellement aux lèvres : " A quand ces merveilles ? Sans doute pour Noël ? " Les entrepreneurs se sont fait fort en effet de terminer les travaux à cette date. Espérons qu'ils réaliseront leurs projets car le casino " music-hall " est inséparable de la vie algéroise. Il serait pour le moins amusant qu'un vieil amateur de Music-Hall assiste 66 ans plus tard, à ce nouveau lever de rideau ! |
------J'étais , autant
que je m'en souvienne , dans mon jeune âge, 5 à 6 ans, moins
peut-être, même sûrement..Mes parents m'avaient amené
avec eux, dans ce Casino, assister à une séance de music-hall.
Et, au cours du spectacle,lors d'une scène , apparurent des danseuses
emplumées (?, jecrois) ,aux seins nus ( c'est sûr) .Après
le numéro, il y eut des applaudissements. Mais, un seul spectateur
applaudit plus longtemps que les autres en criant : «Encore».
C'était moi. Déjà. Je vois encore mes parents
, honteux et confus, tentant de me calmer au milieu des rires de l'assistance. |