MEMBRES DE LA CHAMBRE DE COMMERCE
D'ALGER (1920)
gauche à
droite : Delbays,
Tarting, Billiard et Warot
M. JOSEPH WAROT*, Président
honoraire.
M. Louis BILLIARD, Président.
MM. JÉRÔME TARTING, ; EUGÈNE WAROT, Vice-Présidents.
M. ÉMILE DELBAYS, Secrétaire-Trésorier.
MEMBRES:
MM. PROSPER DURAND - YOUSSEF BEN REDOUANE - FÉLIX ROBERT
- JULES LAURENT - PAUL CHERFILS - JULES DAURCES. - JACQUES DUROUX
- FRANCOIS POULALION - BRAHAM MOUHOUB - Edouard TINÉ - OMAR
BOUDERBA - Edouard MULSANT - ÉMILE LEPAGE - N...
Secrétaire général : ANDRÉ GILLET
MEMBRES CORRESPONDANTS
MM. LEZIN GIRAUD, à Blida. - LUCIEN CLÉMENT, à
Médéa - N..., à Tizi-Ouzou. - N..., à
Cherchell. - ACHILLE COULET, à Boghari. - Louis CLÉMENT,
à Orléansville.
ARMAND FERRERO, à Bou-Saâda. - N..., à Djella.
Correspondant au Maroc
M. MARC DE MAZIÈRES, à Casablanca.
*Joseph
WAROT Président honoraire de la chambre de Commerce d'Alger
était l'arrière grand père de Françoise
Bernard Bries, créatrice du site
http://www.pages-tambour.com
Concernant Joseph Warot et pour en savoir plus, vous
pouvez consulter les pages suivantes:
http://www.pages-tambour.com/warot/index.html
http://www.pages-tambour.com/warot.html
http://www.pages-tambour.com/warot2.html
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NOTICE SUR LE PORT D'ALGER
Historique
------Alger
est construit en partie sur l'emplacement de l'ancienne colonie romaine
d'Icosium. Moins brillante que les cités voisines, Julia Coesarea
(Cherchell) et Rusgunia (Matifou), Icosium figura cependant parmi les
villes épiscopales de la Mauritanie césarienne. L'invasion
arabe la trouva occupée par une tribu berbère des Beni-Mezranna
Sa prospérité était déjà notable. Ce
débouché naturel de la plaine de la Mitidja, que fréquentaient
les marchands d'Hippone et de Carthage, devint un centre commercial assez
actif. Les nouveaux occupants lui donnèrent le nom d'El-.Djézaïr-Beni-Mezranna
(l'île des Beni Mezranna), parce que la ville était bâtie
devant un îlot rocheux qui abritait, assez mal du reste, les navires.
En 935, c'était la capitale d'une petite principauté, dont
le chef, répudiant la suzeraineté des califes fatimites,
conquit le pays situé entre Tripoli et Alger.
------Après
avoir fait partie du royaume de Bougie, puis de celui de Tlemcen, El-Djézaïr
vit l'éclat de son existence, atténué un moment,
s'imposer plus que jamais à l'attention des contemporains du XVe
siècle. Les Maures, expulsés d'Espagne, s'y arrêtèrent
et adoptèrent son port pour point de départ de leurs entreprises
de piraterie. La prise de Bougie par les Espagnols entraîna la soumission
des Algériens à ces derniers qui construisirent sur l'îlot
faisant face à leur ville le fort connu depuis sous le nom de Peñon.
------Les
habitants d'El-Djézaïr se libérèrent de la domination
espagnole avec l'aide de l'aventurier turc Baba Aroudj, connu sous le
nom de Barberousse et de son frère et successeur Kaïr-ed-Dinn.
Le Peñon fut rasé et ses pierres, auxquelles s'ajoutèrent
les matériaux provenant des ruines de l'ancienne Rusgunia, formèrent
la jetée qui rattache encore aujourd'hui à la terre ferme
l'île des Beni-Mezianna et qui est connue sous le nom de son auteur,
Khaïi-et-Dinn. Cet ouvrage, avec l'îlot de la Marine, constitua
la première darse des Turcs.
-------Un peu plus tard, Salah Reïs
compléta uvre de Khaïr-ed Dinn en doublant la largeur
de la jetée et en faisant immerger du côté du large
des blocs énormes de rochers destinés à briser la
poussée de la haute mer. Un môle enraciné à
la pointe méridionale de l'îlot fut également entrepris,
en vue d'atténuer les effets du vent du Nord-ouest qui mettait
en péril les navires au mouillage ; mais l'ouvrage ainsi constitué
était détruit par les lames au fur et à mesure qu'on
y travaillait et cette situation dura jusqu'à l'occupation française.
-------Les efforts des successeurs de Barberousse
pour assurer à leur ville la possession d'un bon port n'avaient
point comme but de faciliter les transactions commerciales ; il s'agissait
simplement de protéger efficacement l'industrie, devenue normale,
de la piraterie. Les échanges avec les Européens, qui portaient
à la sortie : sur le miel, les figues, l'huile, les laines, les
cuirs et la cire ; à l'entrée , sur les métaux, le
soufre, le salpêtre, les étoffes, les monnaies d'or et d'argent,
étaient contrariés par les exigences sans nombre et la mauvaise
foi du gouvernement local. Avec une arrogance qui devait, pendant des
siècles, tenir
en échec tous les États européens, les pirates d'Alger
prélevèrent sur le commerce méditerranéen
une dîme sans limites. L'Europe, à maintes reprises, tenta
de mettre fin à cette situation intolérable, mais le succès
se fit longtemps attendre.
