-Alger, place d'Isly,
la statue du maréchal Bugeaud

La statue regarde en direction de la grande poste.
Elle
restera au centre de la place jusqu’en 1927.
Elle sera déplacée pour les besoins de la circulation, sur le côté droit de la place.(ou gauche ! Tout dépend d'où on regarde.!!!)

mise le 6/12/2001 ...+ janvier 2015


2.- la statue du maréchal Bugeaud datée de 1919

Derrière la statue, l'immeuble qui, transformé, deviendra celui du Bon Marché. Il a bien changé, n'est-ce pas?

nov. 2016
3 .- la statue du maréchal Bugeaud

nov. 2016

3.- Article de l'ÉCHO Le maréchalat est conféré à Bugeaud - 31 juillet 1843

Le 31 juillet 1843, le roi Louis-Philippe, pour récompenser les succès militaires de Bugeaud, lieutenant général gouverneur de l'Algérie, pour payer son loyalisme à la dynastie orléaniste, et, aussi pour ajouter un peu d'honneur à la réputation discutée de son favori, le nomma maréchal de France.

L'affaire fit un beau tapage. Les ennemis du nouveau maréchal (et ils étaient, nombreux dans tous les milieux sociaux et dans tous les partis) s'élevèrent contre lui en de violentes diatribes. La presse indépendante française fut, pendant plusieurs semaines, pleine de cruelles alhisions sur le passé politique plus que fâcheux du Gouverneur de l'Algérie.
Les royalistes-légitimistes jetaient à la figure de ce soldat de fortune, ancien vélite de la garde impériale, le rôle peu honorable qu'il avait accepté, alors que commandant de la place de Blaye, il était descendu aux basses fonctions de geôlier de la duchesse de Berry.
(suite dans l'article.)

Extrait de l'Echo d'Alger du 31-7-1913 - transmis par Francis Rambert
janvier 2015

Les statues d'Alger.
Afrique illustrée du 16-6-1934 - transmis par Francis Rambert
oct.2021

 

Né à Limoges le 17 octobre 1784, fils de Messire Ambroise Bugeaud, chevalier de la Piconnerie, marquis de la Rybolerie, et de dame Françoise Sutton de Clouard, Bugeaud devait se révéler à la fois homme de guerre, colonisateur et administrateur d'un mérite incontestable.

En 1836, il remporte en Oranie la victoire de Sikkah, est nommé lieutenant-général et signe peu après le fameux traité de la Tafna qui le rend assez impopulaire. Il rentre alors en France et revient en Algérie en 1840.

On le voit, le 29 décembre 1840, Gouverneur Général de l'Algérie ; le 17 juillet 1843, après la prise de la Smala, Maréchal de France ; et Duc d'Isly le 14 août 1844.

Bedeau, au cours d'un dîner chez l'Évêque d'Alger, après avoir porté son jugement sur Lamoricière, Changarnier et sur lui-même, dit de Bugeaud : " Le Maréchal est notre maître à tous. A lui seul, il nous vaut. Aucun de ses lieutenants n'arrive à l'épaule de ce véritable grand homme !".

On a beaucoup écrit sur le soldat-laboureur qui fonda, en 1819, le premier Comice agricole de la Dordogne, et qui se plaisait à affirmer que "l'agriculture est le plus heureux passe-temps que puisse se créer l'homme de bien, le vrai philanthrope ".

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Lire : " La statue du maréchal Bugeaud, historique extrait des "Feuillets d'El Djezaïr", par Klein
- Cahiers du centenaire -
-Les grands soldats de l'Algérie - CHAPITRE V: LE MARÉCHAL BUGEAUD
la statue du maréchal Bugeaud

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statue de Bugeaud

statue de Bugeaud
Le maréchalat est conféré à Bugeaud



Les statues d'Alger.

