Le port d' Alger,
L'ILOT d'EL ADJEFNA
Le port , à ses débuts...

sur site : septembre 2013

Extrait de "Notice surle port d'Alger" .- Les terre-pleins du port ont, depuis la construction du môle Al-Djefna, une superficie de 21 hectares et sont occupés par les Services publics, les Compagnies de Navigation, les Hangars-Abris de la Chambre de Commerce et les dépôts des marchandises de transit.

ou extrait de "
Les ports maritimes algériens par Paul Laurent, ingénieur des ponts et chaussées - sur site le 27-10-2010

LE BASSIN DU VIEUX PORT

Ce bassin possède une nappe d'eau abritée de 75 ha. environ avec des profondeurs variant de 7 à 20 mètres, sauf dans la darse de l'Amirauté, entre l'îlot de la Marine et le môle Lyvois, réservée à la Marine Nationale et aux embarcations de plaisance. II peut donc recevoir les plus grands navires.

Trois môles existent dans ce bassin : le môle Al-Djefna, le môle de pêche et le nouveau môle à voyageurs.

Le môle Al-Djefna est limité à l'Est par un quai de 137 m. établi en 1924 au moyen d'un tablier en béton armé supporté par des piles. Ce quai présente des traces de fatigue, il sera remplacé par un quai plein tout comme le quai Nord, anciennement du même type, l'a été dès 1936. Les quais Nord et Sud de ce môle ont respectivement 216 et 205 m. de longueur.


1.- L'îlot Al-Djefna relié à la terre - 1908
TEXTE sous l'image.
Afrique du nord illustrée du 19-9-1908- Transmis par Francis Rambert
déc.2020

2.- LE NOUVEAU MOLE AL-DJEFNA DERNIER en LIGNE
Afrique du nord illustrée du 21-10-1922 - Transmis par Francis Rambert
janvier 20231


3.- Promenade en mer sur le yatch "Marie-Rose"
Extrait de l'Echo d'Alger du 5-8-1923 - Transmis par Francis Rambert
janv. 2017
4.- Partie de pêche sur le yatch "Marie-Rose"

Extrait de l'Echo d'Alger du 17-6-1926 - Transmis par Francis Rambert
nov . 2017


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Môle El Djefna en 1961
Môle El Djefna en 1961
(Gandini)
TEXTE sous l'image.** La qualité médiocre des photos de cette page est celle de la revue. Nous sommes ici en 1908. Amélioration notable plus tard, dans les revues à venir. " Algeria " en particulier.
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Dans sa séance du 8 janvier 1908, la Chambre de Commerce d'Alger avait à discuter les propositions de la Commission du Port concernant les améliorations à entreprendre, afin de satisfaire aux exigences toujours croissantes du trafic algérois.

Les travaux considérables exécutés jusqu'à ce jour restaient insuffisants, et le Commerce réclamait avec instance une augmentation des terre-pleins, pour les dépôts provisoires de ses marchandises.

En dehors de la création de l'arrière-port de l'Agha, il fallait prévoir certaines améliorations urgentes dans l'avant-port.

Parmi celles présentées par la Commission du Port et M. l'ingénieur Boisnier, se trouvait le projet de la construction d'un môle reliant l'îlot Al-Djafna à la terre, ainsi que le dérasement de la " Roche sans nom " et du plateau rocheux s'étendant dans cette partie du port jusqu'à une profondeur de douze mètres.

Après discussion, la Chambre de Commerce approuvait, dans leur intégralité, les propositions de la Commission du Port.

L'îlot Al-Djafna était condamné.

Dans le rapport spécial, daté du 9 juillet 1906, relatif au môle Al-Djafna, M. l'ingénieur Boisnier proposait un môle de 400 mètres de longueur, de 15o mètres de largeur à l'enracinement et de 110 mètres de largeur à l'extrémité, englobant l'îlot Al-Djafna et la " Roche sans nom ".
La direction de ce môle était choisie de façon qu'en prolongeant en ligne droite la partie en construction le môle puisse couvrir entièrement la " Roche sans nom " et former, avec le musoir sud, une sorte de clôture isolant la région sud du port et la protégeant contre le ressac.
Les navires calant 6m20 pourraient se mettre bord à quai, à 25m00 des quais de rive actuels, sur le côté nord du môle, et à 37m00 sur le côté sud.

Au delà de l'îlot, le môle se trouverait établi par de grandes profondeurs.

La surface ainsi obtenue pour les dépôts temporaires était de 22 160 mètres carrés et la dépense prévue pour la construction de ce môle s'élevait à 2 840 000 francs.