-------Une importante expédition,
dirigée par l'Empereur Charles-Quint lui-même, en 1541, échoua
dans des conditions désastreuses. Cent ans plus tard, la puissance
de Louis XIV vint se briser contre celle des corsaires ; les bombardements
successivement dirigés par Beaufort, Duquesne et Tourville, terrorisèrent
un moment la population, mais n'aboutirent à aucun résultat
appréciable. En 1775, O'Reilly, irlandais au service de l'Espagne,
battit en retraite après un débarquement qui, mieux dirigé,
eût pu être fatal aux pirates.
-------En 1816, l'Angleterre, après
avoir été chargée par le Congrès de Vienne
de poursuivre, dans les États barbaresques, l'abolition de l'esclavage
des chrétiens, se décida, après quelques hésitations,
à une action énergique, et lord Exmouth bombarda les fortifications
d'Alger.
-------Un an après, les murailles
étaient relevées, de nouvelles batteries reconstruites,
et la flotte, dont une partie avait été incendiée
par les Anglais, était remise en état. On sait comment,
treize ans plus tard, la France fut amenée à s'emparer d'Alger.
Description du port
-------La baie
d'Alger présente la forme d'un croissant dont les pointes sont
placées à l'Est et à l'Ouest et dont la concavité
regarde le Nord ; elle a 9 à 10 milles d'ouverture sur 4 milles
de profondeur et est couverte à l'Ouest par le cap
Caxine, au Sud par les terres, à l'Est par le cap
Matifou.
-------Le port d'Alger est constitué
par deux jetées : la première, dite jetée Nord, enracinée
sur l'îlot de la Marine, se dirige vers l'Est en décrivant
une courbe ; elle mesure 883 mètres de longueur.
-------La deuxième, dite jetée
Sud, est formée de deux branches, l'une de 300 mètres de
longueur, perpendiculaire au quai de rive, l'autre de 900 mètres,
formant, avec la première branche, un angle légèrement
obtus.
-------L'étendue de la nappe d'eau
protégée par ces jetées est de 8o hectares environ.
La passe principale d'entrée, située entre les jetées
Nord et Sud, a 171 mètres de largeur ; elle est signalée
par deux feux : l'un rouge, au Sud, l'autre vert, au Nord. Une passe de
7o mètres de largeur et de 10 mètres de profondeur fait
communiquer le port avec l'arrière-port de l'Agha.
-------Les plus grands navires peuvent évoluer
dans la partie Sud du vieux port, où la profondeur est toujours
suffisante. Le dérasement de la " Roche sans nom ", exécuté
en 1912, a rendu les manuvres d'entrée et de sortie beaucoup
plus faciles.
-------La Darse de l'Amirauté
a peu de profondeur et de largeur ; elle est occupée par les bateaux
de pêche et des torpilleurs.
-------L'arrière-port de l'Agha est
complètement terminé et livré au commerce dans toute
son étendue. L'obliquité des môles, par rapport à
la passe d'entrée de l'arrière-port, a rendu l'amarrage
à quai des navires généralement commode et rapide
et permet aux navires du plus fort tonnage d'évoluer facilement
dans ses eaux.
-------La longueur des quais utilisables
par le commerce, tant dans le port que dans l'arrière-port, est
actuellement de 4.500 mètres environ.
-------Si l'on considère qu'une certaine
quantité de charbon est reçue directement des navires charbonniers
par les chalands et livrée aux relâcheurs sans utiliser les
quais et si l'on défalque cette quantité - qui peut être
évaluée à 6000.000 tonnes - du tonnage total des
marchandises embarquées et débarquées (3.482.161
tonnes en 1913), le trafic par mètre linéaire du port ressort
à 64o tonnes environ. Ce chiffre est sensiblement supérieur
au coefficient d'encombrement de la plupart des grands ports (Les événements
de guerre ont diminué le mouvement maritime et commercial dans
le port d'Alger pendant les années 1911 à 1915.).
-------Les terre-pleins du port ont, depuis
la construction du môle Al-Djefna, une superficie de 21 hectares
et sont occupés par les Services publics, les Compagnies de Navigation,
les Hangars-Abris de la Chambre de Commerce et les dépôts
des marchandises de transit.
-------À l'arrière-port de
l'Agha, environ 29 hectares de terre-pleins, chaussées comprises,
ont été remis à la Chambre de Commerce et sont livrés
à l'exploitation. Cette superficie comprend les terre-pleins de
rive, le môle aux minerais, le grand môle et le môle
Amiral-Mouchez. Les terre-pleins de l'Arrière-port servent au dépôt
et à la manutention des marchandises débarquées ou
à embarquer, ou pour des installations privées ayant un
caractère maritime.
Formes et appareils de radoub
Le port d'Alger possède
-------1°/ Deux
formes de radoub dont des dimensions sont les suivantes
DIMENSIONS
|
GRANDE FORME
|
PETITE FORME
|
LONGUEURS:
|
|
|
Depuis le heurtoir de
l'enclave extérieure jusqu'au sommet de l'hémicycle
amont |
138m83
|
81m90
|
De la fosse aux tins
|
114m87
|
61m46
|
Entre les faces extérieures
des tins extrêmes |
110m42
|
57m26
|
LARGEURS:
|
|
|
Au niveau du couronnement |
26m40(+1m20)
|
22m(+1m20)
|
- du zéro du port |
25m92(+0)
|
21m52(+0)
|
- de la 3e banquette |
22m72 (-2m01)
|
"
|
- de la 2e banquette
|
19m03 (-5m22)
|
16m10 (-2m80)
|
- de la 1ere banquette |
15m83(-7m22)
|
10m60 (-5m05)
|
TIRANTS D'EAU
|
|
|
Sur le dernier tin à
l'aval |
8m35
|
5m68
|
Sur le dernier tin à
l'amont.... |
7m31
|
5m05
|
-------2°/
trois cales sèches, situées au Sud du port, dont les dimensions
sont les suivantes
SITUATION
|
Longueur
|
Largeur
|
Pente
|
Niveau du seuil
|
Observ.