Né à Limoges le 17 octobre 1784, fils de Messire Ambroise Bugeaud, chevalier de la Piconnerie, marquis de la Rybolerie, et de dame Françoise Sutton de Clouard, Bugeaud devait se révéler à la fois homme de guerre, colonisateur et administrateur d'un mérite incontestable.
En 1836, il remporte en Oranie la victoire de Sikkah, est nommé lieutenant-général et signe peu après le fameux traité de la Tafna qui le rend assez impopulaire. Il rentre alors en France et revient en Algérie en 1840.
On le voit, le 29 décembre 1840, Gouverneur Général de l'Algérie ; le 17 juillet 1843, après la prise de la Smala, Maréchal de France ; et Duc d'Isly le 14 août 1844.
Bedeau, au cours d'un dîner chez l'Évêque d'Alger, après avoir porté son jugement sur Lamoricière, Changarnier et sur lui-même, dit de Bugeaud : " Le Maréchal est notre maître à tous. A lui seul, il nous vaut. Aucun de ses lieutenants n'arrive à l'épaule de ce véritable grand homme !".
On a beaucoup écrit sur le soldat-laboureur qui fonda, en 1819, le premier Comice agricole de la Dordogne, et qui se plaisait à affirmer que "l'agriculture est le plus heureux passe-temps que puisse se créer l'homme de bien, le vrai philanthrope ".
Son œuvre de colonisation en Algérie fut considérable, tant au point de vue de la Colonisation civile que militaire ; maritime que religieuse.
Il s'attache de bonne heure à accorder des concessions aux soldats libérés, escomptant obtenir par là, en même temps qu'une dette de reconnaissance, un rendement appréciable. Or, il n'en fut rien. Les soldats-laboureurs s'inscrivirent au nombre de 63 sur des milliers pressentis.
D'ailleurs, militarisés en quelque sorte, ils supportèrent mal la discipline à laquelle on les asservissait. Il y eut des déserteurs, des plaintes, des complications à n'en plus finir.
Bugeaud songe alors à les marier. Il offre aux candidats une prime de 500 francs. Ils sont tous candidats. On s'occupe d'abord à en établir vingt ; et pour cela le Gouverneur demande au Maire de Toulon de rechercher dans cette ville vingt jeunes filles de bonne condition, morale et physique. Ce qui est bientôt fait. Un beau jour débarquent à Toulon les soldats-laboureurs que l'on met en présence de leurs future.?. Au bout de deux mois, après échanges, ruptures et raccommodements, on se met d'accord. La cérémonie collective du mariage a lieu en grande pompe; on défile dans les rues, musique en tête, au milieu de la plus vive allégresse.
Ce furent les mariages au tambour du Père Bugeaud.
Bugeaud fut très populaire.
Une nuit de surprise, en campagne, le maréchal sortit précipitamment de sa tente, coiffé d'un simple bonnet de coton. Il réclama bientôt à grands cris sa casquette. (Son képi).
Le lendemain, les zouaves s'accostaient en riant: " L'as-tu vue la casquette du père Bugeaud ? ".
On en fit une chanson.
La statue du maréchal Bugeaud, qui s'élève au centre de la place d'Isly, est l'œuvre du sculpteur Dumont, de l'Institut (Eck et Durand, fondeurs, à Paris). Le monument fut commencé le 1° juin 1852, sous la direction de MM. Coumes et Piarron de Mondésir, ingénieurs ; Guiauchain, architecte, et Blouet, de l'Institut, auquel on avait confié la réalisation des plans.
Les porphyres du piédestal proviennent des carrières du Cap de Fer. Elles furent extraites sous la direction de M. Billiard, ingénieur des Ponts et Chaussées. L'État prit à sa charge la fourniture de ce piédestal.
Une souscription fut ouverte dans le même temps en France et en Algérie, l'une pour l'érection d'un monument identique à Périgueux, l'autre à Alger. On confondit les souscriptions, avec l'assentiment du général Changarnier, président du Comité de Paris, afin de suppléer à l'insuffisance de l'apport algérien.
Le maréchal Randon, alors Gouverneur général, fit placer en juillet 1852, dans les fondations du monument, un coffret de cèdre recouvert d'une enveloppe de plomb, contenant une médaille à l'effigie du maréchal, des pièces de monnaie, ainsi qu'un parchemin portant le texte suivant :
" Ce monument, destiné à perpétuer la mémoire du maréchal Bugeaud, ancien Gouverneur général de l'Algérie, a été élevé avec les fonds d'une souscription publique ouverte dans la population et dans l'armée, et avec l'aide du Trésor de l'État, sous le gouvernement du Prince Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française, le général de Saint-Arnaud étant ministre de la Guerre et le général Randon, Gouverneur général de l'Algérie, par les soins d'une Commission présidée, d'abord, par les généraux de Saint-Arnaud et de Crémy ; et, en dernier lieu, par M. Mercier-Lacombe, secrétaire général du Gouvernement. "
Suivent les indications que nous avons données plus haut, concernant les techniciens attachés à la mise en oeuvre du monument.
L'inauguration eut lieu le 15 août 1852. Nous ne saurions insister sur l'ordonnance des cérémonies qui se succédèrent à cette occasion ; non plus que sur le caractère des réjouissances vraiment magnifiques qui en soulignèrent l'éclat.
Dans ses souvenirs, Eugène Fromentin, peintre et littérateur, s'attarde avec beaucoup de complaisance sur Alger. C'est ainsi que, conviant le lecteur à une promenade fort attrayante, à travers la ville, il notera à un moment :
" Nous arrivons ici devant la porte neuve (Bab-el-Djeddid) ; celle-là même par laquelle l'armée de 1830 est entrée, reportée quelques cents mètres plus loin, se nomme aujourd'hui porte d'Isly ; et la statue du maréchal agronome est placée là comme un emblème définitif de victoire et de possession. "
Ainsi, le grand orientaliste rendait-il un juste hommage à celui qui, le 27 février 1S17, écrivait à Guizot, non sans mélancolie : " Je suis. un peu vieux pour la rude besogne d'Afrique ".