Le port d'Alger

SAMEDI MATIN, A PORT-DE-BOUC AUX CHANTIERS ET ATELIERS DE PROVENCE
Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "
Il effectuera ses premiers essais au début du mois de janvier

SAMEDI MATIN, A PORT-DE-BOUC AUX CHANTIERS ET ATELIERS DE PROVENCE
Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "
Il effectuera ses premiers essais au début du mois de janvier

Le mistral soufflait avec violence, lorsque l'avion d'Air Algérie qui avait quitté Alger samedi, à 5 h 40 du matin, se posa sur l'aérodrome de Marignane.

Nous étions en avance. Et sur la route qui traverse la populeuse agglomération des Martigues - ou le cirque Pinder annonçait sa présence à. grand renfort de publicité - nous remarquions, avec plaisir, l'activité qui régnait dans l'étang de Berre.
Quel heureux changement depuis notre dernière visite... en janvier 1945 !

Sur les ruines causées par les bombardements. se sont élevées de .magnifiques constructions qui abritent aujourd'hui les familles d'ouvriers des établissements pétrolifères.

L'effort de reconstruction est net !

Pourtant. il nous fallait atteindre les " Chantiers et ateliers de Provence " de Port-de-Bouc, pour constater l'importance de cet effort. Si toutes les " plaies de la guerre " ne sont pas encore entièrement cicatrisées, on est cependant agréablement surpris des transformations qui viennent d'être apportées.

Les personnalités

Bien avant l'heure du lancement du navire " Catherine-Schiaffino " - objet de notre déplacement - des milliers de curieux avaient pris place aux abords du quai et sur le terre-plein qui domine les ateliers.

A l'entrée du quai, M. Laurent Schiaffino. entouré de Mme Schiaffiano et de ses filles Monique et Nicole, recevait ses invités. Nous notions la présence de MM. Plaisant, représentant le ministre de la Marine marchande ; Jacquemin, président du conseil d'administration de la Société des chantiers et ateliers de Provence ; d'Allest, directeur général ; Rastoin, président de la Chambre de commerce de Marseille ; Mayer, de la Chambre de commerce d'Alger ; Bablet, de l'Inscription maritime de Marseille ; Breton, chef du Service de surveillance ; Jean-Marie et Augustin Terrin, des Chantiers de la Ciotat ; Veissières, des Chantiers de la Méditerranée ; Gillet, directeur administratif de la Chambre de commerce d'Alger ; Del Matto, de la Fédération des primeuristes ; commandant Carabin, président des experts maritimes ; Buzutil, président des Assureurs maritimes ; de Bailliencourt, Courvol et Coste. secrétaires de la Société algérienne de navigation pour l'Afrique du Nord (Ch. Schiaffino et Cie) ; commandant Raffi, directeur de l'armement ; Babilani, fondé de pouvoir ; Peilledirecteur de l''E_A.R. ; de Grenand, directeur de la S.M. de combustibles ; les représentants des sociétés et groupements maritimes, industriels, commerciaux, des organisations syndicales et de l'armement. etc...
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la flotte Schiaffino ici

Echo d'Alger du 17-9-1950 - Transmis par Francis Rambert
sur site : mai 2021

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http://www.marine-marchande.net/Jourlejour/AujourleJour-131.htm
Un CATHERINE SCHIAFFINO de 1930 (PL 2 500 t). Saisi par les Allemands en 1943, il fut renommé CHARLOTTE. Il sauta sur une mine en Mer du Nord en mars 1944.

CATHERINE SCHIAFFINO


Autre CATHERINE SCHIAFFINO entrant á Séte en 1963
CATHERINE SCHIAFFINO

Un autre Catherine construit en 1978 ? Yvon Perchoc — Le Marine News (WSS) d'octobre 2007 rapporte l'arrivée au chantier de démolition d'Aliaga du roulier BOZTEPE. Ce cargo n'est autre que l'ancien français CATHERINE SCHIAFFINO construit au Japon en 1978 pour Schiaffino. Il est alors affecté à la ligne Dieppe-Douvres puis, à compter de 1984, relie Ostende à Ramsgate.
En 1989, il devient SAINT CHARLES sous pavillon des Bahamas (ligne Ostende-Ramsgate), mais dès 1990 il retrouve les couleurs tricolores en passant chez Delom SA comme CAP AFRIQUE. Vendu en 2004, il prend le nom de BOZTEPE, puis collectionnera les pavillons : Georgie, Panama puis Sierra Leone. Sa carrière commerciale prend fin le 3 août 2007, lorsqu’étant en approche du port de Sochi (Russie), un incendie se déclare dans le garage. Le sinistre ne fait pas de victime mais le navire est condamné. Il arrive à Aliaga le 25 août 2007 pour y être découpé.


Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "
Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "


SAMEDI MATIN, A PORT-DE-BOUC AUX CHANTIERS ET ATELIERS DE PROVENCE
Le " Catherine Schiaffino a pris contact avec la mer "
Il effectuera ses premiers essais au début du mois de janvier

Le mistral soufflait avec violence, lorsque l'avion d'Air Algérie qui avait quitté Alger samedi, à 5 h 40 du matin, se posa sur l'aérodrome de Marignane.

Nous étions en avance. Et sur la route qui traverse la populeuse agglomération des Martigues - ou le cirque Pinder annonçait sa présence à. grand renfort de publicité - nous remarquions, avec plaisir, l'activité qui régnait dans l'étang de Berre.
Quel heureux changement depuis notre dernière visite... en janvier 1945 !

Sur les ruines causées par les bombardements. se sont élevées de .magnifiques constructions qui abritent aujourd'hui les familles d'ouvriers des établissements pétrolifères.

L'effort de reconstruction est net !

Pourtant. il nous fallait atteindre les " Chantiers et ateliers de Provence " de Port-de-Bouc, pour constater l'importance de cet effort. Si toutes les " plaies de la guerre " ne sont pas encore entièrement cicatrisées, on est cependant agréablement surpris des transformations qui viennent d'être apportées.

Les personnalités

Bien avant l'heure du lancement du navire " Catherine-Schiaffino " - objet de notre déplacement - des milliers de curieux avaient pris place aux abords du quai et sur le terre-plein qui domine les ateliers.

A l'entrée du quai, M. Laurent Schiaffino. entouré de Mme Schiaffiano et de ses filles Monique et Nicole, recevait ses invités. Nous notions la présence de MM. Plaisant, représentant le ministre de la Marine marchande ; Jacquemin, président du conseil d'administration de la Société des chantiers et ateliers de Provence ; d'Allest, directeur général ; Rastoin, président de la Chambre de commerce de Marseille ; Mayer, de la Chambre de commerce d'Alger ; Bablet, de l'Inscription maritime de Marseille ; Breton, chef du Service de surveillance ; Jean-Marie et Augustin Terrin, des Chantiers de la Ciotat ; Veissières, des Chantiers de la Méditerranée ; Gillet, directeur administratif de la Chambre de commerce d'Alger ; Del Matto, de la Fédération des primeuristes ; commandant Carabin, président des experts maritimes ; Buzutil, président des Assureurs maritimes ; de Bailliencourt, Courvol et Coste. secrétaires de la Société algérienne de navigation pour l'Afrique du Nord (Ch. Schiaffino et Cie) ; commandant Raffi, directeur de l'armement ; Babilani, fondé de pouvoir ; Peilledirecteur de l''E_A.R. ; de Grenand, directeur de la S.M. de combustibles ; les représentants des sociétés et groupements maritimes, industriels, commerciaux, des organisations syndicales et de l'armement. etc...
Les installations du navire

Sous la conduite de M. Davan, ingénieur en chef des services techniques, de M. Duprat, directeur du bureau de Paris et du chef mécanicien Hoedts, nous avons visité le navire dont nous avons déjà donné les principales caractéristiques.

Ajoutons que cette belle unité comporte des installations modernes permettant notamment le transport du vin en vrac, des animaux, de colis lourds et des primeurs.

Tous les mâts de charge, au nombre de huit, sont équipés de treuils électriques. Trois groupes électrogènes, ajoutés au moteur Diesel M.A.N. de 2.600 CV, et une ventilation mécanique des cales complètent ces installations.

Ce navire, qui remplacera l`ex " Catherine-Schiaffino ", réquisitionné pendant la dernière guerre et disparu au cours des opérations, sera affecté au service régulier Alger-Sète-Pont Saint-Louis-du-Rhône.

