Limité au nord par le ravin qui
va du mont Bouzaréah à, la fontaine située vis-à-vis
du fort des Anglais au sud, par un autre ravin venant aboutir a la batterie
; à l'est par le ????? de la Pointe-Pescade ; à l'ouest
par le pied de la montagne au sommet de laquelle a été
édifiée Notre-Dame d'Afrique, ce cimetière fut
pendant trente annnées environ, le seul pour les villes d'Alger,
de Mustapha et de Saint-Eugène.
Sa superficie primitive était de
10 hectares 80 ares. Par un arrêté gouvernemental du 31
décembre 1853, cette concession fut ramenée à 4
hectares 10 ares.
Par la suite, la commune d'Alger acquit un terrain, suivant acte du
5 juillet 1850, d'une superficie de 7 hectares .55 ares et obtint la
concession d'un terrain domanial de 1 hectare 90 ares par décret
du 21 décembre 1891.
L'ensemble de ces terrains atteint alors 13 hectares 61 ares d'où
il y a lieu de déduire 3 hectares 50 concédés par
la ville au consistoire israélite à titre de bail perpétuel,
par acte notarié du 21 octobre 1873.
La superficie nette du cimetière chrétien de Bab-el-Oued
était donc de 10 hectares 10 au début de ce siècle
; c'est cet enclos qui porte le nom d'ancien cimetière.
L'enclos actuel comprend donc l'ancien cimetière : 10 Ha. 10
et le nouveau cimetière, terrain acquis en 1908 et 1920, d'une
surface de 6 Ha. 37, soit au total 16 Ha 47, dont il convient de retrancher
2 Ha 35 pour les servitudes et la pépinière municipale,
réduisant ainsi la surface disponible de la nécropole
proprement dite, à 14 Ha 12 ares.
Cent quarante et un mille deux cents mètres carrés dont
la plus grande partie est déjà occupée !
IL Y A 129.540 PERSONNES ENTERREES DANS
LA NECROPOLE DE BAB-EL-OUED
Ce chiffre ne comprend pas les enterrements de 1830 à 1836, puisque,
ainsit que nous l'indiquons plus haut, aucune trace de ces inhumations
n'existe sur les registres de l'état-civil.
Cent vingt-neuf mille cinq cent quarante morts !... Ce total parait
énorme, mais il faut tenir compte, ainsi que nous l'avons dit,
que le cimetière de Bab-el-Oued fut unique pendant une trentaine
d'années pour les communes d'Alger, de Mustapha et de Saint-Eugène.
En effet, le cimetière du boulevard
Bru fut créé en mai et actuellement, à
l'exception des familles y possédant une concession, les habitants
du Ruisseau,
Belcourt et Mustapha
supérieur, sont à nouveau enterrés à
Alger, faute de place dans cette nécropole perchée sur
les riants coteaux de la cité.
Afin d'établir nous-mêmes une statistique, nous nous sommes
renseignés sur la quantité des décès en
une année. Evidemment, le total qui nous a été
donné ne peut servir comme une indication précise sur
la mortalité à Alger. mais tout de même, alors que
la population de la ville s'élève à 300.000 habitants,
on peut bien opiner que le nombre de décès, en notre beau
pays, est loin d'être effrayant.
Nous avons pris l'année 1931 comme ( (suite
dans l'article.)