|
Cale du sud (1)
|
80m |
12 |
0m0969 |
-3m50 |
(1)une marche à 45m46
du seuil |
Cale du milieu
|
79m75 |
30m10m |
0m0562 |
-1m |
Cale du nord.
|
de 79m75 à 42m30 |
40m10 |
0m0487 |
-0m00 |
-------Voici le
nombre des navires et chalands ayant passé en forme pendant l'année
1913
|
Navires de commerce,
remorqueurs et chalands |
Navires de l'État
|
Nombre
|
Tonnage
|
Navires de guerre
|
Service des Douanes
|
Tonnage
|
Grande forme
|
62
|
32.100
|
"
|
"
|
"
|
petite forme
|
44
|
4.897
|
1
|
2
|
364
|
Totaux
|
106
|
36.997
|
1
|
2
|
364
|
-------D'autre part,
indépendamment des canots et embarcations diverses, 132 chalands,
4 balancelles et 9 remorqueurs ont occupé les cales de carénage
pendant l'année 1913.
-------Sur
la demande de la Chambre de Commerce, le Service des Ponts et Chaussées
a dressé un avant-projet de construction de cales de carénage
au Sud du Grand Môle de l'Agha. Ce projet prévoit la construction
des trois cales indiquées sur le plan général de
l'extension du port, au fond de la darse située entre le grand
môle et l'épi de protection. Les cales présenteront
un front de 120 mètres et une longueur de 100 mètres. Leurs
seuils seront descendus à (-1,50), (-1,50) et (-3,00). La dépense
sera d'environ 600.000 francs.
-------Ce
projet a été approuvé par la Commission d'enquête
nautique, dans sa réunion du 7 mars 1914.
OUTILLAGE
-------Grues.
- Il existe dans le port six grues fixes se manuvrantà
bras
-------Une
de la force de 20.000 kilos
-------Deux
de la force de 5.000
-------Deux
de la force de 1.500
-------Une
de la force de 1.000
-------Ces
grues sont concédées à la Chambre de Commerce
-------Le
Service du Port est chargé de la surveillance, de l'entretien et
de 'la perception des droits.
-------Cet
outillage étant devenu insuffisant, la Chambre de Commerce a décidé
l'établissement de deux grues électriques de 3 tonnes à
portique roulant. Ces engins seront installés à l'arrière-port.
-------De
plus, la Chambre de Commerce a mis à l'étude un projet d'outillage
du Grand Môle de l'Arrière-Port comprenant 24 grues électriques
du même type, soit 20 grues de 1.500 kilos et 4 grues de 3.000 kilos
; ce projet sera réalisé en deux étapes, par moitié.
-------D'autre
part, MM. Valéro et Laffont ont été autorisés
à mettre en service sur les quais d'Alger quatre grosses grues
à vapeur montées sur locomobiles, et la Société
" L'Entreprise Maritime et Commerciale ", ainsi que la "
Société Commerciale d'Acconage " possèdent,
chacune, une grue à vapeur de la force de 1 tonne et mue sur camion
à vapeur.
-------La
Société Ch. Schiaffino et Cie possède un ponton-grue
à vapeur de la force de 40 tonnes, un ponton de la force de 20
tonnes et un ponton de la force de 10 tonnes.
-------La
Société Ch. Schiaffino, A. Jouvet et Cie (Laurent Schiaffino
et Cie successeurs) a introduit dans le port cinq grues pivotantes et
flottantes à vapeur. MM. Valéro et Laffont ont également
été autorisés à introduire deux grues de ce
type ; ils en ont déjà mis une en service pour la manutention
des charbons de soute.
-------Enfin,
la Société " L'Entreprise Maritime et Commerciale "
et la " Société Commerciale d'Acconage " ont également
une grue pivotante et flottante à vapeur de la force de 5 tonnes.
-------Le
Service des Ponts et Chaussées est autorisé à louer,
à des conditions déterminées par arrêté
du Gouverneur Général du 16 mai 1881, le ponton-grue de
36 tonnes qui lui sert à couler les blocs artificiels. Une provision
est versée entre les mains du Régisseur-Comptable qui paie,
aux lieu et place de l'usager, les frais réels en matières
et ouvriers, ainsi qu'une location de 50 francs par jour au Service des
Domaines. La provision est augmentée, s'il y a lieu, en cours d'emploi.
Le reliquat est remboursé. La location ne peut avoir lieu qu'autant
que les besoins du service ne s'y opposent pas.
-------Par
rétrocession de la Chambre de Commerce, la " Société
d'Embarquements " a installé en 1905, sur le quai Nord du
môle de l'Agha, pour le chargement des minerais, un titan transbordeur
et une grue à portique actionnés par l'électricité.
-------Le
port d'Alger possède 474 chalands pour l'embarquement des marchandises,
35 remorqueurs et 5 bateaux citernes.
-------MM.
Ch. Schiaffino, A. Jouvet et Cie (Laurent Sichiaffino et Cie, successeurs),
ont attaché au port d'Alger un matériel complet de sauvetage,
de renflouement et de protection contre l'incendie des navires.
-------Le
port d'Alger se trouve ainsi doté d'un matériel de tout
premier ordre pour le sauvetage et le renflouement des navires, et qui
peut avantageusement rivaliser avec celui des autres ports de la Métropole
et de l'Algérie.
-------Hangars-abris.
- Sur les quais du Sud, des hangars concédés à la
Chambre de Commerce sont en service depuis juillet 1896 et couvrent une
superficie de 3.600 mètres carrés. De nouveaux hangars,
d'une superficie de 3.300 mètres carrés, ont été,
mis en service en août 1907.