Premier contact avec la mer

Après la bénédiction du bateau par M. l'Aumônier de Port-de-Bouc, Mlle Nicole Schiaffino marraine du bateau, rompit, d'un coup de hachette, le câble qui reliait l'étrave du navire à la terre, libérant ainsi symboliquement le " Catherine-Schiaffino ", débarrassé de ses cales.

Lentement, le bateau glissa par l'arrière sur ses couettes et se dressa majestueusement au milieu de l'eau.

Remorqué au port pour être armé, le " Catherine-Schiaffino " attendra le lancement du " Prosper- Schiaffino ", actuellement en construction sur les mêmes chantiers, pour effectuer ses premiers essais… c'est-a-dire au début de Janvier vraisemblablement.

Les vœux de M. Jacquemin

Un repas intime réunit, à midi, les personnalités à l'hôtel du " Roy-René ", à Aix-en-Provence.

Au dessert, M. Jacquemin rendit hommage au travail et à la compréhension de M. Laurent Schiaffino et souligna l'attachement que constructeurs et armateurs portent à l'influence du trafic maritime entre la Métropole, l'Afrique du Nord et la France d'outre-mer.
Après avoir rappelé les difficultés au milieu desquelles les " chantiers et ateliers de Provence " durent se débattre pour assurer convenablement la construction des navires, et avoir souligné l'effort de cette entreprise, il souhaita, devant la menace actuelle, que le gouvernement prenne au plus tôt une décision pour la protection de la construction navale.

...Ceux de M. L. Schiaffino

M. Schiaffino remercia le représentant du ministre de la Marine marchande et les autorités, puis félicita les " chantiers et ateliers de Provence " pour les résultats obtenus.

Il évoqua ensuite de vieux souvenirs et en particulier ceux des anciens navires tels que les " Duc-d'Aumale ", " Timgad ", " Espagne ", " Lafayette ", " Valdivia ", " G.-G.-de-Gueydon " et le " Haïti ", dont le " Marrakech " est une réplique.

Le problème des transports entre les trois départements algériens et la métropole est de la plus haute importance, dit-il, et la fréquence de même que la régularité avec laquelle ils devront être assurés, le prix modéré d'acheminement vers les marchés de consommation métropolitains et étrangers qui sont indispensables à l'écoulement de leurs productions. sont une nécessité impérieuse... et impériale.

Seule, en effet, une production accrue, sans cesse accrue, allant de pair avec un développement industriel continu peut permettre la distribution du volume de salaire nécessaires à une population qui croit a une cadence supérieure à celle enregistrée dans les paye d'Europe les plus prolifiques.

Les généreuses promesses faites au nom de la France par le maréchal Bugeaud au lendemain de l'Isly en 1844 ne pourraient pas être tenues si cette condition fondamentale n'était pas remplie.

Il faut donc que l'Algérie puisse écouler sa production, notamment à la faveur de commodités de toutes sortes et de prix de transports modérés, que le renouvellement et la modernisation générale de la flotte ont rendu possible.

Ainsi, notre marine marchande restera un des principaux serviteurs de la souveraineté française dans nos possessions d'outre-mer.
L'Algérie compte sur elle et lui fait confiance, comme elle compte sur les ports métropolitains et leurs organisations pour l'aider dans son ambition de rester le premier fournisseur et le premier client de la France métropolitaine.

L'allocution de M. Plaisant

M. Plaisant excusa l'absence de M. Tison qui, précisa-t-il, prépare un texte de loi sur l'aide à la construction.

En saluant la " naissance du premier enfant de la nouvelle génération de la flotte marchande de M. Schiaffino ", l'orateur déclara :
" Si la France a repris son rang d'avant-guerre dans la marine marchande, il faudrait savoir si sa situation, à cette époque, était idéale et si aujourd'hui les résultats répondent aux besoins ".

Pour M. Plaisant, le problème est à reconsidérer dans l'ensemble, de grandes tâches restant à accomplir.

Après avoir défini ces taches, il exprima ses vœux les plus ardents pour le " Catherine-Schiaffino " afin " qu'il affronte les mers dans la paix et pour la paix ".

Ce sera aussi notre vœu.

Nous ne terminerons pas sans remercier les dirigeants de la S.A.N.A.N. (Ch. Schiaffino et Cie), qui nous ont facilité notre mission et souligner l'exactitude des horaires de la Cie Air-Algérie qui nous a permis de nous rendre d'Alger à Marignane, en 2 h. 55. et de retourner à Alger dans la même journée,