Tout passe, tout
lasse, tout casse
Les touristes étrangers seront assurés de lauthenticité
des « Souvenirs dAlger »
Les touristes du liner « Constitution »
qui connaissaient déjà les coutumes de notre ville,
ont dû être bien étonnés en constatant
que, cette fois-ci, à larrivée du paquebot,
aucun marchand de pacotille, haut en couleur locale, ne se pressait
contre ses flancs pour proposer aux passagers penchés aux
bastingages des « souvenirs » algériens...
fabriqués en Allemagne, au Japon ou en Argentine. (
Pas encore de "made in china"?)
Cest que la police, ayant constaté quun accroissement
du trafic de devises et de cigarettes coïncidait toujours
avec lescale dun paquebot étranger, avait brusquement
décidé de tarir cette source, presque traditionnelle
de bénéfices douteux.
Aussi ce jour-là, les petits marchands honnêtes payèrent-ils
pour les débrouillards peu recommandables.
Dautre part, la S.I.P.A., ou mieux la Société
Indigène de prévoyance artisanale, ayant demandé
à lOfalac
de mettre à sa disposition son local du quai dAgde
(
plan ci-dessous) pour y exposer
des marchandises de fabrication (vraiment) locale, nos visiteurs
dun jour eurent-ils lagréable surprise dacquérir
des produits (authentiques) de lartisanat algérien
à des prix abordables.
Oui vraiment, les touristes qui connaissaient les coutumes de
notre ville durent être fortement surpris...
Mais moins cependant que les trafiquants de cigarettes ou autres
de vises qui étaient (déjà) persuadés
davoir droit de cité.