Alger : le port
ALGER GRAND PORT INTERNATIONAL
Apportant à l’essor du trafic maritime algérien une large contribution
La Compagnie VENTURE avec ses douze réservoirs géants débite plus de 200.000 tonnes de pétrole par an

Echo du24-9-1954 - Transmis par Francis Rambert


Apportant à l’essor du trafic maritime algérien une large contribution
La Compagnie VENTURE avec ses douze réservoirs géants débite plus de 200.000 tonnes de pétrole par an


100 navires par mois en moyenne peuvent être ravitaillés Semblables à de gigantesques pièces d’échecs, cinq nouveaux réservoirs s’alignent depuis août 1954 sur l’ancien dépôt terrestre de la compagnie Venture-Weir. Leur construction, entreprise en 1952, a (presque) doublé la capacité des ouvrages installés sur la jetée Est.

C’est le développement rapide du port d’Alger et l’aménagement progressif de la chauffe au mazout sur les navires de commerce qui a conduit la compagnie Venture-Weir à augmenter ses stocks. Alger, port de relâche

La chauffe au mazout, effectivement, a fait d’Alger un port de relâche extrêmement important : placée sur la route des bâtiments français et étrangers qui desservent la Méditerranée orientale et l’Extrême-Orient, Alger se trouve, en effet, à égale distance des grands centres mondiaux d’extraction et de raffinage du pétrole. Soucieuse d’exploiter cette situation exceptionnelle, la Chambre de commerce s’était préoccupée, dès 1933, des aménagements de substitution. Elle mit à l’époque des emplacements plus étendus à la disposition des sociétés de combustible et fit construire un môle (jetée Est) spécialement conçu pour recevoir d’importantes installations de soute. Le môle à combustible

 

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juillet 2025

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Sur la jetée est
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Pour situer la jetée est
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Apportant à l’essor du trafic maritime algérien une large contribution

Apportant à l’essor du trafic maritime algérien une large contribution
La Compagnie VENTURE avec ses douze réservoirs géants débite plus de 200.000 tonnes de pétrole par an


100 navires par mois en moyenne peuvent être ravitaillés Semblables à de gigantesques pièces d’échecs, cinq nouveaux réservoirs s’alignent depuis août 1954 sur l’ancien dépôt terrestre de la compagnie Venture-Weir. Leur construction, entreprise en 1952, a (presque) doublé la capacité des ouvrages installés sur la jetée Est.

C’est le développement rapide du port d’Alger et l’aménagement progressif de la chauffe au mazout sur les navires de commerce qui a conduit la compagnie Venture-Weir à augmenter ses stocks. Alger, port de relâche

La chauffe au mazout, effectivement, a fait d’Alger un port de relâche extrêmement important : placée sur la route des bâtiments français et étrangers qui desservent la Méditerranée orientale et l’Extrême-Orient, Alger se trouve, en effet, à égale distance des grands centres mondiaux d’extraction et de raffinage du pétrole. Soucieuse d’exploiter cette situation exceptionnelle, la Chambre de commerce s’était préoccupée, dès 1933, des aménagements de substitution. Elle mit à l’époque des emplacements plus étendus à la disposition des sociétés de combustible et fit construire un môle (jetée Est) spécialement conçu pour recevoir d’importantes installations de soute. Le môle à combustible

Le môle à combustible, qui supporte aujourd’hui les onze citernes de la « Venture-Weir », est long d’environ 600 mètres. Bien protégé par des blocs disposés suivant un profil à talus et par l’épi de la jetée Nord dont le prolongement aété repris, après la fin des hostilités, il présente sur toute sa longueur une cuvette de 35 mètres de large et de deux mètres de profondeur, le fond de cette cuvette se trouvant à la cote (+ 1), le niveau du quai à la cote (+ 3) et la base de la muraille à la cote (— 10).

Les postes d’amarrage permettent de recevoir et d’opérer à la fois trois gros pétroliers ayant les plus forts tirants d’eau. Le premier dépôt terrestre de la Venture

La compagnie « Venture-Weir » (deuxième compagnie algérienne de combustible après la « Mory »), qui possède aussi un dépôt flottant (Francunions) d’une capacité totale de 20.000 m3, mit, dès la fin des hostilités, son projet de construction d’un dépôt terrestre sur la jetée Est à exécution.

Ce dépôt (sept citernes alignées sur 350 mètres et limitées en hauteur, pour ne pas nuire à l’esthétique) fut terminé en 1948. Doté d’un système de pompage électrique moderne, il pouvait recevoir 30.000 tonnes de fuel-oil ou de diesel-oil. Les nouvelles installations

Mais devant les besoins toujours grandissants des navires utilisant les combustibles liquides, la Chambre de commerce devait bientôt autoriser la compagnie Venture à construire de nouvelles installations d’hydrocarbures sur la partie sud de la jetée Est.

En moins de deux ans, les Ateliers et Chantiers de la Basse-Seine assurèrent le montage des quatre dernières cuves.

Ces cuves, entièrement soudées à l’électricité, ont porté la capacité des soutages de 30.000 à plus de 50.000 tonnes. Ce qui permet de ravitailler en moyenne 100 navires par mois.

Ce sont les raffineries de Fawley (Angleterre) et Caripito (Indes néerlandaises) qui fournissent la compagnie Venture : les pétroliers, deux fois par mois, déchargent plus de 15.000 tonnes de fuel ou diesel-oil.

Les opérations de ravitaillement, grâce aux moyens de pompage moderne, sont d’ailleurs très rapides : elles n’excèdent jamais 10 heures.
Avec ses douze réservoirs, la compagnie Venture débite aujourd’hui plus, de 200.000 tonnes de pétrole par an. Son dépôt de la jetée Est, l’un des plus modernes du monde, contribue ainsi, efficacement, à l’essor du trafic maritime algérien.

La société Charbonac envisagerait d’installer prochainement l’eau douce sur la jetée Est. Un pipe-line, immergé dans la passe, amènerait le liquide directement sur le môle à combustible.

Ce projet est extrêmement intéressant : il permettrait aux navires de se ravitailler dans le même temps, à la fois en mazout et en eau.