-------Les premiers sont surmontés
d'un étage ; les nouveaux bâtiments ne comportent qu'un rez-de-chaussée.
.
-------Le rez-de-chaussée est exclusivement
affecté à abriter la marchandise immédiatement avant
son embarquement ou après son débarquement. Le sol de ce
rez-de-chaussée reste soumis au régime légal de la
grande voirie, sous réserve seulement de la perception par la Chambre
de Commerce de taxes établies pour le dépôt et la
manutention des marchandises.
-------Le premier étage est destiné
à recevoir les marchandises admises à stationner dans les
dépendances du port pendant un certain laps de temps.
Mouvement Maritime et
commercial
-------Par sa situation
géographique incomparable, le port d'Alger voit son importance
augmenter journellement .Au point de vue du tonnage de jauge, il occupait
le deuxième rang parmi
les principaux ports de France, avec un tonnage de 19.436.770 tonnes en
1913 ; pour l'effectif des marchandises, il venait immédiatement
après les ports de Bordeaux et du Havre et se classait au cinquième
rang parmi les ports français, avec 3.482.161 tonnes en 1913.
-------Placé en un point central sur
la grande route méditerranéenne, à égale distance
du Nord de l'Europe et du Canal de Suez, le port d'Alger a été
choisi depuis longtemps comme port de ravitaillement et de relâche
par les nombreuses Compagnies de navigation qui desservent les stations
du Levant et de l'Extrême-Orient.
-------En 1855, le nombre des navires qui
fréquentaient le port d'Alger, s'élevait à 3.555,
avec un tonnage de 369.622 tonnes ; il passait, dix ans plus tard, à
3.752 avec un tonnage de 456.340 tonnes pour atteindre successivement
les chiffres suivants :
|
NAVIRES
|
TONNAGES
|
En 1875
|
3.332
|
771.406
|
1885
|
4.474
|
1.773.570
|
1895
|
7.183
|
6.486.934
|
1905
|
10.579
|
11.302.905
|
1910
|
11.956
|
15.848.482
|
1911
|
12.189
|
16.381.777
|
1912
|
12.983
|
18.414.567
|
1913
|
13.001 (1)
|
19.436.770
|
(1) Avec ce nombre de
navires, Alger occupait en 1913 le troisième ,rang parmi les principaux
ports de France, après Marseille et le Havre
-------Dans ce total de navires fréquentant
le port, on voit figurer les pavillons de toutes nationalités :
c'étaient, en 1913, d'abord des navires français (5.230),
puis des anglais (2.366), des allemands (622), des italiens (218), des
hollandais (339), des espagnols (307), des autrichiens (475), puis des
danois, des norvégiens, des grecs, des belges, des suédois,
des russes, des roumains, etc.
-------Bien que très connus des armateurs,
les avantages d'Alger, station de charbonnage, ne sauraient être
assez mis en relief ; par sa situation exceptionnelle, par la rapidité
et la facilité avec lesquelles s'y effectuent les opérations
de ravitaillement des navires, le port d'Alger peut avantageusement concurrencer
les ports rivaux de Malte et de Gibraltar ; aussi le mouvement des navires
relâcheurs y a-t-il pris, depuis quelques années, une grande
extension.
-------Des dépôts de charbon,
dont l'importance varie de 30.000 à 35.000 tonnes, sont constitués
sur les quais, et des chalands chargés sont tenus à la disposition
des navires jour et nuit, et les accostent dès leur mouillage.
-------Pour conserver au port d'Alger sa
place de port de ravitaillement et lui permettre d'être aussi bien
approvisionnéen huile lourde qu'il l'est en charbon, la Chambre
de Commerce a récemment décidé d'affecter à
des dépôts de mazout les terre-pleins de l'extrémité
du grand Môle de l'Agha où seront édifiés d'importants
réservoirs qui ravitailleront les navires en relâche spécialement
aménagés pour la chauffe au mazout, quel que soit leur pavillon,
et l'industrie locale.
-------L'étendue
de la nappe d'eau rend commodes et rapides les opérations d'amarrage
et les manuvres d'entrée et de sortie.
-------Trois entrepôts
fictifs fournissent aux navires, en franchise de droits de douane, des
huiles lourdes pour le graissage des machines. Des bateaux-citernes assurent
le ravitaillement en eau douce et des maisons d'Alger s'occupent, dans
les meilleures conditions, de la fourniture des vivres frais.
-------Le nombre des
relâcheurs était de 258 en 1890 ; en 1913, on en a compté
2.428, avec un tonnage de 5.210.053 tonnes. Le trafic total du charbon
a été le suivant, en 191 3, au port d'Alger :
-------Entrée 1.047.110 tonnes
-------Sortie 817.588 -
-------De nombreuses Compagnies de navigation
françaises et étrangères desservent régulièrement
le port d'Alger, et le mettent en communication constante avec les ports
de la côte algérienne et tunisienne, de la Métropole,
des colonies françaises et de l'étranger (i).
( Voir page 25 et suivantes la
liste des Compagnies de navigation françaises et étrangères
desservant le Port d'Alger avec l'indication des services réguliers
ou irréguliers qu'elles assuraient à la date du 31 août
1920)
-------En 1913, le nombre des navires affectés
aux principales lignes de navigation a été, pour le Compagnies
françaises, de 135 avec un tonnage de 146.385 tonnes, et, pour
les Compagnies étrangères, de 116 avec un tonnage de 407.349
tonnes. Le nombre de voyages et de passagers s'est réparti de la
façon suivante
|
VOYAGES
|
PASSAGERS
|
Compagnie françaises
|
2.217
|
178.698
|
étrangères
|
503
|
24..721
|
TOTAL
|
2.720
|
203.419
|
-------Il est, d'autre part,
intéressant de mentionner qu'avec son délicieux climat,
le pittoresque de sa ville arabe et l'incomparable beauté de son
cadre, Alger tend à devenir de plus en plus un point d'escale pour
les paquebots touristes. C'est ainsi qu'avant la guerre, six grandes Compagnies
étrangères avaient choisi Alger comme escale de tourisme
pour leurs paquebots dont plusieurs ont un tonnage de 15.000 à
25.000 tonneaux.
