Henry Dufestre avait cinq ans quand
il débarqua en Algérie. Avec sa maman, Alsacienne
comme lui, rejoignait en 1880 le père, officier
au génie sorti de Polytechnique, qui, depuis 1875, était
en Algérie où il devait demeurer durant toue sa carriene,
c'est-à-dire jusqu'en 1830. Le commandant Dufestre etair,
alors chef au génie à Miliana.
Dans cette ville haut perchée et si pittoresque, l'enfant
retrouvait un peu ie climat alsacien. C'est de cette époque
que datent ses premières et très vives impressions.
L'éducation, la rapide adaptation au milieu confirmation
des théories de Kant allaient faire du fils du commandant
un Algérie à titre définitif.
De 1880 à 1891, c'est le collège communal de
Miliana (cet établissement est devenu aujourd'hui
l'école primaire de garçons), puis c'est le collège
Saint-Charles de
Blida et le lycée d'Alger d'où il sort
bachelier ès sciences, avec la mention très bien.
Avant s'aller plus loin, un souvenir sur le collège Saint-Charles
de Blida qui jouissait alors d'une réputation méritée
dans les trois départements. Ses bâtiments, fort sommaires,
s'éparpillaient entre la riante avenue des Moulins et une
vaste orangerie dominant le torrent dévastateur de l'Oued-el-Kébir.
Le dortoir donnait sur l'avenue ombragée de platanes, où
chantaient des cigales. D'autres cigales, celles-ci a deux pattes,
entonnaient, par les beaux soirs de printemps, un air, toujours
le même. Il est resté dans la mémoire du lycéen
: la Chanson des blés d'or ! Cela commençait ainsi
: Mignonne, quand le soir reviendra sur la terre... Ces ténors
n'étaient autres que les frères Isola qui, depuis,
ont fait leur chemin.
( suite dans l'article.)
PLUS.
http://www.academie-francaise.fr/henry-destre
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