Sahara
PARCOURANT 4.080 KILOMÈTRES PAR JOUR PENDANT 96 HEURES
Un Bréguet "deux ponts'' a transporté 60 tonnes de matériel pour contenir le gaz du forage de Berga

Echo du 18-3-1954 - Transmis par Francis Rambert


PARCOURANT 4.080 KILOMÈTRES PAR JOUR PENDANT 96 HEURES
Un Bréguet "deux ponts'' a transporté 60 tonnes de matériel pour contenir le gaz du forage de Berga

Pour être rentable la poche devrait avoir une réserve de 7 milliards de mètres cubes
Mais les prospecteurs attendent surtout le jaillissement de l’or noir

Mercredi 10 mars 1954, les prospecteurs de pétrole au Sahara ont remporté leur première victoire. Avec l’éruption-surprise de Berga. Sur ce chantier de la C.R.E.P.S., situé à 125 kilomètres d’In-Salah, le gaz combustible, en effet, s’est échappé de terre alors que la sonde venait d’atteindre 1.400 mètres.

Pour les chercheurs « d’or noir », cette éruption est plus qu’un indice encourageant. C’est la preuve que le sous-sol du « plus grand désert du monde » recèle « quelque chose ».

Et ce « quelque chose » pourrait bien être... le PETROLE.

La découverte du gisement de gaz de Berga que nous avions récemment annoncé a suscité l’enthousiasme. Mais elle a, aussi, soulevé pour le chantier, un grave problème de sécurité. La C.R.E.P.S. a donc jugé prudent d’envoyer le matériel spécialisé permettant d’assurer dans les meilleures conditions, la protection du forage.

Ces nécessités s’imposant de toute urgence, la Compagnie se trouvait dans l’obligation de mettre en place ce matériel dans les délais minimum.

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sur site : juin 2025

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Timimoun - In Salah
Timimoun - In Salah



PARCOURANT 4.080 KILOMÈTRES PAR JOUR PENDANT 96 HEURES
Un Bréguet "deux ponts'' a transporté 60 tonnes de matériel pour contenir le gaz du forage de Berga

Pour être rentable la poche devrait avoir une réserve de 7 milliards de mètres cubes
Mais les prospecteurs attendent surtout le jaillissement de l’or noir

Mercredi 10 mars 1954, les prospecteurs de pétrole au Sahara ont remporté leur première victoire. Avec l’éruption-surprise de Berga. Sur ce chantier de la C.R.E.P.S., situé à 125 kilomètres d’In-Salah, le gaz combustible, en effet, s’est échappé de terre alors que la sonde venait d’atteindre 1.400 mètres.

Pour les chercheurs « d’or noir », cette éruption est plus qu’un indice encourageant. C’est la preuve que le sous-sol du « plus grand désert du monde » recèle « quelque chose ».

Et ce « quelque chose » pourrait bien être... le PETROLE.

La découverte du gisement de gaz de Berga que nous avions récemment annoncé a suscité l’enthousiasme. Mais elle a, aussi, soulevé pour le chantier, un grave problème de sécurité. La C.R.E.P.S. a donc jugé prudent d’envoyer le matériel spécialisé permettant d’assurer dans les meilleures conditions, la protection du forage.

Ces nécessités s’imposant de toute urgence, la Compagnie se trouvait dans l’obligation de mettre en place ce matériel dans les délais minimum.

Le lancement d’un pont aérien, avec le concours d’« Air France », a résolu ce problème.

Hier matin, MM. Desnus et Cazenave ont entretenu la presse algéroise de ce pont aérien. Pont- aérien et décollages de nuit...
C’est un Bréguet « Deux Ponts » qui de vendredi à lundi a effectué la liaison sur In-Salah : 4.080 kms par jour !

Six affrètements totalisant 60 tonnes ont été réalisés en 96 heures par quatre équipages. Et pour la première fois, jeudi soir, un avion a décollé de nuit de l’aérodrome d’In-Salah !

Malgré des horaires difficiles, malgré un fret nécessitant une manipulation délicate, tout a parfaitement marché. Et le Bréguet « Deux Ponts » s’est révélé au cours de ces quatre jours un matériel extraordinairement bien adapté aux exigences de tels transports.
L'éruption-surprise

« Il est extrêmement rare d’atteindre une nappe de gaz (ou de pétrole) au premier forage. Aussi l’éruption nous a-t-elle surpris », a déclaré M. Cazenave.

Un débit de 200.000 m³, une pression de 150 kgs, la situation risquait de devenir très grave sur le chantier. Dès les premiers jets tout a été arrêté. Jeudi, les premiers camions ont été mis en route. Vendredi après renseignements complémentaires, l’opération « Pont Aérien » a été déclenchée. »

« Il nous fallait, en effet, amener à pied d’œuvre et sans attendre, poursuivi M. Cazenave, un obturateur spécial Hidrill, représentant lui seul une masse de sept tonnes, un groupe de pompage de 3.500 kilos, divers matériels et, surtout un important tonnage de poudre de baryte, cette poudre étant indispensable pour le conditionnement de la boue au cours du forage. L’éruption nous a d’ailleurs fait perdre plus de 100 m3 de cette précieuse boue ». Le gisement de gaz combustible

L’exploitation de ce gisement de gaz n’est pas (encore) envisagée.

Pour qu’elle soit rentable, il faudrait, en effet, que la poche ait une réserve de 7 milliards de mètres cubes.

La construction d’un pipe-line, indispensable à une telle exploitation est en effet extrêmement onéreuse : 15 milliards environ.

Quoi qu’il en soit, les prospecteurs ont désormais bon espoir de trouver du pétrole au Sahara. Les travaux vont bientôt reprendre à Berga. Une « carotte » est actuellement en cours d’analyse.

Dans quelques semaines. voire quelques jours, nous serons fixés.