Mais M. l'ingénieur Coustolle ne s'associait pas à la proposition du prolongement jusqu'à la " Roche sans nom " du môle Al-Djafna. Le tracé de la Commission du Port réduisait, en effet, l'avant-port à une sorte de chenal où s'accumulerait la houle; il serait, en outre, trop étroit pour le mouillage et l'évitage des grands navires n'ayant pas affaire dans les bassins, tels que les navires de guerre, les grands paquebots de touristes, les navires en relâche.
Le front de l'îlot Al-Djafna offrait, au contraire, un excellent emplacement pour le mouillage en éventail de trois, quatre ou cinq navires à la fois.
M. l'ingénieur Coustolle proposait donc l'exécution d'un môle limité à l'îlot Al-Djafna et le dérasement de la " Roche sans nom " et du plateau rocheux environnant, à la cote moins 12 mètres.

Cette proposition était, d'ailleurs, largement justifiée par la nécessité de réserver immédiatement en arrière de la passe une surface d'eau libre assez vaste pour qu'aucun navire ne risque d'être rebuté par les obstacles que, dès son entrée dans le port, il pourrait rencontrer sur sa route.
La Commission du Port se rallia au projet de M. l'ingénieur Coustolle.

Les travaux avaient été commencés en juillet 1907, mais ce ne fut qu'à partir de janvier 1908 qu'il fut interdit aux navires et embarcations de circuler dans la partie du port située entre les quais et l'îlot Al-Djafna.

A cette époque, en effet, la construction du quai nord était presque terminée sur une longueur de 80 mètres environ et, sur le côté est, le quai nouveau ne laissait plus qu'un fond de 2m60 supportant les blocs spéciaux dont la partie supérieure atteignait la cote moins 10 centimètres.

Depuis lors, les travaux ont été exécutés avec une grande rapidité et sous peu de jours l'ancien îlot Al-Djafna aura disparu.

C'est pour conserver le souvenir de ce coin si connu des Algériens que nous avons pensé à publier ces quelques notes.


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LE NOUVEAU MOLE AL-DJEFNA

Il y a quelques mois étaient adjugés les travaux de prolongement du môle Al-Djefna ; le montant en atteindra deux millions cinq cent mille francs. Ils apporteront une amélioration sensible à l'outillage du port d'Alger en permettant à des navires, type Duc d'Aumale, par exemple, qui ont un tirant d'eau supérieur à 6 m 50 ett inférieur à 7 mètres, d'effectuer, sans fatigue pour la coque, leurs opérations bord à quai, dans la partie Nord du môle.

Pour le quai Nord, l'allongement prévu atteindra 40 m 50 : pour le quai Sud, 54 m 65. Les fonds, dans la partie intéressée, oscilleront entre la cote- 8 m 60 et 10 mètres. Les travaux achevés, la longueur des quais dont on pourra disposer sera, sur la face Nord, de 140 mètres environ, avec des profondeurs de 8 à 10 mètres, et, sur la face Sud, d'une centaine de mètres, avec des profondeurs oscillant entre 7 et 10 mètres. La face Est se développera sur une longueur de 137 mètres, avec une profondeur d'eau de 10 mètres environ.

Le problème était en réalité assez compliqué, et la Chambre de Commerce le démontrait lumineusement dans un rapport dont l'extrait suivant est significatif :
" Le môle Al-Djefna ne saurait être achevé par l'édification d'un remblai contenu dans une carapace formée de murs de quai pleins, avant que la construction de l'avant-port soit achevée. Cette impossibilité résulterait du fait qu'il régnerait, le long de ces quais, un ressac à peu près constant, qui rendrait les opérations des navires, la plupart du temps, malaisées, sinon dangereuses. En outre, les ingénieurs affirment que, par des phénomènes d'interférences, des lames de retour se formeraient sur la face Est et aggraveraient l'agitation des eaux dans le vieux port. "

Or, il est aisé de concevoir que, pour toutes sortes de raisons, dont les principales sont le manque d'argent et le coût excessif actuel des matériaux, la construction de l'avant-port ne saurait être envisagée avant longtemps.
On a donc dû recourir à un palliatif qui, s'il ne diminue pas le ressac, possède au moins l'avantage de ne pas l'augmenter, et qui est le suivant : le môle actuel et des estacades constituées par des tabliers en béton que supporteront des piliers en maçonnerie soutiendront le remblai constituant la surface de terrain gagnée sur la mer. Le plancher sera à même de recevoir une surcharge de 3.000 kilos par mètre carré. Les voies ferrées qu'on y pourra établir dans l'avenir ont été prévues, leurs axes coïncidant avec ceux des poutres ; des aménagements ont été envisagés pour protéger le dispositif contre les dégradations par intempéries ou usure trop rapide par les divers agents de destruction auxquels sa nature même l'exposera. La transformation de cette sorte de squelette en mur plein sera possible, si on la juge nécessaire, dans un avenir plus ou moins prochain, en comblant les vides par de la maçonnerie appropriée.

Mardi dernier a été immergé le premier bloc d'angle ; d'un poids de 75.000 kilos, il est appelé à offrir un appui sérieux aux autres masses bétonnées qui reposeront sur lui. Les travaux d'immersion des autres blocs déjà bâtis va se poursuivre rapidement.


la gare maritime et le port,l'ilot el adjefna
Au début des travaux
Promenade en mer
Partie de pêche sur le yatch "Marie-Rose"