-------Enfin, Alger possède une flotte
déjà importante qui comprend 416 unités, dont 86
vapeurs et 327 voiliers d'un tonnage d'ensemble de 29.049 tonneaux.
-------Depuis la conquête, toutes les
branches de l'activité commerciale du port d'Alger ont accusé
une progression constante. En 1831, les valeurs déclarées
en douane étaient les suivantes : Importations : 2.926.800 francs
; exportations 739.800 francs, soit 3.666.6oo francs au total. En 1841
, le mouvement commercial s'établissait comme suit : Importations
: 37,1170.381 francs ; exportations : 1.789.912 fr., représentant
39 millions 260.293 francs; cette augmentation sensible des importations
était due principalement à l'accroissement de la population
civile et au progrès général de la colonisation du
département ; quant aux exportations, elles offraient, comme e
on le voit, dans un délai de 10 ans, une plus-value de 1.050.112
francs, qui se partageaient entre les produits naturels du pays et ceux
de réexportation.
-------En 185o, les importations atteignaient
3.465.605 francs et les exportations 3.464.996 francs. Dès cette
époque, la part principale des importations algériennes
est acquise à Alger, en raison de sa situation politique et commerciale,
de l'importance de sa population et de celle de la province dont elle
est le chef-lieu. Pour ce qui est des exportations, elles avaient presque
doublé depuis 1840, par suite des demandes successives de la Métropole
et de l'étranger.
-------En 186o, les importations passaient
à 44.833.775 francs et portaient principalement sur les cafés,
les bois bruts et sciés, les matériaux, la poterie, les
tissus, les ouvrages en peaux et la mercerie ; la valeur des exportations
atteignait 17.680.815 francs, avec une forte augmentation sur les animaux
vivants, les peaux brutes, les soies, le liège brut et le coton.
-------Dès 1870, des relations commerciales
du port d'Alger avec la France et les nations étrangères
présentent une grande activité; à l'importation,
qui atteint le total de 65.386.165 francs, figurent un grand nombre de
produits, notamment les sucres, le cafés, les tabacs en feuilles,
les tissus, la houille, la fonte, les fers et aciers ; d'autre part, le
développement des exportations qui s'élèvent à
33.677.861 francs, atteste déjà l'état prospère
du département et les précieuses ressources qu'il offrait
à la colonisation.
-------L' augmentation qu'accuse le chiffre
des exportations s'étend aux divers éléments de la
production agricole et industrielle de la province d'Alger : céréales,
tabacs, huiles d'olive, lièges, laines, peaux, crin végétal,
alfa, vins, etc..-
-------Mais c'est réellement
depuis 188o que le mouvement commercial du port d'Alger se traduit par
des chiffres significatifs. À cette époque, en effet, les
importations s'élèvent à 101.705.414 francs ; elles
passent à 113.114.573 francs en 1890 et à 141.241.880 francs
en 1900, pour atteindre 239.223.083 francs en 1910, et 301.441.000 francs
en 1913. Les exportations prennent également un essor considérable
: de 45.934.291 francs, elles passent à 74.260.350 francs en 1890,
, à 83.810.950 francs en 1900 et atteignent 206.719.591 francs
en 1910. Elles sont de 182.966.000 francs en 1913 ; cette diminution assez
sensible, qu'accuse d'ailleurs le mouvement commercial de l'Algérie
tout entière, est due à la mauvaise campagne de céréales
et au rendement inférieur des récoltes vinicole et oléicole
en 1917.
--------La
progression du trafic du port d'Alger, de 188o à nos jours, apparaît
d'une façon frappante dans le tableau suivant
1880
|
183.811 tonnes
|
111.707 tonnes
|
1885
|
243.248
|
128.225
|
1890
|
361.914
|
258.541
|
1895
|
545.031
|
542.407
|
1900
|
737.074
|
590.361
|
1905
|
1.122.121
|
1.147.383
|
1910
|
1.395.249
|
1.750.521
|
1911
|
1.478.988
|
1.721.624
|
1912
|
1.692.418
|
1.951.107
|
1913
|
1.731.747
|
1.750.414
|
--------Ainsi, depuis
trente ans, le trafic du port d'Alger a décuplé. Les importations
comprennent les bois, la houille, les matériaux de construction,
les meubles, les machines, les outils et ouvrages en métaux, les
papiers, les tissus, les produits chimiques, les boissons, etc.
--------Aux
exportations figurent les vins, les bestiaux, les peaux, les laines, le
liège, les tabacs, le crin végétal, l'alfa, les fruits
et légumes primeurs, l'huile d'olive, la houille, les minerais
de fer, de zinc, etc.
Travaux du Port d'Alger
Le Port actuel.-Travaux
en cours d'exécution ou projetés
--------Ancien
port. - Après la prise d'Alger, on dut songer
a réparer tous les ouvrages du port qui étaient en mauvais
état ; le Service des Ponts et Chaussées se mit immédiatement
à uvre. En même temps, l'Administration étudiait
l'aménagement du grand port nécessaire à la capitale
de notre nouvelle possession. Toutefois, en raison de l'urgence, des travaux
partiels furent entrepris pendant les études ;celles-ci durèrent
d'ailleurs longtemps et ce ne fut qu'en 1848 que le projet du port fut
approuvé et que les travaux purent être poussés activement
--------En
1870, le port présentait une enceinte de jetées avec deux
passes, dont 1'une se trouvait dans la branche du large de la jetée
Sud, des quais allant du Nord du port jusqu'au Sud de la gare, deux formes
de radoub et un ouvrage ébauché, première partie
du prolongement de la jetée du nord. Une gare à voyageurs,
des voies de quai pour les marchandises existaient sur le terre-plein.
