rue Michelet à Alger,
Pensionnat Milly, institut de jeunes filles, 9 rue Edith Cavell
Geneviève Bartolotti
mise sur site le 22-1-2011

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Pensionnat Milly, institut de jeunes filles, 9 rue Edith Cavell

Voici quelques précisions sur MILLY. (9, Chemin Edith Cawell, non loin du Sacré-Coeur, et du premier Couvent des Pères Dominicains)

J'y suis arrivée, en 1940, à l'âge de trois ans, au jardin d'Enfants tenu par une extraordinaire Madame JURUSSE, irrévérencieusement surnommée par les malicieuses "Grandes" "PETARD", on devine aisément pourquoi... Mais aimée de toutes... Professeurs, "grandes" et "petites"...

J'y ai fait toutes mes classes, dans un bonheur indicible.

En juin 1955, le jour de la dernière distribution de Prix, nanties de notre Baccalauréat, notre classe de Philo sanglotait dans les couloirs, et dans la classe, parce qu'une page merveilleuse de notre existence se tournait, avec le pressentiment, déjà, d'un Paradis Perdu...

Durant mes années d'étudiante en lettres, j'ai été chargée de cours de Français et Latin dans les classes de 6e. Le bonheur continuait...

Il y avait aussi la Chorale, fondée et menée initialement par le Père Lefèvre, notre aumônier dominicain, aumônier du Groupe Scout de la ST DO - qui, accaparé par trop de charges, m'en avait confié la direction, les dernières années...

Ce sont des religieuses dominicaines qui avaient fondé le Pensionnat, (comportant, en réalité, internat et externat), autour des année 1900.

La Supérieure de l'époque, était allée à Rome, en 1905, demander au Pape l'autorisation de porter l'habit civil, lors de la scission de l'Eglise et de l'Etat. sous le ministère Combe, afin de pouvoir continuer leur apostolat... Ce qui lui avait été accordé, et c'est pourquoi nos enseignantes et dirigeantes, appartenant à cet ordre, portait un sobre et stricte uniforme civil, (jupes noires, chemisiers blancs et pulls noirs), et plus de tenues religieuses proprement dites.

Sur le plan spirituel Milly était attaché à la Maison des Pères Dominicains, et ceux-ci assumaient l'Aumônerie en totalité.

Toute ma vie, je suis restée très attachée aux Demoiselles de Milly, allant très souvent les voir dans leur maison de retraite à Nice.

Je vous confie, ci-dessous, ce que j'ai écrit, avec une autre "Ancienne", Bernadette Morin, peu après le décès de Mademoiselle Gineste, "Tante". (Sa nièce, Denise Gineste, a été ma meilleure amie toute notre vie : elle est partie trop tôt, à mon goût, emportée par un cancer, en 1994.)

J'y ajoute, en Post-scriptum, quelques mots sur la dernière de ces demoiselles qui est morte à son tour, en décembre dernier.

Je pense qu'à travers ces lignes, vous sentirez l'âme de Milly que nous avons essayé de faire revivre, à ce moment-là, dans l'évocation de nos souvenirs.

GENEVIEVE