Telemly
L’Église orthodoxe d'Alger
Echo d'Alger du 17-5-1953 - Transmis par Francis Rambert

L’Église orthodoxe d'Alger

Le culte orthodoxe fut célébré pour la première fois à Alger, le 12 juillet 1916, à l’occasion de l’inauguration de la chapelle installée dans les locaux des Anciens élèves du lycée d’Alger.

Huit cents Serbes réfugiés dans notre ville, en février de la même année, assistèrent à cette cérémonie. C’était le jour de la fête des Apôtres Pierre et Paul et - également - du roi de Serbie,
Pierre Ier.
Ce sanctuaire provisoire fut ensuite transféré dans une salle du lycée de Mustapha où la première
messe fut chantée le 5 mai 1918, jour de la Pâque orthodoxe.
Vers la même époque, une colonie grecque, constituée en grande partie par le général Wrangel, après les événements d’Odessa - au début de la Révolution - vint se réfugier en Afrique du Nord.
Elle établit alors dans le quartier de Mustapha supérieur, une chapelle qui serait celle de Saint-
André... dont l’existence fut de courte durée.
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L’Église orthodoxe d'Alger
La rue Cornuz , les escaliers du moins.

L’Église orthodoxe d'Alger

L’Église orthodoxe d'Alger

Le culte orthodoxe fut célébré pour la première fois à Alger, le 12 juillet 1916, à l’occasion de l’inauguration de la chapelle installée dans les locaux des Anciens élèves du lycée d’Alger.

Huit cents Serbes réfugiés dans notre ville, en février de la même année, assistèrent à cette cérémonie. C’était le jour de la fête des Apôtres Pierre et Paul et - également - du roi de Serbie, Pierre Ier.

Ce sanctuaire provisoire fut ensuite transféré dans une salle du lycée de Mustapha où la première messe fut chantée le 5 mai 1918, jour de la Pâque orthodoxe.

Vers la même époque, une colonie grecque, constituée en grande partie par le général Wrangel, après les événements d’Odessa - au début de la Révolution - vint se réfugier en Afrique du Nord.

Elle établit alors dans le quartier de Mustapha supérieur, une chapelle qui serait celle de Saint- André... dont l’existence fut de courte durée.


Après la victoire alliée, beaucoup de fidèles rejoignirent leur pays, mais peu à peu l’hospitalité des Français d’Algérie attira de nombreux Grecs, des Russes et des Serbes dans la capitale nord- africaine, au point qu’en 1928, ils créèrent, rue Michelet, un lieu de culte dédié à la Sainte-Trinité.

Pour des raisons financières, les fidèles du culte orthodoxe durent transporter l’autel et les objets sacrés en 1935, boulevard du Télemly. Fin 1938, sur l’initiative du pope, le R. P. Basile Choustine - que tout Alger connaît - l’église orthodoxe de la Sainte-Trinité se fixa définitivement dans les locaux de l’immeuble construit le long de l’escalier de la rue Cornus.

Ah ! certes, elle est bien ignorée de la foule qui passe pourtant si fréquemment devant sa porte vitrée. Elle n’a pas cette majesté des basiliques orientales que reproduisent les photos accrochées aux murs de l’humble sanctuaire algérois.

Mais dès qu’on franchit la petite salle de prières, tout porte au recueillement. Puis, invinciblement, les regards se fixent sur l’iconostase qui sépare le sanctuaire de l’autel, car sur les battants de cette sorte de frontière liturgique figurent de très belles images peintes : celles du Christ, de la Vierge Marie, de saint Nicolas et de la Sainte Trinité ; de chaque côté des portes, les archanges Gabriel et Michel et, au-dessous, un remarquable tableau de la Sainte Cène.

Les icônes sont nombreuses. On note particulièrement celles de l’Annonciation, des quatre Évangélistes, de la Résurrection et de N.-D du Perpétuel Secours, ce tableau venant du Mont - Athos (Grèce) où avant la Révolution, des fidèles de plusieurs pays se rendaient en pèlerinage.

Deux objets de valeur, en argent massif, retiennent, encore l’attention ; un Christ (placé sur le lutrin de la Confession) et la Vierge miraculeuse, une très belle œuvre d’art réalisée en 1740 et qui a été offerte, il y a une quinzaine d’années, par un Russe résidant à Genève.