TAMANRASSET ou FORT LAPERRINE
TAMANRASSET - Le PÈRE DE FOUCAULT - LAPERRINE
extrait des guides bleus Hachette de 1955

 


mise sur site le 12-3-2012

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EXRAIT des guide bleus hachette, 1955.

D'In Salah à Tamanrasset, le Hoggar.-

730 k. Tamanrasset ou Fort-Laperrine (hôt. de l'Aménokal, 22 ch., rest.), ch.-l. de la commune indigène du Hoggar, de 10.300, hab., dans un site intéressant, à 1.395 m. d'alt., sur l'oued du nom, qui prend sa source dans la Koudia et va se perdre dans le Tanezrouft de l'Ahnet. Siège de la Compagnie saharienne du Hoggar, qui surveille les voies de communication de l'O. vers l'Ahnet et l'Adrar des Iforhas, en collaboration avec les méharis de la région de Tombouctou.

Observatoire Jules-Carde, de l'Institut de physique et de météorologie du globe. Aérodrome.

Tamanrasset jouit, en raison de son altitude, d'un climat tempéré Les maisons sont rouges et originales et le panorama magnifique.C'est un excellent centre d'excursion en montagne.

On y retrouve différents souvenirs du R. P. de Foucauld : le premier ermitage où il vint se fixer en 1905 et le bordj qu'il construisit lui-même et qu'il occupa jusqu'à sa mort, en 1916. Ce bordj maintenant abandonné, est affecté à l'offiice catholique du dimanche. On peut le visiter et voir l'endroit même ou le R. P. fut assassiné. A proximité a été érigé le monument en forme de pyramide devant
lequel le général Laperrine a été enterré à côté du P. de Foucault son ami.

Le général Laperrine trouva la mort au cours d'une reconnaissance en avion, dans. le Tanezrouft en 1920. Il fut enterré prés du P. de Foucauld dont seul le coeur a été déposé ici, le corps ayant été transféré, en 1929, à El Goléa (p. 485).

Les Petits Frères du Sacré-Coeur de Jésus, congrégation créée pst le Père, sont installés dans une nouvelle " Fraternité" construite près de l'oued.

ENVIRONS. - Le Hoggar (p. 491) est un pays si original et si étrange qu'il attire l'attention de nombreux voyageurs de tous pays et de toutes catégories : géographes, géologues, archéologues, ethnographes, préhistoriens, savants, alpinistes ou simples touristes qui, à des titres divers ont rapporté des souvenirs inoubliables.

Aux AUTOMOBILISTES, on conseillera les excursions suivantes, pistes praticables :
Source thermale d'Adriane (10 k. N.).
Gara de Tit (50 k. N.), théâtre du combat de 1902 ( V. p. 493).
Fort-Motylinski, ou Tarhaouaout (60 k. E.), fort construit en 1 par le colonel Laperrine sur le point où un jeune interprète de ce nom vint (1907-1908) pour étudier la langue tamaheq.
Abalessa (80 k. O.), l'un des plus importants arrems du Hoggar dans une large et luxuriante vallée rendue célèbre par ses tumuli érigés sur un éminence, reconnus en 1906 par Motylinski. On distingue en particulier une sorte de fort datant de l'époque romaine, dont l'une des salles avait reçu la dépouille de Tin Hinane, aïeule commune des Touareg nobles, originaire de Tafilalet, dit la légende. Ce monument, du IVe fouillé en 1925 par la mission Reygasse-de Prorok, renfermait un squelette de femme avec des bijoux d'argent et d'antimoine, toutes reliques qui ont été transportées depuis au musée d'ethnographie et de préhistoire du Bardo, à Alger (p. 76).
Campements des Touareg Hoggar (s'informer à Tamanrasset).
Le plateau d'Asekrem (100 k. env. N.-E., piste carrossable ou 60 km environ par une piste à méhari. Une nouvelle piste emprunte un itinéraire différent ; se renseigner à Tamanrasset auprès du représentant du T. C. F.). ON suit la piste d'In Salah sur 20 km environ et on prend à dr. à Otoul (eau table). La piste, très accidentée, aborde la région montagneuse (plusieurs traversées d'oued) et offre des points de vue magnifiques ; elle monte par Tarhananet, village abandonné à 1.860 m. d'alt., jusqu'au col d'Asakrar 2600 m.) pour atteindre, plus loin, le refuge inférieur de l'Asekrem. La dernière partie, jusqu'au deuxième refuge, doit se faire à pied. C'est là que trouve l'ermitage du P. de Foucauld; à côté, table d'orientation : vue sur deux dents du Tehouleg, le Trident, la Saouinane, la Taridalt aux mes caractéristiques et le col d'Asekrem (2.600 m.), qui pourront être tant de buts d'ascensions.
Dessins rupestres de Mertoutek (V. p. 493).

Aux ALPINISTES, qui recourront au méhari pour se rendre au pieds des lads, on conseillera :
1.. L'Adriane (1.740 m.), ascension facile.
a. Le pic Laperrine, ou Iharene (2.000 m.), est d'un accès difficile; l'excursion ne peut être entreprise que par de très bons alpinistes.
3.. L'Adaouda, cône volcanique ; escalade difficile.
4. L'Akarakar (1.852 m ), belle montagne ; ascension pour alpiste entrainé.
5'. Le pic Ilamane (2.950 m.), en deux petites étapes, en passant près de l'Adrar Arghir ; a été escaladé également par l'arête N. - Au s-s-o érosions de grès, très curieuses.