--------Des
voûtes, derrière les terre-pleins, servaient de magasins.
Cinq grues facilitaient le débarquement des marchandises lourdes.
Il y eut alors un temps d'arrêt.
--------En
1879 seulement, les travaux de premier établissement furent repris,
et, en 1885, le port se trouva doté de nouveaux quais allant du
Sud de la gare aux cales de carénage et de trois cales de carénage
contiguës entre ces quais et les formes de radoub. Pendant la même
période (1879-1885), la passe de la branche du large de la jetée
dit Sud fut fermée et le prolongement de la jetée du Nord
fut continué, mais non achevé. Il ne fut plus exécuté
d'autres travaux jusqu'en 1892. En 1890, l'ensemble des travaux du port
avait entraîné une dépense totale de 46.265.000 francs.
--------De
1892 à 1901, la jetée du Sud a reçu un prolongement
de 100 mètres, rétrécissant la grande passe et atténuant
le ressac ; une passe de 70 mètres de large et de 6 mètres
de profondeur a été ouverte dans la branche d'enracinement
de la jetée du Sud pour faire communiquer le port avec la baie
de l'Agha ; la jetée du Nord a été élargie
sur 200 mètres de longueur; le prolongement de cette jetée
a été terminé. Les extrémités des jetées
ont été signalées par des bouées lumineuses.
Tout le couronnement de la jetée du Nord a été reconstruit
suivant un profil nouveau; les fonds rocheux situés au nord des
hangars de la Chambre de Commerce ont été approfondis. Les
dépenses pour ces travaux exécutés par l'État
se sont élevées à 1.980.000 francs.
------Dans
la même période , la Chambre de Commerce reçut par
décret du 5 juin 1894, la concession de l'outillage du port, consistant
en rues et en hangars-abris.
--------Un
projet de rétrécissement de la passe d'entrée fut
déclaré d'utilité publique par décret du 4
août 1902. Ce projet comprenait un allongement de 50 mètres
de la jetée Sud et un éperon de 22 mètres enraciné
au musoir Nord, réduisant à 175 mètres la nouvelle
largeur de la passe; les travaux ont été terminés
en 1904. La passe Sud a été approfondie à la cote
- 10 mètres en 1906.
------Les
matériaux de construction, les meubles, les machines, les outils
et ouvrages en métaux, les papiers, les tissus, les produits chimiques,
les boissons, etc.
--------Le
môle reliant
l'îlot Al-Djefna à la terre a été
achevé en 1908 ; il a été exécuté en
même temps que le comblement des anciens bassins de la Douane. La
dépense totale occasionnée par ces travaux (810.000 francs),
a été couverte par un subside de la Chambre de Commerce.
--------Des
travaux d'amélioration du port, comprenant le revêtement
intérieur et le renforcement du talus extérieur de la jetée
Nord, pour la rendre impénétrable à la houle, le
dérasement de la " Roche-sans-Nom " jusqu'à la
côte (- 12 m 6o) et le dérasement jusqu'à la cote
(-7m ) des roches sous-marines situées au droit des hangars-abris
de la Chambre de Commerce ont été terminés en 1912.
La dépense totale occasionnée par ces travaux a atteint
720.000 francs ; elle a été supportée par la Colonie.
--------Arrière-port
de l'Agha.
--------Les
travaux de construction de l'arrière-port de l'Agha, commencés
en 1898, et terminés, pour le gros uvre, vers la fin de l'année
1904, ont été exécutés au moyen de fonds provenant
d'un emprunt de la Chambre de Commerce qui, en compensation, a reçu
la concession pour 75 ans des terre-pleins gagnés sur la mer. Ces
terre-pleins sont desservis par un réseau de voies de quai installées
par la
Compagnie et la Société des Chemins de Fer sur Routes d'Algérie.
--------Une
loi en date du 19 juillet 1905 a déclaré d'utilité
publique les travaux d'achèvement du bassin ainsi formé.
Ces travaux comprenaient
--------1°/ une grande jetée de
600 mètres de longueur, enracinée au fort du coude, point
d'intersection des deux branches de la jetée Sud du port ;
--------2°/
un grand môle de 550 mètres de longueur, relié à
la nouvelle jetée par deux jetées secondaires laissant entre
elles une passe de 100 mètres de largeur. Cette passe est couverte
par une jetée avancée de 200 mètres de longueur,
qui protège en même temps le quai extérieur du grand
môle .
--------La dépense a atteint 8.200.000
francs, dont, 5.800.000 francs incombant à la Colonie et 2.4000.000
francs à la Chambre de Commerce.
--------Le nouveau bassin formé par
les jetées et le grand Môle a une superficie de 35 hectares
environ. Le petit môle de l'Agha ou " môle à minerais
", situé au milieu de ce bassin, étant devenu insuffisant
par suite de l'extension croissante des exploitations minières
de la région, sa longueur a été portée de
200 à 300 mètres.
--------Les travaux d'achèvement de
l'Arrière-Port de l'Agha sont terminés depuis fin juillet
1912.
--------On a aussi construit, dans l'Arrière-Port,
un môle d'une largeur de 125 mètres, dit " môle
Amiral-Mouchez " accolé à la jetée Sud.
--------L'avancement des quais de rive entre
le quai Sud du môle Amiral-Mouchez et le quai Nord du Môle
à Minerais, sur 31 mètres de largeur, a été
compris dans le même projet. Les travaux ont été achevés
à la fin de l'année 1912. Leur estimation s'élève
à 2.330.000francs.
