Sahara
Une nouvelle invention de l’Algérois Pierre LAFFARGUE

Des constructions solides confortables, saines et propres pour le Sahara

Echo du 19-6-1953 - Transmis par Francis Rambert

Une nouvelle invention de l’Algérois Pierre LAFFARGUE

Des constructions solides confortables, saines et propres pour le Sahara

Un hôtel de 20 chambres avec tous les aménagements pour 15 millions Le problème de la construction au Sahara ne date pas d’hier. On peut dire qu’il revient en toutes occasions, que ce soit à propos du tourisme, de l’habitation des fonctionnaires, de l’expansion même du Sahara. En bref, le problème est permanent.

Mais la solution ?

Un Algérois, passionné des choses du Sahara, vient de mettre au point ce qu’il appelle « la case saharienne et coloniale ».

Cette Invention remarquable n’est pas la seule qui soit sortie de son cerveau. Pierre Laffargue est un réalisateur bien connu.

Pierre Laffargue a déploré avec tous ceux qui connaissent le Sud, les incommodités des constructions sahariennes. Celles-ci, en fonction du climat, de la situation géographique et des ressources du pays, ne peuvent être édifiées qu’en pisé. Il n’est pas question d’employer, surtout pour les demeures de familles modestes, une maçonnerie moderne si l’on tient compte seulement du prix du ciment. A Aoulef, par exemple, ce produit coûte 48 francs le kilo.

N.B : CTRL + molette souris = page plus ou moins grande
TEXTE COMPLET SOUS L'IMAGE.


sur site : mars 2025

900 Ko
retour
 



Une nouvelle invention de l’Algérois Pierre LAFFARGUE

Une nouvelle invention de l’Algérois Pierre LAFFARGUE

Des constructions solides confortables, saines et propres pour le Sahara

Un hôtel de 20 chambres avec tous les aménagements pour 15 millions Le problème de la construction au Sahara ne date pas d’hier. On peut dire qu’il revient en toutes occasions, que ce soit à propos du tourisme, de l’habitation des fonctionnaires, de l’expansion même du Sahara. En bref, le problème est permanent.

Mais la solution ?

Un Algérois, passionné des choses du Sahara, vient de mettre au point ce qu’il appelle « la case saharienne et coloniale ».

Cette Invention remarquable n’est pas la seule qui soit sortie de son cerveau. Pierre Laffargue est un réalisateur bien connu.

Pierre Laffargue a déploré avec tous ceux qui connaissent le Sud, les incommodités des constructions sahariennes. Celles-ci, en fonction du climat, de la situation géographique et des ressources du pays, ne peuvent être édifiées qu’en pisé. Il n’est pas question d’employer, surtout pour les demeures de familles modestes, une maçonnerie moderne si l’on tient compte seulement du prix du ciment. A Aoulef, par exemple, ce produit coûte 48 francs le kilo.

Il fallait donc songer à faire venir du Nord un matériel à la fois solide, facilement transportable, maniable et peu onéreux, pouvant être adapté aux besoins du Sud tout en éliminant les inconvénients que présentent les actuels bâtiments du Sud : poussière, termites, scorpions, vipères. etc...

POUR L’IMMEDIAT

Une série de pièces métalliques et des tas de boulons, une clé et un niveau d’eau constituent une sorte de grand « jeu de construction », c’est le cas de le dire. Par leur juxtaposition, on obtient un ensemble cohérent dont l’apparence architecturale tient compte des servitudes locales. C’est un logement confortable, sain, propre, pouvant être coquettement meublé et décoré sans crainte de dommages.

Cette case saharienne modèle est une pièce de 3 m. 80 X 2 m. 80 avec un plafond de 2 m. 92 (dimensions intérieures). Elle se compose de tôles de 15/10 e dont tous les éléments sont réunis par un type unique de boulons. L’étanchéité est parfaitement assurée. Le nombre des ouvertures est variable, suivant les besoins et les goûts du locataire. Elles sont construites en « avancées » sur 40 centimètres, de sorte qu’elles peuvent faire office de placard à l’intérieur.

Pour isoler l’habitation de la chaleur et du froid, il ne restera plus qu’à l’enrober d’une couche en pisé, ce qui mettra les avancées à niveau du mur.

Montée sur un socle équerre, l’habitation sera inaccessible aux scorpions. De plus, son toit-terrasse et son plancher en tôle galvanisée recouverte d’une couche de minium et de bitumastic, sont une garantie d’imperméabilité.

Son montage est extrêmement facile. M. Laffargue nous en a fait la démonstration, hier matin, aux ateliers Durafour à Hussein-Dey.

La case saharienne revient, départ d’Alger, à 270.000 francs. Plusieurs cases peuvent former un appartement. Huit cases complètes peuvent être transportées sur un seul camion de dix tonnes.

POUR L’AVENIR

M. Laffargue nous a affirmé qu’il était possible de construire un hôtel de vingt chambres, avec tous les aménagements et le mobilier (cuisine exceptée), pour 15 millions...

Et dans les délais les plus courts.

Partant de cette conception d’habitation, nous avons demandé à M. Laffargue s’il n’était pas possible d’envisager des abris pour permettre de reloger les familles des bidonvilles Il nous a répondu que ce projet existait déjà et qu’il ne tarderait pas à le faire connaître.

Cette nouvelle habitation, qui hâterait la suppression des bidonvilles, serait différente de la case saharienne. Elle aurait le même confort et serait très économique.