Alger : Saint-Eugène, le bd front de mer et la plage ...
UNE VISITE AU CIMETIÈRE de SAINT-EUGÈNE - 1933
... IL Y A 129.540 PERSONNES ENTERREES DANS LA NECROPOLE DE BAB-EL-OUED...
Echo d'Alger du 29-10-1933 - Transmis par Francis Rambert
ici, avril 2014

Mercredi prochain commencera le pèlerinage annuel vers les demeures des morts.
De tous les points d'Alger, une foule sans cesse accrue se dirigera vers les nécropoles de Bab-el-Oued et de Mustapha.
Des fleurs, beaucoup de fleurs, prouveront aux chers disparus que le souvenir est toujours vivace à l'esprit de ceux qui les aimèrent.
Premier novembre ! La Toussaint!Veille des trépassés... Jour de recueillement...

***

Nous nous sommes rendus, cette semaine, dans le vaste cimetière de Bab- el-Oued que nous avons parcouru dans tons les sens et examiné dans ses moindres recoins.
Bien entendu, nous avons relevé des notes, de nombreuses notes qui nous ont permis de faire l'historique du principal cimetière d'Alger.
En cette période consacrée au culte des morts, nos lecteurs. voudront bien nous, suivre dans notre enquête ; c'est une évocation du passé, un devoir rendu aux soldats, pionniers connus et inconnus tués par les balles turques ou terrassés par la maladie et qui, les premiers, périrent en terre algérienne au service de la France...

LA CREATION DU CIMETIERE DE SAINT-EUGENE
Officiellement, ce cimetière fut créé par un arrêté de l'intendant civil, le 4 avril 1836.

Mais bien avant cette ordonnance, l'endroit avait été choisi déjà comme nécropole, puisqu'on y rencontre aujourd'hui des tombes datant de 1830-31-32-33-34-35 mais dont on ne retrouve aucune trace sur les registres de l'état-civil. Ces tombes sont celles de militaires ayant appartenu, pour la plupart, au corps de débarquement de Sidi-Ferruch.(suite sous l'article.)

500 Ko
retour
 
Voir aussi : Un INVENTAIRE DES SEPULTURES ( non exhaustif) dont la conservation présente un intérêt d'art ou se rattache à l'histoire locale Mairie d'ALGER - 8° Division Cimetière Européen de BAB-EL-OUED (SAINT EUGENE) et cimetière européen du bd Bru

Limité au nord par le ravin qui va du mont Bouzaréah à, la fontaine située vis-à-vis du fort des Anglais au sud, par un autre ravin venant aboutir a la batterie ; à l'est par le ????? de la Pointe-Pescade ; à l'ouest par le pied de la montagne au sommet de laquelle a été édifiée Notre-Dame d'Afrique, ce cimetière fut pendant trente annnées environ, le seul pour les villes d'Alger, de Mustapha et de Saint-Eugène.

Sa superficie primitive était de 10 hectares 80 ares. Par un arrêté gouvernemental du 31 décembre 1853, cette concession fut ramenée à 4 hectares 10 ares.

Par la suite, la commune d'Alger acquit un terrain, suivant acte du 5 juillet 1850, d'une superficie de 7 hectares .55 ares et obtint la concession d'un terrain domanial de 1 hectare 90 ares par décret du 21 décembre 1891.

L'ensemble de ces terrains atteint alors 13 hectares 61 ares d'où il y a lieu de déduire 3 hectares 50 concédés par la ville au consistoire israélite à titre de bail perpétuel, par acte notarié du 21 octobre 1873.

La superficie nette du cimetière chrétien de Bab-el-Oued était donc de 10 hectares 10 au début de ce siècle ; c'est cet enclos qui porte le nom d'ancien cimetière.

L'enclos actuel comprend donc l'ancien cimetière : 10 Ha. 10 et le nouveau cimetière, terrain acquis en 1908 et 1920, d'une surface de 6 Ha. 37, soit au total 16 Ha 47, dont il convient de retrancher 2 Ha 35 pour les servitudes et la pépinière municipale, réduisant ainsi la surface disponible de la nécropole proprement dite, à 14 Ha 12 ares.

Cent quarante et un mille deux cents mètres carrés dont la plus grande partie est déjà occupée !

IL Y A 129.540 PERSONNES ENTERREES DANS LA NECROPOLE DE BAB-EL-OUED

Ce chiffre ne comprend pas les enterrements de 1830 à 1836, puisque, ainsit que nous l'indiquons plus haut, aucune trace de ces inhumations n'existe sur les registres de l'état-civil.

Cent vingt-neuf mille cinq cent quarante morts !... Ce total parait énorme, mais il faut tenir compte, ainsi que nous l'avons dit, que le cimetière de Bab-el-Oued fut unique pendant une trentaine d'années pour les communes d'Alger, de Mustapha et de Saint-Eugène. En effet, le cimetière du boulevard Bru fut créé en mai et actuellement, à l'exception des familles y possédant une concession, les habitants du Ruisseau, Belcourt et Mustapha supérieur, sont à nouveau enterrés à Alger, faute de place dans cette nécropole perchée sur les riants coteaux de la cité.

Afin d'établir nous-mêmes une statistique, nous nous sommes renseignés sur la quantité des décès en une année. Evidemment, le total qui nous a été donné ne peut servir comme une indication précise sur la mortalité à Alger. mais tout de même, alors que la population de la ville s'élève à 300.000 habitants, on peut bien opiner que le nombre de décès, en notre beau pays, est loin d'être effrayant.

Nous avons pris l'année 1931 comme
( (suite dans l'article.)