--------Pour préserver le quai Sud
du grand Môle contre l'ensablement que provoque le courant littoral,
un épi de défense constitué par un mur de quai fondé
à des profondeurs variant entre (-4m) et (-7m), a été
construit en 1911-1912, à 200 mètres au Sud du Grand Môle.
La longueur de cette protection atteint 222 mètres, et prolonge
un épi en enrochement antérieurement établi. La dépense
a atteint 187.000francs.
--------On a reconnu, depuis, la nécessité
de prolonger sur 200 mètres environ, cet épi de défense.
Le projet dressé à cet effet a été
approuvé par la Commission d'enquête nautique dans sa réunion
du 7 mars 1914
Extension du port au
Sud-est.
cliquer
pour avoir le plan
(110 ko)
--------Un
avant-projet d'extension du port au Sud-est a été présenté
par le Service des Ponts et Chaussées et adopté par la Chambre
de Commerce dans ses séances des 19 juin et 2o novembre 1912.
--------Cet avant-projet comprend la création
d'un avant-port et la construction de deux nouveaux bassins.
--------L'avant-port, d'une superficie de
115 hectares, est fermé, d'une part, par le prolongement de la
jetée Nord du port d'Alger, sur une longueur de 850 mètres,
et, d'autre part, par une jetée Nord-est de 838 mètres,
légèrement infléchie à 522 mètres de
son origine (musoir de la passe principale). La nouvelle passe entre la
jetée du Nord et la jetée de l'Est a 175 mètres de
large.
--------Un premier bassin de 8o hectares,
"bassin de Mustapha" est relié à l'avant-port
par une passe secondaire de 150 mètres de largeur et limité
au Nord-est par la partie infléchie d'une jetée-môle.
--------Un deuxième bassin, "
bassin du Hamma" de 60 hectares, faisant suite au premier, est en
communication avec celui-ci par une passe dite : Passe du Hamrna, de 100
mètres de largeur et limitée au Nord-est par la partie de
la jetée-môle du large, parallèle aux voies du P.L.M.
et à l'Est par une jetée normale à ces voies prenant
naissance vers l'embouchure de l'Oued-Kniss.
--------La jetée-môle, de 1848
mètres de longueur totale et 100 mètres de largeur, est
située, dans sa partie parallèle aux voies du P.-L.-M.,
à une distance de 1.360mètres de ces voies.
--------La jetée de l'Oued-Kniss a
140 mètres de largeur à son extrémité Nord.
--------La disposition intérieure
du bassin comprend
--------1° Un avancement de 450 mètres
parallèle au P.-L.-M.;
--------2° La construction de 5 môles
obliques (de 300 et 650 mètres de long sur 160 à 17o mètres
de large) et d'un môle de raccordement, avec les terre-pleins situés
au Sud du Grand Môle ;
--------3° Un emplacement réservé
au Sud-est pour la création de trois formes de radoub avant respectivement
300, 200 et 150 mètres, et à l'Ouest, un terre-plein voisin
du Grand Môle de l'Agha pour la construction des cales de carénage
dont il a été parlé plus haut.
--------Les nouveaux terre-pleins gagnés
sur la mer représenteront une superficie totale de 175hectares.
Ils seront reliés à la route nationale d' Alger à
Constantine par trois rampes réparties sur leur longueur et pourvus
de voies de distribution pour le service des Compagnies de Chemins de
fer.
--------L'avant-projet ainsi défini
est celui définitivement arrêté d'accord avec la Chambre
de Commerce, en tenant compte des observations de la Commission d'enquête
nautique et de la Commission des Inspecteurs généraux des
Ponts et Chaussées instituées en vue de son examen. Par
lettre du 21 mars 1919, le Ministre des Travaux publics et des Transports,
après examen en Conseil supérieur des Travaux publies, a
donné son approbation à l'avant-projet, qui a été
soumis au Parlement le 16 juin 1920, en vue d'obtenir la déclaration
d'utilité publique.
--------Pour l'exécution des travaux,
une participation a été votée par la Colonie : le
complément des dépenses sera couvert par la Chambre de Commerce
concessionnaire des nouveaux terre pleins à créer au moyen
de plusieurs emprunts.
Concession à
la Chambre de Commerce des terre-pleins de l'ancien port.
-------Un
avant-projet de concession des terre-pleins de l'ancien port à
la Chambre de Commerce est soumis au Ministre pour obtenir le décret
d'utilité publique. La concession comprendra la superficie des
terre-pleins déjà créés avec des voies ferrées
existantes et celles à établir. Le projet comporte la création
de voies ferrées nouvelles et le rachat par la Chambre de Commerce
des voies anciennes.
Aménagement du
front du môle El Djefna
-------Par
délibération du 16 avril 1913, la Chambre de Commerce a
demandé que l'aménagement du front du môle Al-Djefna
soit distrait de l'avant-projet de concession des terre-pleins, en vue
de l'installation, sur le quai Nord du dit môle, de la Compagnie
de navigation concessionnaire du service postal Alger-Marseille et que
les travaux soient exécutés dans le plus bref délai
possible.
-------Ce
projet, soumis en mars 1914 à l'examen de la Commission d'enquête
nautique, ayant été adopté et les conférences
mixtes étant closes, une décision gouvernementale en date
du 14 avril suivant a autorisé la production du projet définitif
pour la mise en adjudication. Cette adjudication n'a pas donné
de résultat en 1915.
