Alger : le port
Tout passe, tout lasse, tout casse
Les touristes étrangers seront assurés de l’authenticité des « Souvenirs d’Alger »

Echo du25-2-1953 - Transmis par Francis Rambert

Tout passe, tout lasse, tout casse
Les touristes étrangers seront assurés de l’authenticité des « Souvenirs d’Alger »

Les touristes du liner « Constitution » qui connaissaient déjà les coutumes de notre ville, ont dû être bien étonnés en constatant que, cette fois-ci, à l’arrivée du paquebot, aucun marchand de pacotille, haut en couleur locale, ne se pressait contre ses flancs pour proposer aux passagers penchés aux bastingages des « souvenirs » algériens... fabriqués en Allemagne, au Japon ou en Argentine. ( Pas encore de "made in china"?)

C’est que la police, ayant constaté qu’un accroissement du trafic de devises et de cigarettes coïncidait toujours avec l’escale d’un paquebot étranger, avait brusquement décidé de tarir cette source, presque traditionnelle de bénéfices douteux.

Aussi ce jour-là, les petits marchands honnêtes payèrent-ils pour les débrouillards peu recommandables.

D’autre part, la S.I.P.A., ou mieux la Société Indigène de prévoyance artisanale, ayant demandé à l’Ofalac de mettre à sa disposition son local du quai d’Agde ( plan ci-dessous) pour y exposer des marchandises de fabrication (vraiment) locale, nos visiteurs d’un jour eurent-ils l’agréable surprise d’acquérir des produits (authentiques) de l’artisanat algérien à des prix abordables.

Oui vraiment, les touristes qui connaissaient les coutumes de notre ville durent être fortement surpris...

Mais moins cependant que les trafiquants de cigarettes ou autres de vises qui étaient (déjà) persuadés d’avoir droit de cité.


avril 2024

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le quai d'Agde

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