MOUVEMENT de la
NAVIGATION dans le PORT d'ALGER
cliquer
ici pour une page détaillée.( 80 ko)
PORT D'ALGER
MOUVEMENT GÉNÉRAL DE LA NAVIGATION
(Commerce général)
ANNÉES
|
ENTRÉES ET SORTIES
|
TONNES DE MARCHANDISES importées
et exportées
|
NOMBRE de NAVIRES
|
TONNAGE
|
1901
|
7.494
|
6.082.532
|
1.112.600
|
1902
|
8.558
|
7.384.820
|
1.310 610
|
1903
|
10.598
|
10.685.283
|
1 891.403
|
1904
|
8.989
|
8 154.514
|
1.748 628
|
1905
|
10.579
|
11.302.905
|
2.269.578
|
1906
|
10817
|
12.006.083
|
2.461.783
|
1907
|
11.827
|
14.307.549
|
2.797.710
|
1908
|
10.830
|
13.097.780
|
2.742.714
|
1909
|
11.445
|
14.180.900
|
2.774.005
|
1910
|
11.956
|
15.848.482
|
3.145.770
|
1911
|
12.188
|
16.381.777
|
3.200.607
|
1912
|
12.983
|
18.414.567
|
3.643.525
|
1913
|
13.001
|
19.436.770
|
3.482.161
|
Période de guerre:
les événements de guerre ont diminué le mouvement
maritime et commercial dans le port d'Alger pendant les années
1914 à 1918.-Le trafic n'a pas encore été rétabli
pendant l'année 1919.
|
COMPAGNIES
MARITIMES
effectuant des services réguliers
directs ou avec escales dans d'autres ports algériens, suivant
les disponibilités de tonnage et les besoins de fret.
(Organisation à la date da 31 août 1920)
(1:Les Compagnies de Navigation ci-après prennent des passagers
: Compagnie Générale Transatlantique (pour Marseille) -
Compagnie de Navigation Mixte (pour Marseille et Port-Vendres). - Société
Générale de Transports Maritimes à Vapeur (pour Marseille
).-Toutes les autres Compagnies mentionnées sous cette rubrique
font uniquement des services pour marchandises. )
a) COMPAGNIES FRANÇAISES
------1° Service
Alger-Marseille :
Compagnie Générale Transatlantique
Compagnie de Navigation Mixte.
Société Générale de Transports Maritimes à
Vapeur.
------2°
Service Alger-Cette
Compagnie de Navigation Mixte.
Compagnie Castel (de Cette) M. Debusscher, agent à Alger.
Ligne Cettoise de Navigation (Puech fils, armateur à Cette, représenté
à Alger par le Transit Franco-Algérien).
------3°
Services Alger-Port-Vendres et Alger-Nice Compagnie
de Navigation Mixte.
------4°
Service Alger-Bordeaux-St-Nazaire-Nantes Compagnie
Générale Transatlantique.
------5°
Services Alger-Bordeaux (ou La Pallice) et Alger-Nantes-Brest.
Société Navale de l'Ouest.
------6°
Service Alger-Bordeaux-Nantes-Brest
Société " Les Affréteurs Réunis ".
------7°
Service Alger-Rouen
Société Navale de l'Ouest.
Société " Les Affréteurs Réunis ".
------8°
Service Alger-Le Hâv-re-Reiren
Compagnie Hâvraise Péninsulaire.
------9°
Service Alger-Dunkerque :
Compagnie des Bateaux à Vapeur du Nord.
------10° Services
côtiers
Laurent Schiaffino et Cie
Antoine Achaque.
Société " Les Affréteurs Réunis"
b) COMPAGNES ÉTRANGÈRES
------1°
Compagnies représentées par MM. Olivier
et Cie agents maritimes
-Franco Bristish Steamship Company Ltd (Hambourg, ports anglais, ports
algériens, ports du Levant).
-Transport Trading Company Ltd (mêmes services).
-Livermore Dearborn and C° (Independent Steamship Corporation). (Etats-Unis,
Algérie, Levant).
------2°
Compagnies représentées par MM. Delacroix et fils, agents
maritimes.
-Compagnie Royale Néerlandaise (Amsterdam-Alger).
-Compagnie Moss de Liverpool (Liverpool, Alger, ports algériens
et égyptiens).
Principales Compagnies
maritimes françaises et étrangères effectuant des
services irréguliers
(Organisation à la date du 31 août 1920) (i)(1) Exception
faite des services de la Compagnie Jean Sitgès, les services maritimes
indiqués sur cette liste sont uniquement pour marchandises.
1° Service Alger- Marseille
: Société "Les Affréteurs
Réunis ".
2°Service Alger-Cette-Marseille : Société
" Les Affréteurs Réunis".
3° Service Marseille-Alger-ports algériens
et tunisiens Société Delmas frères et Vieljeux.
(Le service France-Océan de cette Compagnie est momentanément
assuré par les navires de la Société Navale de l'Ouest).
4° Service Alger-Le Havre : Société
Navale de l'Ouest.
5° Service Alger-Rouen : Compagnie "
Armement Adolf Deppe " (d'Anvers). (C. Lando, courtier maritime à
Alger).
6° Service Alger-Anvers : Société
Navale de l'Ouest. - Dens et C° (à Anvers) (E. Delacroix et
fils, agents maritimes à Alger). - Compagnie u "Armement Adolf
Deppe" (d'Anvers).
7° Service Alger-Londres ou Hull : Compagnie
Wilson's (Olivier et Cie, agents maritimes à Alger).
8° Service Alger-Italie-ports de l'Adriatique
: Compagnie Tripcovich (P. Cherfils, agent maritime à Alger).
9° Services Alger-Amérique du Nord
: White Star Line C° (J. Crispo, courtier maritime à Alger).
10° Services Alger-Italie : (J. Crispo,
courtier maritime, Alger).
11° Services Alger-Alicante....Compagnie
Jean Sitgès, à Alger
12° Services Alger - Valence....Compagnie
Jean Sitgès, à Alger
13° - Services Alger-PalmaCompagnie Jean
Sitgès, à Alger
|